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Fiche méthode n°2
Comment retrace-t-on les
échanges extérieurs d’un pays ?
Ce qu’il faut savoir
La balance courante est un document comptable qui retrace 4 types d’échange de la
France avec le reste du monde
1) des échanges de biens => balance commerciale.
2) des échanges de services : transport, assurances, tourisme, services de construction
=> balance des services
3) des transferts publics ou privés entre la France et le reste du monde CAD. la
perception ou le versement d’argent sans contrepartie (liés à une obligation légale :
contribution aux institutions européennes ou à des institutions internationales ; ou à une
obligation morale : aide, don, soutien au développement) => balance des transferts
4) des revenus perçus de l’étranger ou versés à l’étranger en contrepartie d’une
contribution à l’activité économique du pays (revenus du travail, du capital) : salaires,
intérêts, dividendes => balance des revenus
Pour l’ensemble des échanges retracés dans ce document, on distinguera deux cas :
cas : l’échange donne lieu à une entrée de devises (moyens de paiement français ou
étranger). On inscrira la somme dans la colonne crédit.
cas : l’échange donne lieu à une sortie de devises. On inscrira la somme dans la colonne
débit.
Pour un même type d’échange, on calculera un solde, excédentaire (ou positif) si le total crédit
dépasse le total débit, et déficitaire dans le cas inverse
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Résultats pour 2005 (Source : Rapport annuel Banque de France - 2006)
Activité 1
A partir du document ci-dessus, retrouvez le montant des opérations suivantes :
Exportations : ……………
Importations : ……………
Les dépenses en France des non-résidents effectuées à l’occasion de voyages
touristiques ou de voyages d’affaires : ………………………
Les dépenses de même nature effectuées à l’étranger par des résidents :
…………………….
Services des administrations publiques : les règlements gouvernementaux français à
l’étranger :………………………
Les règlements gouvernementaux et étrangers en France (postes diplomatiques et
consulaires...) : ………………………
Revenus des capitaux investis ou prêtés à l’extérieur par des résidents :………….
Revenus des capitaux étrangers investis en France : …………………
Montants transférés par les travailleurs étrangers exerçant durablement leur activité
professionnelle en France :…………………..
Montants transférés par les travailleurs français exerçant leur activité professionnelle
dans un pays étranger :…………………………
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Activité 2
La balance courante du Kanga
Les statistiques douanières du Kanga ont enregistré, pour l'année 2007, les mouvements suivants.
a) La CKC (Coopérative kangarienne de chaussures) a vendu à l'étranger pour 20 000 € (€= unité
monétaire du Kanga)
b) La CKC (Compagnie Kangarienne de raffinage) achète du brut à une compagnie vénézuélienne :
15000 €.
c) D'autre part, l'entreprise a assuré ses opérations auprès d'une compagnie d’assurance étrangère
pour 1000 €.
d) Des touristes français ont dépensé 300 € au Kanga.
e) Des résidents ont effectué différents voyages touristiques à l'étranger pour 1000 €.
f) Des travailleurs immigrés au Kanga ont transféré 4000 € dans leur pays d'origine.
g) Le Kanga a versé 1000 € de contribution au frais de fonctionnement de l’ONU dont il est membre.
h) La CKF a versé 1300 € de salaires au personnel d’une de ses filiales à l’étranger.
i) La CKC a perçu 700 € de dividendes d’un portefeuille d’actions d’entreprises résidant à l’étranger.
Activité :
1) Dressez la balance courante du Kanga. (Voir tableau ci dessous)
2) Vous dégagerez les principaux soldes de cette balance. (Solde = total crédit total débit)
3) Calculez le taux d’ouverture et le taux de couverture de ce pays (attention, seuls les échanges de
biens sont concernés)
Postes
Crédit (+) (entrée de
devises)
Débit (-) (sorties de
devises)
Solde
I) Balance commerciale
Exportations
.Importations
Total (I) =
II) Balance des services
.Assurances.........
Tourisme...............
Total (II) =
III) Balance des transferts courants
.Transferts privés.......
.Transferts publics.......
Total (III) =
IV) Balance des revenus
Revenus versés.
.Revenus perçus.
Total (IV) =
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Signification du solde de la balance courante.
Ce solde exprime le besoin ou la capacité de financement de l’économie nationale vis à vis de
l’extérieur.
1°cas : solde positif = crédits>débits = le pays vends plus qu’il n’achète à l’étranger (marchandises,
services, transferts). Cas de l’Allemagne. Le pays dégage une épargne nette vis à vis du reste du
monde (le pays, schématiquement, prête plus qu’il emprunte à l’étranger). Ses réserves de change
auront tendance à s’accroître.
2°cas : solde négatif = crédits<débits= le pays « vit au dessus de ses moyens ». Cas des Etats Unis.
Cette situation se traduit par l’augmentation de l’endettement extérieur du pays ou diminution de ses
créances. Ses réserves de change auront tendance à s’accroître. Mais les EU n’ont pas de réserves de
change à constituer pour leurs échanges. Pourquoi ?
De façon générale, l’épargne des pays excédentaires permet de financer les déficits des balances
courantes des autres pays.
Le solde de la balance courante donne une appréciation
du degré de dépendance économique de notre économie vis à vis de l’extérieur. (dépendance
pétrolière par exemple).
du degré de compétitivité : des entreprises françaises vis à vis des entreprise étrangères.
(compétitivité interne/ compétitivité externe).
de la qualité du mode d’insertion de notre économie dans le commerce international :
spécialisation des entreprises exportatrices dans des secteurs en expansion ou en déclin ?
des performances de croissance économique de la France / au reste du monde.
Exercice : Complétez le texte « phrases à trous » p 41 de votre livre
Activité 3
Complétez par des signes + (pour augmentation), - (pour diminution) ou = (pas de conséquence directe)
les trois dernières colonnes en fonctions des événements cités dans la deuxième colonne
Causes de
l’évolution des
exportations ou
des importations
de la France
Cas de figure
Variation du
volume des
exportations
Variation du
volume des
importations
Impact
sur le
solde de
la
balance
courante
Evolution de la
Demande interne
au pays
1° cas : la France connaît une récession
(ralentissement de l’activité économique)
2°cas : la France connaît une reprise ou une
expansion économique
Evolution de la
demande
extérieure (au
pays)
1°cas : récession économique chez nos
partenaires commerciaux.
2° cas : nos partenaires commerciaux
connaissent une forte expansion.
Evolution du
taux de change
1° cas : dépréciation de l’euro/ $. De 1 euro
= 1$, on passe à 1 euro = 0.8 $ (soit 1 $ =
1,25 euro)
2° cas : appréciation de l’euro/ $. De 1 euro
= 1$, on passe à 1 euro = 1,25 $ (soit 1 $ =
0,8 euro)
Evolution des
prix
1° cas : le prix du baril de pétrole a tellement
augmenté qu’il rend très coûteux les achats
de textiles chinois.
2° cas : les prix des voitures françaises ont
augmenté moins vite que celles des
constructeurs étrangers concurrents.
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Commerce extérieur : la France décroche
Claire Guélaud. Le Monde 10.09.08 | 14h41
Le déficit commercial français n'en finit pas de se creuser. Malgré
le sensible repli de la facture énergétique, il a atteint 4,83 milliards
d'euros en juillet - et 48,7 milliards en cumulé sur les douze
derniers mois -, a annoncé, mercredi 10 septembre, la direction
générale des douanes et des droits indirects. La veille, l'Allemagne
avait fait état d'un excédent commercial de 13,9 milliards, certes en
voie de contraction, mais suffisamment élevé pour être en ligne
avec les performances de 2007. Cette année-là, l'excédent
commercial allemand battait des records à 174 milliards d'euros,
tandis que le déficit français frisait les 40 milliards.
Une facture énergétique "considérable". Le renchérissement de
l'or noir est un des facteurs de la dégradation du commerce
extérieur de la France, qui a renoué avec les déficits en 2005 après
plus de dix années consécutives d'excédent. "Entre 2002 et 2006,
écrit Marion Cochard dans la Revue de l'OFCE de juillet 2008, le
prix du pétrole a doublé avant de se stabiliser en moyenne
annuelle en 2007". "Le déficit énergétique français est passé de
20,5 à 44,1 milliards d'euros entre 2002 et 2007, et est responsable
à 50 % du creusement du solde commercial français sur la
période", écrit l'économiste. Au demeurant, les exportateurs
allemands font face à la même envolée que les Français.
L'appréciation de l'euro. En cinq ans, la monnaie européenne
s'est appréciée de plus de 50 % par rapport au dollar. Cette
appréciation, indique un rapport du Conseil d'analyse économique
sur la politique de change de l'euro, "a des effets contradictoires
sur l'économie" mais globalement négatifs sur la croissance de la
zone euro. L'industrie est la principale exposée à la hausse du
change : Airbus et EADS en savent quelque chose, qui accélèrent
l'externalisation de leur production vers des pays de la zone dollar
ou à faible coût de main-d'oeuvre. Mais non plus, l'Allemagne
n'est pas mieux lotie que son voisin français.
L'essentiel de la différence entre les deux pays ne tient pas à la
structure sectorielle ou géographique de leurs exports. Elle réside,
analysent MM. Fontagné et Gaulier, dans les performances
comparées de leurs exportateurs qui offrent les mêmes produits,
sur les mêmes marchés et souvent sans différenciation de gamme.
"Sur l'ensemble de la période 1995-2000, la France a abandonné
17 % de sa part de marché mondiale initiale, contre seulement 2 %
pour l'Allemagne", précisent-ils.
Un décrochage de compétitivité qui date de 2000. Après avoir
été longtemps à la traîne, l'Allemagne a fait le choix à partir du
début des années 2000 de la désinflation compétitive. "Les coûts
salariaux unitaires allemands ont été réduits de 10 % depuis 2002",
souligne Marion Cochard.
Questions
1) Quelle situation connaît la
France par rapport à
l’Allemagne ?
2) Quelle est la responsabilité
du pétrole dans cette
situation ?
3) L’appréciation de l’euro a-t-
elle des conséquences
négatives pour notre
commerce extérieur ?
4) Cette appréciation n’a-t-elle
pas aussi des effets positifs
pour notre économie ?
5) Quels arguments utilise
l’auteur pour affirmer que les
deux explications
précédentes (la hausse du
baril de pétrole, l’appréciation
de l’euro) ne sont pas les
principales explications ?
6) Quelle raison est alors
évoquée ?
7) Y a-t-il des risques à
gagner en compétitivité par la
réduction des coûts salariaux
?
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