Le meuble et son secret te n - à chaque instant ses portes, ses tiroirs ; je le maniais, avec ravissement, goûtant toutes les joies intimes de la possession. Or, un soir, je mlapjîrcjas, en tâtant l'épaisseur d'un panneau, qu'il devait y avoir là une cachette. Mon cœur sejnità battre, et je passai la miit à chercher le secret sans le pouvoir découvrir. J'y parvins le lendemain en enfonçant une lame dans une fente de la boiserie. Une planche glissa et j'aperçus, étalée sur un fond de velours noir, une merveilleuse chevelure de femme ! Oui, une chevelure, une énorme natte de cheveux blonds, presque roux, qui avaient dû être coupés contre la peau, et liés par une corde d'or. [...] Je la pris, doucement, presque religieusement, et je la tirai de sa cachette. Aussitôt elle se déroula, répandant son flot doré qui tomba jusqu'à terre, épais et léger, souple et brillant comme la queue en feu d'une comète. Guy DE MAUPASSANT, La. Chevelure. L /a o l&XUi. H- £ • Son mari Ijernmena en son château normand. C'était un vaste bâtiment de pierre entouré de grands arbres très vieux. Un haut massif de sapins arrêtait le regard en face. Sur la droite, une trouée donnait vue sur la prairie qui s'étalait, toute nue, jusqu'aux fermes lointaines. Un chemin de traverse passait devant la barrière et conduisait à la grand-route éloignée de trois kilomètres. Oh i elle se rappelle tout : son arrivée, sa première journée en sa nouvelle demeure, et sa vie isolée ensuite. Quand elle descendit de voiture, elle regarda le vieux bâtiment et déclara, en riant : « Ça n'est pas gai ! » Son mari se mit à rire à son tour et répondit ; « Baste ! on s'y fait.. Tu verras. Je ne m'y ennuie jamais, moi. » a Ce fut_comme une apparition : Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fié: chit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. Elle.avait un large chapeau de paille, avec des rubansTôsës qui£^|pitaient au vent derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et £ei^bjaient presser amoureusement l'ovale de sa figure. Gustave FLAUBERT, L'Éducation sentimentale. CONJUGAISON : Imparfait et passé simple de l'indicatif. Questions (À traiter sur le cahier de brouillon) : 1° Sur l'ensemble des trois textes, relevez les verbes soulignés, indiquez leur infinitif, le temps auquel ils sont conjugués et leur valeur. (Vous pouvez utiliser des colonnes : Verbe relevé avec son sujet/infmitif/temps/ valeur. 2° Les textes 2 et 3 offrent un paragraphe conjugué à un même temps. Recopier ces deux paragraphes. Quel est le temps utilisé ? Quelle est sa valeur ? À quoi sert-il précisément ? Guy DE MAUPASSANT, Première neige (Contes]. Réécriture : Dans le texte 1, réécrire les deux premiers paragraphes en remplaçant « je » par « nous » et faire les modifications nécessaires pour que le texte conserve sa cohérence. Dans le texte 2, réécrire le paragraphe commençant par : « Elle était assise » jusqu'à « il la regarda.» en remplaçant toutes les 3èmes personnes du singulier par les troisièmes personnes du singulier. Faire les modifications nécessaires pour que le texte conserve sa cohérence.