PETIT LEXIQUE Bruxelles …et Commission européenne Dans le

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PETIT LEXIQUE
Bruxelles …et Commission européenne
Dans le langage courant et dans les média on a tendance à utiliser les expressions, Bruxelles, Union européenne, Conseil
européen, Commission européenne comme s’il s’agissait de synonymes. Or, il n’en est rien. La Commission européenne
propose, les gouvernements disposent. Les domaines dans lesquels la Commission fait des propositions sont en général prévus
par les traités ou alors c’est à la demande expresse des gouvernements, réunis en Conseil européen, que la Commission fait des
propositions. Le pouvoir de décision reste toujours aux gouvernements réunis en conseil de ministres en association avec le
Parlement européen quand le Conseil ne décide pas à l’unanimité. Le droit d’initiative est une prérogative de la Commission
européenne mais les Etats membres peuvent refuser les propositions de la Commission. Donc tout le mal ne vient pas de
« Bruxelles ». Si mal il y a, il vient des gouvernements.
Balance courante (ou balance extérieure)
La balance courant est le solde des flux monétaires d’un pays résultant des échanges internationaux de bien et services, de
revenus et transferts courants.
La balance courante compte trois composantes essentielles:
1) la balance commerciale (exportations moins les importations) des biens et des services (transport, tourisme, gestion);
2) le solde des revenus (salaires, intérêts, dividendes) et
3) le solde des transferts courants (ex. dons, aides, subventions de et vers l’étranger, transferts des immigrants, …).
La balance courante est un indicateur de la santé commerciale d'un pays vis-à-vis de ses partenaires commerciaux. Quand la
balance courante est négative, le pays vit au-dessus de ses moyens puisqu'il consomme et investit plus qu'il ne produit de
richesses. Inversement, quand la balance est positive, le pays produit plus de richesses qu'il n'en consomme.
Dévaluation compétitive
En régime de changes fixes, la dévaluation est la diminution de la parité officielle d’une monnaie, elle découle d’une décision des
pouvoirs publics.
En régime de changes fluctuants, comme c’était le cas avant la création de l’euro, les autorités monétaires des Etats membres
intervenaient pour maintenir leur taux de change à l’intérieur de marges étroites de fluctuations autour de la parité.
La dévaluation compétitive vise, pour le pays qui dévalue, à obtenir un avantage de compétitivité-prix. Dans ce cas, le taux de
dévaluation va bien au-delà de ce qui serait nécessaire pour tenir compte des fondamentaux de l’économie (croissance
économique, emploi, productivité).
La dévaluation compétitive est une mesure protectionniste pour relancer l’économie nationale (surtout en cas de déficit
commercial) :
- Les exportations en monnaie étrangère sont moins chères => elles augmentent
- Les importations sont plus chères => elles diminuent
La balance commerciale est rééquilibrée, c’est une relance.
Les pays qui ont adopté l’euro ne peuvent pas dévaluer. La valeur de l’euro est décidée par les marchés et est notamment
fonction du taux d’intérêt fixé par la Banque Centrale Européenne.
Dumping
A l’origine le mot anglais « dumping » était utilisé pour désigner une pratique commerciale.
Dumping commercial, pratique commerciale qui consiste à vendre une marchandise sur un marché étranger à un prix inférieur à
celui pratiqué sur le marché intérieur, parfois même au-dessous du prix de revient.
Dumping social, pratique de certains États consistant à adopter des législations en matière de droit du travail et de salaires plus
défavorables aux salariés que dans d'autres États, dans la perspective d'attirer les entreprises sur leur sol.
Dumping fiscal, pratique de certains Etats consistant à adopter des impôts sur les entreprises ou sur les revenus du capital plus
favorables que dans d’autres Etats, dans la perspective d’attirer les entreprises et les riches sur leur sol.
Néo-libéralisme
Doctrine économique qui s’articule autour de quatre volets :
- libre échange
- libéralisation financière
- austérité salariale
- contre-révolution fiscale (baisse des impôts surtout pour les riches et les entreprises).
Opt-out : procédure de non participation.
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