Télécharger la synthèse 2014 - Réseau National de l`Economie

À Troyes
les 18, 19 & 20 juin 2014
Pour toute information complémentaire,
rendez-vous sur notre site
www.economie-territoriale.fr
Construire 2020,
agir maintenant
23èmes Rencontres Nationales
de l’Économie Territoriale
E
n
p
a
r
t
e
n
a
r
i
a
t
a
v
e
c
c/o ARADEL
14 rue Passet - 69007 Lyon
Association loi 1901
sans but lucratif
Crédits photos : D.Le Nevé, C.Bell, Ville de Troyes, RNET - Crédit carto : Owald Orb
Conception / Rédaction : Agence Cum Gaïa 2014 - http://cumgaia.com
Impression sur papier recyclé avec utilisation d'encres à base d’huiles végétales.
|3|
Edito ................................................................................................................................4
Café des développeurs ..................................................................................................5
Discours d’ouverture ...................................................................................................10
Table ronde ...................................................................................................................11
Ateliers
Économie de proximité et circuits courts. Vers de nouveaux modes de développement
territorial ......................................................................................................................... 17
Ingénierie financière ....................................................................................................... 20
Vers des bâtiments innovants pour les entreprises en matière de performance
énergétique ..................................................................................................................... 26
Insertion professionnelle et développement économique, deux enjeux conciliables ?
Le cas des clauses d’insertion ....................................................................................... 30
• Les TIC levier de l’économie touristique ........................................................................ 33
• Diffuser l’esprit d’entreprendre sur un territoire .......................................................... 35
• Comment intégrer l’usager au cœur des projets ? ....................................................... 37
Forum des expériences ...............................................................................................41
Focus d’experts
• La spécialisation intelligente des territoires ................................................................. 45
• Le marketing territorial, simple outil de promotion ou véritable aide à la décision ? 47
• Réaliser un diagnostic économique de son territoire ................................................... 49
Visites ...........................................................................................................................52
Les partenaires ............................................................................................................54
L’organisation des Rencontres Nationales ................................................................55
Les RNET 2014 en quelques chiffres .........................................................................56
La carte des collectivités ayant accueilli les RNET ...................................................57
Annexes
• Revue de presse .............................................................................................................. 58
• Programme 2014 ............................................................................................................ 60
Sommaire
|5|
|4|
Edito
« Construire 2020, agir maintenant »
Voici le thème que nous avons retenu pour les 23émes Rencontres qui se tiendront cette année
à Troyes.
Il ne nous avait pas échappé que celles-ci se dérouleraient juste après les élections munici-
pales, c’est pourquoi le Comité de pilotage du RNET a souhaité que le programme s’articule
autour de thématiques très diverses afin de faire le plein d’idées dans la mise en perspective
de nouvelles stratégies de développement économique mais aussi dans la mise en œuvre de
stratégies déjà imaginées et parfois déjà impulsées.
2014 - 2020, le temps d’un mandat ; même si bien sûr 2014 n’est pas forcément un début
et 2020 une fin. Et puis, « Horizon 2020 » était déjà pris ! (programme de financement de la
recherche et de l’innovation de l’Union Européenne qui recoupe d’ailleurs une partie de nos
préoccupations).
En 23 ans, nos échelles ainsi que nos domaines d’intervention et d’investigation ont changé
notre métier.
Aménagement spatial, commerce, industrie, ont vu s’adjoindre à eux un environnement plus
présent, une économie plus sociale et solidaire, une économie touristique plus reconnue,
une créativité et une innovation, sous toutes leurs formes, plus intégrées. Sur ce dernier
point, je vous renvoie aux actes de nos 22èmes RNET, déclinées sur ce thème.
Commerce de centre-ville, économie de proximité, participation active du citoyen aux projets
et à l’initiative, nouvelles formes de financements, insertion professionnelle, numérique et
tourisme, excellence des filières et des territoires… voici les sujets des ateliers, forum des
expériences ou focus d’experts qui vous sont proposés cette année.
La réflexion et l’action sont l’apanage du développeur - technicien ou élu - dont le métier est
d’être un accompagnateur du changement lorsqu’il n’en est tout bonnement pas l’instigateur.
Partager, échanger sur nos pratiques, expériences, initiatives, outils, actions… la mutualisa-
tion des savoirs et des savoir-faire restent bien au rendez-vous cette année encore.
Je tiens à remercier M. le Président du Grand Troyes, ses élus et techniciens, M. le Président
du Conseil Régional et bien sûr nos partenaires fidèles : la CDC, le CNER et ARADEL de leur
confiance et de leur soutien.
Pierre FERRIER
Président du RNET
Café des développeurs
Animateur
Jérôme CORDELLIER
Micheline TEBOUL
Nicolas GILLIO, Directeur d’études, CEREMA
(Centre d’études et d’expertise sur les risques,
l’environnement, la mobilité et l’aménagement) - Lyon
De nombreuses zones d’activités ont été aménagées sur les territoires ces trente dernières
années par les collectivités. Certaines nécessitent une rénovation ou une requalification des
espaces publics et privés.
Comment les développeurs prennent en compte cette question ?
Quelles pratiques et interventions mettent t-ils en œuvre sur leur territoire ?
Quels sont les retours d’expériences dans le réseau sur cette question ?
Jérôme Marie, Grand Troyes, indique qu’à son sens il faut dissocier d’un côté les zones
d’activités à caractère industriel et artisanal, et de l’autre les pôles commerciaux. Sachant
que les réponses à apporter dépendent également de la pression foncière constatée sur le
territoire.
En ce qui concerne l’agglomération du Grand Troyes, la requalification de la zone industrielle
la plus importante à l’échelle départementale se résume à un réaménagement des voiries,
avec remise en état de la bande roulante et amélioration des conditions de stationnement
pour les poids lourds, notamment pour limiter le stationnement sauvage et la dégradation
des trottoirs qui en résulte. Ces travaux sont supportés intégralement par la Communauté
d’agglomération, dans la mesure cette zone d’activités a été déclarée d’intérêt commu-
nautaire.
Par contre, pour les zones commerciales, l’approche est plus ambitieuse. Le choix du Grand
Troyes s’est porté sur un montage « public / privé », non pas sous la forme d’un partena-
riat public / privé (PPP), mais dans le cadre d’une concession d’aménagement. Au terme
d’une mise en concurrence, le groupe FREY a été retenu pour assurer la requalification de
l’espace commercial, sur la base d’un cahier des charges défini par la Collectivité. Sur la
base d’un document contractuel (Traité de concession), l’opérateur privé a pris en charge la
requalification des espaces publics, en contrepartie d’une extension de la zone commerciale
permettant à l’investisseur de dégager des surfaces foncières et immobilières. Entre outre,
la Collectivité a transféré à l’opérateur son droit d’expropriation (DUP).
Pour la collectivité, plutôt que d’être dans un schéma classique d’étalement commercial
sans contrepartie, l’intérêt est de demander à l’opérateur de requalifier la zone avec la
|6| |7|
même qualité d’aménagement en contrepartie du soutien
de la collectivité, seule condition de réussite du projet.
Cette opération d’aménagement commercial a été
labellisée HQE (Haute qualité environnementale), ce qui
constitue une première au niveau national. En outre, le
groupe Frey vient d’être primé dans le cadre du SIEC (Salon du
retail et de l’immobilier commercial), pour ce montage qui contri-
bue à revaloriser les zones commerciales de périphérie.
Le traité de concession est signé pour une période de dix ans. L’opérateur bénéficie d’un
droit de préemption prioritaire sur tout bâtiment vendu pendant toute la durée concernée.
Est-ce que cela crée une situation monopolistique ? Oui, mais l’opérateur apporte de la
cohérence en attirant des enseignes locomotives. Pour le Grand Troyes, ce montage contri-
bue à limiter l’évasion commerciale sur Reims ou la région parisienne. D’ailleurs dans son
cahier des charges, la Collectivité avait demandé à ce que les enseignes nouvellement
implantées apportent une valeur ajoutée supplémentaire à l’offre commerciale existante,
notamment dans le domaine de l’équipement de la maison.
Sellma Fatouhi, Responsable du Service Relations avec les entreprises
Plaine Commune
Dans un contexte d’exigence en matière d’esthétique et de densité, Plaine Commune est à la
recherche d’exemples d’immobiliers innovants et se pose les questions suivantes :
Comment conserver des activités lorsque l’on a peu de foncier : activité en étage, mixité
de fonctions ?
Comment héberger de façon esthétique des activités qui ne le sont pas (exemple des
fourrières) ?
Sur le Grand Troyes, la collectivité commercialise un parc d’activités à vocation industrielle
et tertiaire (150 ha) et la question se posait d’intégrer les maçons, les carrossiers et autres
corps de métier. Une partie de la zone sera dédiée à ces activités, avec un aménagement
paysager adapté (merlons, palissades en bois) permettant ainsi de les intégrer plus aisé-
ment dans l’environnement urbain.
Comme solution innovante, économique et sociale d’organisation d’entreprise, Jérôme
Cordellier évoque le cas de MERCEDES-BENZ à Stains (93). Le constructeur automobile
ou plutôt sa composante maintenance et entretien des véhicules, a construit un ensemble
destiné à l’accueil de toutes les révisions de la région francilienne ou presque. Une unité de
presque 100 salariés travaille en 3/8. Le client dépose son véhicule dans la concession de
son choix, et le récupère le plus naturellement possible le lendemain. Il ne se doute pas que
pendant ce temps (très court, donc très qualifiant pour la marque), son
véhicule a peut-être traver la région parisienne pour être révisé
en Seine-Saint-Denis. L’astuce repose sur le transport groupé de
véhicules, dans des créneaux horaires la circulation est aisée
(généralement la nuit) et l’activité de maintenance en flux continu
- quasi inexistante, voire impossible en concession (certainement
plus en raison de son lieu d’implantation, des nuisances sonores
potentielles et des modes de gestion des personnels de ces unités
que pour des raisons strictes de droit du travail). Dernière astuce
pour s’assurer une régularité de fonctionnement : l’implantation de
cette unité que l’on peut qualifier d’usine dans un bassin d’emploi dans
lequel il est aisé de recruter des mécaniciens automobile qualifiés.
Nabir Abda - Bourg-en-Bresse Agglomération
Au niveau du développement économique, Bourg-en-Bresse Agglomération accompagne
les entreprises pour trouver des solutions d’implantation sur le territoire. 90 % du dévelop-
pement économique est endogène, ce sont principalement des entreprises déjà installées
sur le territoire qui vont vers les nouvelles zones d’activités. Bourg-en-Bresse Aggloméra-
tion a décidé de travailler sur les locaux laissés libres par les entreprises qui déménagent.
Ce travail repose sur un recensement des bâtiments à l’échelle du territoire de l’agglomé-
ration, et consiste à définir une stratégie pour remettre ces bâtiments sur le marché.
Quelles solutions concrètes apporter ?
Quel portage par la puissance publique ?
Comment procéder pour un changement d’affectation ?
Comment créer un label ?
A Carpentras, le choix a été fait de requalifier des zones anciennes pour éviter que les
nouvelles zones de travail aspirent toute l’activité. Une bourse des locaux a été mise en
place et la commercialisation s’étale sur des temps plus longs.
Plaine Commune a établi une cartographie des petits locaux sur un site Internet depuis
le début de l’année, avec pour objectif d’avoir ainsi une vision d’ensemble et de pouvoir
conserver une proposition de locaux.
Stéphanie Bouchez - Etablissement public Foncier Île-de-France
Le NPRU (Nouveau programme de renouvellement urbain) est clairement axé sur le
développement économique, et à ce titre, le gouvernement prévoit l’allocation
d’environ 600 Mc au titre des investissements d’avenir dans les quartiers
prioritaires.
Quel rôle les collectivités territoriales peuvent-elles tenir pour
accompagner cette impulsion ?
Comment peuvent-elles intervenir ?
- Investissement ?
- Fonctionnement ?
- Animation ?
- Ingénierie ?
Café des développeurs
|8| |9|
La mairie de Paris investit à travers des équipes dédiées,
des AMO (Assistance à maîtrise d’ouvrage) spécialisées,
une animation des territoires concernés. La Collectivité
n’a pas eu de financements ANRU (Agence nationale pour
la rénovation urbaine) sur les investissements pour le
veloppement économique. Elle prépare actuellement un
investissement intégral intégré qui concernerait un territoire
intercommunal. La partie parisienne est prête est rentre en négo-
ciation avec Plaine Commune et Est Ensemble, sur un crédit Feder - FSE (Fonds européen
de développement régional – Fonds social européen).
A Troyes, la ZFU (Zone franche urbaine) inscrite en périphérie de l’agglomération se carac-
térise par une vacance immobilière conséquente au sein des rez-de-chaussée d’immeuble.
Pour remédier à cette problématique, le Grand Troyes a sollicité la Caisse des Dépôts
dans le cadre d’un appel à projet, pour bénéficier du dispositif « centre d’affaires ». Mais
plutôt que de raisonner sur un centre d’affaires dans une logique verticale (bâtiment dédié),
le Grand Troyes souhaite expérimenter une approche dite horizontale s’apparentant à un
« centre d’affaires éclaté », avec mise en synergie des espaces vacants à l’échelle de la ZFU.
Débat
Un débat s’instaure ensuite sur la façon dont les territoires s’organisent en complémen-
tarité ou agissent seuls. Comment vont-ils se positionner avec la fusion des collectivités
territoriales ? Quel sera le rôle des agences de développement qui risquent de connaître de
moins en moins les particularités locales ?
Le Grand Lyon, qui est maintenant une métropole, associe maintenant l’insertion, l’emploi et
l’économie dans une même délégation. La thématique RSA (Revenu de solidarité active) est
la plus importante et il n’y a maintenant qu’un seul élu référent. Dans la même délégation,
un pôle s’occupe des collèges, de la culture et des équipements. Le pari est de dire que la
culture est un critère d’attractivité, et que les collèges accueillent les futurs utilisateurs des
équipements. Pendant un an, un accompagnement a été mis en place pour les agents, qui
passent de 4 500 à 8 700 (pour 1,2 millions d’habitants).
En ce qui concerne Carpentras, une réflexion s’est engagée avec l’arrivée des nouveaux
élus. Le changement va seulement toucher un service, celui de l’aménagement des terri-
toires qui va maintenant intégrer l’instruction des permis de construire. Ce service s’occupe
de la gestion d’un parc d’activité et a concrètement la gestion d’un marché horticole. Une
réflexion est engagée pour mutualiser des personnels de la ville et de l’agglomération, avec
une volonté de rendre plus lisible ce qui, auparavant, se faisait
sous forme de conventions de mise à disposition. Cela est
présenté comme étant une conséquence émanant de la
réforme, mais c’est aussi une opportunité pour faire
des économies d’échelle.
Au Grand Cognac, un schéma de mutualisation va
être présenté fin décembre 2014. Il y avait déjà une
mutualisation avec la ville-centre, Cognac (ex : au ni-
veau des marchés publics). Les élus ont décidé d’ac-
célérer le mouvement afin de récupérer davantage de
fonds. La réflexion de la mutualisation porte sur tout !
Cette réflexion concerne le personnel, les équipements,
etc. Les petites communes ont peu de budget, elles sont
demandeuses. L’inquiétude vient plus du côté de la ville-centre,
notamment des équipes de direction qui sont souvent le plus affec-
tées par la mutualisation puisqu’il ne peut y avoir deux directeurs sur le même service (or
dans certains domaines, il y en a un à la ville et un à la communauté de communes).
En ce qui concerne le rôle des SDML (ex. SEM) dans l’immobilier d’entreprise, un traité de
concession a été signé avec une SEM départementale sur une zone de 40 ha. Cette SEM gère
à la fois l’aménagement mais également la commercialisation de cette zone. Aujourd’hui,
le Grand Cognac est assez peu satisfait du travail effectué par la SEM. La communauté
de communes perd en capacité d’intervention sur le dossier du fait du manque d’informa-
tion sur son avancement. l’instruction devait aller plus vite pour un coût moindre, la
collectivité se rend compte que ce n’est pas le cas. Les SEM annoncent souvent porter les
opérations à leurs risques, or le Grand Cognac a se porter garant pour les emprunts de la
SEM et faire des avances de trésorerie. Les SDML sont maintenant amenées à se diversifier.
Micheline Teboul précise que les SDML doivent intervenir selon les règles statutaires, il y a
d’ailleurs de plus en plus de jurisprudence en ce sens et que l’État et les collectivités doivent
être vigilants.
Aradel a mis en place une formation-action sur le veloppement économique et la poli-
tique de la ville. L’objectif est d’essayer de définir les enjeux de développement économique
dans la ville et les quartiers prioritaires
et de faire en sorte que les gens
se connaissent et travaillent en-
semble pour élaborer des projets
communs sur des territoires ou
le développement économique
est pauvre.
Café des développeurs
1 / 32 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!