La nécessité d’un retour sur soi pour trouver la juste
distance relationnelle
Temps de ressource pour les soignants (physique,
psychique), nécessité des coupures en journée.
Question du temps de travail (temps plein ? temps
« limite » de travail dans ces services ?)
Intérêt des pratiques expressives ou relaxantes: savoir
utiliser sa respiration, des étirements, des
automassages au quotidien
La communication non verbale et la question de l’enveloppement sensoriel
Rôle du psychomotricien
=> expert de la communication non verbale : analyse des postures, du rapport tonique
d'être au monde, utilisation et diffusion des outils de communication adaptés aux
personnes souffrant de troubles de la relation
=> évaluation des aptitudes globales de la personne (cognitives, neuromotrices,
relationnelles) et de son environnement sensoriel et relationnel
=> lieux d'exercice: libéral ou institutionnel (EHPAD, centres d'accueil de jour, hôpital de
jour, SSR, Equipes mobiles Alzheimer…)
=> partenaire du maintien à domicile dans les EMA: objectivation des capacités globales
de la personne à domicile, évaluation de l'adaptabilité matérielle et humaine de
l'environnement, soins de réhabilitation ou de rééducation courte (syndrome post-chute,
notamment), actions de prévention (prévention des chutes, de l'épuisement de l'aidant
notamment dans la transmission d'outils relationnels et de conscience corporelle), gestion
des troubles du comportement
Conclusion
Entrer en relation et communiquer avec une personne atteinte de démence n'a
rien d'évident ni "d'instinctif", c'est un art relationnel qui s'apprend et s'appuie sur
les capacités d'adaptation et d'empathie du professionnel aidant (son intelligence
relationnelle)
Communiquer avec une personne dont les canaux usuels de communication sont
altérés nécessite une grande disponibilité physique et psychique qui s'entretient et
demande au professionnel un nécessaire retour sur lui-même (remises en question
éthique, personnelle et physiologique)
Car toute relation reposant sur l'extrême singularité de ses deux interlocuteurs, il
n'existe pas de dogme ou de mécanisme qui s'imposeraient comme tels mais bien
des contours éthiques à questionner à chaque instant.
HAAG Geneviève, «Identifications intracorporelles et capacités de séparation »,
Neuropsychiatrie de l’enfance, n°38, 1990
RIGAUX Nathalie, Le Pari du sens : une nouvelle éthique de la relation avec
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FEIL Naomie, Validation, pour une vieillesse pleine de sagesse, ed Pradel, 1999
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