ÉDITO
La Lettre d’Agir pour l’Environnement nº 11 - Printemps 2004 - Directeur de Publication : Dominique Bernard
Rédaction : Dominique Bernard, Stéphen Kerckhove, Laure Guillot.
Conception graphique : Inédicité - Bulletin trimestriel édité à 10.000 ex. Nº ISSN : 1624-7612.
Édité par Agir pour l’Environnement, association loi 1901 - Imprimé par Presse Pluriel.
19, rue Frédéric Lemaître 75020 Paris - Prix au numéro : 1 - Abonnement annuel (4 numéros par an) : 3 .
Mille mercis à Tignous pour l’illustration.
Soixante-deux militants sont actuellement poursuivis par Métrobus, filiale de
Publicis et par la RATP pour avoir osé barbouiller des panneaux publicitaires.
En voulant dénoncer l’omniprésence publicitaire, ils engagent un débat
salutaire sur les conséquences environnementales des messages aux contenus
anti-
écologiques. Ces 62 barbouilleurs risquent jusqu’à 1 million d’euros d’amende.
Bien
que la RATP, comme la plupart des autorités locales responsables des transports, se
fixe comme objectif une amélioration constante de la qualité des transports offerts,
ce service public dégrade la cadre urbain en l’uniformisant.
En solidarité avec le combat légitime des 62 militants, Agir pour l’Environnement
a décidé de signer un contrat légal avec Métrobus pour l’obliger à afficher cinq visuels
anti-publicitaires dans les couloirs du métro parisien. Après avoir, non sans mal,
réussi à faire honorer ce contrat, Agir pour l’Environnement invite les autorités
responsables des transports à réduire drastiquement la place affectée à la publicité
tout en mettant à disposition des espaces permanents de libre expression.
Plus d’infos :
www.antipub.net/rap www.stopub.tk
www.agirpourlenvironnement.org/campagnes/c17.htm www.anti4x4.net
la lettre
Nº 11 bulletin trimestriel printemps 2004 1
Agir pour l’environnement
97, rue Pelleport - 75020 Paris
Tél. 01 40 31 02 99
Fax 01 40 31 02 39
site : http://www.agirpourlenvironnement.org
Légitime
défense !
La multiplication des actions juridiques à l’encontre
des associations et syndicats œuvrant pour une
prise en considération du principe de précaution va
de pair avec l’arrogance des multinationales sûres de
leur bon droit économique. C’est ainsi que depuis
plusieurs mois et années, opérateurs de téléphonie
mobile, annonceurs publicitaires, multinationales
de l’agrochimie ou oligopole nucléaire tentent de
museler la société civile à l’aide d’assignations
diverses et variées.
Parce que le combat environnemental précède
encore trop souvent l’adoption de lois contraignantes,
les associations prennent le risque de mener des
actions légitimes mais potentiellement illégales. Le
vide réglementaire né de l’acceptation tacite de la
plupart des responsables politiques permet ainsi à
des transationales avides de pouvoir d’accroître leur
mainmise sur toute forme de vie existante sur notre
planète.
Quand une opérateur de téléphonie mobile se
comporte en conquistador sur les toits d’HLM pour
implanter ses antennes relais, quand un annonceur
privatise l’espace public à coup de panneaux publi-
citaires gigantesques, quand une transnationale de
l’agrochimie dissémine ses produits transgéniques
contre l’avis des citoyens ou enfin quand un lobby
nucléaire essaye d’imposer ses vues à une admi-
nistration sous influence, les associations ont le
devoir de réclamer une modification du droit pour
que ce dernier soit l’incarnation de l’expression
citoyenne.
Domi BERNARD
Président d’Agir pour l’Environnement
L’anti-pub s’affiche !
Cogema,Bouygues Telecom,Publicis,Monsanto, un
rapprochement de ces quatre sociétés pourrait, au
premier abord, surprendre. En effet, nucléaire, télé-
phonie mobile, transgénique et publicité n’ont a priori rien de
commun dans leur activité économique. Ces quatre conglo-
mérats industriels fort différents ont pourtant des pratiques
juridiques similaires. Critiquées régulièrement par certaines
associations indignées par les atteintes à l’environnement qu’elles
causent à notre planète, ces transnationales tentent, à l’aide
d’actions en justice multiples, d’étouffer toute forme de contes-
tation à leur égard en asphyxiant financièrement les associations
et syndicats identifiés.
Or, tuer le messager qui apporte une mauvaise nouvelle ne
supprime pas la mauvaise nouvelle. Ces industriels ne peuvent
espérer, par la multiplication de procès, supprimer les critiques
légitimes faites à leur encontre. Avec le désengagement de plus
en plus flagrant de l’État dans nombre de secteurs, la déres-
ponsabilisation se fait jour à tous les niveaux, qu’ils soient poli-
tiques ou économiques. En adoptant des normes laxistes, les
responsables politiques permettent ainsi à certains lobbies
industriels d’échapper à leur responsabilité sociétale. Ces trans-
nationales extraterritoriales n’auraient donc plus de comptes à
rendre, leur surface économique dépassant de loin les limites
trop exiguës de la sphère d’influence des institutions politiques.
Face à cela, les États, les uns après les autres, ont renoncé, par
facilité et/ou par lâcheté devant l’adversité. Alors que notre
démocratie vacille, d’échéance électorale en échéance électo-
rale, le cadre étatique s’efface progressivement devant des multi-
nationales qui imposent politiquement et juridiquement leur
vision totalitaire du monde. Alors qu’il eut fallu au contraire
reterritorialiser ces nouveaux oligopoles en imposant des normes
locales, les responsables politiques privilégient la politique de la
chaise vide ! Usant à n’en plus
finir du poncif erroné du risque
de délocalisation, les décideurs
n’entraperçoivent même plus
que les quatre industriels incri-
minés sont obligés de s’inscri-
re dans un territoire pour exis-
ter sur ce territoire. Téléphonie
mobile, agriculture, gestion de
déchets nucléaires et publici-
té ne peuvent être délocalisés
et devraient donc être assujettis à une réglementation contrai-
gnante.
C’est ainsi que ces nouveaux monopoles privés ou en phase de
préprivatisation accélérée récusent toute interventionnisme
étatique, si ce n’est pour mettre au pas les contestataires. Après
plusieurs décennies de délégitimation du rôle régalien de
l’État, les défenseurs de la mondialisation libérale s’attachent
désormais à imposer le silence dans les rangs des mouvements
sociaux. Un nouvel ordre libéral répressif se fait jour. Les mou-
vements citoyens sont pourtant le seul et dernier rempart exis-
tant pour maintenir une véritable démocratie de proximité.
Quatre sociétés industrielles optent pourtant délibérément pour
l’affrontement, au lieu de reconnaître la légitimité des actions
intentées à leur encontre. Fauchage de plans transgéniques,
barbouillages de publicités, mobilisation citoyenne à l’encontre
d’installations radiotéléphoniques, manifestations antinucléaires…
autant d’actions culturellement majoritaires orphelines de
décideurs politiques responsables et en capacité de gérer la
chose publique.
Le déséquilibre des forces en présence est tel que les associations
ne peuvent avoir recours qu’au soutien de l’opinion publique.
Face à des lois sur mesure interdisant le boycott tout en auto-
risant simultanément les pires atteintes à l’environnement, notre
devoir est d’accroître notre pression sur les responsables poli-
tique pour que ces derniers permettent enfin aux consom-
mateurs et citoyens d’exprimer politiquement leur refus de la loi
du talion !
Que peuvent les victimes des catastrophes maritimes, des fuites
radioactives, des pollutions transgéniques ou électromagnétiques,
les usagers des transports transformés en consommateur en mou-
vement, si ce n’est subir et se taire, se mobiliser et être condam-
nés ! Il est grand temps que ces multinationales arrogantes aient
l’obligation de se réinsérer dans la société en acceptant la critique
comme fondement de notre démocratie. Interdire ces critiques
salvatrices à l’aide de procédures juridiques ressemble à s’y
méprendre à une volonté d’imposer à nos démocraties le
modèle économique mondial qui prospère à coup de fusions
acquisitions unilatérales. À l’opposé, une société démocratique
est complexe et multipolaire. La critique est le moyen d’enrichir
notre démocratie. Tenter de l’étouffer, c’est tenter d’étouffer notre
démocratie.
MOUVEMENTS SOCIAUX
ÉTOUFFÉS,
DÉMOCRATIE EN DANGER !
la lettre d’AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT printemps 2004 Nº 11
BOUYGUES TELECOM
DÉBOUTÉ !
À la suite d’une mobilisation de
riverains contestant le bien fondé
d’implantations d’antennes relais,
Bouygues Telecom a assigné en
référé Agir pour l’Environnement et
Priartém leur réclamant 15 000 de
dommage-intérêt… En date du 28
février, le juge des référés a décidé
de débouter l’opérateur incriminé.
Sans doute une façon pour ce der-
nier de participer à la concertation
qu’il ne cesse d’appeler officiellement
de ses vœux… !
BRÈVES
EPR / Nucléaire :
ON REPREND LES MÊMES
(OU PRESQUE)…
ET ON RECOMMENCE ?
Préparée depuis plusieurs mois dans
les services du Ministère de l’Industrie,
la décision relative à la construction
d’un prototype EPR, “nouvelle” centrale
nucléaire d’un coût unitaire de plus de 3 mil-
liards d’euros, semble de nouveau parée de
toutes les vertus !
Comme Roselyne Bachelot en son temps, le
“Raffarin Printemps/Été”, à peine renommé
Premier ministre, se comporte en vulgaire VRP
du lobby nucléaire. Dans sa déclaration de
politique générale, Jean-Pierre Raffarin s’est
ainsi prononcé en faveur du réacteur nucléaire
EPR… réacteur tout aussi “nouveau” que le
Premier ministre qui en fait la promotion ! En
nommant deux nouveaux ministres de l’éco-
logie et de l’industrie en lieu et place de Nicole
Fontaine et Roselyne Bachelot, tout en proro-
geant la même politique – la concertation en
moins ! – le Premier ministre prend le risque
d’accroître encore un peu plus le caractère
UMPopulaire de sa politique.
À l’issue d’un débat national sur les énergies
inaudible et grossièrement instrumentalisé par
le lobby nucléaire, l’EPR a finalement réussi
le tour de force de démontrer son inintérêt
technologique, son coût exorbitant en ajoutant
de surcroît de la surproduction électrique à la
surproduction existante !
De plus, aux critiques relatives à l’obsolescen-
ce consubstantielle de l’EPR viennent désor-
mais s’ajouter une opposition élective locale.
Les deux régions projetées pour accueillir le pro-
totype EPR – la Haute-Normandie et Rhône-
Alpes –sont dirigées par des majorités politiques
ayant affirmé une opposition déterminée à
l’EPR. Agir pour l’Environnement invite les élus
régionaux à exprimer publiquement leur
refus de ce projet technocratique.
Parce que les énergies renouvelables et la maî-
trise de l’énergie s’inscrivent dans un terri-
toire propre, les Régions devraient dans les
semaines et mois à venir récuser le nucléaire,
technologie dangereuse et centralisée. L’échelon
régional pourrait privilégier la demande éner-
gétique locale à une surproduction déconnec-
tée des réalités exportée à bas prix à l’aide de
lignes à haute tension détruisant nos paysages.
Face à ces oppositions multiples, locales et
globales, le Gouvernement doit abandonner
définitivement ce projet de prototype et enfin
privilégier une réduction effective des gaz à
effet de serre en limitant le transport routier,
une interdiction du chauffage électrique
ainsi que toutes les publicités incitant à un usa-
ge irrationnel de l’énergie. La Loi d’Orientation
sur l’Énergie en préparation est l’occasion
de reconnaître la primauté de la
maîtrise de la demande et des
énergies renouvelables aux projets
grandiloquents, technocratiques et
finalement illégitimes.
la lettre d’AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT printemps 2004 Nº 11
EUROPÉENS
DE TOUS LES PAYS…
UNISSONS-NOUS !
Le 13 juin prochain, les citoyens eu-
ropéens seront appelés aux urnes
pour élire leurs député-es européen-
nes. Institution mal connue, le
Parlement européen joue pourtant
un rôle essentiel sur toutes les ques-
tions relatives à l’environnement.
OGM, sécurité maritime, énergies
renouvelables, maîtrise de l’énergie,
effet de serre, ferroutage… sont au-
tant de sujets sur lesquels les parle-
mentaires européens sont codéci-
sionnaires avec la Commission
européenne.
BRÈVE
Parce que d’autres politiques
énergétiques sont possibles :
www.epr-nonmerci.org
COUPON-REPONSE
à renvoyer à :
Agir pour l’Environnement 97, rue Pelleport - 75020 Paris
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Code Postal / Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DOCUMENTATION : je commande Série de 6 autocollants de la campagne “ La pub véhicule un message polluant… !”
Téléphonie mobile, petit guide pour raccrocher ! . .10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,5 (10 les 10 séries de 6)
Affiche “EPR, non merci !” . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 l’ex., 5 les 10, 30 les 100 Le dossier “La pub véhicule un message polluant… !” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Série de 6 autocollants antinucléaires . . . . . . . . 1,5 (10 les 10 séries de 6) Les 10 enveloppes antinucléaires illustrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Les actes du colloque OME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 TOTAL (frais de port compris) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POUR CONTRIBUER À FAIRE CONNAÎTRE AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT,
je vous commande des dépliants de présentation (format A4 plié en trois ; deux couleurs)
à l’unité : 0,5 port compris par lot de 10 dépliants : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 port compris
TOTAL (frais de port compris) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merci de libeller vos chèques à l’ordre de “Agir pour l’Environnement”.
L’omniprésence de la publi-
cité porte atteinte à notre
liberté de choix. Nul ne peut
s’y soustraire puisque sa multi-
plicité et sa redondance sont l’essen-
ce même du cadre publicitaire. Sans
crier gare, le système publicitaire imprime sa marque dans tous les espaces
à vocation publique, lieux de passage dévalorisés par une uniformisation
caractéristique de la société de consommation. La triple pollution publicitaire
– visuelle, idéologique et énergétique – s’impose sans l’accord du public qui la
subit.
C’est ainsi que l’usager des transports abreuvé de stimuli commerciaux devient
une cible marchande à toucher. Des institutions publiques, dont le but initial
était d’offrir un service public de qualité, se mutent progressivement en relais
actif du système mercantile. Parce que chaque individu est en moyenne solli-
cité 2500 fois par jour, la publicité est devenue inefficace. Elle s’éloigne de son
objectif premier, celui de promouvoir telle ou telle marque, pour renforcer la
cohérence globale du prima de la marchandise sur toute autre forme de désir
non mercantile. La saturation limite l’impact immédiat pour mieux imprimer
les esprits sur le long terme. La publicité se dilue telle une drogue dure dont
personne ne semble plus pouvoir se sevrer. Pour atteindre quoi qu’il arrive son
destinataire, les publicitaires font preuve d’une “imagination” sans limite :
Qu’elles soient olfactives, auditives, mouvantes, illuminées… chaque jour
connaît de nouvelles formes d’interpellations du grand public, de plus en plus
agressives, de moins en moins désirées !
Notre vie est ainsi devenue un paradis artificiel dans lequel tout un chacun peut
accéder à un pseudo hédonisme consumériste par un acte d’achat compulsif.
Cette socialisation par l’achat réifie l’être et notre planète. Tel l’antique Midas,
le consommateur se transforme en objet en achetant l’objet désiré, avant de
devenir un vulgaire déchet jetable. Mais une vie faite d’envies devient vite un
enfer. L’obsolescence précipitée d’objets tout à la fois désirés et futiles porte
en germe la destruction de notre planète. L’impact écologique de cette sur-
consommation irrationnelle met en danger notre propre survie. Sur le court
terme, la publicité promeut un système inégalitaire par lequel celui qui peut
avoir devient celui qui est, celui qui domine !
Contestant l’hégémonie publicitaire, un mouvement antipublicitaire connaît
depuis plusieurs mois un véritable succès militant. Etre mis devant le fait
accompli lors de chaque trajet quotidien révulse une très grande majorité d’usa-
gers des transports publics. Les barbouillages et annotations militantes qui
décorent désormais la plupart des espaces livrés à la publicité se sont généra-
lisés à une vitesse qui a désarçonné par sa créativité même les plus fervents
publivores. Cette légitime défense face à l’agression publicitaire n’a trouvé en
écho que des publicitaires sûrs de leur bon droit commercial, achetant de l’espa-
ce public, pouvant donc en disposer comme bon leur semble. L’usager des
transports payant son ticket de transport achète un voyage… un voyage au pays
des publicitaires ! Quiconque souhaiterait défier cette puissance commer-
ciale prend le risque d’actions en justice et accepte donc d’être menacé de sanc-
tions démesurément lourdes.
Face à cette logique commerciale censitaire et exclusive, les associations de pro-
tection de l’environnement, les associations d’usagers des transports, les asso-
ciations anti-publicitaires, les associations de consommateurs réclament une
limitation effective de l’espace affecté à la publicité. Parce que l’espace public
n’est pas à vendre, les usagers des transports refusent d’être réduits à des consom-
mateurs en mouvement.
R.ÉSISTONS A.CTIVEMENT
AU T.ROP-PLEIN P.UBLICITAIRE
REFUSONS LA PRIVATISATION
DE L’ESPACE PUBLIC
PAR LA PUBLICITÉ !!!
Objectif décroissance.
Vers une société harmonieuse.
Éditions Parangon.
13 .
Votre GSM, votre santé,
on vous ment.
Richard Gautier et coll.
Éditions Marco Pietteur.
16.80 .
Maîtriser la consommation
d’énergie
.
Bernard Laponche.
Éditions Le Pommier.
Février 2004.
6 .
Ivan Illich.
Œuvres complètes.
Éditions Fayard.
Janvier 2004.
30 .
BIBLIO-ÉCOLO
Quelques secondes de “Silence”… dans un monde de brute !
La revue Silence – écologie, alternatives, non-violence – est publiée depuis 1982 et
gérée par une association indépendante de tout autre mouvement. Elle se veut un lien
entre tous ceux et celles qui pensent qu’aujourd’hui il est possible de vivre autrement
sans accepter ce que les médias et le pouvoir nous présentent comme une fatalité.
Pour nous la question écologique est intimement liée à la question sociale. C’est la
même logique matérialiste de destruction qui est à l’origine aussi bien de la défores-
tation que de l’exode rural, la même logique qui jette les objets après usage que cel-
le qui jette les salariés quand on les remplace par des machines. Nous croyons aux
micro-projets, aux échanges d’informations, aux réseaux, nous préférons privilégier
tout ce qui est horizontal ; c’est-à-dire sans hiérarchie, une multitude de petits groupes,
à ce qui est vertical et fige dans un seul grand mouvement une nouvelle pensée unique.
Et Silence dans tout ça ? Une modeste revue peut-elle changer le monde ? Pourquoi
notre grain de sable mensuel ne provoquerait-il pas quelques changements ?
Numéro spécimen sur demande.
Abonnement découverte (si vous n’avez jamais été abonné) :15 pour 6 numéros ;
Abonnement normal : 40 pour 12 numéros.
Règlement et courrier adressés à : Silence - 9, rue Dumenge - 69317 Lyon cedex 04.
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