ASPECT de LAPLANETE
Elle est fortement cratérisée et fait immédiatement penser à la Lune et plus
particulièrement à sa face cachée. Lors de sa formation, il y' a4,6 milliards d'années,
elle a subi un bombardement météoritique intense accompagrlé de volcanisme. La
planète a littéralement << nettoyé » son orbite de tous les résidus qui l'encombraient.
Puis, ce bombardement s'est ralenti et la planète s'est progressivement refroidie. Vers
3,8 milliards d'années, un gigantesque impact créa le bassin Caloris et relança
momentanément le processus. Acfuellement, la planète ne présente plus aucune
activité géologique et possède seulement un champ magnétique faible. Elle est
formée d'un noyau ferreux de 3660 km de diamètre et d'un manteau de silicates de
610 km d'épaisseur. Son atmosphère est quasi inexistante.
Le JOUR SOLAIRE de MERCURE
Le jour solaire de Mercure est surprenant pour nous qui sommes habitués à la
régularité de notre bonne vieille Terre. Par jour solaire, i1 faut entendre non pas la
rotatron de la planète, mais la durée qui sépare deux passages d'un point quelconque
au méridien. Ane pas confondre avec Ie jour sidéral dont la durée est toujours
diffirente. Ainsi, pour Mercure, le jour sidéral est de 58,6 jours mais un point
quelconque de sa surface passe au méridien tous les 176 jours. Le jow solaire dure
deux années. Le schéma en annexe aide à comprendre cette bizarrerie.
TRANSIT de MERCURE devant Le SOLEIL
Ce phénomène qui se reproduit environ iieize à quatorze fois par siècle
nécessite que la planète soit proche du plan de l'écliptique donc près de son næud
ascendant ou descendant et que ceux-ci soient alignés avec la terre et le soleil
(exactement comme une éclipse de Soleil par la Lune). Le point minuscule de la
planète donne une idée de la dimension réelle du Soleil.
AIIANCE SECULAIRE du PERIFIELIE dC MERCITRE
Dans notre système planétaire c'est le Soleil qui, par sa masse énorrne, mène la
danse des planètes. Cependant, ces huit planètes interagissent aussi entre-elles
conformément aux lois de la gravitation. Par exemple, Jupiter, bien que situé à 800
millions de km de [a Terre, accélère légèrement celle-ci sur une partie de son orbite et
la freine sur I'autre partie.
Il revient à Urbain LE VERRIER (1811-1877), extraordinaire astronome et
mathématicien, d'avoir calculé les valeurs des diffirentes interactions des planètes
entre-elles. Cette méthode lui permit de découvri\pffi le calcul, la planète Neptune
en sê basant justement sur les perturbations de I'orbite d'Uranus. A la position exacte
donnée, I'astronome allemand Johann GALLE trouva à la lunette cetfe nouvelle
planète. LE VERRIER s'était attaqué également aux perturbations du périhélie de
Mercure qü se déplace de 574 secondes d'arc par sièc1e, valeur donnée par
I'observation. Or ses calculs établis avec le plus grand soin donnaient seulement 531
secondes d'arc. Il ne put expliquer ce surplus de 43" par le biais de la mécanique
newtonienne. Il faudra attendre EINSTEIN pour expliquer ce phénomène par le biais
de 1'espace-temps. Selon lui, I'espace-temps est déformé pa, une masse de la même
façon qu'une bille de plomb enfoncerait un morceau de tissu. Le Soleil serait donc le
coupable en empêchant I'orbite de Mercure de se refermer à chaque révolution ce qui
induit une dérive du périhélie à chaque révolution. Il est à noter que ce phénomène se