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Qu’est ce qui active cette voie de récompense chez l’homme ? C’est la réussite personnelle par rapport
au groupe, le fait de faire plaisir aux autres, la réussite dans ce que l’on fait, le jeu, rire et s’amuser.
Ce qui inhibe le circuit du plaisir d’apprendre : punitions, frustrations, deuil, domination du groupe,
anxiété, …
Ces circuits viennent réguler les émotions. La dopamine vient consolider les apprentissages. Face à un
évènement positif, il y a activation des voies qui augmente la sensation de plaisir. On peut augmenter
les performances mnésiques en injectant un précurseur de la dopamine.
Lorsqu’il y absence de valorisation, en cas d’échecs répétés ou la domination par rapport au groupe,
cela provoque une inhibition du système de récompense d’où une chute de l’humeur qui, à long terme,
génère dépression ou comportement agressif . Pour réactiver artificiellement le système de récompense
et se sentir mieux, l’individu va se tourner vers les drogues (car toutes les drogues addictives sont de
puissants activateurs du système de récompense : cannabis, alcool, cocaïne, héroïne, nicotine, etc…).
L’augmentation du risque de suicide représente également une comorbidité identifiée.
Le plaisir, la valorisation, la nouveauté, le sens des apprentissages, la probabilité d’obtenir une
récompense, le sentiment de progression, la probabilité d’obtenir une reconnaissance favorisent
attention, engagement et motivation.
La valorisation de l’élève, le sentiment de progression, le plaisir d’apprendre, le sens des
apprentissages, sont des éléments clés de la réussite.
Faut-il privilégier la carotte ou le bâton ?
Les expériences chez l’animal montrent que c’est la récompense positive qui favorise les
apprentissages.
Chez le singe, on sait que si l’on a recours à des chocs électriques l’animal ne va pas vouloir effectuer
la tâche. Chez le cheval : en faisant appel au renforcement positif, tous les chevaux arrivent à réaliser
la tâche. Si l’on utilise un renforcement négatif 50% vont effectuer la tâche, et 50% ne vont pas y
arriver. Avec un nouvel essai sur ces derniers, on fera évoluer 20% d’entre eux mais 30 % resteront
réfractaires à la tâche.
Chez l’homme, il y a toujours de meilleurs résultats chez l’élève en utilisant le renforcement positif
plutôt que renforcement négatif. Chez l’adulte, on peut obliger quelqu’un à effectuer une tâche mais
sur du très long terme on va aboutir à des changements d’humeur (dévalorisation, dépression,..).
Que se passe-t-il dans la tête d’un élève, quand il est dévalorisé ?
Exemple : on dit à un élève, » tu as obtenu un 15/20 mais tu es le dernier du groupe ». Quelles sont les
zones cérébrales qui s’activent ? Un individu qui a un faible sentiment de compétence va activer les
zones de l’anxiété, de la douleur psychique et de l’évitement.
Stress et performances
La dernière étude OCDE montre que la France est classée en 2
ème
position après le Japon pour le stress
ressenti en milieu scolaire et l’anxiété. L’amygdale cérébrale traite le stress chronique et la peur.
Il y a le stress doux (arousal), dans le cas d’une compétition sportive par exemple, qui chez un
individu à sentiment de compétence élevé, augmente la motivation, l’éveil et qui a un effet positif sur
le cerveau.
Le stress chronique anxiogène en revanche provoque différents impacts neurologiques délétères,
jusqu’aux cas extrêmes de neurotoxicité où les neurones meurent (syndrome post-traumatique). En cas
de stress et d’état anxieux élevé chroniques, les circuits du stress sont suractivés, les neurones de
l’amygdale deviennent plus actifs et finalement se transforment. Or l’amygdale inhibe toute une série
de structures cérébrales impliquées dans la mémoire, l’attention et les performances cognitives.
Le stress chronique via le système limbique, fait chuter les performances cognitives, perturbe
l’attention (et donc l’encodage), inhibe la mémoire, et augmente l’anxiété.
De plus le stress chronique répété déprime le système de récompense.
Un élève en très grande difficulté par rapport au groupe ne sent pas bien, ce qui provoque l’activation
du circuit de stress et de l’anxiété (amygdale, insula) d’où l’inhibition de l’attention (et donc de
l’encodage), de la mémoire et des fonctions cognitives. Et par conséquent on aboutit à une