RAPPORT DE PRESSE
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Une création de Mobile Home et Détournoyment
PRÉSENTÉ À LA CHAPELLE, SCÈNES CONTEMPORAINES
Du 13 au 24 janvier 2015
SOURCE : OLGA CLAING COMMUNICATIONS
aglo@sympatico.ca | olgaclaing.com
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http://www.fugues.com/241364-7237-7273-article-et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane-.html
Parution 15 décembre 2014 | Par Denis-Daniel Boullé
Du 13 au 24 janvier 2015
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Copi : Génial, irvérencieux et terriblement humain. Cet argentin, parisien d’adoption, est mort
trop tôt… du sida. Il laisse une œuvre théâtrale et romanesque consistante et aussi des bandes
dessinés publiés dans divers hebdomadaires français. Dont un personnage emblématique : une
grosse dame assise sur une chaise à qui on pose des questions philosophiques, éthiques,
existentielles et qui n’a jamais bien entendu la réponse. Comme cette petite fille lui demande :
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Rappelons-le aussi que Copi n’avait aucune peur d’avancer ouvertement comme gai (on lui doit, entre autres,
Vive les pédés) et jouait aussi sur les codes du genre. Militant, délirant, profondément inventif, caustique, le
créateur refusait les carcans et pointait sans détour les absurdités de notre monde.
Steeve Dumais et Nicolas Jolly de la compagnie Mobil Home et Nicolas Grard de la
compagnie française Détournoyment ont décidé de donner vie sur scène à l’univers
graphique de Copi et à son humour décalé, dans une performance qui joue sur plusieurs
dimensions et durant laquelle personne ne s’ennuiera. Rejoint au téléphone, Steeve
Dumais a hâte de faire découvrir cette facette de l’artiste argentino-parisien. «Ici, on
connaît surtout le théâtre de Copi. En France, il est aussi célèbre pour ses bandes
dessinées, et ce sont elles que nous voulons faire découvrir au public », explique Steeve
Dumais « Ses historiettes sont toujours aussi contemporaines, car si Copi avait un
humour critique sur la société dans laquelle il vivait, il n’était pas accrocà l’actualité.
L’absurde en fait perdure toujours ».
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Les lecteurs en revanche se sont vite habitués à cet oiseau qui interroge cette grosse femme assise sur une
chaise sur de grandes questions existentielles et intemporelles. Et cette femme informe qui pourrait être aussi
un homme reste imperméable à cet entourage d’animaux, d’enfants qui ne cessent de l’importuner, sinon par
des réactions parfois de colère. Elle ne sait pas pourquoi les petites filles n’ont pas de bananes.
Si dans la succession d’historiettes pigées dans l’œuvre de Copi, il n’y a pas pour
les auteurs de véritables trames narratives, ils ont tissé, en revanche, une trame
dramatique, et entre les personnages à plat comme une planche de dessin et ceux
qui se promènent masqués, se dévoile la complexité de la pensée de Copi et de
ses obsessions qui font jaillir au détour d’un questionnement un grand éclat de
rire. Et Steeve Dumais de rappeler que l’on peut se procurer la édition des
bandes dessinées de Copi, regroupées en deux volumes et publiées chez Olivius :
Les filles n’ont pas de banane et Vive les pédés et autres fantaisies.
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?
Création de Steeve Dumais, Lucas Jolly, Nicolas Grard
Théâtre de la Chapelle
Du 13 au 24 janvier 2015
www.lachapelle
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http://www.sorstu.ca/artiste/et-moi-pourquoi-jai-pas-une-banane/
Publié le 15 janvier 2015 | Par Cléo Mathieu
Du 13 au 24 janvier, Mobile Home et Detournoyment présentent l’inimitable Et moi pourquoi j’ai pas une
banane ? aux scènes contemporaines La Chapelle. Sous la direction de trois de ses acteurs, ce spectacle sème
des malaises si grands qu’on rit en s’étouffant presque, honteux de se moquer de situations et de
personnages aussi sordides.
En première mondiale, cette adaptation des bandes-
dessinées de Copi auteur et acteur d’origine argentine au
parcours très politisé est un succès conceptuel. Le cor
très simple, constitué de grandes cases blanches
tridimensionnelles, rappelle efficacement les origines
bédéesques de l’œuvre. Quant aux personnages, a priori
effrayants avec leurs grosses têtes en papier mâché dotées
de nez aussi surdimensionnés que ceux des illustrations de
Copi, on s’habitue étonnamment vite à leur aspect
étrange.
Ces humanoïdes n’en sont pourtant pas moins inquiétants
et pervers : ils sont grossiers et impatients les uns envers
les autres et n’ont pas de considération autre que
machiavélique pour leurs semblables. Dans leur univers, les
enfants se font expliquer la fabrication des bébés par des
allégories fruitières avant de prendre plaisir à la mort brutale de leurs parents.
Le spectacle est une juxtaposition de monologues et de dialogues abscons, tirés de trois ouvrages différents, qui
mènent presque tous à des escalades de violence extravagante. S’il est intéressant de rassembler quelques
œuvres d’un(e) même auteur(e), tout doit alors être très bien ficelé, ce qui n’était pas nécessairement le cas
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d’Et moi pourquoi j’ai pas une banane ?. On en perd le fil à mi-parcours, le lien ne se faisant pas nécessairement
bien entre les trois bandes-dessinées dont est issue la pièce.
De plus, les messages envoyés au public sont flous, et beaucoup de place est laissée à l’interprétation une
démarche qui peut être très fructueuse, mais dont le dosage n’était pas ici idéal.
Autre petit bémol : l’affichage du slogan « Nous sommes Charlie » à la fin de la représentation. Est-ce bien
l’endroit ? Peut-être. Mais cette prise de position intégrée au spectacle est sujette à malaise pour qui ne
l’appuie pas, et ce, au moment d’applaudir les acteurs avec ce message en toile de fond…
Issue d’une approche originale, Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? prend au dépourvu et surprend par ses
propos acerbes, notamment à l’égard des homosexuels. La sexualité, d’ailleurs, ainsi que la mort, sont des
thèmes centraux à cette pièce à l’humour absurde et corrosif, les rapports sociaux et interpersonnels sont
complètement à côté de la plaque.
Copi, à travers la coproduction de Mobile Home et de Detournoyment, critique habilement, par la satire, les
comportements insidieux et psychologiquement violents des humains.
Et moi pourquoi j’ai pas une banane ? est une pièce qui vaut amplement le détour pour la qualité et l’unicité de
sa démarche, quoique son scénario puisse encore gagner à être perfectionné. Une découverte saisissante pour
qui n’était pas familier avec l’auteur et un bonheur complexe pour ses amateurs.
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