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Question de synthèse étayée par un travail préparatoire
Il est demandé au candidat :
1. De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2. De répondre à la question de synthèse :
par une argumentation assortie d’une réflexion critique, répondant à la problématique
donnée dans l’intitulé
en faisant appel à ses connaissances personnelles,
en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de
l'ordre de trois pages.
Ces deux parties sont d’égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la
présentation.
THÈME DU PROGRAMME :
Entreprises et marchés
I - TRAVAIL PREPARATOIRE (sur 10 points)
Vous répondrez à chacune des ces questions en une dizaine de lignes environ.
1) Rappelez ce qu’est la concentration économique. (document 1). (1 point).
2) Choisissez deux chiffres du document (un dans chaque partie) et donnez en la signification
(document 1). (2 points).
3) Quelles sont les vertus d’un marché concurrentiel dans le « modèle économique de base » ?
(document 2 ). (1 point).
4) Quelles sont les limites à la concurrence évoquées dans le texte ? Illustrez chaque limite à l’aide
d’un exemple concret. (document 3). (2 points)
5) En quoi le document 1 peut-il illustrer le document 3 ? (documents 1 et 3). (2 points).
6) Quels ont été les effets de la libéralisation du secteur des télécommunications (document 4). (1
point).
II - QUESTION DE SYNTHÈSE (sur 10 points)
Après avoir rappelé les vertus de la concurrence entre les entreprises, vous montrerez que
leurs stratégies peuvent remettre en cause la logique concurrentielle.
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DOCUMENT 1
Alternatives économiques, hors série n°43, janvier 2000.
DOCUMENT 2
Le modèle économique de base fait intervenir des consommateurs rationnels, qui
poursuivent leurs propres intérêts et qui interagissent avec des entreprises. Ces entreprises cherchent
à maximiser leurs profits sur des marchés concurrentiels, les entreprises et les consommateurs
sont les uns et les autres des preneurs de prix. Ce modèle implique que, si les marchés
concurrentiels décrivent fidèlement le marché réel, alors l’économie sera efficace. Les ressources ne
sont pas gaspillées : il est impossible d’accroître la production d’un bien sans réduire celle d’un
autre, ou d’accroître le bien-être de quiconque sans affecter négativement celui de quelqu’un
d’autre. Joseph. E. Stiglitz, Principes d’économie moderne, De Boeck, 2004.
DOCUMENT 3
La concurrence est l’idéal des économistes, mais les entreprises n’ont de cesse d’y échapper.
Elles différencient leurs produits de manière à ce que le consommateur accepte de les acheter plus
cher qu’un produit proche, avec lequel la concurrence est donc imparfaite. D’où la multiplication
des produits dans les linéaires des supermarchés. Mais le principal frein à la concurrence résulte de
ses propres effets : elle provoque une concentration des entreprises. En effet, sur la plupart des
marchés, les rendements sont croissants : les coûts moyens diminuent à mesure que la production
augmente, ce qui assure la domination des plus gros. Résultat : les petits ont pour seul choix de
fusionner ou d’être acquis par plus gros qu’eux. A la limite, s’il n’existe aucune tendance limitant
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les économies d’échelle, une entreprise unique peut produire moins cher que plusieurs entreprises
concurrentes et le marché est un monopole naturel, comme c’est le cas dans certains services en
réseau (distribution d’eau ou d’électricité par exemple).
Arnaud Parienty, « Faut-il avoir peur des monopoles ? », Alternatives économiques, n°213, avril 2003.
DOCUMENT 4
En France, le secteur des télécommunications était dominé par un opérateur public en
situation de monopole. Suivant les directives européennes, le secteur à été progressivement
libéralisé. Il est totalement ouvert à la concurrence depuis le début de 1998. (…) Le premier effet de
l’ouverture à la concurrence (…) s’observe pleinement au niveau européen. (…) la
concurrence est forte, appels longue distance par exemple, les prix ont très fortement baissé. Pour
ces appels longue distance, la part de marché des opérateurs historiques est généralement comprise
entre 60 et 70 %. Là la concurrence est faible, appels locaux par exemple, les prix sont restés
stables ; ils ont même augmenté en France. La part de marché des opérateurs historiques est
généralement d’environ 80 %.
Enfin, il n’y a pas de concurrence, par exemple les services d’abonnement sont restés
en général dans les mains de l’opérateur historique, les prix ont fortement augmenté.
Au total l’effet sur la consommation est très positif : en France, tous types de téléphonie
confondus, le nombre de minutes augmentent de 230 % en quatre ans, ce chiffre recouvrant la
croissance des communications Internet et du mobile, et une baisse du fixe.
Philippe Nasse, « Note sur concurrence et investissement dans les télécoms : l’exemple français »,
intervention au symposium : Concurrence et investissement Istanbul, 4-5 mars 2004, en ligne :
www.conseil-concurrence.fr/doc/istanbul_nasse.pdf
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