AIH – SIDA et Papillomavirus
16/03/16
COLLINEAU Bérénice
CR : PAYRASTRE Clémentine
AIH
Professeur
18 pages
SIDA et Papillomavirus
PARTIE 1 : SIDA
A. Introduction : généralités sur les rétrovirus
Le VIH est le virus de l'immunodéficence humaine qui va donner ensuite le SIDA (syndrome
d'immunodéficience acquise).
C'est un virus à génome ARN monocaténaire, à capside polyédrique, enveloppés.
Les rétrovirus ont en commun le fait que leur génome doit être transcrit en ADN par une ADN polymérase
ARN dépendante: la transcriptase inverse (TI ou RT pour reverse transcriptase).
L'ADN proviral ainsi synthétisé s’insère dans l'ADN cellulaire par ses deux extrémités appelées LTR (pour
long terminal repeat = séquences terminales redondantes).
L’information génétique virale se trouve intégrée définitivement dans le génome cellulaire d’où elle sera
exprimée, comme celles des gènes cellulaires, par l’appareil de transcription de la cellule. Cette transcription
cellulaire aboutit à la synthèse de nouveaux génomes viraux et d'ARN messagers viraux qui seront traduits en
protéines de différentes familles :
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Plan
PARTIE 1 : le SIDA
A. Introduction : généralités sur les rétrovirus
B. Présentation du VIH
I. Structure du VIH
II. Cycle de multiplication
III. La multiplication virale au niveau de l'organisme
IV. Épidémiologie
V. Le VIH-2
VI.Diagnostic virologique et suivit au laboratoire de l'infection à VIH
VII. Thérapeutique antivirale
VIII. Prospective
PARTIE 2 : Papillomavirus
A. Description
B. Génome de l'HPV
C. Multiplication
D. Problème de santé publique
E. Traitements et vaccination
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protéine Gag (pour group antigen),
protéines Pol (notamment la polymérase virale est une rétrotranscriptase, associée à des activités de
protéase et d’intégrases permettant l'intégration de l'ADN proviral dans l'ADN cellulaire)
protéine Env (la glycoprotéine de surface gp120 et la glycoprotéine transmembranaire gp41 du HIV-1).
Ces rétrovirus sous forme d'ARN seront transformés par la reverse transcriptase viral en ADN qui sera ensuite
intégré dans le génome de la cellule laquelle va répliquer puis traduire en protéines virales les gènes permettant
d'infecter de nouvelles cellules.
B. Présentation du VIH
La découverte du VIH-1, revient à l'Institut Pasteur dans les années 80. La plus ancienne souche caractérisée
rétrospectivement (en réalisant du matériel génétique PCR sur du matériel anatomique conservé) remonte à
1959.
Le VIH-1 serait apparu vers 1930, d’un (ou plusieurs) passage à l’homme d’un virus de l’immunodéficience
simienne du chimpanzé qui a été transmis à l'homme. C'est donc au passage de la barrière d'espèce à cause
de contact homme/singe en Afrique lors d'expéditions.
A la fin des années 80, un second type de VIH a été découvert : le VIH-2, à cause d'un passage à l'homme du
virus de l’immunodéficience du mangabey (apparenté aux macaques).
Il n'existe pas un seul virus VIH mais une mosaïque de virus.
La plupart des VIH-1 appartiennent au groupe M (pour most), composé des sous-types ou clades A à K,
le sous-type ou clade B étant le plus répandu dans les pays occidentaux; l’Afrique, origine de
l’épidémie, est le continent le plus riche en sous-types différents, avec des recombinants entre sous-
types (mosaïques A/E, B/C, par exemple).
Le groupe O (pour outlier) comporte des VIH-1 rares et surtout localisé en Afrique de l’Ouest, au
Cameroun
C'est important pour le diagnostic car lorsqu'un patient est infecté avec un sous-type rare parfois on peut avoir
des techniques diagnostiques qui ne fonctionnent pas et donc des faux négatifs.
Cela donne parfois aussi des informations sur la provenance du virus.
I. Structure du virus
Il comporte, de l’extérieur vers l’intérieur:
une enveloppe membranaire (provenant de la mb cytoplasmique), hérissée de spicules
glycoprotéiques. Celles-ci comportent une
partie interne, la gp41 ou glycoprotéine transmembranaire
et une partie externe, la gp120
La face interne de l’enveloppe est tapissée d’une matrice protéique
La capside virale en forme de cône tronqué est faite de la p24 (importante pour le diagnostic d'une
infection par le VIH).
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À l’intérieur se trouve l'ARN, entouré de la protéine de nucléocapside .
La transcriptase inverse,
L'intégrase, enzyme nécessaire à l’intégration de l'ADN proviral dans le génome cellulaire)
La protéase qui permet la maturation des protéines .
L'ARN viral qui se trouve en deux exemplaires.
Il comporte en plus des gènes classiques de structure (gag, pol et env), des gènes de régulation (tat, rev, nef …).
Certains gènes fonctionnent avec un épissage des RNA messagers ; c’est en particulier le cas de tat et de rev. •
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C’est le virion, la forme du virus à l’extérieur, qui permet la transmission du virus d’une cellule à l’autre.
II. Cycle de multiplication du VIH
a) L'attachement
Récepteurs et Corécepteurs.
Le VIH a une affinité obligatoire pour les cellules portant la molécule CD4 (CR : c'est le récepteur d'entrée
dans la cellule), mais il lui faut aussi trouver une seconde molécule cellulaire, le co-récepteur CXCR4 ou
CCR5.
Il existe trois types de cellules cibles :
Les LTCD4+
Les monocytes macrophages
Les cellules dendritiques
Un taux très élevé de mutations survient pendant la rétrotranscription. En effet, la RT virale est très peu fidèle et
va se tromper. Ces erreurs vont être incorporées dans les génomes transcrits. Cette plasticité permet au VIH
d'échapper aux systèmes mis en place par les thérapies. (CR : et aux vaccins et systèmes immunitaires naturels)
Le progénome est transcrit par l'appareil de transcription de la cellule hôte comme le seraient d'autres gènes de
la cellule. Cependant certaines protéines virales permettent la régulation de cette transcription.
Fusion-Lyse.
Les interactions de la gp120 avec le CD4 et le corécepteur induisent un changement de conformation de la
gp120, avec clivage de cette molécule, dégagement de la gp41 et arrimage de la gp41 dans la membrane
cytoplasmique. Le virus est accroché définitivement à la cellule.
La gp120 est responsable de l’attachement, et la gp41 de la fusion-lyse
Trois ca tégories de cellules sont infectées par le virus
L’infection virale a sur les lymphocytes T CD4+ un effet létal (or les lymphocytes T CD4+ auxiliaires ont un
rôle essentiel dans la régulation de l’activité des lymphocytes B et des les lymphocytes T CD8 qui permettent
les réponse humorales et cellulaires de l'immunité). On observe alors une destruction progressive du système
immunitaire qu'on appelle le stade du SIDA.
En revanche, les monocytes et les macrophages peuvent supporter sans dommage l’infection, constituant ainsi
un réservoir pour les virus, mais aussi un véhicule pour infecter précocement, dès la primo-infection, divers
compartiments de l’organisme, et en particulier le système nerveux central.
b) La transcriptase inverse ou rétrotranscriptase RT
Elle transforme le génome viral sous forme d'ARN en ADN proviral qui va être ensuite intégré dans le génome
de la cellule hôte.
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La RT se montre très infidèle et fait beaucoup d'erreurs. Comme par ailleurs la RT n’a pas de mécanisme de
correction, énormément d'erreurs apparaissent d'où l'hétérogénéité des populations virales c'est à dire une
mosaïque du génome des virus qui sont tous des mutants les uns par rapport aux autres.
Sachant que le génome viral est fait de 10 000 nucléotides, il faut s’attendre à minimum une mutation à chaque
cycle viral. Les virus dans l'organisme vont être différents les uns des autres ce qui permet au virus d'évoluer
dans des conditions défavorables dues à la synthèse d’Anticorps neutralisant par notre organisme permettant de
neutraliser ce virus.
Dans le cas du VIH, grâce à cette plasticité du génome, ces AC sont fabriqués et lorsqu’il les détecte il y a
souvent un variant qui a une mutation au niveau des protéines antigéniques. Il va être sélectionné positivement
(car avantage) et remplace les autres petit à petit. Une semaine après on observe que 100% possède cette
mutation qui permet l'échappement aux AC.
C'est la le problème de la vaccination qui ne peut pas fonctionner et même pour les traitements car un mutant
est de la même façon souvent résistant à ce traitement. Ce mutant va se répliquer plus et tendra à remplacer les
virus présents dans l'organisme par le phénomène de sélection naturelle.
Les erreurs commises par cette RT sont faites de façon aléatoire et donc statistiquement, il y en a un qui est
résistant et selon les lois de la sélection naturelle il va posséder un avantage par rapport aux autres.
On est généralement infecté par 1 à 10 milliards de virus composant la population virale qui sont renouvelés
tous les 2 jours par l’organisme infecté. Le taux de réplication est très importante. C'est la durée de vie
moyenne des particules virales.
Cette dérive permet au virus de sélectionner les mutants favorables à son développement, par exemple ceux qui
échappent aux anticorps neutralisant.
c) Un mécanisme complexe de régulation
Le cycle de multiplication du VIH est assez complexe en terme de régulation, et c'est vrai pour tous les
mécanismes cellulaires. Il subit une régulation positive et négative.
Cela reprend le cycle de multiplication du VIH. On a le virion en dehors de la cellule (ex LTCD4). Il se fixe au
CD4 et au co-récepteur : attachement, fusion et lyse. La nucléocapside entre à l'intérieur de la cellule ; et
ensuite libération du génome viral (appelée la décapsidation) puis grâce à la RT on a transformation de l'ARN
en ADN qui va s'intégrer dans le génome de la cellule.
Le génome viral qui code pour des protéines structurales ou non (codant des protéases virales comme la RT par
exemple) en utilisant la machinerie de transcription, de traduction et de maturation. A l'étape de maturation, il y
a intervention des protéases virales. On a alors formation de virions néo-formés ensuite libérés par la cellule
pouvant infecter de nouvelles cellules.
A droite, on voit les différents traitements utilisés et sur quelles étapes du cycle viral ils interviennent :
inhibiteur de la fusion : étape précoce
inhibiteur de la RT (beaucoup de molécules sont utilisées)
inhibiteur de l'intégrase (assez récent)
inhibiteur de protéases virales et donc inhibiteur de la maturation des protéines virales
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