emergence ettransformation structurelle

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EMERGENCE ET
TRANSFORMATION STRUCTURELLE
Par Moubarack LO
Président Institut de l’Emergence
Dakar, Senegal
Email: [email protected]
1
SOMMAIRE
I. LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE EN QUESTION
II. LE CONCEPT D’EMERGENCE
III. MESURE DE L’EMERGENCE
IV. LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE COMME PRE-REQUIS DE
L’EMERGENCE POUR LES PAYS AFRICAINS
V. TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET PROGRES SOCIAL
VI. PLACE DE L’ECONOMIE VERTE DANS LE PROCESSUS DE
TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET D’EMERGENCE
2
« L’Afrique a besoin de transformations
structurelles et non d’ajustements
structurels »
(Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la
Commission Economique pour l’Afrique)
3
I.
LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE
EN QUESTION
4
I. LE CONCEPT DE TRANSFORMATION
STRUCTURELLE
Les fondements théoriques
Développement veut dire Croissance plus
transformation (Gérald M. Meier, 1995)
 Se manifeste notamment par l’amélioration des
performances des facteurs de production, par la
densification et la modernisation du réseau
d’infrastructures, par le développement des
institutions et par le changement des attitudes et
des valeurs, et par « un mouvement haussier de
l’ensemble du système social » (Gunnar Myrdal :
le drame asiatique (1968)).

5
Décollage économique:
 Walt W. Rostow (1960) considère cinq étapes par
lesquelles passent tous les pays: la société
traditionnelle, l’émergence des pré-conditions du
décollage, le décollage, la marche vers la
maturité et l’ère de la consommation de masse.
La phase du décollage étant la plus importante
pour les pays en développement. Il s’agit d’une
période où « l’échelle d’activité économique
productive atteint un niveau critique et produit
des changements qualitatifs qui mènent à une
transformation
structurelle
massive
et
progressive dans l’économie et la société ».
6
Trois conditions du décollage:
 une
hausse
du
taux
d’investissement
productif, passant par exemple de 15% à 40%
du PIB ;
 le développement d’un ou plusieurs secteurs
manufacturiers, avec un
fort rythme de
croissance ;
 l’existence
ou l’émergence rapide d’un
système politique, social et institutionnel qui,
en exploitant finement l’expansion initiale
dans le secteur moderne et les potentiels
effets externes économiques du décollage,
arrive à donner à la croissance un caractère
continu.
7
Les structuralistes insistent sur l’impact des
transformations structurelles sur la croissance:
changements dans la composition de la demande,
du commerce extérieur, de la production et dans
l’utilisation des facteurs de production, à mesure
qu’augmente le revenu par tête. En particulier:
la réallocation du capital et du travail, de
l’agriculture à des secteurs plus productifs,
compte pour 20% dans la croissance moyenne ;
la croissance des exportations exerce un effet
déterminant sur la croissance des pays en
développement ;
l’afflux de capital étranger exerce un effet
important sur la croissance, en plus de ses effets
sur les exportations et l’investissement.
8
LE POINT DE VUE DE LA CEA :
un
transfert massif de ressources d'un secteur à un
autre, du fait de changements intervenus au
niveau des fondamentaux et des politiques
économiques ». Concrètement, cela signifie un
La
transformation
structurelle
désigne
«
changement de la composition sectorielle du
produit intérieur brut, la part du secteur primaire
en termes d'emploi et de production allant à
l'industrie et à des services modernes. Cela
suppose également une utilisation plus grande des
technologies et une meilleure productivité dans
tous les secteurs »
(Carlos
Lopes (CEA, 2013))
9
ETUDE CEA BUREAU AFRIQUE DU NORD (CEA -AN 2013):
Plusieurs facteurs-clés à promouvoir en vue de la
transformation structurelle (mesurée ici par la
diversification et la sophistication des produits
exportés):
- Les investissements dans les activités à haute valeur
ajoutée (et donc l’industrialisation innovante)
- Le capital humain (notamment l’éducation secondaire)
- Les infrastructures et chaînes logistiques et la
facilitation du commerce
- L’ouverture financière
- L’intégration régionale, avec l’échange de produits
sophistiqués.
10
II. LE CONCEPT D’EMERGENCE
11
LE POSTULAT DE LA CONVERGENCE DES REVENUS PAR TETE
La
convergence absolue (Solow): les pays
pauvres auraient tendance à croître plus
vite que les pays riches et on évoluerait
donc, nonobstant les caractéristiques
propres de chaque économie, vers la
convergence des revenus par habitant vers
un état stationnaire déterminé par le taux
d’investissement.
Les faits empiriques ont contredit ce
postulat
12
Graphique 1 : Évolution du gap de revenu par tête vis-à-vis des Etats-Unis, entre 1960 et 2003
Korea
10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
Botswana
36,00
31,00
26,00
Korea
21,00
11,00
6,00
19
60
19
64
19
68
19
72
19
76
19
80
19
84
19
88
19
92
19
96
20
00
19
60
19
64
19
68
19
72
19
76
19
80
19
84
19
88
19
92
19
96
20
00
1,00
Egypt
Gabon
15,00
8
7
11,00
9,00
7,00
5,00
3,00
19
60
19
64
19
68
19
72
19
76
19
80
19
84
19
88
19
92
19
96
20
00
1,00
Egypt
6
5
4
3
2
1
19
60
19
63
19
66
19
69
19
72
19
75
19
78
19
81
19
84
19
87
19
90
19
93
19
96
19
99
20
02
13,00
13
Botswana
16,00
Moubarack LO,
Emergence
La
convergence conditionnelle (Barro, 1991): Si
les économies diffèrent en termes de propensions
à épargner, de croît démographie, de capital
humain, d’ouverture internationale, d’accès à la
technologie ou de qualité des politiques publiques,
la convergence ne se réalisera que sous certaines
conditions. Si ces conditions sont remplies, le taux
de croissance attendu est d’autant plus élevé que
le niveau de départ du PIB par tête est faible par
rapport à sa situation d’équilibre de long terme. A
contrario, un pays pauvre peut ne pas converger
(diverger) ou ne converger que très lentement avec
un pays riche, si ses conditions de base sont
moins favorables que celles du pays riche.
14
Cohen et Soto (2002): la pauvreté des Nations doit
s’interpréter comme la multiplication d’une série de
handicaps, en matière de ressources et en matière de
productivité totale, qui se combinent pour expliquer le
maintien dans la pauvreté. En sortir requiert d’affronter et de
corriger chacun de ces handicaps de base.
Comparant la productivité industrielle d’un échantillon de
pays situés à des degrés divers de développement, Cohen et
Causa (2005) arrivent à la même conclusion, en pointant
cinq facteurs constitutifs de handicaps pour les pays les
moins productifs (y compris parmi les pays européens) : le
capital physique, les infrastructures, le capital humain, le
degré d’intégration au commerce international et le
productivité résiduelle nette de chaque économie.
15
Moubarack LO,
Emergence
La convergence avec les pays riches est
un processus de longue haleine.
Le pays pauvre doit donc d’abord viser à
atteindre un stade intermédiaire qu’on
peut
qualifier
d’émergence
(convergence
vers
le
niveau
d’émergence)
16
Moubarack LO,
Emergence
Emergence
Convergence
Pauvreté
17
Moubarack LO,
Emergence
LES PRE-REQUIS DE L’EMERGENCE
Atteindre le stade de l’émergence économique ne
provient ainsi pas du hasard ou de la chance.
Un pays peut certes initier et enregistrer des pics de croissance, durant
une certaine période, mais comme l’a montré Haussmann-Pritchett-Rodrik (2004),
la croissance économique ne peut être soutenable et mener vers le
développement que si le pays en question poursuit les bonnes politiques
économiques et possède des institutions de qualité.
Pour émerger et donner à la croissance un caractère
soutenable, un pays pauvre doit donc mettre en place des politiques
volontaristes pour convaincre les investisseurs de venir et de
demeurer chez lui, et chercher à s’insérer avec succès dans
l’économie mondiale. Les réformes attachées à cette exigence
constituent les pré-requis de l’émergence.
Dans l’idéal, le pays doit chercher à atteindre un niveau de compétitivité
et d’attractivité le plus élevé possible, en mettant en place un environnement de
classe internationale.
18
Moubarack LO,
Emergence
LES PRE-REQUIS DE L’EMERGENCE
De ce fait, c’est comme s’il mettait les pendules à l’heure
et se donnait, avec un certain décalage dans le temps, les
mêmes conditions initiales historiques que les pays déjà
émergents.
Le pays pauvre obtient alors les mêmes niveaux historiques
d’éducation primaire et secondaire que les pays devenus
émergents,
des taux d’épargne et d’investissement
équivalents, ou encore des institutions et des données
démographiques relativement comparables. La convergence
conditionnelle à la Barro peut alors s’enclencher de
manière inexorable.
19
Moubarack LO,
Emergence
Moubarack LO, Emergence
PROGRES SOCIAL
20
GOUVERNANCE POLITIQUE, LEADERSHIP & VALEURS NATIONALES
(Paix et sécurité, Gouvernance démocratique, Décentralisation et
Participation, Orientation de l’élite politique vers les réformes et le
développement, le système de valeurs nationales)
VALORISATION OF
NATURAL
ENDOWMENTS
SOCIAL
ENVIRONMENT
RULE OF LAW&
QUALITY OF THE
JUDICIARY
QUALITY OF THE
ADMINISTRATION
FINANCIAL
DEEPENING
BUSINESS
REGULATORY
FRAMEWORK
ENTREPRENEURS
HIP PROMOTION
EMERGENCE
ECONOMIQUE
STABILITE
MACROECONOMIQUE
TRANSFORMATION
NATIONAL
PLANNING,
MONITORING &
COORDINATION
PUBLIC FINANCES
&
TRANSPARENCY
REGIONAL
INTÉGRATION
OPENNESS,
NETWORKING,
SPECIALISATION
INFRASTRUCTURE
S (Energy,
transports, ICT)
CAPITAL
HUMAIN,
GENRE,
TECHNOLOGIE &
POPULATION
INNOVATION
CROISSANCE
ENVIRONNEMENT
PROTECTION AND
PROMOTION
BIEN ETRE
1-Santé
2- Nutrition & Sécurité alimentaire
3-Protection contre les
vulnerabilités
4-Emplois
5-Revenus
6- Vie riche et équilibrée(culture,
sport, etc.)
8. Logement et services de base
(logement, eau potable, électricité,
services, énergétiques,
assainissement, urbanisation, gestion
des ordures, qualité de l’air)
9. Bien-être subjectif (y compris la
spiritialité)
LEVIERS DE
L’EMERGENCE
LA DYNAMIQUE DE LA TRANSFORMATION
PARTAGE EQUITABLE DES FRUITS
EMERGENCE ECONOMIQUE
AMENAGEMENT D’UN CADRE DES AFFAIRES
DE CLASSE INTERNATIONALE
PLANIFICATION ET GESTION EFFICACE DES
BLOCS DE REFORMES
QUALITE DES INSTITUTIONS
21 (Paix, Culture, Leadership politique, Administration)
III. MESURE DE L’EMERGENCE
22
DEFINITION DE L’EMERGENCE ECONOMIQUE
Dictionnaire Le Robert:
«Emerger » se dit d’un phénomène
«qui s’impose à l’attention par sa
valeur ».
23
DEFINITION DE L’EMERGENCE ECONOMIQUE
Les pays émergents sont:
« des pays en développement qui constituent des
pôles d’attraction des investissements, qui diversifient et
accélèrent, durablement et harmonieusement, leur
croissance économique et qui s’intègrent avec succès
dans l’économie mondiale, dans un cadre de stabilité
macroéconomique». .
24
Moubarack LO,
Emergence
CONSTRUCTION D’UN INDICE D’EMERGENCE (ISEME)
1. Les variables entrant dans la construction de l’ISEME
D’après les recherches menées par nos soins (voir Moubarack LO 2013),
Trois thèmes considérés : le dynamisme économique,
la structure transformationnelle de l’économie et la
stabilité macroéconomique du pays.
Pour émerger, un pays doit croitre (aspect du
dynamisme), améliorer sans cesse sa transformation
structurelle (aspect transformationnel) et être
relativement
stable
(aspect
de
la
stabilité
macroéconomique).
25
CONSTRUCTION DE L’ISEME
Le tableau suivant contient l’ensemble des variables choisi a priori pour la construction de
l’ISEME.
Tableau 1 : LISTE DES VARIABLES POUR L’ELABORATION DE L’ISEME.
Nom
Libellé
Source
PIB
VARIABLES DE DYNAMISME ECONOMIQUE
PIB par tête (contant USD) (année en cours)
CD_BM
CD_BM*
VARIABILIT
Croissance moyenne du PIB par tête au cours des 10 dernières
années
Variabilité croissance au cours des 10 dernières années.
Gini
L’indice de Gini
CD_BM
CROISSPIB*
CD_BM
VARIABLES DE TRANSFORMATION
EXPORT
Poids de l’exportation du pays dans l’exportation mondiale
IDE
VA_agri
Poids des investissements directs dans le pays par rapport au IDE
mondiale
Valeur
ajoutée agricole par agriculteur
VA M
Valeur ajoutée manufacturière par rapport au PIB
CD_BM
Eportmanufact
Exports manufacturières / exports de marchandises (moyenne dix
anées)
Indice diversification export (moyenne dix dernières années)
CD_BM
Diversificat
Concentrat
Indice concentration (moyenne dix dernières années)
CUNUCED
Export services
Exports de services/exports totales (moyenne dix dernières années)
CD_BM
CD_BM
CD_BM
CD_BM
CUNUCED
VARIABLES DE STABILITE MACROECONOMIQUE
Inflation
inflation (moyenne 5 ans);
CD_BM
Soldebudgt
solde budgétaire (sur année en cours);
CD_BM
Bcourant
Solde Balance courante en % du PIB (moyenne 5 ans)
CD_BM
*DANS LE CALCUL DE LA MOYENNE NOUS AVONS CONSIDERE LA MOYENNE TRONQUEE D’ORDRE 2.
*CD_BM : CD DE LA BANQUE MONDIALE.
*CUNUCED : BASE CUNUCED
26
CONSTRUCTION DE L’ISEME
2. Forme Fonctionnelle de L’ISEME
La formule de l’ISEME du pays i s’écrit :







m
ISEME(i)  m1
(i)
 λk Iα
k
 λ k k1
k1








1
α
Où m est le nombre de thème (ici m égal à 3).
 qui est un nombre réel non nul est choisi par simulation. Cette simulation
consiste à retrouver une valeur de  tel que l’ISEME soit relativement robuste par
rapport à une petite variation de . Notons aussi que  permet de mesurer un
degré de substituabilité des différentes composantes de l’ISEME.
k est le poids de la dimension k de l’émergence. Ce poids est déterminé par
l’analyse factorielle éventuellement complétée par un avis d’expert. Conformément
à la théorie de l’AFM, k peut être estimé à partir des premières valeurs propres
partielles provenant de l’ACP du thème k. La formule de calcul des k pose un
problème de dimensionnalité des composantes c’est pour cela cette formule ne
sera précision que dans les résultats empiriques.
27
CONSTRUCTION DE L’ISEME
L’indice de dynamisme économique :
I11  0.75Croiss_PIB - 0.76Gini - 0.17Variabilité
I12  0.86PIB
L’indice de dynamisme économique
s’écrit finalement :
1/ 2
1/ 2 2
I
0.55I11
 0.45I12
1


•Les coefficients de pondération sont les contributions des axes par rapport au premier
plan.
28
CONSTRUCTION DE L’ISEME
L’indice de transformation
I 2  0.69Export  0.57IDE  0.58VA_agri  0.82Vam  0.72Exportmanufact
 0.81Diversification  0.72Concentration  0.14Expor_service
L’indice de la stabilité macroéconomique
I3  0.78Deficitbudg  0.72Bcourante  0.53Inflation
Après le calcul de I1, I2 et I3, il ne reste plus qu’à calculer l’ISEME. C’est une combinaison des sous
indices que nous venons de calculer. La formuler utiliser est celle précisée dans la partie
méthodologique
1

α




m
1
ISEME(i)   m
(i)
 λ k Iα
k
  λ

k1


k
 k1

Après simulation nous choisissons = 1/3. L’ISEME est robuste pour cette valeur. La détermination
des coefficients de pondération est basée sur des théories tirées de l’analyse factorielle. Nous avons
considéré la contribution de chaque groupe dans la formation du premier axe de l’Analyse Factorielle
Multiple. Cependant, les groupe ayant pas forcement la même structure, il va valeur déflaté cette
contribution par la première ou les deux premières valeurs propres des ACP partielles.
29
CONSTRUCTION DE L’ISEME
ISEME(i) 0.55I11/ 3 (i )  0.30I 21/ 3 (i)  0.15I 31/ 3 (i )
3
30
pays
RANG2005 RANG95
ISEME2005
ISEME95
Singapore
1
1
1,003
1,000 PRE-DEVELOPPE
Korea, Rep.
2
2
0,979
0,852
China
3
9
0,922
0,742
Ireland
4
5
0,918
0,816
Malaysia
5
3
0,856
0,846 POST-EMERGENT
Czech Republic
6
4
0,856
0,818
Lithuania
7
33
0,848
0,593
Croatia
8
12
0,835
0,712
Greece
9
35
0,810
0,591
Hungary
10
10
0,808
0,740
Poland
11
7
0,803
0,761
Portugal
12
8
0,801
0,752
Estonia
13
22
0,793
0,645
Thailand
14
6
0,775
0,765
pays
RANG2005 RANG95
ISEME2005
ISEME95
Mexico
15
15
0,731
0,685 EMERGENT
Bulgaria
16
32
0,724
0,610
Trinidad and Tobago
17
24
0,717
0,639
Bahrain
18
11
0,717
0,731
Romania
19
21
0,714
0,647
Belarus
20
30
0,706
0,618
Tunisia
21
19
0,704
0,654
Jordan
22
28
0,703
0,622
Mauritius
23
29
0,699
0,619
Albania
24
85
0,695
0,314
Armenia
United Arab
Emirates
25
80
0,693
0,359
26
38
0,688
0,573
Ukraine
27
52
0,687
0,520
Kuwait
28
47
0,679
0,541
Saudi Arabia
29
20
0,679
0,650
Morocco
30
34
0,671
0,592
pays
Russian Federation
Indonesia
Botswana
Cape Verde
Libya
Turkey
Syrian Arab Republic
South Africa
Oman
Egypt, Arab Rep.
India
Brunei Darussalam
Vietnam
Argentina
El Salvador
Chile
Costa Rica
Brazil
Pakistan
Panama
Philippines
RANG2005 RANG95
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
31
17
41
45
44
23
59
46
26
27
43
16
58
14
49
42
40
39
64
13
53
ISEME2005
0,655
0,646
0,645
0,630
0,625
0,623
0,620
0,617
0,615
0,615
0,613
0,609
0,595
0,592
0,591
0,590
0,587
0,586
0,584
0,580
0,578
ISEME95
0,614 PRE-EMERGENT
0,659
0,556
0,547
0,549
0,641
0,491
0,541
0,633
0,627
0,552
0,685
0,491
0,703
0,537
0,553
0,560
0,564
0,464
0,705
0,517
pays
RANG2005 RANG95
ISEME2005
ISEME95
Kazakhstan
52
55
0,568
0,499 POTENTIEL EMERGENT
Uruguay
53
18
0,567
0,659
Peru
54
60
0,565
0,486
Qatar
55
25
0,565
0,639
Georgia
56
87
0,564
0,309
Cambodia
57
54
0,561
0,503
Algeria
58
57
0,548
0,497
Bangladesh
59
50
0,544
0,533
Bhutan
60
62
0,539
0,477
Dominican Republic
61
51
0,536
0,532
Azerbaijan
62
102
0,533
0,237
Sri Lanka
63
56
0,529
0,499
Jamaica
64
36
0,523
0,591
pays
Gabon
Namibia
Colombia
Venezuela, RB
Equatorial Guinea
Congo, Rep.
Guatemala
Senegal
Lao PDR
Nepal
Mongolia
Iran, Islamic Rep.
Uzbekistan
Nicaragua
Tanzania
Cameroon
Cote d'Ivoire
Bolivia
Ecuador
Honduras
Kenya
RANG2005 RANG95
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
65
92
48
37
111
112
67
75
73
76
82
71
70
110
84
78
74
68
69
79
77
ISEME2005
0,504
0,503
0,499
0,497
0,479
0,472
0,471
0,470
0,468
0,463
0,456
0,455
0,453
0,432
0,432
0,431
0,426
0,423
0,422
0,415
0,411
ISEME95
0,452 ASPIRANT EMERGENT
0,288
0,538
0,588
0,139
0,106
0,445
0,398
0,409
0,382
0,351
0,427
0,433
0,149
0,321
0,368
0,400
0,439
0,435
0,363
0,374
pays
Togo
Nigeria
Paraguay
Djibouti
Central African
Republic
Mali
Angola
Uganda
Mauritania
Benin
Sudan
Yemen, Rep.
Ethiopia
Zimbabwe
Ghana
Haiti
Gambia, The
Rwanda
Burkina Faso
Guinea
Chad
Zambia
RANG2005 RANG95
ISEME2005
ISEME95
86
87
88
89
91
83
66
63
0,390
0,389
0,386
0,383
0,290 SOUS-DEVELOPPE
0,322
0,451
0,466
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
96
104
109
106
88
95
90
101
100
81
86
61
72
98
97
89
99
107
0,369
0,368
0,364
0,363
0,358
0,355
0,353
0,352
0,351
0,349
0,347
0,344
0,328
0,324
0,315
0,314
0,305
0,300
0,275
0,220
0,165
0,210
0,299
0,276
0,290
0,245
0,246
0,357
0,314
0,483
0,427
0,257
0,272
0,296
0,251
0,195
pays
RANG2005 RANG95
ISEME2005
ISEME95
Mozambique
108
103
0,283
0,236 SOUS-DEVELOPPE (SUITE)
Madagascar
109
93
0,270
0,288
Niger
110
94
0,268
0,279
Guinea-Bissau
111
113
0,251
0,082
Sierra Leone
112
115
0,244
0,045
Malawi
113
108
0,241
0,168
Burundi
114
105
0,190
0,217
Liberia
115
114
0,177
0,078
CORRELATION DE ISEME AVEC LES AUTRES INDICES DE DEVELOPPEMENT
(GCI= Global Competitiveness Index; IDH=Indice de Développement humain; Doing Business;
K1 à K6= Indice de Gouvernance de Kaufmann pour respectivement «1=Voice and Accountability », « 2=Political Stability
and Absence of violence » « 3=Government Effectiveness », « 4= Regulatory Quality », « 5=Rule of Law », « 6=Control of
corruption »).
L’ISEME est très
gouvernementale.
corrélé
avec
GCI,
IDH
et
l’Indice
d’efficacité
RANGISEME2005
RANGGCI
RANGIDH2007
RANGK32005
RANGK42005
RANGK52005
RANGDOING BUSINESS
RANGK62005
RANGK12005
RANGK22005
38
0,85667234
0,754951472
0,731878797
0,685701886
0,664530892
0,646363213
0,624982246
0,404892291
0,404892291
V. LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE
COMME PRE-REQUIS DE L’EMERGENCE
POUR LES PAYS AFRICAINS
39
Croissance (supérieure à 5% en moyenne dans
la dernière décennie, portée notamment par les
ressources naturelles) non accompagnée de
transformation (exportations de produits de
base sans beaucoup de valeur ajoutée) (voir
tableau Excel)
Quelques pistes:
- Exigence d’une transformation minimale de
tout produit exporté;
- Clauses contraignantes dans les contrats
mines et hydrocarbures.
40
VI. TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET
PROGRES SOCIAL
41
Il est crucial de promouvoir l’inclusion de toutes les couches
dans la dynamique de transformation structurelle, à travers:
- Le renforcement de leurs capacités (alphabétisation
universelle, formation qualifiante);
- La protection sociale pour tous;
- La modernisation des méthodes de production (agriculture
familiale, artisanat), à travers la facilitation de l’accès aux
outils et techniques et la promotion de la transformation
agricole (exemple coton Inde)
- La
diversification des activités au niveau rural
(maraîchage)
- Le développement du micro-crédit;
- La mobilité (pistes de production et de désenclavement)
L’accès aux marchés, dans une logique de commerce
équitable.
42
VI.
PLACE DE L’ECONOMIE VERTE DANS LE
PROCESSUS DE TRANSFORMATION
STRUCTURELLE ET D’EMERGENCE
43
PLACE DE L’ECONOMIE VERTE DANS LE PROCESSUS DE
TRANSFORMATION STRUCTURELLE ET D’EMERGENCE
La promotion d’une économie qui ne reposerait pas sur les
principes de l’économie verte est
préjudiciable
au
développement, eu égard au fait que les ressources
naturelles constituent souvent l’unique patrimoine d’une
bonne frange de la population, notamment au niveau rural.
Mesures à promouvoir:
- Réduire les émissions de carbone et la pollution;
- Améliorer l'efficacité énergétique et des ressources;
- Prévenir la perte de la biodiversité et des services
écosystémiques;
- Faire contribuer les entreprises qui exploitent les
ressources naturelles au financement du développement
national;
- Promouvoir la valorisation efficiente des ressources
44 naturelles.
BIBLIOGRAPHIE
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Black C.E. (1966): «la dynamique de la modernisation », 1966, p 55-60
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45
MERCI
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