Tables des matières
Charles Nicaise
1
SMEDB203
SVETB303
Notes complémentaires
d’Histologie Comparée
à l’intention des étudiants du 1er cycle d’études
en Médecine Vétérinaire
Tables des matières
Charles Nicaise
2
SMEDB152
« Histologie I »
SMEDB203
(5 crédits - 43h Th - 20h TP)
« Histologie fonctionnelle et comparée partie I »
Chronologiquement, la matière sera abordée selon l’ordre suivant :
Chapitre 12 Système tégumentaire + histologie comparée
Chapitre 1 Sang et Hématopoïèse + histologie comparée
Chapitre 2 Système cardio-vasculaire + histologie comparée
Chapitre 3 Système respiratoire + histologie comparée
Chapitre 7 Système endocrinien + histologie comparée
Chapitre 5 Système digestif + histologie comparée
Chapitre 8 Système urinaire + histologie comparée
Chapitre 13 Organes des sens : l’œil + histologie comparée
Chapitre 14 Organes des sens : l’oreille
SVETB303
(3 crédits - 15h Th - 10h TP)
« Histologie fonctionnelle et comparée partie II »
Chronologiquement, la matière sera abordée selon l’ordre suivant :
Chapitre 4 Système immunitaire + histologie comparée
Chapitre 9 Système génital mâle + histologie comparée
Chapitre 10 Système génital femelle + histologie comparée
Chapitre 11 Gestation, placentogénèse et lactation + histologie comparée
prérequis
prérequis
Hématopoïèse et sang
Version du 21/10/2014
Charles Nicaise
SMEDB203
1.3 Histologie comparée de l’hématopoïèse et du sang chez les
mammifères (VETE)
1.3.1 L’hématopoïèse
Tous les vertébrés possèdent des cellules souches « commises », d’un côté au
sommet de la pyramide de la différenciation hématopoïétique (d’où dérivent les
globules rouges, les granulocytes, les monocytes et les thrombocytes ou plaquettes) et
d’un autre côté au sommet de la pyramide de différenciation lymphoïde (d’où se
différencient les lymphocytes T et B). Ces cellules souches commises sont issues
d’une cellule souche hématopoïétique pluripotente, la CSH.
Tous les vertébrés ont en commun :
- du tissu hématopoïétique ex : moelle hématopoïétique
- un thymus
- une rate
- des infiltrations lymphoïdes diffuses dans les muqueuses des organes en
contact avec le milieu extérieur (peau, appareil digestif, appareil respiratoire, parfois
tractus uro-génital).
Les oiseaux possèdent en plus une Bourse de Fabricius.
Les mammifères développent les mêmes centres d’hématopoïèse que l’homme lors de
leur vie embryonnaire.
- Le foie : est chez les mammifères d’abord érythropoïétique (dès le deuxième mois
de la gestation chez l’homme) puis devient thrombocytopoïétique et
granulocytopoïétique partie du me mois chez l’homme). Son activité diminue
vers la fin de la vie embryonnaire (5ème mois chez l’homme) pour cesser peu avant la
naissance.
- La rate : la fonction érythropoïétique de la rate est exceptionnellement conservée
chez les rongeurs de laboratoire (ex : Mus musculus et Rattus norvegicus) et les
hérissons adultes. Elle conserve une activité hématopoïétique partielle
(thrombocytopoïèse) et érythrolytique chez de nombreux mammifères.
- La moelle osseuse : Chez de nombreux mammifères et chez les enfants elle se
rencontre dans la plupart des os y compris les diaphyses des os longs. Chez l’homme
adulte, seule la moelle osseuse de certains os est encore hématopoïétique à savoir
celle du sternum, des clavicules, vertèbres, os du bassin et os plats du crâne.
1.3.2 Le sang
1.3.2.1 La formule sanguine
L’étude du sang et de ses constituants au travers de différentes espèces animales
domestiques sera abordée au cours de Physiologie. Le volume sanguin est variable
selon les groupes d’animaux : c’est chez les poissons qu’il est le plus faible : le sang
n’y représente que 0,5 % à 3 % du poids du corps alors qu’il atteint 4 à 10 % chez les
tétrapodes (7% chez l’homme).
2
1.3.2.2 Les érythrocytes
La forme des globules rouges varie considérablement d’une espèce et surtout
d’une classe à l’autre : chez les vertébrés non mammaliens, ils sont nucléés, ovoïdes
et aplatis.
Chez les mammifères, ils sont généralement, dès la fin de la vie embryonnaire,
circulaires, biconcaves et anucléés (dans leur forme mature et circulante)
. Leur taille
et leur nombre sont constants au sein d’une même espèce bien que chez la vache et le
mouton une variation de la taille des G.R. ne soit pas rare, on appelle cela
l’anisocytose.
C’est chez les mammifères que les érythrocytes sont les plus nombreux et les
plus petits (homme : 5 millions/mm3, diamètre 7 m ; chien : 6 millions/mm3,
diamètre 7 m ; chèvre : 18 millions /mm3, diamètre 3 à 5 m).
1.3.2.3 Les leucocytes
Comme pour les globules rouges, il existe une grande variabilité de forme, de
taille et de pourcentage parmi les différents leucocytes d’une espèce. Comme chez
l’homme, les PMN neutrophiles sont les leucocytes les plus abondants chez le chien,
le chat et le cheval. Par contre, ce sont les lymphocytes les plus nombreux chez les
ruminants et le cochon.
Les polymorphonucléaires neutrophiles. Chez les mammifères, le noyau du PMN
neutrophile contient de la chromatine fortement condensée. Le noyau se dispose sous
la forme plurilobé segmenté mais il n’est pas rare de rencontrer des formes
monolobées. Chez le chat ou le cochon, le noyau peut être torsadé.
Les granulations cytoplasmiques sont fines, comme chez l’Homme,
difficilement visibles au microscope optique et chez le chien, elles sont tellement
petites que le cytoplasme apparaît à l’examen visuel comme non granulaire. Les
granulations sont les plus visibles chez le mouton et la chèvre.
Les polymorphonucléaires éosinophiles. Il existe une variabilité en termes de forme
de noyau parmi les mammifères. Chez le cochon ou les ruminants, le noyau de
l’éosinophile est ovale, réniforme voire en forme de « C », plutôt que segmenté.
Il existe aussi une variabilité en termes de densiet de taille des granulations
intracytoplasmiques. Chez le chien, à la différence des autres espèces domestiques,
les granulations éosinophiliques sont de taille variable et ne remplissent pas tout le
compartiment cytoplasmique. Chez le chat, les granules de l’éosinophile sont en
forme de bâtonnet. Chez le cheval, les granulations sont particulièrement
développées, remplissent tellement le cytoplasme qu’elles déforment la cellule et la
font ressembler à une framboise. Chez le cochon, le mouton, la chèvre, les
granulations sont petites et nombreuses. Enfin chez la vache, elles sont intensément
éosinophiles, nombreuses au point de déformer la membrane de la cellule.
Chez la jeune chèvre la forme est parfois anguleuse
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Les polymorphonucléaires basophiles. Il existe une variabilité en termes de forme
de noyau : depuis l’irrégulier, et bilobé jusqu’au plurilobé. Les granules varient en
taille, nombre et intensité de coloration. En général, elles sont imposantes, très
basophiles mais ne recouvrent pas le noyau comme chez l’homme. Une particularité
chez le chat chez qui les granules ne sont pas très basophiles.
Les monocytes. Comme chez l’espèce humaine, ce sont les leucocytes les plus grands
en taille.
Les lymphocytes. Leur taille varie de 6 à 15 m. Chez les carnivores, les chevaux et
le cochon, ils sont relativement petits tandis que chez les ruminants, ils sont plutôt
grands. Parmi les particularités, on dénotera la présence occasionnelle d’un double
noyau (binucléé) chez les ruminants et le noyau réniforme chez le chat.
1.3.2.4 Les plaquettes et la coagulation
La coagulation est remarquablement préservée d'une espèce à l'autre : chez tous
les mammifères, la coagulation repose sur la formation d'un clou plaquettaire et sur
une composante protéique de coagulation (ce sont les facteurs de coagulation). Chez
les mammifères, la coagulation est assurée, rappelons-le, par les plaquettes sanguines,
libérées dans le sang circulant par les mégacaryocytes qui eux, restent localisés dans
la moelle osseuse. Les plaquettes (ou thrombocytes) sont similaires à celles retrouvées
chez l’homme. N.B. : les plaquettes sanguines sont souvent appelées à outrance
«thrombocytes = cellules du thrombus » ; cette terminologie est incorrecte car chez
les mammifères, ce ne sont pas des cellules mais des fragments de cellules.
1.4 Histologie comparée de l’hématopoïèse et du sang chez les
oiseaux (VETE)
1.4.1 L’hématopoïèse
Les oiseaux possèdent une Bourse de Fabricius.
Oiseaux. Pendant la période embryonnaire, la fonction hématopoïétique s’observe,
chez les oiseaux comme chez les mammifères, successivement dans les îlots de
Pander - Wolff, puis dans le foie et la rate mais aussi dans le tissu interstitiel rénal et
dans le thymus comme chez les poissons avant de se concentrer dans la moelle
osseuse. Chez les oiseaux adultes, l’hématopoïèse ne se alise plus que dans la
moelle osseuse. Petite précision, on a remarqué que les foyers d’érythropoïèse se
localisaient dans les sinusoïdes vasculaires médullaires (donc en intravasculaire)
plutôt que dans les espaces extravasculaires. La myélopoïèse se déroule dans les
espaces extravasculaires médullaires.
La bourse de Fabricius. Chez l’oiseau, cet organe est un organe lymphoïde impliqué
dans la maturation des lymphocytes B. A ce titre il est considéré comme un organe
lymphoïde primaire. Etant donné qu’il est aussi le siège d’une infiltration importante
de lymphocytes T capables d’initier les réponses immunitaires contre des antigènes
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