En bref
5Les Cahiers juridiques de La Gazette
N°156 • Mai 2012
Energie
La France accusée
de freiner une directive
européenne
Plusieurs ONG dont France Nature
Environnement ont dénoncé le 10 avril les
premières propositions de l’administration
française dans le cadre du projet de directive
européenne sur l’effi cacité énergétique.
Elles les jugent « en complet décalage » avec
les objectifs du Grenelle de l’environnement
et de la récente concertation nationale sur
ce sujet. La France souhaiterait notamment
exclure les collectivités locales de l’obligation
de rénover des bâtiments publics.
Eau
Brest mise sur une société
publique locale
A partir du 2 avril, la nouvelle société
publique locale Eau du Ponant, dont le
capital est entièrement détenu par quatre
collectivités, assure la distribution de l’eau
de l’agglo brestoise ainsi que
l’assainissement auprès de 24 communes
et près de 260 000 habitants. Une première
en France. Objectif : contrôler l’évolution
des prix de l’eau.
Application des lois
Les citoyens sollicités
La commission sénatoriale pour le contrôle
de l’application des lois a ouvert, en mars,
sept plateformes participatives sur Internet.
Le but : mesurer l’impact de certaines
lois (droit au logement, lutte contre le
surendettement, etc.) et leur appropriation
par les citoyens. Les conclusions doivent être
rendues publiques à partir de ce mois.
Transports
Bordeaux sur la voie
de la régie ?
La communauté urbaine de Bordeaux songe
à faire passer la gestion des transports
publics de l’agglomération d’une délégation
de service publique (DSP) à une gestion
en régie, après avril 2014, avec une étape
intermédiaire. Le 13 avril, par le vote d’une
délibération, a été lancé un appel d’offres
pour une assistance à maîtrise d’ouvrage.
Le choix du futur mode de gestion
des transports publics de l’agglomération
sera acté en juillet.
S
eules 64 communes ont reçu un
agrément pour utiliser les machines
à voter, autorisées en France depuis
la loi du 10 mai 1969. Ce système, qui
remplace le traditionnel bulletin de vote,
concerne environ 1,1 million d’électeurs,
selon le ministère de l’Intérieur. Il ne fait
pas l’unanimité. « Dans ma commune,
nous ne voyons pas son apport, explique
Philippe Laurent, maire [divers droite]
de Sceaux (Hauts-de-Seine) et vice-
président de l’Association des maires
de France (AMF). Autant de personnes
sont nécessaires et, surtout, il existe des
risques de suspicion et de fraude car les
machines sont moins contrôlables que le
vote manuel. » Un point de vue que ne
partage pas la commune de Villeneuve-
le-Roi (Val-de-Marne). « Au moment du
dépouillement, l’avantage est d’avoir les
résultats en deux minutes en appuyant
sur un bouton, souligne-t-on au sein de la
collectivité. De plus, cela enlève le risque
de fraude, sans compter qu’il s’agit d’une
option écologique. »
Après une première utilisation, d’autres
communes ont décidé de ne pas renou-
veler l’expérience. C’est le cas du
Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a
rangé son unique machine au placard. « En
2007, la participation au premier tour des
élections a été très élevée et la fi le d’at-
tente vraiment longue. Pour une question
d’organisation, nous sommes revenus aux
bulletins papiers dès le deuxième tour. »
Laure Martin
Présidentielle
Les machines à voter
ont été remisées au placard
L
e « groupe projet » qui doit plan-
cher sur la création du futur conseil
unique d’Alsace, destiné à rassem-
bler à terme les deux conseils généraux et
le conseil régional, s’est réuni le 24 mars
à Strasbourg. Il réunit 50 membres, dont
les présidents des conseils généraux
du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, ainsi que
le président de la région, Philippe Richert,
ministre des Collectivités territoriales.
D’ici à la fi n juin, il examinera notamment
les attributions qui seront octroyées au
futur Conseil unique. Les élus doivent éga-
lement organiser un référendum qui sera
soumis aux Alsaciens fi n 2012 ou début
2013. « Nous ne voulons pas construire
une coquille vide, mais un projet partagé,
riche de sens pour les Alsaciens », sou-
ligne Charles Buttner, président du conseil
général du Haut-Rhin. « Aucune autre
région française n’est allée aussi loin dans
la prise en main de son destin politique »,
s’est aussi réjoui Guy-Dominique Kennel,
son homologue du Bas-Rhin.
Bientôt un conseil unique en Alsace
© GINA SANDERS - FOTOLIA.COM
C’est la baisse, en 2010,
du montant des marchés
publics. Une tendance qui
touche presqu’autant les collectivités territoriales
(-18 %) que l’Etat (-16 %). Il s’agit du principal
enseignement des résultats du recensement des
marchés publics, publié le 17 avril par le ministère
de l’Economie.
-17
%
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