L’IMAGE À L’ÉCOLE : PRATIQUES ET TÉMOIGNAGES
leur a permis de mieux sentir l’intention de la musique et des
bruitages : suspens, drame, humour, dénouement…
Conjointement, d’autres activités ont été menées, permet-
tant à chacun de mieux s’approprier le lm : reconstitution
de l’affi che, expression corporelle (mimes des princes et prin-
cesses)… Un travail sur le genre masculin/féminin a même
donné lieu à un échange de productions entre les classes
de la Grande Section et du Cours Élémentaire. Par ailleurs,
l’ordonnancement chronologique de vignettes issues du
court-métrage « La princesse des diamants », a permis de
structurer le schéma narratif de ce conte. Il s’est accompagné
d’une production collective d’écrits par dictée à l’adulte.
Pour l’enseignante de la Grande Section, la participation à
l’opération « ÉCOLE ET CINÉMA » permet aux enfants d’accé-
der à une culture cinématographique vers laquelle ils ne se
tourneraient pas spontanément. Elle est, par ailleurs, l’occa-
sion d’éduquer leur regard et de travailler dans de nombreux
domaines d’activités sur un support qu’ils affectionnent, pro-
pice au questionnement, à la verbalisation et aux échanges
constructifs.
L’image, support
d’apprentissage
Convaincus que les compétences
acquises lors des exercices sur l’image
pouvaient être transférées à d’autres
apprentissages, des enseignants du
collège René Cassin de Vielmur-sur-
Agoût ont mis en place un atelier
cinéma en 2002 et une classe image
en 2005 concernant une classe de 3e en
français. Le côté attractif et la conni-
vence des élèves avec l’image ont été
un facteur non négligeable de motiva-
tion, de dynamique dans l’expression
individuelle et de réfl exion critique
collective.
Ainsi, l’étude des discours, dont la maî-
trise constitue un des objectifs primor-
diaux du collège, a été consolidée par
des travaux sur l’image : narration et
description ont été approfondies par
la transcription cinématographique du
lm « Vipère au poing » ; l’explication
et l’argumentation – pôle majeur de la
classe de 3e par une enquête dans
le collège sur la télévision, enquête
d’autre part exploitée en arts plasti-
ques par la réalisation d’autoportraits
sur le thème « je regarde la télé ».
L’étude des genres et en particulier
l’autobiographie et l’expression de soi,
a été menée avec l’aide du CDDP du
Tarn, chacun des élèves participant à
l’écriture, au tournage et au montage
de « portraits lettres ».
L’équipe pédagogique constate :
« L’image constituant un support péda-
gogique de choix dans l’appropriation
des règles des différents discours et
des différents genres, les compétences
de lecture et l’aptitude à rédiger des
élèves se sont améliorées. » Certains
exercices tels ceux consistant à rédiger
une histoire à partir d’une photo, ont
montré que des élèves réfractaires et
peu à l’aise dans les travaux écrits se
mettaient à produire des textes et pre-
naient du plaisir à le faire.
Les exercices de l’atelier allant dans ce
sens sont très nombreux, il faut citer :
• « le cadavre exquis » (des petits
groupes d’élèves tournent et mon-
tent la suite et la fi n du début d’un
court-métrage) ;
• la réalisation d’une action en dix
plans ;
• et des exercices de synchronisa-
tion qui font appel à la mémorisa-
tion et au questionnement.
Si l’image est incontestablement sup-
port d’apprentissage, elle est aussi
objet d’étude et objectif de produc-
tion, ce qui ne la positionne plus au
rang de simple outil, mais lui confère
désormais une place de choix dans la
construction des savoirs.
Développer de
nouvelles situations
de communication
Afi n de favoriser la maîtrise des lan-
gages, le RER du Val d’Agout a choisi
de développer divers projets en arts
visuels avec une pratique diversifi ée
intégrant production et analyse d’ima-
ges et en s’appuyant sur le plaisir de
faire.
Depuis deux ans, au RPI de Teys-
sode/Viterbe des ateliers autour de
l’image sont pratiqués. Cette année,
les enseignants ont privilégié l’entrée
historique dans l’étude du cinéma, son
aspect technique et la création d’ima-
ges : images animées et praxinoscope,
invention de courtes histoires sur des
bandes de papier, production de petits
clips…
À Saint-Paul-Cap-de-Joux, les élèves
de cycle 3 étudient des œuvres ciné-
matographiques et littéraires et réali-
sent trois courts fi lms d’animation.
Ce travail doit permettre aux enfants de
relier et d’associer différentes formes
de langage en utilisant ces œuvres
comme point de départ de leur projet
d’écriture et de production.
Des remakes de contes : Cendrillon, le
petit Chaperon rouge… sont en cours
de tournage et de montage. Par ailleurs,
la création d’un roman photo permet
d’aborder quelques notions essentiel-
les : la séquence, le plan, le cadrage,
les angles de vues, le story board, les
dialogues, le bruitage…
constructifs.
Note de Tarn Éducation :
Mis en œuvre depuis 1990, le Plan Ciné-Tarn assure la pro-
motion de l’art cinématographique dans le département du
Tarn. Pour ce faire, le Conseil général, l’Inspection Académi-
que, le Centre National de la Cinématographie, la Direction
des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, les communes
concernées par le cinéma et les exploitants tarnais ont uni
leurs efforts. Les actions sont coordonnées et gérées par
Média-Tarn. En 2005-2006, ces opérations ont concerné 38
établissements du secondaire et 196 écoles primaires.
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