Week van de Franstalige film 2012 – 2013 Omar m’a tuer Ann Knaepen Pagina 4
pas ; empêtré dans une affaire dont il ne peut démêler le vocabulaire et ainsi
défendre son point de vue sur les faits, Raddad est présenté comme un homme
simple et noyé jusqu'à l'agression par une langue qu'il ne maîtrise pas. Une
conjugaison fatale que le titre même semble livrer telle la clé du film. Mais ce motif,
Zem ne le tient pas. Il se perd en route aux côtés de Denis Podalydès (l'écrivain) qui,
bien qu'apportant de l'air au récit, des moments de détente et un mini suspens
policier, finit par rendre la partie sur Raddad presque superficielle. Les questions de
l'intégration, du racisme, de la justice française prise à défaut, qui toutes auraient pu
s'articuler autour de ce problème de langage, comme manière d'être au monde, le
décoder, le comprendre, le fabriquer, ne sont qu'un moment de ce que le film aurait
pu devenir. Un quasi espoir, de cinéma, s'appuyant sur un Sami Bouajila convaincant,
moins pour le côté performance, que sa capacité à donner un corps à Raddad. Par les
gestes, attitudes et le verbe, l'acteur déploie avec précision l'accablement et la
confusion d'un homme égaré dont on a sali la réputation. Son travail sur l'élocution et
l'apprentissage de la langue, lui permettant progressivement de récupérer un peu de
cette dignité qu'on lui a volée et qu'il fait passer quasi intégralement par l'image, sont
la partie la plus passionnante. Mais Zem le capte presque par hasard, ou plutôt parce
que son acteur a tout compris. L'apprenti cinéaste préfère s'en tenir à sa
réhabilitation et aux faits, rester dans le film à débat pour une énième émission
barbante de C dans l'air, livrant alors un montage mal dégrossi, une mise en scène
anodine et trop pleine de références qu'on regarde d'un œil las.
Omar m'a tuer
finit
par n'être qu'un film tiède, télévisuel et volontaire.
QUESTIONNAIRE
1. Quelle est la première image du film ?
2. Quelle est la première phrase qu’on entende ?
3. Qu’entend-on ensuite ? Nous entendons le témoignage de l’accusé qui nous est dit par
un traducteur. Qu’est-ce que nous apprenons ?
4. Ensuite vient un extrait du journal télévisé. Qu’est-ce qui est annoncé ? Savez-vous
également par qui cette annonce est faite ?
5. Que dit l’avocat de la famille Marchal ?
6. Puis on voit l’avocat d’Omar Raddad. Qui est-ce ? Que dit-il ?
7. En même temps on voit une soirée d’amis qui réagissent au verdict qu’ils entendent à la
télé. Que voyez-vous ?
8. Qu’est-ce que ses amis lui conseillent ?
9. Puis le film retourne en arrière de trois ans, on remonte au 25 juin 1991. Que se passe-t-
il cette journée-là ?
10. Comment se passe le premier interrogatoire d’Omar ?
11. Depuis quand Omar Raddad est-il en Belgique ?
12. Pourquoi est-ce que la police le soupçonne d’avoir tué madame Marchal ?
13. Que dit Maître Vergès à propos de son client ?
14. Quelle est la conviction de Pierre-Emmanuel Vaugrenard ?
15. Pourquoi pense-t-il cela ?
16. Pourquoi est-ce que quelqu’un aurait pu vouloir extorquer des choses à Mme Marchal ?
(en d’autres mot : que savait-elle ? peut-être ?)
17. Où Omar Raddad est-il incarcéré ?
18. Pour quel produit la ville de Grasse est-elle célèbre ?
19. Est-ce que le jardinier a avoué à un seul moment sa culpabilité ?
20. Pierre-Emmanuel Vaugrenard va interroger les voisins. A quelle conclusion arrive-t-il ?