y a à manipuler que parce que cette activité participe à la construction du raisonnement. L'IG
ajoute qu'il n'est pas nécessaire d'expérimenter tout le temps. L'important est que l'élève soit en
activité ce qui peut se traduire par d'autres formes que l’expérimentation. L'IG qu'il est très difficile
de faire manipuler les élèves en classe entière. A cela s'ajoute qu'en collège, beaucoup de
collègues sont seuls à représenter leur discipline et donc à argumenter auprès du chef
d'établissement pour obtenir des dédoublements.
SNES : On ne peut remettre ce poids sur les enseignants, seuls, face à leur hiérarchie
administrative et ainsi voir dégradée encore la garantie d'équité pour tous nos élèves au niveau de
leurs conditions d'apprentissages sur le territoire.
IG : Les inspecteurs, sur le terrain, les soutiennent toujours à ce propos auprès des chefs
d’établissement. Il est vrai que dans les programmes de 2005, il était préconisé de créer des
groupes en constituant 3 groupes à partir de 2 classes, ce qui permettait de faire de
l'expérimentation par groupe de 20 élèves. En 2008, cette incitation a disparu, et n'a été reprise
que dans le cadre de l'EIST. Les équipes de professeurs scientifiques doivent se mobiliser pour
faire entendre les arguments justifiant la mise en place d'une formation expérimentale solide
figurant au programme et dans le socle. Les EPI sont une opportunité complémentaire pour la
pratique expérimentale. En tout cas, une chose est certaine: l'approche documentaire ne doit pas
se substituer au travail expérimental.
SNES : Le SNES a demandé à M Lussault (président du conseil supérieur des programmes) que
dans les nouveaux programmes figurent des recommandations concernant l’organisation de la
classe pour certaines activités, notamment les dédoublements.
Peut-on espérer que les nouveaux programmes nous laisseront davantage de temps pour
permettre à tous les élèves d’entrer dans les activités et dans les apprentissages ? La pratique de
la démarche d'investigation nécessite particulièrement des dédoublements. Elle est très
contraignante sur le plan matériel alors que les budgets pédagogiques diminuent dans beaucoup
d'EPLE. Pour nous, cette pratique ne saurait être systématique. Il faut diversifier les méthodes
d'apprentissage.
IG : La démarche d'investigation est une démarche possible parmi d'autres, d'ailleurs c'est ce qui
est indiqué dans les textes des programmes actuels. Elle peut aussi être menée partiellement
selon la situation étudiée, le professeur n'en pratiquant alors que certaines étapes bien choisies.
La démarche d'investigation ne doit pas devenir un dogme, ni être "ritualisée" (rappel du dogme de
la démarche OHERIC). L'important est d'inciter les élèves à participer de façon active quelle que
soit la méthode.
SNES : Cependant les IA/IPR ne se montrent pas toujours aussi souples sur cette question,
demandant d'appliquer ces "bonnes pratiques" (DI, tâches complexes, contextualisation) de façon
presque systématique. Nous précisons qu’en CSE, le SNES a obtenu que le décret sur le socle
commun mentionne DES démarches scientifiques et non UNE démarche scientifique. Nous
regrettons que la démarche d’investigation soit la seule démarche évoquée dans le décret socle.
Nous sommes intervenus sur ce point en CSE sans parvenir à faire modifier la formulation.
IG : L'IG est unanime sur l'importance de la diversité des approches, et la liberté pédagogique des
collègues est essentielle. Elle reconnaît qu'il y a des effets de balancier quand apparaissent de
nouvelles pratiques telles que la démarche d'investigation, les tâches complexes et la
contextualisation. Les IA/IPR peuvent effectivement passer pendant un temps par une phase
d'incitation très appuyée pour que ces méthodes soient mises en œuvre.
À propos des tâches complexes, il ne faut pas confondre complexe et compliqué. Pour ce qui est
de la contextualisation, il ne s'agit pas d'un simple habillage des enseignements. Il est important
que les enseignants reviennent à plusieurs reprises dans le cours à cette situation contextualisée,
voire plusieurs fois dans l'année ou dans le cycle. Il s'agit là d'une approche spiralaire.
Evidemment cette démarche ne convient pas à tous les points des programmes avec ce degré
d'exigence. Les tâches complexes facilite la contextualisation pour rendre concret le lien entre
notre discipline et le monde ; ce qui donne du sens à notre enseignement. PISA a montré que les