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Parallèlement au développement du matériel informatique, les télécommunications ont été
révolutionnées par la combinaison des technologies des « nodes » (commutateurs et routeurs
électroniques) et des nouvelles liaisons (technologies des transmissions.
• 1969 : le premier commutateur électronique, puis rapidement commutateurs numériques
plus rapides, puissant, économique.
• 1969 c’est aussi l’année où l’ARPA met en place un réseau de communication électronique
révolutionnaire qui est devenu l’actuel Internet.
Au cours de ces années, des progrès en électronique optique et dans la technologie de la transmission en
paquets numériques accroissant la capacité des lignes de transmission ont également été réalisés.
Cette capacité de transmission électronique électronico-optique, couplés aux architectures de
communication et de distribution avancée, comme le contrôle de la transmission/ protocole
d’interconnexion (TCP/IP), forme le soubassement des autoroutes de l’information des années 90.
A cela s’ajoute, les utilisations du spectre radio : diffusion traditionnelle, diffusion directe par satellite,
micro-ondes, téléphonie cellulaire numérique.
Castells explique la croissance exponentielle de l’actuel processus de transformation technologique par
sa capacité à créer une interface entre les champs technologiques grâce au langage numérique commun
dans lequel l’information est créée, stockée, extraite, traitée et transmise.
Toute cette série d’innovation ont vu le jour dans des endroits géographiques très circonscrits sur le
modèle des milieux d’innovations.
Cette révolution est américaine, californienne même si des scientifiques d’autres pays ont pu jouer un
rôle important.
L’industrie tout entière a évolués vers l’interpénétration, les alliances stratégiques et la mise en réseaux
de firmes de différents pays. La différenciation par pays d’origine a ainsi perdu de son sens malgré le
rôle toujours prépondérant des USA.
Castells l’explique par le fait que le développement de la révolution des technologies de l’information a
contribué à la formation de milieux d’innovations où découvertes et applications peuvent interagir dans
un processus récurent d’apprentissage par tâtonnements.
Avec la Silicon Valley, il y’a eu une concentration géographique de centres de recherches, d’institutions
universitaires et d’entreprises de technologie avancée, un réseau de fournisseurs de biens et de services
annexes, ainsi que des réseaux financiers apportant les capitaux nécessaires au lancement des entreprises
innovatrices.
Une fois la Silicon Valley constituée, elle a généré sa propre dynamique et a attiré savoirs,
investissements et talents du monde entier.
Dans le monde, d’autres pôles scientifico-technologique au Japon, en Angleterre, à Paris sud, à Taiwan,
Munich, Séoul.
La plupart du temps, ces concentrations géographiques étaient dans les grandes métropoles comme si
leur développement n’était pas la nouveauté de leur cadre institutionnel et culturel, mais leur capacité à
générer une synergie de savoir et de l’information directement en prise sur la production industrielle et
les applications commerciales.
Ce n’est qu’ensuite, lorsqu’elle s’est formée en système, sur la base de conglomération que son
développement et ses applications, et finalement son contenu, ont été modelés de façon décisive par le
contexte historique dans lequel elle s’est épanouie.
Dans les années 80, la restructuration du capitalisme a fait jouer un rôle fondamental à la nouvelle
technologie de l’information, rôle qui l’a façonnée elle-même de manière déterminante.