appels aux volontaires pour s'engager dans l'armée allemande.
En 1942, l'Allemagne s'enlise dans la guerre contre la Russie. Elle perd beaucoup
de soldats et utilise tous les moyens pour en recruter de nouveaux. Il est donc décidé
d'enrôler les jeunes hommes des provinces annexées. Mais pour cela il faut d'abord leur
donner la nationalité allemande car l'incorporation de force de non-nationaux est
interdite par le droit international. Ce n'est pas chose facile à cause des critères raciaux
de l'Allemagne nazie. Finalement, les populations d'Alsace, Moselle et du
Luxembourg, ayant des racines germaniques, sont considérées comme aptes à recevoir
la nationalité allemande. En leur accordant la double nationalité, les autorités
allemandes contournent l'obstacle et à partir d'août 1942 une dure campagne de
recrutement de force commence, et avec elle une terrible période de répression pour
les populations qui ne veulent pas rentrer dans l'armée ennemie.
En effet, ils n'ont pas le choix et pour les récalcitrants, on fait pression sur les
familles. Ce sont des dizaines de milliers d'Alsaciens et de Lorrains qui sont incorporés
de force à l'armée allemande. Cependant un jeune sur trois parvient à échapper à
l'incorporation en se faisant faire des certificats médicaux ou en se réfugiant dans la
zone française libre. Mais les moyens de pression augmentent et ceux qui s'obstinent à
refuser leur incorporation sont envoyés dans des camps, ou même fusillés. Les familles
des réfractères sont déplacées en allemagne ou placées dans des camps.
Nombreux parmi les incorporés de force vont participer pendant trois ans aux
combats les plus meurtriers de l'armée allemande, notamment sur le front de l'est de
l'Europe car on s'arrange pour qu'ils se battent le plus loin possible de la France.
Considérés comme des Allemands par les armées alliées et les Russes, objets de
méfiance de la part des Allemands, leur sort se transforme en un véritable cauchemar.
Après la défaite de Stalingrad en février 1943, ils sont envoyés essentiellement
en Union Soviétique sur le front russe et en Ukraine. Si la plupart d'entre eux sert dans
l'armée de terre, certains se sont portés volontaires dans la marine, pensant sauver plus
facilement leur peau. Ceux-là sont envoyés sur la mer Baltique.
Les femmes n'échappent pas à ces mesures et sont incorporées de forces dans les
organisations nazies paramilitaires où elles subissent un entraînement intensif. Ou bien