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La chronologie de la Première Guerre mondiale qui suit n'aurait pas été possible sans la consultation assidue de l'excellent
ouvrage de monsieur Rémy Porte, Chronologie commentée de la Première Guerre mondiale , paru en 2011 chez Perrin. L'ouvrage
de M. Porte a été mon guide tout au long de la rédaction de l'outil de référence que nous vous proposons. Notez d'ailleurs que,
lorsque des problèmes de datation se sont posés à moi, c'est l’ouvrage de M. Porte que j'ai choisi de privilégier. - Simon Roy
Par Simon Roy
Cégep Garneau, 2014
Année Date Événement Précisions Anecdotes
1879 7 octobre Création de la «Duplice». Alliance militaire entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Ce traité, secret, est dirigé contre la Russie. Il prévoit
que si la Russie attaque l'un des deux partenaires,
l'autre le soutiendra avec toutes ses forces armées. En
cas d'attaque venant d'une autre puissance que la
Russie, l'autre partenaire maintiendrait une
«bienveillante» neutralité.
1882 20 mai La Duplice devient la «Triplice»
ou Triple Alliance.
L'Italie, fortement irritée par l'établissement du
protectorat français sur la Tunisie (1881), se rapproche
des puissances centrales, Allemagne et Autriche-Hongrie,
pour former la Triple Alliance.
Ce traité prévoit que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie
viendront au secours de l'Italie en cas d'attaque
française. De son côté, l'Italie interviendra si
l'Allemagne est attaquée par la France. En cas d'attaque
par deux puissances contre l'un des trois partenaires,
les deux autres viendront à son secours. Enfin, si un des
membres de l'Alliance est «obligé» d'aller en guerre, les
deux autres lui promettent leur neutralité.
1892 17 août Convention militaire franco-
russe.
Cet accord suit l'accord politique d'août 1891 entre la
France et la Russie qui prévoyait des «consultations»
entre les deux pays si l'un d'eux se croyait «menacé». La
Convention militaire franco-russe ne sera ratifiée qu'en
décembre 1893 par la Russie et en janvier 1894 par le
gouvernement français. L'octroi de capitaux français
devant servir à la modernisation de l'armée russe en
1888 avait facilité le rapprochement entre les deux pays
et rendu possible cet accord.
L'accord prévoit que la Russie mobilisera 800 000
hommes si la France est attaquée par l'Allemagne ou
l'Italie soutenue par l'Allemagne. Du côté francais, on
promet une aide de 1 300 000 hommes à la Russie si
elle est attaquée par l'Allemagne ou l'Autriche-Hongrie
soutenue par l'Allemagne. De plus, la Convention
prévoit la mobilisation des armées des deux partenaires
advenant toute forme de mobilisation chez un des
membres de la Triple Alliance.
1904 8 avril «Entente cordiale» entre la
France et le Royaume-Uni.
Ce terme est utilisé pour personnifier l'accord franco-
britannique de 1904 établissant une assistance
réciproque pour les questions coloniales. Il reconnaît la
prépondérance du Royaume-Uni en Égypte et celle de la
France au Maroc.
L'Entente cordiale est rendue possible par deux
événements. D'abord, la résolution du conflit à propos
de Fachoda, au Soudan, entre les deux pays, et l'échec
de la démarche britannique vers l'Allemagne qui avait
pour but d'arrêter l'expansion de la marine de guerre
allemande. Devant ce refus, le Royaume-Uni se tourne
vers la France pour contrecarrer la montée de la
puissance militaire allemande. Toutefois, l'Entente
cordiale de 1904 n'établit pas une alliance militaire en
bonne et due forme.
1907 31 août Signature de la Convention
anglo-russe
Inquiet de la montée de la puissance navale de
l'Allemagne, le Royaume-Uni convient d'un accord avec
la Russie pour régler leurs différents coloniaux en Asie. La
France avait encouragé les pourparlers entre les deux
pays.
La Convention anglo-russe voit le Royaume-Uni
renoncer au Tibet et la Russie à l'Afghanistan. Un
partage de l'Empire perse en zones d'influence en fait
aussi partie. Cet accord n'est pas une alliance militaire.
Toutefois, ajouté à l'Entente cordiale de 1904 et à
l'Alliance franco-russe de 1898, il préfigure la Triple
Entente qui fera face à la Triple Alliance en 1914.
D'ailleurs, un traité entre les trois pays fut signé le 3
septembre 1914. Ils s'engagent alors à ne pas conclure
de paix séparée.
1914 28 juin Assassinat de François-
Ferdinand d'Autriche et de son
épouse à Sarajevo.
Son assassin est l'étudiant serbe de Bosnie-Herzégovine,
Gavrilo Princip.
Princip est né à Obljaj, village de l'ouest de la Bosnie. Il
fréquente l'université de Belgrade où il devient membre
de l'organisation nationaliste "Jeune Bosnie". Il obtient
ainsi des contacs avec l'organisation terroriste de la
"Main noire" qui lui fournit les armes utilisées lors de
l'attentat.
1914 2 juillet Appui diplomatique de
l'Allemagne à l'Autriche-
Hongrie.
L'ambassadeur d'Allemagne à Vienne réitère l'appui de
l'Allemagne à l'Autriche-Hongrie dans son conflit avec la
Serbie.
Guillaume II presse l'Autriche-Hongrie d'en «finir avec
les Serbes».
1914 5 juillet Entretien germano-autrichien à
Potsdam.
Présentation d'un mémorandum autrichien envisageant
«l'élimination de la Serbie en tant que facteur politique
dans les Balkans». L'Allemagne réitère son appui à
l'Autriche-Hongrie, y compris en cas de conflit austro-
russe.
Le gouvernement allemand prétendra plus tard que
cette rencontre n'a jamais eu lieu.
1914 22 juillet Mise en garde russe à
l'intention de l'Autriche-
Hongrie
Le gouvernement du Tsar prévient celui de Vienne des
conséquences probables d'une «action irréfléchie» à
l'endroit de la Serbie
Le même jour, en Russie, le président Poincaré, alors en
visite diplomatique en Russie, assiste à un défilé
militaire à Krasnoïe-Selo.
1914 23 juillet
Ultimatum Austro-Hongrois à la
Serbie
Remise officielle de l'Ultimatum de l'Autriche-Hongrie à
la Serbie. Celle-ci a 48 heures pour donner sa réponse à
Vienne.
La presse française en ayant eu copie le publie en
commentant qu'il «dépasse … tout ce qu'on pouvait
craindre». L'ultimatum amène Poincaré à écourter sa
visite en Russie.
1914 25 juillet Réponse serbe à l'ultimatum
austro-hongrois
La Serbie accepte 9 des 10 points de l'ultimatum. À 18
heures, Vienne rompt ses relations diplomatiques avec la
Serbie. Mobilisation en Serbie et en Autriche-Hongrie.
Le seul point de l'ultimatum refusé par Belgrade voulait
que la police autrichienne soit autorisée à enquêter de
façon indépendante sur le sol serbe.
1914 28 juillet Déclaration de guerre de
l'Autriche-Hongrie à la Serbie.
Les bombardements sur Belgrade commencent dès le
lendemain à partir de navires empruntant le Danube.
1914 30 juillet Mobilisation en Russie Le Tsar ordonne la mobilisation des armées stationnées
dans le sud et le sud-est de l'Empire au nom de la
«défense de la Serbie».
Guillaume II télégraphie à Nicolas II que l'Autriche-
Hongrie ne mobilise «qu'une partie de son armée»
contre la Serbie. Il ajoute : «Tu as la responsabilité de la
guerre ou de la paix».
1914 31 juillet Avertissement de l'Allemagne à
la Russie
L'Allemagne demande à la Russie l'arrêt de ses
préparatifs militaires et proclame l'état de «danger de
guerre».
Le gouvernement allemand lance aussi un ultimatum de
24 heures à la France quant à la position française dans
l'éventualité d'une guerre germano-russe.
1914 1er août Déclaration de guerre de
l'Allemagne à la Russie.
Mobilisations en Allemagne et
en France.
La déclaration parvient au gouvernement russe à 19:30h.
La mobilisation des forces armées allemandes est
annoncée le même jour.
Annonce de la mobilisation en France à 17 heures,
valide pour le lendemain. Trois petits pays prennent
aussi des mesures de mobilisation : Suisse, Belgique et
Pays-Bas.
1914 2 août Ultimatum allemand à la
Belgique et traité d'alliance
germano-ottoman.
L'Allemagne exige de la Belgique une «neutralité
bienveillante», et signe un traité avec l'Empire ottoman
dirigé contre la Russie.
Entrée des troupes allemandes en Belgique et au
Luxembourg en soirée. Proclamation de neutralité des
gouvernements de la Suède, de la Norvège et du
Danemark
1914 3 août Déclaration de guerre de
l'Allemagne à la France et à la
Belgique.
Le Royaume-Uni exige le retrait des troupes allemandes
de Belgique et avertit Berlin qu'il entrera en guerre en
cas de refus.
1914 4 août Déclaration de guerre du
Royaume-Uni à l'Allemagne.
Le vote de la Chambre des communes du Royaume-Uni
engage ses colonies, dont le Canada, l'Australie et la
Nouvelle-Zélande. Les États-Unis d'Amérique annoncent
leur neutralité.
La violation de la neutralité belge donne au
gouvernement britannique le motif qui lui permet
d'obtenir l'assentiment de la Chambre des communes.
1914 6 août L'Autriche-Hongrie déclare la
guerre à la Russie.
Les États-Unis d'Amérique demandent aux belligérants
l'application de la Déclaration de Londres sur les droits
des neutres en mer.
1914 7 août Premières manœuvres
militaires couronnées de succès
Prise de Liège (Belgique) par l'armée allemande alors que
l'armée française lance une offensive en Alsace et prend
Altkirsh. À l'est, l'armée russe entre en Prusse orientale.
Début des opérations militaires françaises et
britanniques contre les colonies allemandes d'Afrique
qui isolent le Togo. Entrée de troupes serbes et
monténégrines en Bosnie.
1914 8 août Prise de Mulhouse (Alsace) par
l'armée française.
Le rédacteur militaire du Times londonien fait ses
prévisions : la guerre sera «extrèmement violente, mais
courte».
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