d´esigne l’espace des ω-int´egrales orbitales sur ˜
G(R). Il est muni d’apr`es Bouaziz d’une
topologie (cf. [I] 5.2) pour laquelle l’application naturelle C∞
c(˜
G(R)) →I(˜
G(R), ω) est
continue et ouverte ([7] th´eor`eme 9.4). On note Dspec(˜
G(R), ω) l’espace engendr´e par les
distributions I˜
G(˜π, .), quand ˜πd´ecrit les ω-repr´esentations de longueur finie, tensoris´e
par Mes(G(R)). Ainsi, ces distributions appartiennent `a Dspec(˜
G(R), ω)⊗Mes(G(R))∗.
On note Dtemp(˜
G(R), ω) le sous-espace de Dspec(˜
G(R), ω) qui, apr`es tensorisation par
Mes(G(R))∗, est engendr´e par les caract`eres de repr´esentations temp´er´ees.
Pour λ∈ A∗
˜
G,Cet pour une ω-repr´esentation (π, ˜π), on d´efinit (πλ,˜πλ) par πλ(g) =
e<λ,H ˜
G(g)>π(g) et ˜πλ(γ) = e<λ,H ˜
G(γ)>˜π(γ). L’action ainsi obtenue de A∗
˜
G,Csur l’ensemble
des ω-repr´esentations (`a isomorphisme pr`es) est libre.
Notons Z(G) le centre de l’alg`ebre enveloppante de l’alg`ebre de Lie de G(R). On
consid`ere qu’il agit sur les espaces de fonctions sur G(R) via l’action par translations
`a gauche de G(R), et qu’il agit sur les espaces de distributions par dualit´e, c’est-`a-
dire par la formule (ZD)(f) = D(Zf) pour une distribution D, une fonction fet un
´el´ement Z∈Z(G). Comme on sait, Z(G) est isomorphe `a Sym(h)W, ou encore `a l’alg`ebre
des polynˆomes invariants par Wsur h∗. Notons hZla partie centrale de h, c’est-`a-dire
hZ=X∗(Z(G)0)⊗ZC. On a dualement un sous-espace h∗
Z⊂h∗. Au caract`ere ωest
associ´e un caract`ere infinit´esimal de Z(G), qui est l’´evaluation en un point µ(ω)∈h∗
Z.
L’hypoth`ese que ωest trivial sur la composante neutre de Z(G;R)θpour la topologie
r´eelle implique que µ(ω) appartient au sous-espace (1 −θ)(h∗
Z). Il existe un unique point
˜µ(ω) dans ce sous-espace tel que µ(ω)=(θ−1−1)(˜µ(ω)). Consid´erons l’espace affine
˜µ(ω) + hθ,∗. Il est invariant par l’action de Wθ. Notons P ol(˜µ(ω) + hθ,∗) l’alg`ebre des
polynˆomes sur cet espace affine. Par restriction, tout ´el´ement de Z(G) d´efinit un ´el´ement
de P ol(˜µ(ω) + hθ,∗)Wθ. On a
(1) l’application Z(G)→P ol(˜µ(ω) + hθ,∗)Wθest un homomorphisme d’alg`ebres sur-
jectif.
Preuve. Parce que ˜µ(ω) est central, il existe un unique automorphisme ι0de Z(G)
qui, `a un ´el´ement X∈h⊂Z(G), associe l’´el´ement X+< X, ˜µ(ω)>. Pour des ´el´ements
Z∈Z(G) et λ∈hθ,∗, ´evaluer Zen ˜µ(ω) + λrevient `a ´evaluer ι0(Z) en λ. Cela ram`ene
l’assertion au cas o`u ˜µ(ω) = 0. C’est alors le th´eor`eme 5 de [4].
Soit (π, ˜π) une ω-repr´esentation, supposons πirr´eductible. A πest associ´e son ca-
ract`ere infinit´esimal, qui est param´etr´e par une orbite dans h∗pour l’action de W. On
note µ(π) ou µ(˜π) cette orbite. Parce que πse prolonge en une ω-repr´esentation, on a
l’´egalit´e µ(π) + µ(ω) = θ−1(µ(π)). L’ensemble µ(π)−˜µ(ω) est alors une W-orbite qui est
invariante par θ. On v´erifie que l’intersection d’une telle orbite avec hθ,∗est non vide et
est une seule orbite sous l’action de Wθ. Autrement dit, l’ensemble
(˜µ(ω) + hθ,∗)∩µ(˜π).
est une unique orbite sous l’action de Wθdans l’espace affine ˜µ(ω) + hθ,∗.
Si (π, ˜π) est une ω-repr´esentation de longueur finie et si toutes les composantes
irr´eductibles de πont un mˆeme param`etre µ, on pose µ(˜π) = µ. Plus g´en´eralement, on
dira qu’un ´el´ement de Dspec(˜
G(R), ω) est de param`etre µsi, modulo le choix d’une mesure
de Haar, c’est une combinaison lin´eaire de caract`eres de repr´esentations irr´eductibles ˜π
dont le param`etre est µ. On note Dspec,µ(˜
G(R), ω) le sous-espace des ´el´ements de pa-
ram`etre µ.
On a d´efini en [9] 6.2 l’ensemble Eell(˜
G, ω). Il est form´e de triplets τ= (M, σ, ˜r),
o`u Mest un Levi de Gcontenant M0,σest une repr´esentation irr´eductible de la s´erie
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