L’histoire se déroule chez Femme 1 qui a accueille ses amies (Femme 2 et Femme 3)
pour l’heure du thé. Une maison très ordonnée, très stérile, tout comme les vies de ces
femmes qui veulent éviter tout risque de danger.
Elles se racontent avec fierté la propreté de leurs maisons, leurs ensembles en porcelaines, la
fiabilité de leurs maris, les pulls qu’elles tricotent, l’obéissance de leurs enfants contrairement aux
enfants de Madame qui, eux, grandissent de manière absolument anarchique.
Mais elles sont toutes les trois d’accord qu’à l’époque où elles vivent, il faut élever des enfants
obéissants qui n’assistent à aucune manifestation, pour qu’ils ne se retrouvent pas tués ou
emprisonnés.
Soudainement, la porte sonne. Femme 2 et Femme 3 vivent un énorme moment de panique, elles
s’écrasent presque pour s’enfuir dans les toilettes afin de ne pas être obligées d’ouvrir la porte.
Lorsque Femme 1 revient, l’atmosphère de panique continue, elle ne veut absolument pas ouvrir la
porte avant l’arrivée de son mari.
Un bruit indescriptible retentit à l’extérieur de la maison.
On entend d’abord un bourdonnement qui se précise petit à petit en bruits de bottes, et qui donne le
sentiment qu’une énorme explosion va retentir. Les trois femmes ont tellement peur, qu’elles décident
d’ignorer le bruit et s’obstinent à tricoter, à broder...
Mais la porte sonne de nouveau, les femmes paniquent réellement et elles décident de se tenir la main
et d’avancer, silencieuses, pour retrouver leurs enfants dans leurs chambres.
Or, les chambres sont vides...
En les cherchant sous le lit, elles remarquent un trou ressemblant à celui d’un trou de souris. La peur
monte et elles décident de boucher le trou avec une des chaussettes des enfants.
La porte continue à sonner de plus en plus fréquemment et des araignées commencent à envahir le
salon, leurs toiles encerclent les femmes, elles ne peuvent plus bouger.
Le bruit monte à l’extérieur et les trois femmes sont accroupies ressemblant à des vers à soie hurlant
leur détresse et leur désarroi.