
Carrefour de l’économie.2007/3-4A
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par lequel le bailleur de capital-risque est
rémunéré (pour le risque élevé du fi nance-
ment) en réalisant une plus-value lors de la
vente des parts.
Bien que venture capital soit souvent utilisé
comme synonyme de private equity et de ca-
pital-risque, ce type de fi nancement fait en
réalité partie du private equity. À son tour, le
private equity est une sous-partie du capital-
risque. Tandis que le venture capital a trait aux
premiers stades de fi nancement de la vie d’une
entreprise (comme l’amorçage ou l’expansion),
le private equity se rapporte aux phases ulté-
rieures de fi nancement (acquisitions, capital
de remplacement).
Venture capital et private equity sont fréquem-
ment associés aux jeunes sociétés spécialisées
dans la haute technologie. D’autres entrepri-
ses, actives dans des secteurs plus classiques,
peuvent toutefois recourir à ces formes de fi -
nancement.
LES FOURNISSEURS DE
CAPITAL-RISQUE
Ils se répartissent en trois groupes distincts.
Le premier est constitué des sociétés d’in-
vestissement privées comme Blackstone,
Big Bang Ventures et CVC Capital Partners
Benelux. Le deuxième se compose des so-
ciétés d’investissement liées aux groupes
bancaires comme KBC PE et Fortis PE. En-
fin, la troisième catégorie regroupe les socié-
tés d’investissement publiques telles que la
Gewestelijke Investeringsmaatschappij voor
Vlaanderen (GIMV), la Participatiemaatschap-
pij Vlaanderen (PMV), la Société Régionale
d’Investissement de Wallonie (SRIW) ou la So-
ciété Régionale d’Investissement de Bruxel-
les (SRIB).
Les anciens entrepreneurs qui ont par exemple
vendu leur société, peuvent également jouer le
rôle (privé) de fournisseurs de venture capital
ou de private equity. Dans le jargon, ils sont ap-
pelés les « business angels ».
INITIATIVES DES POUVOIRS PUBLICS
BELGES
Les initiatives en matière de venture capital et
de private equity développées par la Belgique
(l’autorité fédérale et les trois régions) peuvent
être directes ou indirectes.
Les premières se rapportent à la création de
sociétés de capital-risque (comme la GIMV, la
SRIW ou la SRIB) ou à l’investissement dans des
sociétés de capital-risque existantes.
Les secondes se concrétisent dans la régle-
mentation institutionnelle (comme les règles de
placement imposées par les autorités aux ban-
ques, sociétés d’assurances et fonds de pen-
sion) et les incitants fi nanciers (mesures telles
que des avantages fi scaux pour les particuliers
qui souscrivent à des fonds d’investissement
dans du capital-risque).
Un fleuron de la Région flamande en ce qui
concerne le venture capital et le private equity
est ARKimedes. Cette initiative lui a permis de
collecter 110 millions d’euros auprès des in-
vestisseurs privés (durée : 13 ans) par l’émis-
sion d’actions (75 millions d’euros) et d’obli-
gations (35 millions d’euros) grâce auxquelles
ces derniers bénéficient d’une protection du
capital (90 % pour les actions et 100 % pour
les obligations via une garantie régionale) et
d’avantages fiscaux (uniquement pour les ac-
tions).
Les fonds ainsi récoltés sont (seront) appor-
tés ou investis dans des fonds spécialisés de
capital-risque (entreprises) et profiteront à
des zones spécifiques en Flandre, à des sec-
teurs bien définis et à certaines phases de
l’existence d’une entreprise. Arkafund (axé
sur le capital d’expansion dans le secteur
des médias, de l’information, de la commu-
nication et des télécoms) et Qat Arkive (axé
sur les PME innovantes dans le domaine de
l’environnement, de l’énergie renouvelable,
de l’ICT et des soins de santé) en sont des
exemples.
Il existe d’autres initiatives de venture capi-
tal et de private equity en Belgique, notam-
ment :
1. le «Vlaams Innovatiefonds» qui dispense
du capital-risque aux firmes innovan-
tes ;
2. le « winwinlening » (prêt gagnant-gagnant en
Région fl amande), aussi appelé « vrienden-
lening » qui incitent les particuliers à mettre
des moyens fi nanciers à la disposition des
starters ;