RAPPORT DE PRESSE Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Une création de Mobile Home et Détournoyment PRÉSENTÉ À LA CHAPELLE, SCÈNES CONTEMPORAINES Du 13 au 24 janvier 2015 SOURCE : OLGA CLAING COMMUNICATIONS [email protected] | olgaclaing.com http://www.fugues.com/241364-7237-7273-article-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-.html Parution 15 décembre 2014 | Par Denis-Daniel Boullé Du 13 au 24 janvier 2015 Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Copi : Génial, irrévérencieux et terriblement humain. Cet argentin, parisien d’adoption, est mort trop tôt… du sida. Il laisse une œuvre théâtrale et romanesque consistante et aussi des bandes dessinés publiés dans divers hebdomadaires français. Dont un personnage emblématique : une grosse dame assise sur une chaise à qui on pose des questions philosophiques, éthiques, existentielles et qui n’a jamais bien entendu la réponse. Comme cette petite fille lui demande : Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Rappelons-le aussi que Copi n’avait aucune peur d’avancer ouvertement comme gai (on lui doit, entre autres, Vive les pédés) et jouait aussi sur les codes du genre. Militant, délirant, profondément inventif, caustique, le créateur refusait les carcans et pointait sans détour les absurdités de notre monde. Steeve Dumais et Nicolas Jolly de la compagnie Mobil Home et Nicolas Grard de la compagnie française Détournoyment ont décidé de donner vie sur scène à l’univers graphique de Copi et à son humour décalé, dans une performance qui joue sur plusieurs dimensions et durant laquelle personne ne s’ennuiera. Rejoint au téléphone, Steeve Dumais a hâte de faire découvrir cette facette de l’artiste argentino-parisien. «Ici, on connaît surtout le théâtre de Copi. En France, il est aussi célèbre pour ses bandes dessinées, et ce sont elles que nous voulons faire découvrir au public », explique Steeve Dumais « Ses historiettes sont toujours aussi contemporaines, car si Copi avait un humour critique sur la société dans laquelle il vivait, il n’était pas accroché à l’actualité. L’absurde en fait perdure toujours ». 2 Suite... Les lecteurs en revanche se sont vite habitués à cet oiseau qui interroge cette grosse femme assise sur une chaise sur de grandes questions existentielles et intemporelles. Et cette femme informe qui pourrait être aussi un homme reste imperméable à cet entourage d’animaux, d’enfants qui ne cessent de l’importuner, sinon par des réactions parfois de colère. Elle ne sait pas pourquoi les petites filles n’ont pas de bananes. Si dans la succession d’historiettes pigées dans l’œuvre de Copi, il n’y a pas pour les auteurs de véritables trames narratives, ils ont tissé, en revanche, une trame dramatique, et entre les personnages à plat comme une planche de dessin et ceux qui se promènent masqués, se dévoile la complexité de la pensée de Copi et de ses obsessions qui font jaillir au détour d’un questionnement un grand éclat de rire. Et Steeve Dumais de rappeler que l’on peut se procurer la réédition des bandes dessinées de Copi, regroupées en deux volumes et publiées chez Olivius : Les filles n’ont pas de banane et Vive les pédés et autres fantaisies. Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Création de Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard Théâtre de la Chapelle Du 13 au 24 janvier 2015 www.lachapelle 3 http://www.sorstu.ca/artiste/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/ Publié le 15 janvier 2015 | Par Cléo Mathieu Du 13 au 24 janvier, Mobile Home et Detournoyment présentent l’inimitable Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? aux scènes contemporaines La Chapelle. Sous la direction de trois de ses acteurs, ce spectacle sème des malaises si grands qu’on rit en s’étouffant presque, honteux de se moquer de situations et de personnages aussi sordides. En première mondiale, cette adaptation des bandesdessinées de Copi – auteur et acteur d’origine argentine au parcours très politisé – est un succès conceptuel. Le décor très simple, constitué de grandes cases blanches tridimensionnelles, rappelle efficacement les origines bédéesques de l’œuvre. Quant aux personnages, a priori effrayants avec leurs grosses têtes en papier mâché dotées de nez aussi surdimensionnés que ceux des illustrations de Copi, on s’habitue étonnamment vite à leur aspect étrange. Ces humanoïdes n’en sont pourtant pas moins inquiétants et pervers : ils sont grossiers et impatients les uns envers les autres et n’ont pas de considération autre que machiavélique pour leurs semblables. Dans leur univers, les enfants se font expliquer la fabrication des bébés par des allégories fruitières avant de prendre plaisir à la mort brutale de leurs parents. Le spectacle est une juxtaposition de monologues et de dialogues abscons, tirés de trois ouvrages différents, qui mènent presque tous à des escalades de violence extravagante. S’il est intéressant de rassembler quelques œuvres d’un(e) même auteur(e), tout doit alors être très bien ficelé, ce qui n’était pas nécessairement le cas 4 Suite... d’Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?. On en perd le fil à mi-parcours, le lien ne se faisant pas nécessairement bien entre les trois bandes-dessinées dont est issue la pièce. De plus, les messages envoyés au public sont flous, et beaucoup de place est laissée à l’interprétation – une démarche qui peut être très fructueuse, mais dont le dosage n’était pas ici idéal. Autre petit bémol : l’affichage du slogan « Nous sommes Charlie » à la fin de la représentation. Est-ce bien l’endroit ? Peut-être. Mais cette prise de position intégrée au spectacle est sujette à malaise pour qui ne l’appuie pas, et ce, au moment d’applaudir les acteurs avec ce message en toile de fond… Issue d’une approche originale, Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? prend au dépourvu et surprend par ses propos acerbes, notamment à l’égard des homosexuels. La sexualité, d’ailleurs, ainsi que la mort, sont des thèmes centraux à cette pièce à l’humour absurde et corrosif, où les rapports sociaux et interpersonnels sont complètement à côté de la plaque. Copi, à travers la coproduction de Mobile Home et de Detournoyment, critique habilement, par la satire, les comportements insidieux et psychologiquement violents des humains. Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? est une pièce qui vaut amplement le détour pour la qualité et l’unicité de sa démarche, quoique son scénario puisse encore gagner à être perfectionné. Une découverte saisissante pour qui n’était pas familier avec l’auteur et un bonheur complexe pour ses amateurs. 5 http://www.lesmeconnus.net/deux-journalistes-deux-points-de-vue-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-au-theatre-la-chapelle/ Parution janvier 15, 2015 Par Marie-Eve Leclair et Mélissa Pelletier Deuxjournalistes, deux points de vue: «Et moi pourquoij’ai pasunebanane?» auTheatre LaChapelle 3 janvier, petite date au Théâtre La Chapelle. Première de la pièce Et moi pourquoi j’ai pas une banane?. Déjà, la salle est pleine. De bon augure pour la collaboration de Mobile Home et Détournoyment! On se fraie un chemin, on trouve deux places et hop, ça commence. Un feu roulant d’inside jokes hilarantes – Mélissa Pelletier Connaissez-vous Copi? Romancier, dramaturge et dessinateur argentin, il laisse derrière lui une impressionnante œuvre… dont plusieurs bandes dessinées. Des illustrations qui abordent mort, amour, tromperie, rébellion, violence – et tout ce qui dérange – de front. Porter le travail de Copi à la scène, c’est possible? Oui. Sur la scène, une femme assise qui deviendra le moteur des multiples petites histoires présentées. Avec un rythme qui manquait parfois de vigueur, les fameux personnages de Copi ont été joués avec justesse. Si la voix préenregistrée de Corinne Masiero – qui s’occupait de tous les personnages – occasionnait parfois des problèmes de coordination action-voix chez les comédiens, elle ajoutait toutefois au côté décalé, très propre aux dessins de Copi. Mais disons qu’avant d’aller voir Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, vaut peut-être (ou plutôt, vraiment) connaître le contexte. Parce que non, ce n’est pas une porte d’entrée vers l’univers de Copi. C’est plutôt la création parfaite pour les fans convaincus, qui peuvent comprendre les références et les blagues d’initiés. Ne vous méprenez pas. On réfléchit, on apprécie, on rit, et même beaucoup, devant ces scénettes cyniques et absurdes. Mais on se rend compte, en jetant quelques coups d’œil aux fous rires parfois sincères ou incrédules de quelques spectateurs (allô Marie-Eve), qu’on en manque peut-être une bribe qui aurait pu faire toute la différence. Presque comme si le risque de devenir le témoin d’inside jokes hilarantes était toujours présent. Mon moment préféré de la soirée? Les multiples hommages à Charlie Hebdo, publication pour laquelle Copi a été caricaturiste. Des clins d’œil touchants des créateurs de la pièce, qui ont su apporter une autre dimension au travail du dessinateur. Bravo. 6 Suite... La fois où un escargot est devenu une star – Marie-Eve Leclerc Je dois l’avouer, avant de voir la pièce présentée au Théâtre La Chapelle, je ne connaissais aucunement l’univers des bandes dessinées de Copi. Peut-être partais-je avec un léger retard sur la compréhension de la pièce? Néanmoins, une fois assise confortablement sur mon banc et la représentation commencée, je me questionnais plutôt à savoir pourquoi j’étais présente dans la salle. Durant un bon moment, je m’interrogeais sur le fil de l’histoire (y en avait-il un à la base), sur les questionnements présentés, et surtout, sur la performance d’un escargot qui m’a, tout de même, beaucoup fait rire. Je dirais même qu’à mes yeux, c’est lui qui a volé la vedette au spectacle. Je n’avais qu’une seule envie, revoir l’escargot avant la fin de la représentation. Une fois chez moi, j’ai décidé de faire mes recherches sur le sujet. En lisant le synopsis, j’ai finalement compris ce qu’on voulait mettre en scène. Il s’agit principalement d’un rapport de force entre un personnage dominant et un dominé. Malheureusement, je n’ai pas senti ce lien entre les multiples personnages. Cependant, je dois lever mon chapeau à Corinne Masiero, qui interprétait toutes les voix durant la pièce. Et je dois également avouer que la salle semblait réagir positivement aux déclarations entendues sur scène. Doit-on absolument connaître Copi avant de voir Et moi pourquoi j’ai pas une banane? Je crois que oui! - Marie-Eve Leclerc et Mélissa Pelletier 7 http://www.ledevoir.com/culture/theatre/429117/theatre-debout-avec-la-femme-assise Parution 16 janvier 2015 | Par Fabien Deglise Debout avec la femme assise Dans le drame, il peut parfois y avoir des coïncidences et des hasards heureux. La présentation, en première mondiale à Montréal cette semaine, de Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?, pièce de théâtre tirée de l’oeuvre dessinée par le caricaturiste Copi, en fait certainement partie. Avant de mourir en 1987, le drôle d’oiseau a répandu ses dessins subtilement subversifs dans les pages d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo. Entre autres. Ce rappel d’un esprit libre au bon souvenir d’un présent frappé par des dogmes poussés dans l’absurde se prend donc comme un baume, malgré les quelques petites faiblesses de cet objet exposé actuellement sur les planches de La Chapelle. Du papier à la scène, la transposition de l’univers décalé tracé dans les années 60, 70 et 80 par Raul Damonte Botana, alias Copi, ne pouvait que donner un ensemble un brin incongru, à l’image d’un Martien homosexuel débarquant dans un salon. La faute à tous ses silences dans l’oeuvre dessinée qui se transforment ici en langueur, parfois en attente un peu lourde, et que la mise en scène n’arrive pas toujours à contourner. Extraire un esprit loufoque Cela dit, dans ce cadre, la troupe à l’origine de cette coproduction franco-québécoise arrive parfaitement à extraire l’esprit complètement loufoque de Copi, qui a passé sa courte carrière, avec son personnage de femme assise, à varloper les interdits, les croyances, les conformismes… Dans les interactions de cette bonne femme bourrue avec un mari soumis, avec une fille qui confond espièglerie et horreur, avec un escargot mal commode ou encore un extraterrestre à la sexualité ambiguë, l’artiste a raconté, sans jamais en avoir l’air, la révolution sexuelle, la libération de la femme, l’ouverture des esprits, l’éloignement de la société française — qui avait adopté cet Argentin — avec la religion et le religieux. Et forcément, tout cela fait encore du bien à contempler. Derrière leurs masques en papier mâché, reproduisant les visages sommaires des créatures de Copi, avec ce ridicule en parfaite harmonie avec le fond, le quatuor de comédiens impliqué dans cet exercice oscillant entre hommage et revendication surprend avec des personnages, à la base statiques, qui s’animent ici de manière convaincante. L’utilisation de l’ombre chinoise et des projections sur des espaces délimités par des feuilles blanches, sorte de cases géantes, soutient efficacement la démarche. Tout comme d’ailleurs ces costumes faits de papier qui exposent la femme assise et ses acolytes dans leur dimension originelle. On est un peu dans Les veilles putes (1977), dans Du côté des violés (1978) ou dans Et moi pourquoi j’ai pas de banane ? (1975). On est un peu sur une scène. Mais au final, sans doute à cause de l’actualité et de l’hommage à Charlie Hebdo qui a été sobrement placé dans la scénographie, on est surtout dans le présent. 8 http://www.montheatre.qc.ca/archives/07-lachapelle/2015/banane.html Parution 19-01-2015 Copi, Charlie et les autres Crédit photo : Lulu Vanréchem Drôle de hasard, compte tenu des événements récents, que La Chapelle présente jusqu’au 24 janvier prochain Et moi, pourquoi j’ai pas une banane?, un spectacle éclectique inspiré des œuvres du bédéiste argentin Copi. Sur la première page du programme, on peut lire cette déclaration-choc : « Copi, engagé par Kolinski dans Charlie Hebdo, y publie ses dessins dans les années 70. Nous dédions ce spectacle à Charlie Hebdo. Nous dédions ce spectacle à l’humour caustique, à la satire et à tous ceux qui défendent la liberté d’expression ». Dessinateur argentin francophone, très impliqué dans la communauté gaie, Copi collabore, tout au long de sa carrière, à plusieurs journaux, comme Hara-Kiri, Charlie Hebdo et Libération, où il se démarque par ses personnages absurdes dans un univers épuré. « La dame assise sur une chaise » est l’un des personnages emblématiques de son œuvre. Cette dernière, caractérisée par son gros nez, ses cheveux raides et son immobilité autant dans son allure que dans ses propos, est également au cœur de la pièce de la troupe Mobile Home. Malgré les extraits choisis qui ne sont pas toujours reliés entre eux, le personnage de la dame assise sur sa chaise est présent dans presque chaque saynète. C’est à travers ces dernières que l’on découvre les thèmes de prédilection du bédéiste, mort en 1987 du SIDA. Parmi ceux-ci, un certain cynisme par rapport à la vie, traduit par la dame assise, des questionnements sur le genre (d’où le titre de la pièce), et les rapports hommes-femmes. 9 Suite... Cachés sous des masques qui représentent des visages aux yeux vides, sans bouche et avec un immense nez, les comédiens se promènent d’un phylactère (bulle de BD) à l’autre, incarnés par de grandes feuilles blanches suspendues. Un peu simpliste ; on aurait aimé un peu plus de créativité dans la mise en scène, mais ce choix traduit néanmoins bien la transposition des planches de BD à celles du théâtre. On prend un certain temps à comprendre que les saynètes n’ont pas nécessairement de liens entre elles, malgré le retour récurrent de certains personnages. Tous les dialogues sont interprétés en voix hors champ, enregistrés par Corinne Masiero. Selon les tons, certaines paroles sont plus difficiles à comprendre que d’autres. Problème technique ou d’interprétation, difficile à dire, mais il est certainement dommage d’avoir parfois l’impression d’en manquer littéralement des bouts. Les comédiens derrière les mascottes, également à l’origine de l’idée du spectacle, de la mise en scène, de la scénographie, de la création sonore et des costumes, sont admirables, notamment par le fait de passer une heure dans les costumes inspirés des personnages de Copi, fabriqués entre autres de papier mâché. Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Girard et Elinor Fueter incarnent une myriade de personnages qui sont nés sous les coups de crayon de Copi au fil des années. La petite troupe réussit, malgré les faiblesses de la mise en scène, à nous faire plonger dans l’univers du créateur, alors qu’il n’est souvent pas facile de traduire un genre à l’autre. Le spectacle de Mobile Home plaira à ceux et celles qui connaissent l’œuvre de Copi, y reconnaissant des personnages et même des histoires complètes, et pour les autres, la troupe leur donnera assurément le goût de connaitre les œuvres du dessinateur et de découvrir son univers absurde, drôle et engagé. En ce temps où la liberté d’expression est au coeur des débats médiatiques sur toute la surface du globe, ce spectacle ne saurait être plus d’actualité. 10 http://voir.ca/scene/2015/01/21/etmoi-pourquoi-jai-pas-une-banane-au-theatre-aveclafemme-assise/ Parution 21 janvier 2015 | par Marie Villeneuve Et moi pourquoi j'ai pas une banane? Au théâtre avec la femme assise Mobile Home et la compagnie française Détournoyment se sont intéressés à l’univers excentrique de l’artiste multidisciplinaire argentin Copi afin d’en transposer les bandes dessinées au théâtre. Défi audacieux, pari gagné. Un décor épuré, blanc vignette, des masques aux traits typés poussés à l’extrême modelés avec du papier mâché, quelques rappels de l’art même de la bande dessinée par projections ou dessin en direct. L’essentiel est bien là. L’adaptation du papier au tridimensionnel et à la scène est réussie. On ressent l’hommage à Copi, à son univers de bédéiste éclaté et à Charlie Hebdo, joliment et sobrement salué. La production franco-québécoise a surtout retenu les histoires écrites dans les années 70 et 80 des BD La femme assise, Du côté des violés, Les vieilles putes et Et moi pourquoi j’ai pas une banane? pour constituer ce spectacle tragico-comique et subversif. Raúl Damonte Botana, dit Copi, s’est rapidement imposé comme dessinateur de talent, collaborant entre autres pour Hara-Kiri, Linus et Charlie Hebdo. Son premier amour étant toujours demeuré le théâtre, où il a écrit et joué, il semble naturel que des créateurs comme Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard et Elionor Fueter aient eu envie de transposer les bandes dessinées de l’artiste célébré vers cet art. Chaque histoire de Copi ne faisait rarement plus de quelques planches. Ce sont donc de courts épisodes qui défilent sur scène, avec comme fil conducteur le quotidien improbable de la femme assise, un personnage créé lors du passage de l’artiste au Nouvel Observateur de 1964 à 1974. Ponctuée de visites saugrenues d’humains, d’animaux et même d’un martien, d’accidents de parcours et de questionnements à la fois essentiels, loufoques et lourds, la vie de la femme est surréaliste. L’ensemble peut apparaître aisément confus et décousu pour quiconque ne serait pas très familier avec la belle folie de Copi. Mais c’est précisément ce décalage entre le dessin simple et naïf et la portée des thèmes chers à l’auteur – amour, homosexualité, solitude, répression et liberté, toujours dans une perspective de critique sociale – qui créé la force chez Copi. Et cette force a indéniablement été travaillée et maîtrisée par l’équipe derrière cette idée ambitieuse. Le jeu des comédiens, typé, exagéré et plus grand que nature convient tout à fait à ce que Copi traçait grossièrement sur papier. Les thèmes, quant à eux, ont été maniés avec intelligence et sensibilité, à l’image de l’auteur qui savait les explorer en détournant et pervertissant la langue, en se moquant du monde qui l’entourait. 11 Suite... L’univers sonore se perd par moments entre une synchronicité malhabile entre la voix préenregistrée de Corinne Masiero (qui assure la voix de tous les personnages) et le jeu des comédiens, un détail qui saura sans doute se replacer au fil des représentations. Le jeu des silences, élément incontournable dans les bédés de Copi, est toutefois écorché dans la production scénique. Ces moments récurrents de pause dans les dialogues, difficilement attribuables à une faiblesse technique semblable ou à une maladresse de mise en scène, essouflent le rythme et affaiblissent la force des mots. La diversité des personnages et des propos font un peu oublier ce ralentissement d’action quelque peu agaçant. Provocateur, absurde, caustique, bouffon, Copi et cette sélection choisie de bandes dessinées ont toutes les raisons de revivre sous une nouvelle forme. L’idée originale de Steeve Dumais et Lucas Jolly, aidés à la mise en scène par Nicolas Grard, réjouira les adeptes du style de Copi, de son humour grinçant et satirique. Pour les curieux, la lecture des oeuvres théâtrales, nouvelles, caricatures et bédés de Copi valent certainement le détour pour mieux comprendre l’essence de ce spectacle riche et concis. Au Théâtre La Chapelle jusqu’au 24 janvier Au théâtre avec la femme assise Critique par Voir - 2015-01-21 Cote: 3.5 12 Les Petites Manies http://lespetitesmanies.com/2015/01/21/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-la-constatation-qui-te-fera-rire-jaune/ Parution 21 janvier 2015 | Par Vickie Laplante C’est sous le signe d’une coïncidence assez exceptionnelle face aux événements des dernières semaines que le Théâtre La Chapelle ouvre sa saison hivernale du 13 au 24 janvier avec Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, pièce inspirée de l’œuvre de Copi, caricaturiste irrévérencieux dont les planches se sont retrouvées dans Hara-Kiri et Charlie Hebdo (quelques clins d’oeil en l’honneur du journal sont d’ailleurs intégrés à la production). Si la compagnie Mobile Home propose des spectacles multidisciplinaires s’intéressant au mélange de différentes formes, cette fois, Steeve Dumais et Lucas Jolly, accompagné de la troupe française Détournoyment, propose la transposition de la bande-dessinée sur scène. Et il faut dire que l’effet, quoi qu’assez surprenant, est plutôt épatant. 13 Suite... Non, je te rassure, il ne s’agit pas d’un remake du terrifiant film Les Inconnus. Le spectateur découvre ainsi l’univers du dessin transposé en 3D, où d’étranges personnages masqués, tout de blanc vêtus, se promènent à l’intérieur de toiles blanches carrées. La voix off de Corinne Masiero leur permet de s’exprimer, tandis qu’ils évoluent dans une série de mouvements répétés, propres à chacune de leur personnalité. L’adaptation proposée par Mobile Home se révèle donc intéressante au niveau du travail de la corporalité et réussit à transposer habilement la bande-dessinée sur scène, malgré quelques maladresses au niveau de l’utilisation d’ombres chinoises et d’animations sur les écrans qui semblent mal maîtrisées. Les propos, repris tels quels des planches de Copi, sont crus et provocants : homosexualité, vieillesse, mépris, tout y passe. On rit, mais on rit jaune devant des textes qui sont à la fois drôles et inquiétants. La force de cet humour noir propulsée par le caractère de la femme assise qui se fait embêter par divers énergumènes s’essouffle toutefois. Si les premiers tableaux s’enchaînement avec rythme, certains sont moins bien ficelés et la continuité entre les textes choisis devient moins évidente, jusqu’à devenir un peu lassante. Malgré quelques longueurs et maladresses, la démarche reste incroyablement pertinente, autant par la recherche de l’adaptation d’une forme d’art par un autre médium que pour le rappel du rôle que joue la satire dans la réflexion d’une société. Une pièce très intéressante pour découvrir ou renouer avec l’univers du grinçant dessinateur et qui ne pourrait trouver de plus grands échos qu’en ce moment. Et moi pourquoi j’ai pas une banane?, un carnaval où l’humour masque des constatations troublantes sur le genre humain. 14 http://artichautmag.com/caricature-humaine-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/ Parution 23 janvier 2015 |Par Anne-Marie Spénard Caricature humaine Et moi pourquoi j’ai pas une banane? Après avoir présenté Le duras show en 2011 à La Chapelle, les compagnies Mobile Home et Détournoyment y reviennent pour une autre collaboration. Elles explorent ici, sans détour, le rapport dominant-dominé et les stéréotypes sur la sexualité et les genres, présents dans les dessins de Copi, caricaturiste chez Charlie Hebdo. La revue tapisse ainsi les murs de La Chapelle pour l’occasion. Avec cette proposition, l’équipe tente de transposer directement l’univers caricatural de Copi au théâtre. La structure de Et moi pourquoi j’ai pas une banane? consiste en un enchainement de courtes scènes. On y retrouve d’ailleurs Qu’est-ce que le sexe?, une des planches de l’album La Femme assise. L’action se développe généralement autour de cette femme. «Ah, mais c’est pas un fruit, le sexe!» répond-t-elle à sa fille lors d’une discussion autour de ce qu’est le sexe. Bien que l’issue de cette scène soit comique, il reste que même si la blague porte à réfléchir, dire que la petite n’a pas de pénis pour la simple raison qu’elle est une fille ne déconstruit pas les stéréotypes. L’espace est constitué de cinq toiles blanches, semblables à celles qu’utilisent les photographes comme fond, qui sont éclairées par une lumière assez neutre. Non seulement elles servent à représenter les cases blanches qu’on retrouve dans une bande dessinée, mais elles sont aussi utilisées afin de créer des jeux d’ombres, de la projection et du dessin par ordinateur en direct. Les quatre interprètes, Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard et Elinor Fueter, sont tous vêtus d’un costume blanc et de masques, blancs aussi, qui accentuent les traits du visage, notamment le nez, comme dans les dessins de Copi. Tous ces éléments convergent afin de transposer concrètement l’esthétique minimaliste des caricatures de Copi. En ce qui concerne les éléments scénographiques, c’est assez réussi, mais le texte manque un peu de profondeur. La voix d’une seule actrice, celle de Corinne Masiero, est utilisée pour tout le spectacle: préenregistrée et modifiée, elle devient peu humaine et proche du dessin animé. Les personnages en scène semblent donc surgir d’une caricature, puisque même leur voix les éloigne de leur nature humaine. Le travail de composition des acteurs est très rigoureux et il repose 15 Suite... essentiellement sur un travail de mime et même de pantomime. Quant à la musique, elle a un caractère distordu, bien que par moment le choix se soit plutôt arrêté sur des pièces de musique classique. Somme toute, la production se démarque par son esthétique épurée et par le caractère déjanté des personnages. Le texte, lui, reste un peu en surface, manque de cohérence entre les scènes et, surtout, peut provoquer certains malaises si on ne connait pas l’humour de Copi. Tout de même, le spectacle mérite d’être vu pour la recherche formelle effectuée sur les rapports entre la forme très concise qu’est la caricature et le format théâtral. Or, ce n’est pas parce que la forme caricaturale fonctionne sur papier que c’est aussi le cas lorsqu’on la transpose directement au théâtre. Le texte manque alors d’éléments visant à dépasser la binarité des genres et les stéréotypes sur le sexe pour que le projet théâtral soit affranchi et abouti, question de renouveler les discours et secouer les idées. __ Et moi pourquoi j’ai pas une banane? est présenté du 13 au 24 janvier 2015 à La Chapelle. La pièce est une production de Mobile Home et Détournoyment et la mise en scène est de Steeve Dumais, Lucas Jolly et Nicolas Grard. 16 http://culture.ckut.ca/2015/01/28/resisting-spectators-in-the-monochrome-revolution-cartoonistperformance-artist-copis-seated-womanand-others-review-of-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-at-thea/ Parution 28 janvier 2015 | Par James Oscar RESISTING SPECTATORS IN THE MONOCHROME REVOLUTION: CARTOONIST/PERFORMANCE ARTIST COPI’S SEATED WOMAN AND “OTHERS”: Review of “Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane” at Théatre La Chapelle presented by Mobile Home & Détournoyment Best known as a cartoonist for outlets like the earlier incarnation of Charlie Hebdo[1], Copi[2] (a.k.a Raul Damonte Botana, 1939-1987) “courted” controversy taunting totalitarian structures from an early age. Of Argentine extraction (like his fellow Argentine French controversial homologue Gaspard Noé), in his teens, Copi would contribute “political” cartoons/ caricatures to his father’s anti government[3] newspaper. The family was soon (obviously) forced into exile. Copi settled in Paris and never looked back, developing a minimalist “new form of non representational realism”[4], that sought to challenge those everyday structures of “discipline and punishment” we tend to internalize and that late capitalist society has taught many of us to sing like a lullaby: “be generic, be conformist, and fit into the preset mould. ” Copi was not having any of that, so to speak. [5] Copi’s “non representational realism” would play with bodily geometry, minimalist use of the canvas/space, and a dead pan black comedy approach to social issues. Copi’s emblematic embodiment of that approach was a character named The Seated Woman. To some, this iconic cartoon might be familiar: the mother with the balloon sized nose sitting down and her daughter questioning her. This character along with her family, were the basis for the latest installment in Théatre La Chapelle’s Scènes Contemporaines (Contemporary Scenes Theatre Series). As with all in their Contemporary Scenes Series at Théatre La Chapelle, theatre is posited as occupying social, political, and visceral space. This particular installment, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, presented by Mobile Home & Détournoyment, was a theatrical adaptation of Copi’s comic strip of The Seated Woman. Perhaps not visceral as such, Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, worked instead through a kind of time heavy process (heavy the characters’ lagging movements, the seemingly banal dialogue/ more like monologues, the violent& silent passive aggression of the characters), geometrical decoupage (the stage set), and monochrome sensibility (the set, costumes, and the dialogue’s feel). 17 Suite... If one can say, that our greatest contemporary danger may not simply be the banalization that we gone through as a televisual society, but that the greater danger may perhaps be the banalization of that very banality (See Vice Magazine!), Et Moi Pourquoi J’ai Pas Une Banane, might be that kind of quiet approach we need to start looking at our wayward times and more specifically, to look at our sense of self-censuring and “unwilding”[6] The play opened with the pensive Seated Woman, sitting concentrated like St Jerome in his study or like the famous Greek statue Discobolus of Myron. The Seated Woman says to herself, “She has everything she needs to be happy!”. She speaks about a kind of reduced and insular / tranquil world she inhabits. Then, enter her daughter with perhaps the only forward statement said to another character during the play. [7] The Seated woman’s daughter asks the proverbial question that emerges out of their discussion about “the birds and the bees” (sex): “And, me why don’t I have a banana?” The Seated Woman does not really care to get to deep into answering that question. The dice are thrown and everything goes from the songs of innocence to the songs of experience: enter her daughter now learning the game of manipulation and lying, enter the philandering husband, enter the shadow of incest, enter the cosmopolitan junkie rat, enter an intrusive cosmopolitan snail, enter it all. And still, we have the Seated Woman, trying to make sense of it all but yet part of it all. The Seated Woman is not removed. She is complicit and at once seemingly “above it all”. The Seated Woman’s position may be very much like how we might often feel of our own relationship to contemporary life: Sucked in by it? Above it? Not sure of where we are in it? As the play’s program made clear and from what can be clearly gleaned from Copi’s personal history of being an engaged out gay artist, his family’s past escapades skirting around a dictatorial regime, and his membership in a radical art collective like Teatro Panico[8], “She (the Seated Woman) is seated. She is a woman. She is the seated woman. She seems like an idiot or obtuse. Copi’s characters are all like this in their own way. And they make us see very well that we are as dumb as them. This is perhaps a beginning to a solution: to see oneself with humour- the degrees of our stupidity, to somehow depart form that stupidity, bit by bit. “ (my transl.) Copi, himself says of the state of his character, The Seated Woman, “Everyone is seated. There is always someone seated and someone standing up. At any rate, someone sitting is in a higher position. The seated woman has a superior position. “ (my transl. ) Thibaud Croisy, in his Vive les Pédés, says of Copi’s Seated Woman and her world: 18 Suite... “It is the history of a confrontation, of a rapport of force on the one hand, of someone dominant heavy, charismatic, imposing her ideas and certitudes about life, society, and human relations, and on the other hand of a dominated small person, who is mobile, light, always ready to fly or to be crushed. Nevertheless the incongruous visit of the dominated, this small, naive and inoffensive thing ([person), perturbs (disorders) the tranquility of the seated woman, puts her most profound convictions in question and finishes by rendering her day hysterical. It is always a detail that puts the whole world in crisis: something in language, a contrarian question, or the appearance of a strange body…always ready to make the veneers of conventions jump…” (my trans.) Theatre companies, Mobile Home& Détournoyment, achieved great success (with great craft) in presenting the minimalist, geometrical, and reduced/ reductionist universe of Copi at Théatre La Chapelle. Bravo! Photo: Jorge Damont See http://dariamarx.com/2015/01/08/charlie-hebdo/ for interesting personal account of a young woman growing up with a different Charlie Hebdo and how it had changed in recent years into an islamophobic platform. [1] [2] This cartoonist “one word name” - translates as “little snowflake”. The government was that of Juan Peron, who is at times described as dictatorial and at other times described “simply” as that of a demagogue. [3] [4] Encyclopedia of Latin American and Caribbean Literature, 1900-2003 edited by Daniel Balderston, Mike Gonzalez The other half of Copi’s output was his theater writing and performance art- acting in his own one “man” plays. Copi was a big proponent of/ actor in drag and might have been an influence on the decade younger Pedro Almodovar. [5] I have created that term, thinking of the Montreal based “gi- normous” thinker Layla Abdel Rahim’s monumental book, Wild ChildrenDomesticated Dreams. Rahim calls for a rewilding of civilization! [6] Most of the play’s dialogues are harbored in restrained frustrated monologues the Seated Woman is often engaged in with herself. She is however, attempting to reach out to “the Other”. Other than her daughter’s question, there are often mute monologues between the wantonly “deaf and dumb” (her, her husband etc, her daughter the drug addict rat, the snail). [7] It does not get better than this group which included luminaries like Fernando Arrabal and Alejandro Jodorosky: http://en.wikipedia.org/wiki/Panic_Movement, https://www.youtube.com/watch?v=aM3RtHxOCKs [8] 19 http://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/3270/et-moi-pourquoi-j-ai-pas-une-banane-d-apres-l-oeuvre-de-copi Parution 3 janvier 2015 Du 13 au 24 janvier 2105 Scènes contemporaines La Chapelle Billetterie ; 514 843-7738 | www.lachapelle.org Une création Mobile Home et Détournoyment http://lachapelle.org/calendar/84/8769-ET-MOI-POURQUOI-J-AI-PAS-UNE-BANANE/?show=9 20 http://info-culture.biz/2015/01/09/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/#.VLfJ8XutYrg Parution 9 janvier 2015 | Par Luc Bertrand Etmoipourquoij’aipasunebanane Après avoir présenté avec succès Le Duras Show il y a deux ans, la compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes dessinées de l’auteur Copi. Auteur de théâtre, interprète et dessinateur dans les années 60-70, Copi a publié ses dessins dans les revues Hara-kiri, le Nouvel Observateur et Charlie-Hebdo. Plusieurs de ses bandes dessinées ont été rééditées en 2014 sous le titre Les filles n’ont pas de banane, aux éditions Olivus. Les deux compagnies de création ont été interpellées par les dessins de Copi et les thèmes de la liberté, du mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le personnage le plus célèbre des œuvres de Copi est la femme assise, que nous retrouverons au cœur du spectacle Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble idiote, obtuse. Les personnages de Copi le sont tous à leur manière. Et ils nous font bien voir que nous sommes aussi cons qu’eux. C’est peut-être un début de solution: s’apercevoir avec humour de notre degré de connerie pour s’en départir un peu. Caricature de l’étroitesse d’esprit, la découverte de l’univers qui entoure la femme assise créée un malaise ou encore des situations cocasses. Fondée par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie MOBILE HOME élabore des spectacles multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie. compagniemobilehome.com Empreints du désir de créer des œuvres doublement burlesques et originales, les deux artistes partagent l’idéal de la générosité et le culte d’un art contemporain hybride. – Journal Quartier Libre, Linda Fatigba DÉTOURNOYMENT, depuis plus de 15 ans, défriche de nouveaux territoires avec la participation des habitants des villes et des champs. De cette friction surgissent des mythes originaux nourris des mémoires collectives, d’utopies, de réalités quotidiennes : des moments de théâtre en porte-à-porte, au bord d’une voie d’eau ou le long des artères urbaines. DÉTOURNOYMENT crée la plupart de ses spectacles mêlant surprise et proximité, in situ avec la volonté d’agir localement. Elle irrigue aussi d’autres territoires comme, depuis 2011, la région Doukkala-Abda au Maroc, avec l’aide de la Région Nord-Pas-de-Calais et le Québec, en coopération avec la compagnie Mobile Home. detournoyment.com MISE EN SCÈNE STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY INTERPRÉTATION CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY et ELINOR FUETER TECHNIQUE MICHEL FORDIN ET MOI POURQUOI J’AI PAS UNE BANANE ?Du 13 au 24 janvier 2015 / Mardi au samedi 20h 3700 St-Dominique, Mtl./ BILLETTERIE 514.843.7738 / lachapelle.org 21 http://www.montheatre.qc.ca/archives/07-lachapelle/2015/banane.html Parution janvier 2015 Du 13 au 24 janvier 2015, 20h Et moi pourquoi j'ai pas une banane? Adaptation scénique d'après les bandes dessinées de Copi Idée originale et mise en scène Steeve Dumais, Lucas Jolly Avec Elinor Fueter, Nicolas Grard, Steeve Dumais, Lucas Jolly et la voix de Corinne Masiero Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble idiote, obtuse. Les personnages de Copi le sont tous à leur manière. Et ils nous font bien voir que nous sommes aussi cons qu’eux. C’est peutêtre un début de solution: s’apercevoir avec humour de notre degré de connerie pour s’en départir un peu. Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans, la compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes dessinées de l’auteur Copi. L’histoire récente a retenu principalement l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de Mobile Home ont pourtant été interpelés par ses dessins et les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le travestissement et la satire comme seules voix réelles pour hurler sur la mort. Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie Mobile Home élabore des spectacles multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie. Technique Michel Fordin Création sonore Steeve Dumais Création masques et costumes Lucas Jolly Costumes Marcelo Pereira Une présentation et une production Mobile Home. Les bandes dessinées de Copi sont publiées chez Stock (La Femme Assise, 2002) et chez Olivus (Les filles n’ont pas de banane, Vol. 1, 2013 ; Vol. 2 à paraître en 2014). Créée en résidence à La Chapelle 22 Parution 12 janvier 2015 http://reader.metronews.ca/digital_launch.aspx?eid=274bad9b-c98e-4e12-86be-4d7ef3fb06cf Page 16 23 http://www.atuvu.ca/details.php?eid=39703 Parution janvier 2015 Elle est assise. C’est une femme. C’est la femme assise. Elle semble idiote, obtuse. Les personnages de Copi le sont tous à leur manière. Et ils nous font bien voir que nous sommes aussi cons qu’eux. C’est peut-être un début de solution: s’apercevoir avec humour de notre degré de connerie pour s’en départir un peu. Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans, la compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes dessinées de l’auteur Copi. L’histoire récente a retenu principalement l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de Mobile Home ont pourtant été interpelés par ses dessins et les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le travestissement et la satire comme seules voix réelles pour hurler sur la mort. Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie Mobile Home élabore des spectacles multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie. MISE EN SCÈNE STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY. INTERPRÉTATION CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, ELINOR FUETER, STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY. TECHNIQUE MICHEL FORDIN. 24 http://www.lavitrine.com/activite/ET_MOI_POURQUOI_J_AI_PAS_UNE_BANANE__ Parution janvier 2015 25 http://montreal.murmitoyen.com/detail/518662 Parution janvier 2015 ET MOI POURQUOI J’AI PAS UNE BANANE ? D’après l’œuvre de Copi MOBILE HOME + DÉTOURNOYMENT STEEVE DUMAIS + LUCAS JOLLY + NICOLAS GRARD Du 13 au 24 janvier 2015 Scènes contemporaines La Chapelle Après avoir présenté le Duras Show il y a deux ans, la compagnie Mobile Home s’associe à la compagnie française Détournoyment et transpose sur scène un choix de bandes dessinées de l’auteur Copi. L’histoire récente a retenu principalement l’œuvre théâtrale de Copi. Les créateurs de Mobile Home ont pourtant été interpelés par ses dessins et les thèmes de liberté, du mépris, du totalitarisme et de la répression qui s’en dégagent. Sa langue est singulière et contemporaine, son humour incisif. Le Carnaval, le travestissement et la satire comme seules voix réelles pour hurler sur la mort. Fondé par Steeve Dumais et Lucas Jolly en 1999, la compagnie Mobile Home élabore des spectacles multidisciplinaires tant dans l’espace urbain qu’en salle, selon la teneur des projets. La compagnie Mobile Home développe des structures de spectacles hybrides et non conventionnels se rapprochant de l’installation et de la performance, autant que du théâtre de rue ou du cabaret surréaliste. Elle tente d’y révéler l’ambiguïté des apparences, l’animalité non assumée, le travestissement du réel, la nécessité du jeu et de la folie. MISE EN SCÈNE STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY INTERPRÉTATION CORINNE MASIERO, NICOLAS GRARD, STEEVE DUMAIS, LUCAS JOLLY et ELINOR FUETER 26 http://lesdeliresdemarie.blogspot.ca/ Parution janvier 2015 27 → POUR ÉCOUTER CES ÉMISSIONS VOIR LES FICHIERS MP3 EN ANNEXE. Lundi 12 janvier 2015 CINQ-RADIO CENTRE-VILLE, ÉMISSION RELÂCHE – ENTREVUE AVEC S.DUMAIS , PAR NATHALIE DEHAN. http://radiocentreville.com/wp/010-2/ Lundi 12 janvier 2015 CIBL, ÉMISSION DE RADIO CATHERINE ET LAURENT– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD ET S. DUMAIS, PAR GILLES PAYER http://www.cibl1015.com/catherine-et-laurent Diffusée aussi sur MATV, émission TVweb Malheureusement impossible de capter l’émission pour vos archives http://matv.ca/montreal/mes-emissions/catherine-et-laurent/videos (Consultez les archives du site) Lundi 12 janvier 2015 CISM-, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, MENTION PAR AMÉLIE MATHIEU CISM893.CA/EMISSIONS/LES-HERBES-FOLLES/ Jeudi 15 janvier 2015 CIBL, ÉMISSION DE RADIO QUARTIER GÉNÉRAL– ENTREVUE AVEC L.JOLLY ET N GRARD, PAR PHILIPPE COUTURE ET JORDAN DUPUIS. HTTP://WWW.CIBL1015.COM/LE-QUARTIER-GENERAL Lundi 26 janvier CISM-, ÉMISSION DE RADIO LES HERBES FOLLES, CRITIQUE PAR AMÉLIE MATHIEU CISM893.CA/EMISSIONS/LES-HERBES-FOLLES/ 28