1Introduction
Pendant très longtemps, la douleur a été considérée comme inévitable et le prix à
payer pour guérir.
Aujourd’hui, la prise en charge de la douleur est une priorité absolue. De
nombreuses lois ont été votées et des plans de lutte contre la douleur ont été mis en place.
Le rôle de l'infirmier dans cette prise en charge est d’ailleurs clairement défini dans le
décret du 29 juillet 2004 du code de la santé publique (CSP), mais également énoncé dans
les critères de certification des établissements hospitaliers par la Haute Autorité de Santé
(HAS) sous le thème « prise en charge de la douleur » avec l’obligation de démontrer
l’implication de leurs équipes de soins dans sa prise en charge.
Cependant, la douleur reste une notion incontournable du quotidien du soignant.
Paradoxe lorsque l’on sait que ce métier, on le choisit pour aider et soulager l’autre et non
pour lui infliger des douleurs.
La douleur est un phénomène complexe qui dépasse les frontières de ce simple
mot.
J’ai choisi ce domaine de travail pour mon mémoire, car à mon sens, prendre en
charge la douleur du patient c’est lui démontrer tout l’intérêt qu’on lui porte. L’infirmier
est confronté quotidiennement à la douleur aux côtés du patient.
Durant mes stages, j’ai rencontré différentes formes de douleur, mais une, m’a
particulièrement intéressée. Il s’agit de la douleur induite lors des soins et particulièrement
lors de soins de pansements chez des patients souffrant de plaies chroniques.
La récurrence de cette problématique au cours de chacun de mes stages m’a poussé
à m’interroger et à explorer le thème de la douleur induite par les soins.
En me projetant en tant que futur soignant, je me suis alors demandé quelles
difficultés je pourrai rencontrer en présence de la douleur induite lors de la prise en soin du
patient.
En poussant ma réflexion, s’est alors posée la question de l’impact des
représentations et des expériences de douleur induite chez l’infirmier lors des soins de
pansement.
C’est donc ce thème de travail que j’ai décidé d’étudier.
Après vous avoir exposé les deux situations qui m’ont amené à me questionner sur
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