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les économies d’échelle, une entreprise unique peut produire moins cher que plusieurs entreprises
concurrentes et le marché est un monopole naturel, comme c’est le cas dans certains services en
réseau (distribution d’eau ou d’électricité par exemple).
Arnaud Parienty, « Faut-il avoir peur des monopoles ? », Alternatives économiques, n°213, avril 2003.
DOCUMENT 4
En France, le secteur des télécommunications était dominé par un opérateur public en
situation de monopole. Suivant les directives européennes, le secteur à été progressivement
libéralisé. Il est totalement ouvert à la concurrence depuis le début de 1998. (…) Le premier effet de
l’ouverture à la concurrence (…) s’observe pleinement au niveau européen. (…) Là où la
concurrence est forte, appels longue distance par exemple, les prix ont très fortement baissé. Pour
ces appels longue distance, la part de marché des opérateurs historiques est généralement comprise
entre 60 et 70 %. Là où la concurrence est faible, appels locaux par exemple, les prix sont restés
stables ; ils ont même augmenté en France. La part de marché des opérateurs historiques est
généralement d’environ 80 %.
Enfin, là où il n’y a pas de concurrence, par exemple les services d’abonnement sont restés
en général dans les mains de l’opérateur historique, les prix ont fortement augmenté.
Au total l’effet sur la consommation est très positif : en France, tous types de téléphonie
confondus, le nombre de minutes augmentent de 230 % en quatre ans, ce chiffre recouvrant la
croissance des communications Internet et du mobile, et une baisse du fixe.
Philippe Nasse, « Note sur concurrence et investissement dans les télécoms : l’exemple français »,
intervention au symposium : Concurrence et investissement Istanbul, 4-5 mars 2004, en ligne :
www.conseil-concurrence.fr/doc/istanbul_nasse.pdf