Les documents du SNES • N° 501 • 28 août 1999 1
Vous trouverez,
dans ces pages, les textes
officiels applicables à la
rentrée. Le SNES sait qu’il
est souvent difficile de
trouver les textes parus
au BO, surtout quand ils
sont publiés le 5 août. Le
ministère a adressé à
chaque professeur de
lycée une lettre,
supplément à la revue
XXIesiècle et un nouveau
numéro de cette revue. Il
y vante les mérites de sa
réforme... sans fournir
aux collègues les textes
des programmes.
Beaucoup d’argent
gaspillé.
Supplément au n° 501 - 28 août 1999
Elaboration,
consultation des enseignants,
formation continue
1. Elaboration des programmes
Le dispositif d’élaboration des programmes est défini par la loi
de 1989 et ses textes d’application. C’est ce dispositif qui a été
utilisé pour confectionner les programmes de Seconde valables
à partir de la rentrée 2000.
Le ministre de l’Education nationale est responsable des
programmes. Il peut demander au Conseil national des
programmes (CNP) de prendre l’initiative de modifications
en fixant à un groupe disciplinaire (GTD) les objectifs à
atteindre à travers de nouveaux programmes. Ces groupes
sont nommés par le ministre et leur composition est rendue
publique.
Ces groupes, présidés par un universitaire et dont les membres
sont, pour une large partie, des professeurs de lycée, élaborent
ces nouveaux programmes suivant la méthode qu’ils choisis-
sent. Ils peuvent consulter en toute liberté des collègues de leur
discipline, comme des disciplines voisines.
Les programmes élaborés par les GTD sont ensuite soumis
pour avis consultatif au CNP, puis au Conseil supérieur de
l’éducation (CSE).
Les résultats des discussions avec les éditeurs sur les manuels
scolaires seront présentés au CSE. Le CNDP veillera à mettre
à disposition des enseignants les documents d’accompagne-
ment des programmes.
2. Baccalauréat
Le baccalauréat fera l’objet d’une réflexion d’ensemble qui, dans
un souci de cohérence, ne pourra pas être menée seulement
discipline par discipline.
Aussi le comité national de suivi de la réforme sera-t-il saisi de
propositions sur ce sujet.
L’épreuve anticipée de français sera donc incluse dans cette
démarche.
3. Consultation des enseignants du lycée
Jusqu’à présent, les consultations sur les programmes menées
individuellement auprès de l’ensemble des enseignants ont, le
plus souvent, abouti à des remarques, certes intéressantes,
mais, faute d’un cadrage suffisant, difficiles à synthétiser.
Le ministre a donc préconisé une autre démarche qui se veut
moins formelle. Les programmes doivent être en évolution
régulière et permanente pour prendre en compte l’actualisa-
tion des connaissances et l’évolution des autres disciplines, mais
aussi les ajustements pédagogiques qui peuvent se révéler
indispensables après expérience. Chaque année, des modifi-
cations doivent pouvoir être effectuées.
Concrètement, à partir de la rentrée 1999 :
1) Chaque nouveau programme sera testé pendant un an
par des professeurs volontaires avant sa mise en place
(avec des dispositions spécifiques pour les classes de
Terminale).
2) L’administration organisera, avec l’aide des corps
d’inspection, des réunions ouvertes à tous les professeurs
de la discipline. Ces réunions devront permettre la partici-
pation aux débats du président ou d’un membre du GTD
concerné.
3) Les professeurs des classes qui testent les nouveaux pro-
grammes pourront y faire part de leurs remarques ; les asso-
ciations de spécialistes seront invitées ès-qualité. Une syn-
thèse sera faite de ces réunions. Ces synthèses, les rapports
des corps d’inspection ainsi que les travaux effectués en com-
mun par les différents GTD, permettront une évolution régulière
des programmes.
Grâce à ce nouveau dispositif, les programmes seront donc sou-
mis à consultation, à la fois pendant leur élaboration et leur
mise en œuvre.
4) Après examen des remarques et propositions élaborées
académie par académie, le comité national de suivi de la
réforme des lycées sera régulièrement saisi de ces syn-
thèses.
4. Formation continue
Les GTD proposent à l’administration un plan de formation
sur les nouveaux programmes. Ce plan, à caractère national,
est décliné au niveau académique et peut être adapté en fonc-
tion des remarques faites lors des réunions d’enseignants
décrites plus haut. Il peut s’étaler sur trois ans de façon à
suivre la mise en place progressive de la réforme. Il peut
prendre des formes variables selon les disciplines mais doit
nécessairement comporter :
1) La préparation de documents d’accompagnement sous la
responsabilité du GTD chaque fois que cela est nécessaire
(c’est le cas pour les programmes 2000). Les enseignants dis-
poseront de ces documents dès la première réunion de
consultation.
2) Pour chaque discipline, un site Web est ouvert. Sur ce site,
chaque enseignant pourra trouver les programmes, les docu-
ments d’accompagnement, les dates et les sujets des forma-
tions continues, les synthèses des réunions de consultation des
différentes académies. Des « forums de discussion » permet-
tront aux enseignants de faire part de leurs remarques et
propositions.
3) Dans chaque académie, un plan spécifique de formation
encadré nationalement sera discuté et proposé aux ensei-
gnants. Les académies veilleront à ce que cette formation
bénéficie en priorité des moyens de remplacement dispo-
nibles.
Texte présenté au CSE, le 12 juillet 1999.
Réforme des lycées,
rentrée 99
Allégements de programmes
Textes ministériels
A la suite des
protestations du SNES
sur la confidentialité
qui a présidé à
l’élaboration des
allégements 99 et des
programmes 2000,
le ministère a été
contraint d’annoncer
un nouveau dispositif
décrit dans le texte
ci-contre.
2Les documents du SNES • N° 501 • 28 août 1999
Programme d’histoire-
géographie du cycle terminal
Séries générales
Allégements - Série STT
B.O. hors-série n° 5 du 5 août 1999
Arrêté du 28-07-1999 -
J.O.
du 3-8-1999 modifiant l'arrêté du
9 mai 1995 définissant les programmes d'histoire-géographie
du cycle terminal de la voie technologique.
ANNEXE
Histoire
Le monde de 1939 à nos jours
Au lieu de : I - Trois questions obligatoires.
Lire :
I - Les professeurs doivent traiter au choix deux des
trois questions ci-après.
Au lieu de : II - Une question au choix
Lire :
II - Les professeurs doivent traiter au choix une des
quatre questions ci-après.
Géographie (classe de Terminale)
L'espace mondial
Au lieu de : I - Trois questions obligatoires
Lire :
I - Les professeurs doivent traiter au choix deux des
trois questions ci-après.
Au lieu de : II - Une question au choix
Lire :
II - Les professeurs doivent traiter au choix une des
quatre questions ci-après.
Arrêté du 28-07-1999 -
J.O.
du 3-8-1999 modifiant l'arrêté du
14 février 1995 fixant le programme d'histoire-géographie du
cycle terminal de la voie générale du lycée.
Allégements - Série générale
ANNEXE
Histoire
Dans l'introduction, premier paragraphe, quatrième phrase, rem-
placer : « La seconde partie du programme porte sur le monde
de 1945 à nos jours » par
« La seconde partie du programme
porte sur le monde depuis 1945 »
.
Programme
I. La Seconde Guerre mondiale : (7 à 9 heures)
1. Les grandes phases
L’analyse des grandes phases, à partir de cartes, se limitera à
l’essentiel. Elle mettra en évidence l’extension géographique
et le caractère total du conflit.
2. L’Europe et la France dans la guerre
(sans changement)
3. Bilan de la guerre
(sans changement)
II. Le monde de 1945 à nos jours : (21 à 23 heures).
On arrêtera
l’étude au début de la décennie 1990.
1. Les transformations économiques et sociales des pays indus-
trialisés depuis 1945.
On tracera le cadre économique et social
du second XX
e
siècle en évoquant successivement la crois-
sance et la crise et en insistant sur les mutations sociales, l'évo-
lution de la civilisation matérielle et des genres de vie.
2. Deux grands modèles idéologiques (institutions, société,
culture), et leur évolution : le modèle soviétique et le modèle
américain.
Sans entrer dans le détail de l'histoire événemen-
tielle, on insistera sur les traits majeurs qui caractérisent ces
modèles. On analysera l'évolution de leur influence, les limites
de leur rayonnement 1945.
3. Les affrontements des grandes puissances et la dissolu-
tion des blocs
(sans changement).
4. L'émancipation des peuples dépendants et l'émergence du
Tiers Monde.
A partir de cartes et d'exemples choisis pour
illustrer des processus différents, on analysera les mouve-
ments d'émancipation des peuples depuis 1945, et aussi les pro-
blèmes économiques et sociaux de ces pays, ceci en relation
avec la première partie du programme de géographie.
III. La France depuis 1945 : (9 à 11 heures)
1. L'évolution politique.
On étudiera les grandes phases de la vie
politique de la France depuis 1945. On analysera les institutions
de la V
e
République et leur fonctionnement. On examinera les
orientations durables et les grandes phases de la politique exté-
rieure, en la replaçant en particulier dans le cadre de la
construction européenne.
2. Economie, société, culture
(sans changement).
Géographie
En géographie, il est rappelé que la première partie
(« L'organisation géographique du monde ») est essentiellement
abordée sous forme d'études cartographiques. Ces chapitres
peuvent introduire la seconde partie du programme d'his-
toire (« Le monde de 1945 à nos jours ») ou se placer en
conclusion de celle-ci.
Dans la seconde partie (« Trois puissances économiques mon-
diales ») l'étude des trois puissances économiques ne donne
pas lieu à une juxtaposition d'analyses sectorielles (agriculture,
industrie...) ou régionales (la Sun Belt, l'axe rhénan...). Elle
répond à des problématiques plus vastes sur l'organisation
générale du territoire et sur les inscriptions spatiales de
chaque puissance aux échelles nationale, continentale et mon-
diale. Elle montre comment le développement des échanges et
des relations internationales influe sur les recompositions
régionales des territoires. Elle privilégie, à côté des visions géo-
politiques et culturelles, les expressions géographiques de la
puissance dans sa capacité à produire, à implanter des activi-
tés, y compris hors du territoire national. De façon compé-
mentaire, elle souligne comment, en fonction de leurs activi-
tés et de leur dynamisme, les différents espaces régionaux
participent inégalement à la puissance d'un pays.
Dans la troisième partie (« Quelques problèmes géographiques
mondiaux à l'échelle continentale "), le quatrième thème (« popu-
lation et développement ») est maintenu, mais le professeur
traite au choix soit l'exemple indien, soit l'exemple chinois. Chaque
année, un seul des trois autres thèmes est proposé. Pour 1999/2000,
le thème retenu est celui des grandes villes d'Afrique.
Programme de maths
de la classe de Seconde
générale et technologique
Allégements
B.O. hors-série n° 5 du 5 août 1999
Arrêté du 28-07-1999 -
J.O.
du 3-8-1999 modifiant l'arrêté du
25 avril 1990.
Problèmes numériques et algébriques
Dans le paragraphe c) Valeur absolue, intervalles, approximations.
A supprimer :
– inégalité triangulaire : |a+b|≤|a|+|b|
Valeur absolue d’un produit, d’un quotient.
– pratique des opérations portant sur les radicaux.
– encadrement de l’opposé d’un nombre, de la somme de deux
nombres, du produit de deux nombres positifs.
Il s’agit seulement d’utiliser la locution « valeur absolue »
pour parler de distance.
Fonctions
– Variation et représentation graphique des fonctions.
Supprimer l’étude systématique de x|x|,xx3
Ces fonctions pourront être découvertes à l’occasion d’un problème.
Alors les résultats les concernant seront observés et admis.
– Fonctions sinus et cosinus.
Il suffira de « connaître la représentation graphique de ces deux
fonctions ».
La définition de sin x et cos x pour un réel x quelconque, se fera
en « enroulant R » sur le cercle trigonométrique. On fera le lien
avec les sinus et cosinus de 30°, 45°, 60°.
Statistiques
A supprimer : effectifs cumulés, fréquences cumulées.
Géométrie plane
A. Calcul vectoriel
A supprimer :
– Définition vectorielle de l’homothétie.
En ce qui concerne l’homothétie, on se contentera de revoir l’as-
pect agrandissement - réduction ainsi que l’effet sur les aires
(et éventuellement les volumes).
– Equation cartésienne ux +vy +w = 0
– Mesures de l’angle orienté de deux vecteurs unitaires, mesure
principale.
Le cercle trigonométrique est un cercle de rayon 1 sur lequel
on définit un sens positif. Il ne sert qu’à présenter les courbes
de sinus et cosinus utiles pour la physique.
– Tout le paragraphe « définition du cosinus et du sinus ».
B. Transformations et configurations
Aucune connaissance nouvelle ne sera proposée à propos des
transformations.
On prendra le temps de mettre en œuvre, dans des problèmes,
les connaissances vues au collège (Bien que ne présentant pas
l’aspect « transformations ponctuelles », on ne s’interdira
pas d’utiliser le fait que l’image de l’intersection est bien l’in-
tersection des images).
Les documents du SNES • N° 501 • 28 août 1999 3
Programme de sciences
économiques et sociales
de la classe de Seconde
B.O. hors-série n° 5 du 5 août 1999
Présentation
L’enseignement des sciences économiques et sociales (SES)
offert en classe de Seconde, pluridisciplinaire, a pour objec-
tif central d’ouvrir la culture des lycéens sur un ordre de
réalités et de réflexions que leurs études antérieures ne leur
ont permis d’aborder que de façon sommaire, et de les mettre
en mesure de mieux comprendre la société dans laquelle ils
vivent, en tirant le meilleur parti de ce que leur apportent, à
ce sujet, les divers moyens d’information et de communication.
Dans cette perspective, il privilégie l’étude de la société fran-
çaise contemporaine.
Pour atteindre cet objectif, cet enseignement associe les
apports de différentes sciences sociales (économie, sociolo-
gie, démographie, histoire, droit, science politique, etc.) dans
la perspective d’établir, dans ce champ disciplinaire, les
connaissances de base qui sont souvent en rupture avec les
connaissances spontanées des élèves. Pour autant, il ne doit
pas imposer de conclusions dogmatiques à l’étude de phé-
nomènes susceptibles d’interprétations diverses. On donnera
donc les premiers éléments d’une formation aux sciences
sociales et à leurs démarches en s’appuyant sur l’étude des
faits économiques et sociaux.
Dans le cadre du programme, les professeurs exerceront leur
liberté pédagogique pour définir les priorités qu’ils fixent à
leurs élèves en matière d’objectifs, de contenus et de
méthodes.
La multiplicité et la diversité des données utilisables en SES
exigent du professeur qu’il organise avec rigueur la progres-
sion des apprentissages des élèves. En raison de l’impor-
tance du travail sur document dans cette discipline, il devra
les guider dans la recherche de l’information, leur apprendre
à s’interroger sur les sources et la construction des don-
nées, comme à utiliser cette information dans des productions
orales et écrites. Il devra enfin leur apprendre à se garder de
toute caricature de la réalité économique et sociale qui nui-
rait à leur formation de citoyen confronté à des choix éco-
nomiques et sociaux.
L’étude de l’environnement économique et social et de l’ac-
tualité doit aboutir à l’acquisition de savoirs structurants et
de savoir-faire. A cet effet, on s’appuiera sur le centre de
documentation et d’information (CDI) et sur Internet en s’ai-
dant, en particulier, des ressources proposées par les sites du
réseau du ministère de l’Education nationale, nationaux et
locaux.
Dans la mesure où les grilles horaires réglementaires prévoient
des activités par classe entière ou par demi-classe, il convien-
dra de réserver à chacune de ces modalités des pédagogies
spécifiques. Des travaux pratiques, organisés en demi-classe,
devraient privilégier l’acquisition de savoir-faire et favoriser
le travail autonome des élèves ; les recherches personnelles
ou de groupes et les techniques caractéristiques de la disci-
pline, tels enquêtes et sondages, y trouveront naturellement
leur place.
Le contenu de l’enseignement de SES, les démarches mises en
œuvre et la pratique des technologies de l’information et de
la communication (TICE) contribuent au choix des élèves en
matière d’orientation.
Le texte réglementaire fait l’objet d’une présentation en deux
colonnes :
• la colonne 1 énonce les thèmes du programme stricto sensu ;
• la colonne 2 présente une liste de notions principales que les
élèves « doivent connaître, pouvoir préciser et utiliser » : elle
permet donc de recentrer le développement du programme sur
quelques aspects fondamentaux qui sont privilégiés.
Dans un souci d’homogénéisation des pratiques, la mention de
durées indicatives permet de préciser le degré d’approfon-
dissement attendu dans l’étude de chaque thème.
Un document d’accompagnement fournit une grille de lecture
indispensable à la mise en œuvre de ce programme. Tout en
respectant leur liberté pédagogique, il précise à l’intention des
professeurs, les attendus de ce programme et suggère des
approches possibles ainsi que des appuis documentaires. Le
document d’accompagnement explicite aussi les allégements
liés aux modifications de l’horaire réglementaire ; il s’efforce
de délimiter les thèmes à développer.
Document d’accompagnement
Ce document accompagne le programme de sciences écono-
miques et sociales de la classe de Seconde. Ses objectifs sont :
• de clarifier les orientations majeures de cet enseignement ;
• de délimiter le contenu des différents thèmes ;
• de suggérer, dans le respect de la liberté pédagogique des pro-
fesseurs, des démarches et des outils.
Il est organisé à partir des thèmes du programme.
Introduction : la démarche des sciences sociales
Cette introduction permettra de montrer à partir d’un exemple,
comment les notions du programme doivent faire l’objet d’ap-
proches économiques, sociologiques, historiques et politiques
qui sont complémentaires.
La famille, une institution en évolution
L’étude de la famille devrait permettre aux élèves de relativi-
ser leurs propres représentations de la famille et de com-
prendre son évolution.
On montrera, sans développements approfondis puisque cette
question sera reprise en classe de Première, que la famille est
une instance de socialisation. Il s’agit simplement de mon-
trer que le processus de socialisation est plus une interaction
qu’une inculcation.
On introduira l’idée de reproduction sociale à travers, notam-
ment, l’étude de l’homogamie. Ce sera l’occasion d’expliquer ce
qu’est une démarche sociologique et de montrer qu’elle n’in-
duit aucun déterminisme social.
On montrera, enfin, que la famille est aussi un lieu de produc-
tion, de consommation et d’échanges.
Les aspects strictement démographiques de la famille ne
seront pas abordés pour eux-mêmes, mais peuvent faire l’ob-
Notions principales que les élèves
Programme doivent connaître,
pouvoir préciser et utiliser
Introduction
(durée indicative : une semaine)
La démarche des sciences
économiques et sociales
La famille, une institution en évolution
(durée indicative : quatre à cinq semaines)
– Diversité des formes familiales
– Relations de parenté
– Ménage
L’emploi, une question de société
(durée indicative : six à sept semaines)
La population active – Actifs / inactifs
– Emploi salarié/non salarié
– Chômage
La classification socioprofessionnelle – Catégories socioprofessionnelles
La production, un espace de relations
économiques et sociales
(durée indicative : neuf à dix semaines)
La diversité des organisations – Entreprise
et leurs objectifs – Administration
– Association
La production dans l’entreprise – Facteurs de production (capital,
travail)
– Productivité du travail
– Investissement
– Valeur ajoutée
L’organisation du travail – Organisation du travail
et les relations sociales – Contrat de travail
dans les unités de production – Représentation des salariés
La consommation, une activité
économique, sociale et culturelle
(durée indicative : huit à neuf semaines)
Les ressources : revenus et crédits – Revenus primaires
– Revenus de transfert
– Revenu disponible
– Salaire
Consommation et mode de vie – Biens privés / biens collectifs
– Pouvoir d’achat
– Niveau de vie
– Effet de signe
Contenu
les notions de combinaison productive, de productivité et d’in-
vestissement. On pourra analyser les effets de l’investissement
sur l’emploi. Il s’agira d’un premier exemple de construction d’un
raisonnement économique.
La valeur ajoutée sera présentée en tant que constituant une
ressource dont l’étude se poursuivra avec la consomma-
tion.
On évitera tout développement sur la comptabilité nationale,
mais on pourra attirer l’attention des élèves sur les questions
que pose le partage de la valeur ajoutée.
L’organisation du travail et les relations sociales
dans les unités de production
On présentera les principales organisations du travail (taylo-
risme, post-taylorisme).
On reliera ces modes d’organisation aux relations de travail
(conditions de travail, conflits, négociations, syndicats).
Des cas relevés dans la presse, dans des réalisations ciné-
matographiques ou audiovisuelles (documentaires ou de
fiction) pourront être travaillés dans le cadre des travaux pra-
tiques.
La consommation, une activité économique, sociale
et culturelle
L’étude de la consommation cherchera à intégrer les dimensions
économiques, sociales et culturelles qui influent sur les com-
portements de consommation.
Les ressources : revenus et crédit
On montrera d’abord brièvement que les revenus primaires sont
issus du partage de la valeur ajoutée. L’étude des ressources
se fera dans le cadre de l’unité de consommation qu’est le
ménage.
On soulignera les inégalités de revenus primaires pour intro-
duire la notion de système redistributif. On rappellera enfin
que les revenus vont permettre la consommation et
l’épargne. Dans le souci de ne pas alourdir le programme,
l’épargne et le profit ne feront pas l’objet de développements
particuliers.
Il ne s’agit pas non plus de faire une étude du crédit : si le cré-
dit apparaît dans le titre de cette partie, c’est seulement
pour donner l’occasion de montrer que le crédit apporte aux
ménages des ressources qui ne sont pas des revenus ; on
pourra le souligner à travers le phénomène du surendette-
ment.
Ici encore les tableurs et les banques de données écono-
miques et sociales sur supports numériques s’avéreront très
utiles, notamment dans le cadre des travaux pratiques.
Consommation et mode de vie
L’influence des revenus, du patrimoine, de la mode, des médias
et de la culture sur les comportements en matière de consom-
mations individuelles et collectives sera mise en évidence à tra-
vers des exemples.
Il conviendra d’expliquer aux élèves que le niveau de vie
intègre non seulement le niveau de consommation indivi-
duelle mais aussi les consommations collectives.
L’étude de cette partie sera une nouvelle occasion de montrer
l’importance des savoir-faire en matière de traitement de l’in-
formation statistique ainsi que d’initier les élèves aux tech-
niques de l’enquête avec les tableurs et les logiciels de
dépouillement d’enquêtes.
Suggestions complémentaires
Au fur et à mesure de l’avancement du programme, par
exemple à l’occasion de l’étude de la production, puis des res-
sources et enfin de la consommation, le professeur pourra
faire construire aux élèves un circuit économique élémentaire,
qu’il présentera comme une des représentations possibles du
réel économique. De même, à l’occasion par exemple de
l’étude de la famille ou de l’organisation du travail ou des reve-
nus, le professeur, en évitant de se lancer dans une étude spé-
cifique, pourra faire percevoir aux élèves l’existence d’ins-
tances de pouvoirs qui encadrent la vie sociale à différents
niveaux.
Physique-chimie
Sciences de la vie
et de la Terre
Français
Les allégements 98/99 sont reconduits en 99/2000.
jet d’un travail en commun avec le professeur d’histoire-géo-
graphie.
Cette étude permettra une première approche des outils
généraux (pourcentages, indices élémentaires, tableaux croi-
sés, graphiques) et un apprentissage de la lecture critique d’un
texte.
Dans le cadre des travaux pratiques, on pourra utiliser avec les
élèves des tableurs grapheurs qui permettent le traitement de
données économiques et sociales (calculs sur des tableaux sta-
tistiques et représentations graphiques), des banques de don-
nées économiques et sociales en ligne ou non, ainsi que des sup-
ports audiovisuels.
L’emploi, une question de société
L’étude de l’emploi comme l’une des questions centrales de
notre société devrait permettre aux élèves de mieux en com-
prendre les enjeux.
La population active
La définition et la mesure de la population active permettront
de distinguer actifs et inactifs et de prendre en compte l’évo-
lution de l’activité féminine.
A l’aide d’exemples, on montrera que le travail et l’emploi ne
sont pas synonymes.
On signalera également la difficulté croissante à définir les
contours de l’emploi. La notion d’emplois précaires sera pré-
sentée sans que cela conduise à confondre la tendance à
l’augmentation de ceux-ci et la place qu’ils tiennent réellement
dans l’emploi total.
La présentation du chômage aura pour objectif de souli-
gner la diversité de ses formes et les inégalités devant son
risque.
On n’insistera pas sur des aspects techniques tels que la dis-
tinction entre critères Bureau international du travail (B.i.t.) et
Agence nationale pour l’emploi (A.n.p.e.).
Sur les causes du chômage, sans éluder des explications sans
doute nécessaires face aux interrogations des élèves, le pro-
fesseur veillera à éviter toute présentation théorique qui exi-
gerait des développements inaccessibles à des élèves de
Seconde. On se limitera à une première approche de la com-
plexité du phénomène.
La classification socioprofessionnelle
L’étude de la mesure et de la classification de la population
active se limitera à une présentation de la nomenclature
INSEE des catégories socioprofessionnelles. Elle sera pré-
sentée comme un outil, sans que l’on consacre des dévelop-
pements à son évolution ni à ses principes de construction
qui seront étudiés en classe de Première. Dans un souci d’al-
légement, la classification en secteurs d’activités n’a pas
été retenue.
Ce thème sera l’occasion d’entraîner les élèves à l’usage
d’outils généraux (pourcentages, indices élémentaires,
tableaux croisés, graphiques). Il conviendra de privilégier
en travaux pratiques l’usage de la presse, de tableurs gra-
pheurs et d’Internet.
La production, un espace de relations économiques
et sociales
La production sera étudiée à la fois comme espace de relations
économiques, créatrices de richesses et de rapports sociaux.
La diversité des organisations
et de leurs objectifs
Il s’agira de définir la production en tant qu’activité socialement
organisée et de distinguer production et non-production (par
exemple la production domestique n’est pas reconnue par la
comptabilité nationale).
A cette occasion, le lien pourra être fait avec la distinction
actif/inactif.
On montrera à partir d’exemples que, selon le type d’organi-
sation, l’activité de production peut poursuivre des objectifs dif-
férents.
On mentionnera l’existence d’entreprises de tailles diverses,
d’entreprises individuelles et de sociétés.
Dans le cadre des travaux pratiques on pourra demander aux
élèves de mener des observations d’organisations (recueil de
données, analyse, etc.) pouvant aboutir à des dossiers, expo-
sés, etc., réalisés en groupe. Ces travaux pourront prendre la
forme d’enquêtes, de recherches sur Internet (sites d’entre-
prises) ou sur cédéroms ou à partir de mallettes pédago-
giques.
La production dans l’entreprise
A partir d’exemples, on montrera la complémentarité et/ou sub-
stituabilité des facteurs de production. On mettra en relation
4Les documents du SNES • N° 501 • 28 août 1999
Sciences et techniques médico-sociales, classe de Seconde
B.O. hors-série n° 5 du 5 août 1999
Allégements
(portant sur le programme défini par la note de service n° 92-204 du 15 juillet 1992 -
B.O.
n° 30 du 23 juillet 1992)
A - Objectifs
(sans changement)
B - Programme et compétences spécifiques attendues
L’enseignement de « sciences et techniques médico-sociales » (0 + 3 h) est assuré par le professeur de sciences médico-sociales.
C – Méthodologie
(sans changement).
Les documents du SNES • N° 501 • 28 août 1999 5
Programme Compétences spécifiques
1. Sciences sanitaires et sociales
1.1 Le cadre de vie
1.1.1 Données démographiques – Lire et interpréter des données démographiques (densité de population, taux de natalité, indice de
de l’environnement social fécondité, taux de nuptialité, de divorcialité ; pyramide des âges)
et sociologiques – Présenter les caractéristiques sociologiques : du milieu familial, du milieu urbain, du milieu rural.
1.1.2 Cadre administratif et associatif local
– La commune – Distinguer les compétences, en matière sanitaire et sociale, qui relèvent de la commune de celles qui
– Le département relèvent du département
– Repérer les formes de participation de la population à la vie politique et sociale locale
– Les associations – Citer les caractéristiques d’une association
– Analyser la place et le rôle des associations dans la vie locale, à partir d’exemples du secteur sanitaire et social
1.2 Etude d’institutions sanitaires et sociales locales
À partir d’établissements et de services en faveur des enfants et des personnes âgées. Etude du fonctionnement :
– missions ; usagers : caractéristiques physiologiques, psychologiques, démographiques, sociologiques, économiques ; personnels : fonctions et rôles
Etude de la structure :
– statut juridique ; organes de tutelle, décisionnels et consultatifs ; organisation financière ; personnels : statuts
L’étude de la structure sera développée pour une catégorie d’établissements seulement : établissements en faveur des enfants ou établissements en
faveur des personnes agées.
1.2.1 Établissements et services Caractériser les principales étapes du développement physique, intellectuel, affectif et social de l’enfant de 0 à 12 ans
en faveur des enfants – Identifier les facteurs de développement de l’enfant
Institutions d’accueil des jeunes enfants Identifier et caractériser les établissements ou services d’accueil des jeunes enfants à partir de la
réglementation et/ou d’observations
– Indiquer la fonction et le rôle d’un professionnel donné dans l’un des établissements ou services étudiés.
– Caractériser le statut juridique des établissements étudiés
– Protection de la mère et de l’enfant – Exposer les objectifs généraux de la réglementation de la PMI et du service de promotion de la santé en
faveur des élèves
– Citer et justifier les examens médicaux de la femme enceinte et du jeune enfant
– Institution scolaire – Présenter les objectifs des cycles pré–élémentaire et élémentaire et donner des exemples concrets les
illustrant
1.2.2 Établissements et services – Situer statistiquement la population de plus de 60 ans.
en faveur des personnes âgées – Repérer la place des personnes âgées dans la vie sociale.
– Présenter les caractéristiques physiologiques, psychologiques et économiques des personnes âgées.
– Préciser les indicateurs de dépendance des personnes âgées.
– Services de maintien à domicile – Identifier et caractériser les services de maintien à domicile et les services d’accueil des personnes âgées
en s’appuyant sur la réglementation et/ou des observations.
– Établissements d’accueil – Comparer les différentes solutions offertes en fonction des caractéristiques physiologiques,
et d’hébergement psychologiques et socio–économiques des personnes âgées.
– Caractériser le statut juridique des établissements étudiés.
– Indiquer la fonction et le rôle d’un professionnel donné dans l’un des établissements ou services étudiés.
2. Communication en santé
et action sociale
2.1 L’information sanitaire et sociale
2.1.1 Recherche et classement
de la documentation – Citer quelques sources documentaires du secteur sanitaire et social
– Sources documentaires – Rechercher une information dans une documentation.
– Traitement des documents : – Consulter une banque de données.
enregistrement, dépouillement, – Utiliser l’annuaire électronique
classement, indexation – Classer les documents selon différents ordres de classement.
2.1.2 Présentation et diffusion
de l’information
– Supports de l’information : – Remplir un document professionnel.
fichiers, imprimés professionnels – Rédiger une lettre simple
lettres, comptes rendus – Effectuer un compte rendu écrit ou oral de visite ;
– Visualisation de l’information – Dégager les règles de composition d’un tract, d’un dépliant à partir de documents existants
dépliants, tracts
présentation murale de l’information
2.1.3 Utilisation de fichiers automatisés – Dans un fichier automatisé : créer une nouvelle fiche, modifier et sélectionner des informations.
2.2 La communication dans le secteur
sanitaire et social
Observation et pratique de situations Préparer et conduire un entretien direct ou téléphonique : demande de rendez-vous, recherche d’informations
de communication : – Transmettre par écrit un message oral
– l’entretien direct, téléphonique ; – Identifier dans une situation donnée les informations relevant du secret professionnel
– les relations dans un groupe de travail : Repérer les rôles et les fonctions de chaque élément d’un groupe de travail.
l’écoute, la prise de la parole, le
fonctionnement d’un groupe de travail
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