Cette barbarie innommable qui se perpétue, jour après jour, est une atteinte
mortelle à notre République, à nos valeurs et notre paradigme de vie.
Une fois de plus, ce sont les symboles mêmes de notre civilisation judéo-
chrétienne qui sont visés et touchés de plein fouet, dans le pure style des
«serial killer» sanguinaires.
Après les agressions contre les synagogues et leurs fidèles, ce sont les
églises et les paroissiens qui sont visés.
Les djihadistes, comme naguère les nazis, tuent hommes, femmes, enfants et
vieillards, ils portent une atteinte innommable à la dignité de l’homme en
dénigrant tout signe de respect à la vie et à l’humanité.
Après Toulouse, après Bruxelles, après Charlie, après l’Hypercacher, après
le Bataclan, après Nice, après Ansbach, et cette liste ne cesse de s’égrainer
jour après jour, aujourd’hui, c’est au symbole même de la chrétienté,
l’intérieur d’une église, que ces barbares ont commis un acte ignoble et
sanguinaire, démontrant ainsi qu’il ne reconnaisse aucun sanctuaire face à
leur vilénie !
Alors oui, nous sommes envahi d’un chagrin immense mais, dans ce contexte,
nous ne voulons plus entendre un quelconque appel à de la pitié envers ces
assassins barbares ou à une quelconque excuse à leurs crimes !
Rien, ni aucune cause, ne peut excuser une telle barbarie !
Certes, les musulmans de France ne sont pas comptables de ces comportements
coupables de leurs coreligionnaires, mais l’on ne peut pas dire que cela n’a
rien à voir avec l’Islam car c’est au nom de l’Islam qu’ils tuent ! Comme
naguère, tous les chrétiens n’étaient comptables de l’Inquisition mais on ne
pouvait pas dire, et on ne peut pas dire, que l’Inquisition n’a rien à voir
avec le christianisme puisque c’était en son nom que les inquisiteurs
massacraient !
Dans ce contexte, il est temps, il est même urgent que les musulmans de
France se manifestent, non seulement par des déclarations mais aussi par des
actes.
En Novembre 2005, dix jours après le début des émeutes dans les banlieues, le
Dar al-fatwa, en clair le Conseil de la fatwa de l’UOIF, montait au front. «
Nous avons contribué à éteindre le feu. Si l’on s’était tu, on nous l’aurait
reproché » , expliquait Lhaj Thami Breze, président de l’UOIF.
Il est donc temps, il est même urgent que ce Conseil de la Fatwa émette une
Fatwa à l’encontre de tout musulman qui ferait usage d’actes terroristes. Car
comme ils le disaient eux-même « Si l’on s’était tu, on nous l’aurait
reproché » !
Certes, rien ne dit que cette Fatwa serait suivie d’effet, mais elle est
nécessaire pour démontrer l’engagement réel des représentants du culte
musulman.