Quelques repères historiques - Document sans-titre

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MOBILITE HORIZONTALE DES
PLAQUES LITHOSPHERIQUES
Eric LECOIX, Oct 2013
I – Quelques repères historiques
De la dérive des continents à la tectonique des plaques
Le renforcement du modèle
II – les plaques, des unités cinématiques
Limites verticales et horizontales
Approche cinématique
III – Mouvements relatifs: l’apport de la sismotectonique
III – Phénomènes géodynamiques aux frontières de plaques
(…A suivre)
Quelques repères historiques
Voir aussi les autres cours pour l’approche historique de
la construction du modèle de la tectonique des plaques
Wegener (1912) formalise l’idée d’une mobilité horizontale des continents.
Dans sa théorie, Wegener se fondait sur divers arguments, topographiques,
paléontologiques et climatiques.
Cependant, les forces qu’il proposait pour animer cette « dérive des continents » étaient
très insuffisantes, qualitativement et quantitativement.
De plus, Gutenberg (1923) montre à partir d’études sismiques que la terre entièrement
solide, jusqu’au noyau, ce qui rend la dérive des continents impossible.
Certains géophysiciens utilisèrent cette faiblesse pour tout rejeter.
Quelques repères historiques
Coupe schématique de la Terre selon Wegener
Km
1000
(Geokoronium)
Wasserstoff
Stickstoff
0
SIAL
Süd-Amerika
SIAL
1000
SIMA
2000
3000
Afrika
NIFE
4000
5000
6000
Depuis le début du XXème siècle, on connait l'existence d’un matériau superficiel (SIAL,
constitué de roches riche en silicium et aluminium) et d'un matériau sous-jacent plus
dense (SIMA, riche en silicium et magnésium). NIFE = couche riche en Nickel et en Fer.
D’après: « Die Entstehung der Kontinente », Geologische Rundschau, 3, 1912, p. 279
Quelques repères historiques
Arguments géographiques de Wegener
On observe un certain parallélisme des lignes
côtières entre d'une part les Amériques et
d'autre part l'Europe - Afrique.
Cela suggère que ces deux ensembles
constituaient deux morceaux d'un même bloc, la
Pangée.
Dessins originaux de Wegener
D’après: http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/derive.html
Quelques repères historiques
Arguments structuraux de Wegener
Bouclier Ouest-Africain
Bouclier guyanais
Bouclier brésilien
Bouclier angolais
Bouclier tanzanien
Océan Atlantique
Bouclier rhodésien
Roches anciennes de plus de
2 milliards d’années
Principales directions structurales
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Arguments structuraux de Wegener
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Arguments structuraux de Wegener
La correspondance des structures géologiques entre l'Amérique du Nord et l'Europe
confirme aussi l'idée de Wegener.
Les trois chaînes de montagnes, Appalaches (Est de l'Amérique du Nord), Mauritanides
(nord-est de l'Afrique) et Calédonides (Iles Britanniques, Scandinavie), aujourd'hui séparées
par l'Océan Atlantique, ne forment qu'une seule chaîne continue si on rapproche les
continents à la manière de Wegener.
Les géologues savent depuis longtemps qu'effectivement ces trois chaînes ont des
structures géologiques identiques et qu'elles se sont formées en même temps entre 470 et
350 Ma.
D’après: http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/derive.html
Quelques repères historiques
Arguments paléoclimatiques de Wegener
Les marques de glaciation indiquent que des portions de continents aujourd’hui séparés
ont été recouvertes par une calotte glaciaire.
Il est improbable qu'il ait pu y avoir glaciation sur des continents se trouvant dans la zone
tropicale actuelle (sud de l'Afrique, Inde).
La croix rouge indique la position du paléopôle Sud, et la courbe rouge celle du paléoéquateur, positions les plus favorables pour
l’explication de la glaciation.
Marques de glaciation (-250 MA)
Source : fig. 34 de A.
Wegener, op. cit., p.128
Reconstitution proposée par Wegener
Les flèches rouges indiquent le sens des traces
indiquant la direction et le sens d’écoulement des
glaces.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Argument paléontologiques de Wegener
Fossiles retrouvés dans divers continents
Cynognathus = reptile prédateur terrestre (- 240 MA)
Mesosaurus = reptile de lacs ( -260 MA)
Lystrosaurus = reptile terrestre (- 240 MA)
Glossopteris = "fougère" (- 240 MA)
Comment des organismes terrestres n'ayant pas la capacité de traverser un si large océan
ont-ils pu coloniser des aires continentales si éloignées les unes des autres?
Reconstitution proposée par Wegener
On suppose qu’autrefois, tous ces continents
n'en formaient qu'un seul, la Pangée,
présentant ainsi des aires de répartition
cohérentes.
D’après: http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/derive.html
Quelques repères historiques
Holmes (1928), formule pourtant l'hypothèse que des courants de convection dans le
manteau serait à l’origine de forces de tension qui contribueraient à fracturer la croûte
continentale. Des venues de magma seraient alors à l’origine de la croûte océanique.
Cette idée n'est cependant pas suivie ni même débattue et l’idée d’un mobilisme global est
difficilement acceptée.
Continental block
Old ocean
basalt
tension
Old ocean
compression
Oceanic
deep
Mountain
range
compression
New ocean
new
basalt
Mountain
range
Oceanic
deep
Source: Schémas Ac Dijon
SYNTHESE : la dérive des continents
A. Wegener propose la
théorie de la dérive des
continents
1915
Arguments en faveur :
- distribution bimodale des altitudes
- tracés des côtes
- distribution géographique des paléoclimats et
de certains fossiles
H. Jeffreys
Contre arguments :
1924
- H. Jeffreys : forces de mouvements proposées
sont insuffisantes
- état solide de la quasi-totalité de la Terre
A. Holmes
1928
Argument nouveau :
A. Holmes propose que la convection mantellique
serait la cause de la création de croute océanique
qui ferait ainsi bouger les continents
1931
Rejet de la dérive des continents par réticences au changement !
« Si nous croyons l'hypothèse de Wegener, nous devons oublier tout ce que
nous avons appris dans les soixante-dix dernières années et retourner sur les
bancs de l'école. »
R. T. Chamberlin, « Some of the objection to Wegener's Theory »
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Harry Hammond Hess (1960) regroupe un ensemble de découvertes (topographie des
fonds océaniques, anomalies du flux thermique au niveau des dorsales) en une unique
hypothèse: l’expansion des fonds océaniques.
Il établit un lien entre la mobilité des fonds océaniques, le mouvement des plaques et la
nécessité d'une convection thermique mantellique.
1
4 km/sec
2
5 km/sec
3
Serpentinized
6,7 km/sec
8,1 km/sec
7,4 km/sec
RIDGE
c
o
o
l
e
r
CORE
w
a
r
m
e
r
mantle
1000 km
Possible geometry of mantle convection cell
D’après History of Ocean Basins, H. H. HESS, Princeton University, Princeton, N. J.
Quelques repères historiques
En 1963, Morley, Vine et Matthews étudient le paléomagnétisme des basaltes des fonds
océaniques.
La distribution symétrique des anomalies enregistrées par rapport à l’axe des dorsales
conduit à formuler l’hypothèse d’une expansion des fonds océaniques (L’idée de Hess
(1962) d’une dynamique en « tapis roulant » des fonds océaniques est confirmée)
Anomalies magnétiques de part et d’autre de
la dorsale de Juan de Fuca
Ax D
T3 : polarité inverse
Ax D
500 
a
b
Ax D
T2 : polarité normale
120
4
60
3
2
60
0
1
0
1
2
120
3
4
Km
MA
T1 : polarité inverse
D’après schéma Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
E
Station Fidji
Station Tonga
0
160
320
480
640
Prof.
(km)
F
100 km
Rai sismique
Foyers sismiques anciens
Lors de l’enregistrement des ondes d’un séisme profond dont l’épicentre E est situé à égale
distance de 2 stations d’enregistrement (Fidji et Tonga), on constate que les ondes P arrivent
2 sec. plus tard à la station Fidji qu’à la station Tonga.
Comment l’expliquer ?
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
E
Station Fidji
Station Tonga
0
160
320
480
?
Propagation
plus lente
640
Prof.
(km)
Propagation
plus rapide
F
100 km
Rai sismique
Foyers sismiques anciens
Lors de l’enregistrement des ondes d’un séisme profond dont l’épicentre E est situé à égale
distance de 2 stations d’enregistrement (Fidji et Tonga), on constate que les ondes P arrivent
2 sec. plus tard à la station Fidji qu’à la station Tonga.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
E
Station Fidji
Station Tonga
0
160
320
480
?
Propagation
plus lente
640
Prof.
(km)
Propagation
plus rapide
Indice 1 : On rappelle que plus un
matériau est dense, plus la
vitesse de propagation des
séismes est élevée.
F
100 km
Rai sismique
Foyers sismiques anciens
Lors de l’enregistrement des ondes d’un séisme profond dont l’épicentre E est situé à égale
distance de 2 stations d’enregistrement (Fidji et Tonga), on constate que les ondes P arrivent
2 sec. plus tard à la station Fidji qu’à la station Tonga.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
E
Station Fidji
Station Tonga
0
160
320
480
?
Propagation
plus lente
640
Prof.
(km)
Indice 2 : Tiens… il y a une
fosse ici !
Propagation
plus rapide
F
100 km
Rai sismique
Foyers sismiques anciens
Lors de l’enregistrement des ondes d’un séisme profond dont l’épicentre E est situé à égale
distance de 2 stations d’enregistrement (Fidji et Tonga), on constate que les ondes P arrivent
2 sec. plus tard à la station Fidji qu’à la station Tonga.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
Indice 3 : Etude par tomographie sismique. Les zones colorées révèlent des anomalies de vitesse
soit positives (bleues) soit négatives (rouge)
D’après Zhao et al., 1997
Idem vu en coupe. Image obtenue en 1997 par le
traitement d'environ 926 séismes.
D’après http://raymond.rodriguez1.free.fr
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
E
Station Fidji
Station Tonga
0
160
320
480
Propagation
plus rapide
car matériau
plus dense
Propagation
plus lente
640
Prof.
(km)
F
100 km
Rai sismique
Foyers sismiques anciens
L’anomalie positive de vitesse des ondes parcoutant le trajet F  Tonga est interprété par
l’existence d’un matériau froid et dense (lithosphère océanique) qui plonge par subduction
dans l’asthénosphère plus ductile.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
Coupe hypothétique à travers Les Fiji, Tonga et Rarotonga selon Oliver et Isacks, 1967
D’après ENS Lyon
Quelques repères historiques
Observation de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes en 1964
Cette interprétation complète ainsi les travaux de Wadati (1930) et Benioff (1955) qui
avaient remarqué dans certaines zones une répartition géométrique précise des foyers
sismiques en fonction de la profondeur (suivent un plan incliné qu’on appellera plus tard
plan de Wadati-Benioff)
Évolution du plan de W-B au Nord de la fosse des Mariannes
Sismicité entre 1973 et 2003
D’après CNRS
Remarque
Les observations de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes au niveau des Tonga ont été complétées
plus récemment.
Les études font apparaître une particularité du « slab » (panneau de lithosphère océanique
plongeante): Sa forme en « S » pour certaines latitudes semble souligner la discontinuité
mantellique des 660 Km (transition minéralogique entre le manteau supérieur et le
manteau inférieur).
Répartition des foyers sismiques à la latitude 17°S
Source : Frohlich and Davis, 1999
Tomographie sismique au niveau des Tonga
D’après Van Der Hilst, 2001
Remarque
Les observations de J. Oliver, B. Isacks et L. Sykes au niveau des Tonga ont été complétées
plus récemment.
Les études font apparaître une particularité du « slab » (panneau de lithosphère océanique
plongeante): Sa forme en « S » pour certaines latitudes semble souligner la discontinuité
mantellique des 660 Km (transition minéralogique entre le manteau supérieur et le
manteau inférieur).
Source:« Le visage sous marin de la Terre, Y. Lagabrielle
Remarque
Les études révèlent aussi que pour cette même zone de subduction, la forme du « slab »
peut varier localement (ici selon différentes latitudes)
Répartition des foyers sismiques au niveau de la fosse des Tonga aux latitudes 17°S, 13°S, 26°S et 32°S
Source : Frohlich and Davis, 1999
Quelques repères historiques
Modèle à 6 plaques de Xavier Le Pichon (1968)
Il montre que la surface du globe peut être divisée en 6 grandes plaques lithosphériques
dont il détermine les frontières à partir de l'activité tectonique et calcule les pôles de
rotation de leur mouvement relatif depuis 120 millions d'années. Il montre ainsi que les
mouvements des fonds océaniques, déterminés à partir des études paléomagnétiques,
peuvent se modéliser en termes géométriques simples.
D’après ENS Lyon
SYNTHESE: De la dérive des continents à la tectonique des plaques
H. Hess
La découverte de la topographie océanique permet
d’imaginer une expansion océanique par accrétion
de matériau remontant à l’axe des dorsales
1960
J. Vines & D. Matthews
1963
Mise en évidence d’anomalies magnétiques
symétriques prp à l’axe des dorsales  confirme
l’hypothèse de l’expansion océanique et permet de
calculer des vitesses d’expansion des océans.
J. Oliver & B. Isacks
Interprétation du plan de Wadati-Benioff comme la trace
de la lithosphère océanique retournant dans
l’asthénosphère. Ces lieux de disparition de la lithosphère
océanique seront les futures zones de subduction.
1967
1968
Le Pichon, Morgan, Mac
Kenzie
Découpage de la lithosphère en plaques peu
déformables sauf aux frontières de celles-ci où on
retrouve 3 types de déplacements cohérent avec la
géométrie d’une sphère : divergent (dorsales),
convergent (subduction) et décrochant (failles
transformantes).
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
Le modèle prévoit donc que la croûte océanique est d'autant plus vieille qu'on s'éloigne
des dorsales : les résultats des forages sous-marins vont le confirmer.
DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
Source : Wikipedia
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
-ODP (Océan Drilling Program) de 1985 à 2003 avec le navire JOIDES Resolution (Joint
Oceanographic Institutions for Deep Earth Sampling)
D’après http://raymond.rodriguez1.free.fr
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
Les âges ont été établis à partir de l’étude des microfossiles et confirmés dans quelques
cas par datation radiochronologique des basaltes sous-jacents.
2000 km
Océan
20 14
Montevideo
21
19 15
Localisation des forages et
datation des plus anciens
sédiments au contact des basaltes
Atlantique
16
forages
Distances à
la dorsale
(Kms)
16
15
18
17
14
19
20
21
200
400
500
625
750
1010
1400
1750
17
18
Le Cap
Ages des 1ers
sédiments
déposés le
plancher
océanique
(MA)
10
22
23,5
31
39
47
66
72
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
Les âges ont été établis à partir de l’étude des microfossiles et confirmés dans quelques
cas par datation radiochronologique des basaltes sous-jacents.
 les sédiments au contact des basaltes sont
de plus en plus anciens à mesure que l'on
s'éloigne de l'axe de la dorsale
2000 km
Océan
20 14
Montevideo
21
19 15
Localisation des forages et
datation des plus anciens
sédiments au contact des basaltes
Atlantique
16
forages
Distances à
la dorsale
(Kms)
16
15
18
17
14
19
20
21
200
400
500
625
750
1010
1400
1750
17
18
Le Cap
Ages des 1ers
sédiments
déposés le
plancher
océanique
(MA)
10
22
23,5
31
39
47
66
72
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
35
30
25
20
15
épaisseur relative des sédiments
40
représentation simplifiée des carottes de forages
sédiments récents (0 à -23,5 MA):
actuel à miocène
sédiments (-23,5 à -65 MA ):
oligocène-paléocène
sédiments( -65 à-96 MA): Crétacé
sup,
10
basalte du fond océanique
5
0
forage 16 forage 15 forage 18 forage 17 forage 14 forage 19 forage 20 forage21
forages
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La vérification du modèle : L’âge des fonds océaniques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
35
30
25
20
15
épaisseur relative des sédiments
40
représentation simplifiée des carottes de forages
sédiments récents (0 à -23,5 MA):
actuel à miocène
sédiments (-23,5 à -65 MA ):
oligocène-paléocène
sédiments( -65 à-96 MA): Crétacé
sup,
10
basalte du fond océanique
5
0
forage 16 forage 15 forage 18 forage 17 forage 14 forage 19 forage 20 forage21
forages
 plus on s’éloigne de l’axe de la dorsale, plus le nombre de strates de sédiments forés
est grand car la durée de sédimentation est longue
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
Carte simplifiée de l’âge des 1ers sédiments marins de l’Atlantique Sud
Afrique
Amérique du Sud
550 km
0
- 5,3
- 23,5
- 34
- 53
- 65
- 96
- 135
MA
Plio-IV
Miocène
Oligocène
Eocène
Paléocène
Crétacé sup.
Crétacé inf.
d’après P. Bouysse- carte géologique du Monde
Quelques repères historiques
- DSDP (Deep Sea Drilling Program) de 1968 à 1983 avec le navire Glomar Challenger
Carte simplifiée de l’âge des 1ers sédiments marins de l’Atlantique Sud
Afrique
Amérique du Sud
 les dépôts sédimentaires sont
symétriques de part et d'autre
de la dorsale
550 km
0
- 5,3
- 23,5
- 34
- 53
- 65
- 96
- 135
MA
Plio-IV
Miocène
Oligocène
Eocène
Paléocène
Crétacé sup.
Crétacé inf.
d’après P. Bouysse- carte géologique du Monde
Quelques repères historiques
L’étude des âges des premiers dépôts sédimentaires recouvrant les fonds océaniques
confirment en tout point ceux obtenus par le paléomagnétisme.
D’après http://raymond.rodriguez1.free.fr
Quelques repères historiques
CONCLUSION:
L’étude de l’âge des premiers sédiments au contact des basaltes océaniques renforce bien
le modèle de l’expansion océanique et d’une certaine manière celui de la tectonique
globale.
+ jeune
+ ancien
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La cinématique globale des plaques
Le modèle NUVEL-1 (De Mets et al., 1990 ; 1994) est basé sur des données géologiques
caractérisant les mouvements des plaques sur les 3 derniers MA.
Plusieurs types de représentations de ce modèle sont proposées:
-Le premier type de représentation donne pour chaque frontière de plaque la direction et
l'amplitude du mouvement de part et d'autre de cette frontière. C'est donc très voisin de
ce qu'on représente classiquement depuis 1967. Il s'agit donc de mouvements relatifs, qui
ne permettent pas facilement de voir le mouvement "réel" d'une plaque.
- Un deuxième type de représentation prend comme repère un "repère supposé fixe et
intrinsèque à la Terre". Par exemple, on suppose que les points chauds sont fixes, et on
minimise le mouvement global de l'ensemble de toutes les plaques. Dans ce cas, on obtient
des mouvements absolus.
Quelques repères historiques
La cinématique globale des plaques: vitesses relatives
Découpage de la lithosphère en 16 plaques suivant le modèle NUVEL-1 (vitesses relatives)
Quelques repères historiques
La cinématique globale des plaques: vitesses absolues
Schéma des traces laissées par l’activité volcanique d’un point chaud à la surface de la lithosphère
Volcan
éteint
Volcan
actif
Point
chaud
Cette idée de cinématique absolue vient du fait qu’en première approximation, on
considère les points chauds comme relativement fixes par rapport à l’ampleur des
mouvements des plaques lithosphériques.
Cette hypothèse, satisfaisante pour les 3 derniers millions d’années, ne peut être
appliquée sur des intervalles de temps beaucoup plus longs.
Source: Schémas Ac Dijon
Quelques repères historiques
La cinématique globale des plaques: vitesses absolues
La direction et la vitesse du déplacement d'une plaque tirées de l'étude des alignements
volcaniques de points chauds sont conformes à celles déduites de l'étude du
paléomagnétisme et de l’étude des sédiments océaniques.
 Le modèle de la tectonique des plaques est une fois de plus renforcé.
Age des 1ers sédiments déposés sur le
plancher océanique - d’après Google Earth Volcans de l’archipel d’Hawaï (âges en MA) - d’après Google Earth -
Archipel d’Hawaï
Dorsale
Volcans anciens
Direction et sens du
déplacement de la plaque
pacifique
Volcans actifs
Quelques repères historiques
La cinématique globale des plaques
Le système DORIS (Détermination d'Orbite et Radiopositionnement Intégrés par Satellite )
est comparable au système GPS.
C’est un système français conçu et développé par le CNES, le Groupe de recherche en
Géodésie Spatiale et l'IGN, pour déterminer l'orbite des satellites et localiser avec précision
des stations au sol.
Les mesures sont effectuées à partir de trois satellites : TOPEX-POSÉIDON, SPOT3 et SPOT4
SYNTHESE : Le renforcement du modèle
1968
Glomar Challenger
Depuis les années 1970, les campagnes de forages
des fonds océaniques ont permis de dater les
sédiments et de vérifier les vitesses de l’expansion
océanique
Tomographie sismique
1970
La tomographie sismique permet par l’étude des
anomalies de vitesses des ondes de connaître la
dynamique du manteau et de la lithosphère
océanique.
GPS
1980
Grâce au réseau de satellites GPS, les vitesses
d’expansion détectées sont instantanées par un suivi
continu ce qui permet d’observer une cinématique
globale et de passer à un modèle à 12 plaques
lithosphériques.
Source: Schémas Ac Dijon
I – Quelques repères historiques
De la dérive des continents à la tectonique des plaques
Le renforcement du modèle
II – les plaques, des unités cinématiques
Limites verticales et horizontales
Approche cinématique
III – Mouvements relatifs: l’apport de la sismotectonique
III – Phénomènes géodynamiques aux frontières de plaques
(…A suivre)
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
DEFINITION:
Les plaques sont des blocs lithosphériques de grandes dimensions, globalement rigides,
sauf sur leurs frontières où se localisent les déformations .
REMARQUE: Il est aujourd’hui admis que les plaques ne sont pas absolument rigides mais
peuvent avoir un comportement plus ou moins élastique et subir des déformations.
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Suivant la nature de la croûte qui participe à la lithosphère, on distingue:
-Des plaques purement océaniques (Pacifique, Nazca, Cocos, Philippines)
-Des plaques mixtes avec passage latéral de la croûte océanique à la croûte continentale
(Afrique, Eurasie, Amérique du Sud, Amérique du Nord, Antarctique)
-Plus rarement des plaques continentales (plaques anatolienne et iranienne définies dans
certains modèles).
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limite verticale
-Sur le plan sismologique (ou géophysique)  sommet de la LVZ (donc sur le plan
thermique  isotherme 1300 °C). 100 Km en moyenne.
RAPPEL : Ce niveau est fluctuant, comme celui du Moho d’ailleurs (épaississement dans
les chaînes de montagnes et amincissement dans les secteurs de rifting ou d’accrétion)
En moyenne:
Lithosphère océanique
= 80 à 100 Km loin des
dorsales
Lithosphère continentale =
150 à 200 Km
Rigide, cassant
Ductile
D’après http://raymond.rodriguez1.free.fr
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limite verticale
-Sur le plan pétrographique (roches) Pas de limite puisque on est « quelque part »
dans les péridotites du manteau
D’après http://raymond.rodriguez1.free.fr
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limites horizontales:
Matérialisées par des frontières où l’activité géologique affectant la lithosphère est
concentrée: Activité sismique, volcanique et déformations.
D’après animation Claude Perrin (Biologie en flash)
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limites horizontales:
Matérialisées par des frontières où l’activité géologique affectant la lithosphère est
concentrée: Activité sismique, volcanique et déformations.
Volcanisme
explosif
Volcanisme effusif
basaltique
Volcanisme de
dorsale
D’après animation Claude Perrin (Biologie en flash)
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limites horizontales:
Matérialisées par des frontières où l’activité géologique affectant la lithosphère est
concentrée: Activité sismique, volcanique et déformations.
D’après animation Claude Perrin (Biologie en flash)
Les plaques lithosphériques: limites verticales et horizontales
Limites horizontales:
Matérialisées par des frontières où l’activité géologique affectant la lithosphère est
concentrée: Activité sismique, volcanique et déformations.
Vitesses relatives de l’écartement ou du rapprochement de 2 plaques
(cm / an)
D’après animation Claude Perrin (Biologie en flash)
Cinématique des plaques lithosphériques
À l’échelle locale ou régionale (sur des distances maximales de l’ordre du millier de
kilomètres), les mouvements des plaques peuvent être décrits comme des translations
planes à la surface de l’asthénosphère.
Vitesses relatives de l’écartement ou du rapprochement
de 2 plaques (cm / an)
Cinématique des plaques lithosphériques
À l’échelle locale ou régionale (sur des distances maximales de l’ordre du millier de
kilomètres), les mouvements des plaques peuvent être décrits comme des translations
planes à la surface de l’asthénosphère.
À l’échelle globale, on doit prendre en
compte la forme sphérique de la Terre à la
surface de laquelle toute droite devient un
arc de cercle, et tout mouvement «
horizontal » devient une rotation.
La géométrie eulérienne remplace alors la
géométrie euclidienne dans la description
du mouvement des plaques.
Vitesses relatives de l’écartement ou du rapprochement
de 2 plaques (cm / an)
Cinématique des plaques lithosphériques
Chaque plaque est donc animée d’un
mouvement de rotation autour d’un axe
passant par le centre de la Terre et perçant sa
surface en deux points diamétralement
opposés (pôle eulérien de rotation).
La détermination d’un pôle et d’une vitesse angulaire de rotation ω suffisent pour déterminer la trajectoire et la
vitesse linéaire V de déplacement de tout point de cette plaque par rapport à une autre plaque voisine.
Cette vitesse linéaire V d’un point M est tangente au petit cercle passant par le point en question et sa norme est
déduite de la relation:
V = ω.R.sin(Δ)
Avec R = rayon de la Terre
Et Δ = la distance angulaire entre le point considéré et son pôle de rotation (La distance angulaire est l'angle formé par
deux points d'un cercle, le sommet de l'angle étant le centre du cercle). Au pôle de rotation, Δ = 0 ou 180°.
La vitesse V est nulle lorsque le point se situe au pôle de rotation et maximale lorsque le point se trouve sur l’équateur
eulérien.
ω est généralement exprimé en radian/MA et V en mm/an
Les failles transformantes
La carte topographique ou celle de l’âge
des fonds océaniques révèle des
discontinuités au niveau de l’axe de la
dorsale  présence de failles qui
décalent la dorsale ou les bandes de
terrains de même âge.
Les failles transformantes
Rappel: Différents types de failles
http://raymond.rodriguez1.free.fr
Les failles transformantes
L’axe des dorsale et recoupé par des
failles en décrochement. Il s’agit de
failles transformantes.
Les failles transformantes
Un exemple de faille transformante: La faille de San Andreas (Californie)
Carrizo Plain (Nord Ouest de Los Angeles)
Les failles transformantes
Déplacement à la surface d’une sphère (vue polaire)
À la surface d'une sphère, les seuls déplacements pouvant se produire sont des rotations
autour d'un axe. Tous les points d'un objet qui se déplace sur une sphère ont donc
la même vitesse angulaire mais ils ont une vitesse linéaire différente qui dépend de leur
distance à l'axe de rotation. Le points situés vers l'équateur se déplacent donc plus vite que
les points situés vers les pôles car leur rayon de rotation est plus grand.
http://raymond.rodriguez1.free.fr
Les failles transformantes
Modèle de déplacement d'une plaque rigide sur une sphère de diamètre constant
Axe de
rotation
V1
V2
B
V3
A
Frontière
divergente
(dorsale)
D’après animation Geosciences 3D
Les failles transformantes
Modèle de déplacement d'une plaque rigide sur une sphère de diamètre constant
Axe de
rotation
V1
V2
V2
B
V3
A
V3
D’après animation Geosciences 3D
Les failles transformantes
Modèle de déplacement d'une plaque rigide sur une sphère de diamètre constant
Axe de
rotation
V1
V2
V2
B
V3
A
Faille transformante
V3
La plaque A est en rotation par rapport à la plaque B.
Dans un matériau rigide comme la lithosphère, les variations de vitesse (V3 > V2 > V1)
provoquent des tensions à l'origine des failles transformantes parallèles entre elles et
perpendiculaires à l'axe des dorsales.
D’après animation Geosciences 3D
Les failles transformantes
Dans le cas d'une faille transformante
reliant deux portions d'une dorsale, il n'y
a un mouvement relatif (flèches rouges)
qu'entre les segments de dorsale (points
m et n).
Axe de la dorsale
Compartiment A
m
n
Compartiment B
Les failles transformantes
En vue polaire (ci dessous), les failles
transformantes sont des arc de cercles
concentriques.
Axe de
rotation
B
N
Axe de
rotation
A
Un segment de faille transformante représente en quelques sorte une trace du
déplacement des plaques. L’étude de leur géométrie permet donc de déterminer la position
des pôles de rotation.
Les failles transformantes
CONCLUSION:
Deux jeux de force opposés agissent sur les plaques lithosphériques :
– les contraintes liées à la rotation, qui imposent un écartement plus important à
l’équateur eulérien qu’au pôle eulérien.
– les contraintes liées à la production de magma, qui imposent une vitesse d’écartement
uniforme sur toute la longueur de la dorsale.
Ces forces provoquent la fracturation de la lithosphère : des frontières coulissantes se
mettent en place, ce sont les failles transformantes, qui « transforment » le mouvement
de rotation en mouvement linéaire.
Les failles transformantes
CONCLUSION:
Deux jeux de force opposés agissent sur les plaques lithosphériques :
– les contraintes liées à la rotation, qui imposent un écartement plus important à
l’équateur eulérien qu’au pôle eulérien.
– les contraintes liées à la production de magma, qui imposent une vitesse d’écartement
uniforme sur toute la longueur de la dorsale.
Ces forces provoquent la fracturation de la lithosphère : des frontières coulissantes se
mettent en place, ce sont les failles transformantes, qui « transforment » le mouvement
de rotation en mouvement linéaire.
Ces failles prouvent bien que les plaques lithosphériques ont un comportement
globalement rigide : elles se déforment peu mais peuvent se fracturer sous l’effet de
contraintes importantes.
I – Quelques repères historiques
De la dérive des continents à la tectonique des plaques
Le renforcement du modèle
II – les plaques, des unités cinématiques
Limites verticales et horizontales
Approche cinématique
III – Mouvements relatifs: l’apport de la sismotectonique
III – Phénomènes géodynamiques aux frontières de plaques
(…A suivre)
L’apport de la sismotectonique
Nous avons vu que:
-Les failles sont associées à une activité sismique importante
-La géométrie des les failles transformantes peut nous renseigner sur la direction et le
sens des déplacements entre deux plaques. Cela est d’autant plus facile que ces failles
sont généralement bien apparentes.
L’apport de la sismotectonique
Nous avons vu que:
-Les failles sont associées à une activité sismique importante
-La géométrie des les failles transformantes peut nous renseigner sur la direction et le
sens des déplacements entre deux plaques. Cela est d’autant plus facile que ces failles
sont généralement bien apparentes.
Dans certains cas, l’observation directe est impossible et (ou) on ne peut pas
déterminer le sens du déplacement relatif
(exemple: failles qui n’atteignent pas la surface mais sur laquelle sont pourtant situés
des foyers sismiques en profondeur)
On a alors recours à l’étude des mécanismes au foyer des séismes.
L’apport de la sismotectonique
Quelques rappels sur l’enregistrement des séismes:
Les dispositifs d’enregistrements sont des sismomètres. Les enregistrements obtenus des
sismogrammes.
Une station d’enregistrement possède généralement trois sismographes disposés
perpendiculairement, deux d’entre eux dans le plan horizontal, le troisième vertical ;
Cette disposition permet de d’étudier précisément dans l’espace les modalités de
propagation des ondes sismiques
RAPPEL: Ondes P en compression, S en cisaillement, ondes de surface multidirectionnelles
z
x
y
L’apport de la sismotectonique
Comment déterminer un mouvement relatif de part et d’autre d’une faille en étudiant un
enregistrement sismique ?
F = Foyer sismique; E = épicentre du séisme
S1, S2 et S3 = stations d’enregistrement
S1
S2
Dans cet exemple, on enregistre la composante verticale
du séisme
S1
S2
E
F
S3
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
On se base sur la direction des mouvements du sol à l’arrivée
des ondes P, tout particulièrement au premier mouvement:
Dans certains cas, le sol commence à se soulever (la station
est « poussée » vers l’extérieur) d’où un premier pic vers le
haut.
Dans l’exemple, c’est le cas de la station 2.
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
Que peut on déduire alors de
enregistrement en S1?
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
En S1, la première onde P est « vers le bas ». Elle traduit donc
un affaissement de la partie du sol sur lequel elle est située.
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
Ces 2 indications suffisent pour déterminer le mouvement
relatif de part et d’autre de la faille.
Alors, faille inverse ou faille
normale ?
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
Ces 2 indications suffisent pour déterminer le mouvement
relatif de part et d’autre de la faille.
L’affaissement en S1 et le soulèvement en S2 traduit un
mouvement relatif de faille inverse.
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
Principe:
Ces 2 indications suffisent pour déterminer le mouvement
relatif de part et d’autre de la faille.
L’affaissement en S1 et le soulèvement en S2 traduit un
mouvement relatif de faille inverse.
On peut dire aussi que la zone proche de S1 est en dilatation,
alors que la zone en S2 est en compression.
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Pour traduire conventionnellement la nature du type de
déformation (dilatation ou compression), on utilise une
sphère virtuelle à 4 secteurs, 2 en compression (noir ou +) et
2 en dilatation (blanc ou -), séparés par 2 plans nodaux
perpendiculaires entre eux qui se croisent au niveau du foyer
(un des plan nodaux est le plan de faille)
Dans le cas présent, la sphère en vue latérale aura cet
aspect:
S1
S2
E
F
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Voyons l’aspect de l’enregistrement en S3…
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
L’enregistrement en S3 est bien conforme aux informations
données par la sphère focale: la première onde P (vers le bas)
traduit un affaissement et la station et se situe bien dans le
domaine blanc (en dilatation).
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Les secteurs traduisent aussi un régime de déformation par
rapport au foyer.
Dans ce cas, on dira que les secteurs noirs sont des quadrants
en tension pour le foyer…
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
…et les secteurs blancs en pression pour le foyer.
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
On a coutume d’utiliser des projections de la sphère focale
dans un plan horizontal.
Imaginons qu’un observateur regarde la sphère « par
dessus ».
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
Que va-t-il voir ?
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
…Voilà l’aspect de la sphère focale en projection horizontale
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Ainsi, on peut associer cette représentation (projection
horizontale):
Sismogrammes (ondes P)
S1
…à une faille inverse
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Imaginons alors une situation de faille normale…
On peut même changer l’orientation de la faille si on veut…
Dans ce contexte, quel sera
l’aspect de la sphère focale ?
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
La sphère focale en projection verticale aura cet aspect:
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
…et son aspect en projection
horizontale ?
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Pour une faille normale, l’aspect de la sphère focale en
projection horizontale sera:
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Quels seront alors l’aspect des
sismogrammes enregistrés en
S1, S2 et S3 ?
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
S2 se situe dans le quadrant blanc, donc le premier
mouvement en S2 est « en dilatation »; c’est un affaissement
donc 1er pic « vers le bas ».
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
S1 et S2 se situent dans des quadrants noirs, donc premier
mouvement aux stations « en compression ». Le sol s’est
soulevé donc 1er pic « vers le haut ».
Sismogrammes (ondes P)
S1
S2
S3
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Sur ce principe, on donc peut imaginer différentes situations, où la projection
horizontale de la sphère focale donne comme indication:
-La direction des plans nodaux (dont un sera le plan de faille)
- Le type de déformation (faille normale donc contexte distensif, faille inverse donc
contexte de convergence, faille décrochante donc cisaillement)
L’apport de la sismotectonique
La sphère focale:
Sur ce principe, on donc peut imaginer différentes situations, où la projection
horizontale de la sphère focale donne comme indication:
-La direction des plans nodaux (dont un sera le plan de faille)
- Le type de déformation (faille normale donc contexte distensif, faille inverse donc
contexte de convergence, faille décrochante donc cisaillement)
On peut encore compliquer en imaginant des situations « hybrides »
Exemple : Faille inverse avec cisaillement
…et la sphère focale correspondante en projection horizontale
L’apport de la sismotectonique
L’apport de la sismotectonique
REMARQUE
L’aspect de la sphère focale permet de préciser le régime de déformation mais pas la
position du plan de faille: En effet, elle représente deux plans nodaux dont un seul est
le plan de faille. Il y a donc une indétermination de 90° qui peut être levée par la
prise en compte de données complémentaires (distribution des foyers selon un le
plan de Wadati-Benioff dans une zone de subduction, mesure du pendage par
observation directe…)
S1
S2
E
?
F
S3
L’apport de la sismotectonique
EXEMPLE
Si nous avons en projection horizontale cette sphère focale:
On sait bien sûr que l’on aura affaire à une faille normale mais il y aura 2 possibilités:
Celle-ci:
S1
S2
E
F
S3
L’apport de la sismotectonique
EXEMPLE
Si nous avons en projection horizontale cette sphère focale:
Et celle-ci:
S1
S2
E
F
S3
Aspects sismotectoniques de la subduction
Un dernier exemple pour bien comprendre:
Mécanismes au foyer et répartition des
séismes au niveau de la zone de
subduction des Tonga
Schéma de la subduction au niveau des Fidji / Tonga
Source:« Le visage sous marin de la Terre, Y. Lagabrielle
Séismes ayant lieu au sein de la plaque supérieure, entre 0 et 40
km de profondeur, situés à une distance minimale pour laquelle le
slab atteint les 60 km de profondeur
Quelle mise en relation peut on
établir entre ces 3 documents ?
A
B
D’après A. Heuret, 2005 et Frohlich and Davis, 1999
Aspects sismotectoniques de la subduction
Un dernier exemple pour bien comprendre:
Mécanismes au foyer et répartition des
séismes au niveau de la zone de
subduction des Tonga
Schéma de la subduction au niveau des Fidji / Tonga
Source:« Le visage sous marin de la Terre, Y. Lagabrielle
Séismes ayant lieu au sein de la plaque supérieure, entre 0 et 40
km de profondeur, situés à une distance minimale pour laquelle le
slab atteint les 60 km de profondeur
On a une distension en A (sphères focales traduisant
des failles normales) … c’est la formation du bassin
d’arrière arc (Bassin du Lau).
A
B
D’après A. Heuret, 2005 et Frohlich and Davis, 1999
Aspects sismotectoniques de la subduction
Un dernier exemple pour bien comprendre:
Mécanismes au foyer et répartition des
séismes au niveau de la zone de
subduction des Tonga
Schéma de la subduction au niveau des Fidji / Tonga
Source:« Le visage sous marin de la Terre, Y. Lagabrielle
Séismes ayant lieu au sein de la plaque supérieure, entre 0 et 40
km de profondeur, situés à une distance minimale pour laquelle le
slab atteint les 60 km de profondeur
…et un régime compressif en B (contraintes liées à la
subduction)
A
B
D’après A. Heuret, 2005 et Frohlich and Davis, 1999
I – Quelques repères historiques
De la dérive des continents à la tectonique des plaques
Le renforcement du modèle
II – les plaques, des unités cinématiques
Limites verticales et horizontales
Approche cinématique
III – Mouvements relatifs: l’apport de la sismotectonique
III – Phénomènes géodynamiques aux frontières de plaques
(…A suivre)
Aperçu des différents type de frontières des plaques lithosphériques
FRONTIERES EN DIVERGENCE
Rift continental
FRONTIERES EN DECROCHEMENT
FRONTIERES EN CONVERGENCE
Failles transformantes océaniques
Subduction entre 2 lithosphères
océaniques
Exemple : Rift Africain
Exemple : Antilles
Accrétion océanique
Failles transformantes continentales
Exemple : Dorsale Atlantique
Exemple : Faille de San Andréas
Subduction entre lithosphère
océanique et continentale
Exemple : Côte Ouest Amérique
Collision continentale
Exemple : Alpes
…A suivre !
(voir cours « Phénomènes géodynamiques aux
frontières de plaques »)
FIN
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