EDITO TENDANCE
Autrefois réservé à quelques privilégiés, le bio fait
aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. La
restauration sous toutes ses formes y compris la
restauration collective ou les fast food proposent même
certains aliments bio. La distribution conventionnelle et
notamment la grande distribution, s’est à son tour
emparée de ce phénomène de société en proposant
dans un premier temps des gammes de produits bio
issus des grandes marques du conventionnel.
Confortée par le succès de ses premiers pas, la grande
distribution s’attaque désormais plus frontalement aux
magasins spécialisés en intégrant dans son assortiment
des marques et des produits que le consommateur ne
pouvait trouver auparavant que dans les magasins
spécialisés. Dans ce contexte, si le produit est
semblable, que reste-t-il aux magasins spécialisés pour
se différencier ?
Le prix ? une bataille perdue d’avance pour bon nombre
de petits magasins qui ne pourront se battre à armes
égales avec la grande distribution.
Le choix ? peut-être pour ceux qui pourront prétendre
disposer d’un nombre important de références et donc
d’une surface de vente significative.
L’éthique ? certainement en privilégiant la proximité des
producteurs, en proposant aux clients de consommer
durable.
Mais c’est principalement grâce à la qualité du service
et du conseil que les magasins spécialisés conserveront
toute leur raison d’être.
ALORS FORMONS NOS SALARIES !
Apprenons-leur l’accueil, l’écoute et le sens du service
au client.
Expliquons-leur les produits pour enrichir leurs connais-
sances et les aider à mieux guider les clients.
Faisons-leur partager nos valeurs pour mieux comprendre
la philosophie de vie de nos clients. C’est à ce prix
que le commerce spécialisé bio conservera un avenir
prospère et radieux.
F. Beunardeau
Le panier bio ou le mariage entre
produits bio et locaux
Comment réussir à consommer des produits de saison, sains, sans avoir
à courir toute la ville pour s’approvisionner ?
Le concept du panier bio a été lancé en 2007 par l’AMAP (Associations
pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). L’idée : offrir chaque semaine
à des consommateurs convaincus un panier de fruits et de légumes de
saisons, issus de l’agriculture biologique et cultivés par des producteurs
locaux.
Avec le temps, l’offre s’est élargie. Des prestataires privés proposent
aujourd’hui des formules plus souples, par exemple en n’exigeant aucun
abonnement de la part des consommateurs. Pour développer leurs
activités, ces commerçants possèdent un allié de taille : Internet. Il permet
notamment de mettre en contact direct les citadins avec les fermes et
exploitations des campagnes voisines.
Désormais, en plus des fruits et des légumes, fleurs, viandes ou encore
poissons sont proposés au service de la clientèle. Des producteurs
s’associent également pour créer un portail commun afin d’accroître le
choix.
Une des critiques souvent adressée au bio est son coût trop élevé. Pour
y remédier, certains producteurs composent des paniers spécifiques
pour des publics plus modestes. Par exemple, les étudiants parisiens et
du Nord de la France bénéficient de leur propre panier bio, pensé en lien
avec leurs budgets.
Le panier bio : achat facile, rapide, sur, responsable, et pas forcément
très cher…
Sommaire
Tendance : Le panier bio ou le mariage entre
produits bio et locaux.
Actualité : Les rencontres Natexpo de Nantes.
Point de vue : questions à Sam-Bath Sokha,
gérant du magasin « LA RUCHE D’ALESIA »
2 327
C’est le nombre de magasins spécialisés bio en France.
… ce qui représente une superficie moyenne de 182 m2par magasin. Chose
étonnante, si la surface en mètre carré augmente, le nombre de magasins lui
diminue. Les petits commerces ont tendance à ne pas résister.
Les enseignes qui tirent leur épingle du jeu sont celles qui se développent et
s’agrandissent afin de proposer un maximum de choix et de conseils à des
consommateurs de plus en plus exigeants.
Le secteur est en pleine mutation et les distributeurs doivent plus que jamais être
réactifs et entreprenants pour s’adapter à l’expansion du marché bio.
Chiffre clé
Juillet-Août 2012
Quels sont les profils des consommateurs bio aujourd’hui ?
Les consommateurs que je rencontre le plus au sein de mon magasin sont des femmes et des personnes
âgées.
Deux profils se distinguent : les consommateurs qui choisissent le bio pour des questions de santé et de
bien-être et ceux qui achètent bio par conviction.
Quelles sont les attentes des consommateurs bio ?
Ils recherchent avant tout des produits sains et de qualité. Ils sont également satisfaits d’avoir le choix à
travers les gammes importantes de produits que nous proposons.
Je pense que nos clients apprécient le lien social qui se créée dans les magasins bio. Nous sommes assi-
milés à un commerce de proximité. Les clients apprécient le contact avec l’équipe qui sait les conseiller et
les guider.
A propos des produits, les clients ont tendance à acheter des produits ciblés chez nous, tels que les fruits et légumes et les produits
laitiers. Pour la viande par exemple, ils continuent de fréquenter les commerces classiques comme les hypermarchés ou les bouchers.
Quelle tendance constatez-vous dans votre travail de commerçant ?
Les adeptes du bio ne sont plus des clients « soixante-huitards » ou des « bobos ». Ce sont des consommateurs citoyens et responsables.
Les étudiants et les jeunes actifs sont de plus en plus nombreux. On remarque également que les mères de familles se tournent vers
nos produits. Ainsi elles éduquent une nouvelle génération de consommateurs bio.
actu
Les rencontres Natexpo de Nantes
Pour sa seconde édition, les rencontres de Natexpo avaient élu domicile à l’Ecole nationale d’architecture de
Nantes. La Fédération Natexbio était à l’origine de cet événement, consacré aux professionnels du bio.
Les rencontres Natexpo sont l’occasion de créer un lien entre les hommes du métier et de les fédérer malgré
leur diversité.
Ainsi, pendant cette journée du 14 mai se sont côtoyés aussi bien des producteurs que des transformateurs et
des distributeurs. Leurs champs de compétences étaient variés : agriculture, alimentation, cosmétiques, beauté
et bien-être…
Certaines de ces entreprises étaient d’envergure locale, notamment chez les distributeurs, comme par exemple
l’enseigne Chlorophylle de Nantes ou le traiteur du Morbihan Bio JSF ( la marmite des gourmets). Des marques
nationales étaient également présentes, tel l’exposant Dr.Theiss (Naturwaren), spécialiste bien-être et cosmétique,
ou encore le constructeur - agenceur de magasins bio Solabois. Des sociétés à vocation exportatrice ont aussi
fait le déplacement, comme le boulanger biologique Biofournil - présent sur un stand regroupant plusieurs
sociétés de la région - ou l’entreprise de cosmétique Eumadis…
Le planning a été bien chargé : en plus d’avoir pu dialoguer sur les stands, plus de 200 participants ont assisté
à une conférence plénière sur le thème : « l’avenir des magasins spécialisés bio ». La journée s’est achevée
dans la détente avec un cocktail musical.
Seul bémol, la fréquentation n’a pas été suffisante, ce qui n’a pas provoqué autant de contacts commerciaux
qu’espéré.
Mais la beauté du lieu, la bonne organisation et la réussite de la conférence ont permis toutefois de marquer
des points positifs.
POINT
DE VUE
Gérant du magasin
« La Ruche d’Alésia » à Paris 14ème
Question à
SAM-BATH SOKHA
Contacts :
Francis Valluet
Fédération Natexbio
01 47 75 03 09 - [email protected]
Eléa Casanova
Institut de la qualité de l’expression
01 56 89 56 62 - [email protected]
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