SOLEIL Terre MERCURE VENUS JUPITER MARS SATURNE NEPTUNE URANUS Pluton Bienvenue sur Mercure Mercure est la planète la plus proche du Soleil et la moins massive du système solaire1. Son éloignement au Soleil est compris entre 0,3075 et 0,4667 UA, ce qui correspond à une excentricité orbitale de 0,2056 — plus de douze fois supérieure à celle de la Terre, et de loin la plus élevée du Système solaire. Elle est visible à l’œil nu depuis la Terre avec un diamètre apparent de 4,5 à 13 secondes d’arc, et une magnitude apparente de 5,7 à -2,3 ; son observation est toutefois rendue difficile par son élongation toujours inférieure à 28,3° qui la noie le plus souvent dans l’éclat du Soleil. Mercure a la particularité d’être en résonance 3:2 sur son orbite, sa période de révolution (87,969 jours) valant exactement 1,5 fois sa période de rotation (58,646 jours), et donc la moitié d’un jour solaire (175,938 jours). L’inclinaison de l’axe de rotation de Mercure sur son plan orbital est la plus faible du Système solaire, à peine 2 minutes d’arc. Son périhélie connaît une précession autour du Soleil plus rapide que celle prédite par la mécanique newtonienne, une avance de 42,98 secondes d’arc par siècle2 qui n’a pu être complètement expliquée que dans le cadre de la relativité générale3. Mercure est une planète tellurique, comme le sont également Vénus, la Terre et Mars. Elle est près de trois fois plus petite et presque vingt fois moins massive que la Terre mais presque aussi dense qu’elle, avec une gravité de surface pratiquement égale à celle de Mars, qui est pourtant près de deux fois plus massive. Sa densité remarquable — dépassée seulement par celle de la Terre, qui lui serait d’ailleurs inférieure sans l’effet de la compression gravitationnelle — est due à l’importance de son noyau métallique, qui occuperait plus de 40 % de son volume, contre seulement 17 % pour la Terre. Comme Vénus, Mercure est quasiment sphérique — son aplatissement peut être considéré comme nul — en raison de sa rotation très lente. Dépourvue de véritable atmosphère, sa surface est très fortement cratérisée, globalement similaire à la face cachée de la Lune. Seules deux sondes spatiales ont étudié Mercure. Mariner 10, qui a survolé à trois reprises la planète en 1974–1975, a cartographié 45 % de sa surface et découvert son champ magnétique. La sonde MESSENGER, après trois survols en 2008-2009, s’est mis en orbite autour de Mercure en mars 2011 et a entamé une étude détaillée notamment de sa topographie, son histoire géologique, son champ magnétique et son exosphère. La quasi-absence d’atmosphère — il s’agit en fait d’une exosphère exerçant une pression au sol de l’ordre d’1 nPa (1014 atm) — combinée à la proximité du Soleil — dont l’irradiance à la surface de Mercure varie entre 4,6 et 10,6 fois la constante solaire (1 362 W/m2) — engendre des températures en surface allant de 90 K (-183 °C) au fond des cratères polaires (là où les rayons du Soleil ne parviennent jamais) jusqu’à 700 K (427 °C) au point subsolaire au périhélie. La question de la mascotte ? La planète Mercure doit son nom au dieu Mercure du commerce et des voyages, également messager des autres dieux dans la mythologie romaine. La planète a été nommée ainsi par les Romains à cause de la vitesse à laquelle elle se déplaçait4. Le symbole astronomique de Mercure est un cercle posé sur une croix et portant un demi-cercle en forme de cornes (Unicode : ☿). C’est une représentation du caducée du dieu Hermès. Mercure laissa également son nom au troisième jour de la semaine, mercredi (« Mercurii dies »)5. W Précession du périhélie Comme pour l’ensemble des planètes du système solaire, l’orbite de Mercure connaît une très lente précession du périhélie autour du SoleilNote 2. Cependant, contrairement aux autres planètes, la période de précession du périhélie de Mercure ne concorde pas avec les prédictions faites à l’aide de la mécanique newtonienne. En effet, Mercure connaît une précession légèrement plus rapide que celle à laquelle on peut s’attendre en appliquant les lois de la mécanique céleste, et se trouve en avance d’environ 43 secondes d’arc par siècle11. Les astronomes ont donc, dans un premier temps, pensé à la présence d’un ou plusieurs corps entre le Soleil et l’orbite de Mercure dont l’interaction gravitationnelle perturberait le mouvement de cette dernière. L’astronome français Urbain Le Verrier — qui avait découvert en 1846 la planète Neptune à partir d’anomalies dans l’orbite d’Uranus — se pencha sur le problème et suggéra la présence d’une seconde ceinture d’astéroïdes entre le Soleil et Mercure. Des calculs effectués, en prenant en compte l’influence gravitationnelle de ces corps, devaient alors concorder avec la précession observée. Le 28 mars 1859, Le Verrier fut contacté par le médecin français Lescarbault à propos d’une tache noire qu’il aurait vu passer devant le Soleil deux jours avant et qui était probablement, d’après lui, une planète intramercurienne. Le Verrier postula alors que cette planète — qu’il nomma Vulcain — était responsable des anomalies du mouvement de Mercure et se mit en tête de la découvrir. À partir des informations de Lescarbault, il conclut que Vulcain tournait autour du Soleil en 19 jours et 7 heures à une distance moyenne de 0,14 ua. Il en déduit également un diamètre d’environ 2 000 km et une masse de 1/17e de celle de Mercure. Cette masse était cependant bien trop faible pour expliquer les anomalies, mais Vulcain était une bonne candidate au corps le plus gros de cette hypothétique ceinture d’astéroïdes interne à Mercure. Le Verrier profita alors de l’éclipse de Soleil de 1860 pour mobiliser tous les astronomes français afin de repérer Vulcain, mais personne ne put la trouver. Le Verrier resta cependant confiant après que le professeur Wolf, du Centre de données des taches solaires à Zurich, eut observé sur le Soleil deux douzaines de taches suspectes. La planète fut recherchée pendant des décennies. Certains astronomes attestèrent l’avoir vue passer devant le Soleil. Parfois plusieurs dirent l’avoir repérée, mais à des endroits différents. Carte d’identité de Mercure Mercure aurait semble-t-il été découverte par Chaldée au VIIème siècle avant Jésus-Christ. Depuis, peu d’observation sur Mercure. Juste une sonde Mariner 10 qui nous a ramené 4 000 photographies, dont certaines nous montrent des détails du sol de seulement 50 mètres. Rayon : 2439,7 km (2,5 fois plus petite que la Terre) Masse : 3,3022 * 1026 g Densité : 5,427 g/cm3 Distance minimale du Soleil : 46 000 000 km Distance moyenne du Soleil : 57 909 175 km Distance maximale du Soleil : 69 820 000 km Nombre de satellite : 0 Pesanteur (1 kg = Terre) : 0,38 Gravitation : 3,7 m/sec² Rotation : 58,6462 jours Révolution : 87,97 jours Vitesse orbitale : 47,8725 km/s Vitesse de libération (à l’équateur) : 4,25 km/s Température minimale : -173°C Température moyenne : 167°C Température maximale : 427°C Magnitude : >-1,9 Découverte (moment où l’on a compris que c’était une planète) : les Chaldéens au VIIème siècle avant Jésus-Christ Inclinaison de l’équateur sur le plan orbitale : 0° Inclinaison de l’orbite : sur le plan de l’écliptique : 7° Excentricité : 0,20563069 Temps mis à la lumière pour nous parvenir dans le meilleur des cas : 5 minutes Mercure est visible avec des yeux mais le fait qu’elle soit si proche du Soleil en fait un astre difficile à observer. Composition de l’atmosphère: Hélium : 42% Sodium : 42% Oxygène : 15% Autres : 1% Finalement, l’énigme fut résolue en 1916 avec la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein. En appliquant la relativité générale au mouvement de Mercure, on en arrive à la précession mesurée. La surface La surface de Mercure est couverte d’un tapis poussiéreux de minéraux (silicates),de cassures et de cratères12. La planète ressemble beaucoup en apparence à la Lune, ne présentant a priori aucun signe d’activité interne. Pour les astronomes, ces cratères sont très anciens et racontent l’histoire de la formation du système solaire, lorsque les planétésimaux entraient en collision avec les jeunes planètes pour fusionner avec elles. Par opposition, certaines portions de la surface de Mercure semblent lisses, vierges de tout impact18,19. Il s’agit probablement de coulées de lave recouvrant un sol plus ancien et plus marqué par les impacts. La lave, une fois refroidie, donnerait lieu à une surface lisse, blanchâtre. Ces plaines datent d’un âge plus récent, postérieur à la période de bombardements intenses. La découverte des plaines volcaniques sur la surface aurait mis en cause par les chutes d’énormes astéroides qui atteigné le manteau et en même temps créer des éruptions volcaniques à l’opposé de la planète de fer. Seule la partie est du bassin a pu être photographiée par la sonde Mariner 10, la partie ouest étant plongée dans l’ombre au moment du survol de Mercure20.L’impact aurait «creuser» jusqu’au manteau planétaire de Mercure,créer des ondes de choc qui ont perturbé et traversé le noyau puis faire des plissement à l’opposé du cratère. Numéros d’urgences Logos + mentions Vous êtes ici