Week van de Franstalige film 2012 – 2013 Omar m’a tuer Ann Knaepen Pagina 1
OMAR M’A TUER
Film réalisé par Roschdy Zem, 2011, 84'
Rôles principaux
Omar Raddad Sami Bouajila
Pierre-Emmanuel Vaugrenard Denis Podalydès
Maître Vergès Maurice Benichou
L’internet
http://www.youtube.com/watch?v=GEea5kwaiRQ
RÉSUMÉ
Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de
Mougins. Des lettres de sang accusent : « Omar m’a tuer ». Quelques jours plus
tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il parle peu,
comprend mal le français, a la réputation d’être calme et sérieux. Dès lors, il est le
coupable évident. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable
aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard,
écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa
propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire…
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Adaptation cinématographique
Le film est basé sur le livre d’Omar Raddad, “Pourquoi moi?
La presse
La critque de Première
Philippe Jambet
(...) 5 ans après
Mauvaise foi
, son premier film en tant que réalisateur, Zem a pris de
la bouteille. Certes, on sent l'homme indigné par le tort fait à Raddad. Mais le
cinéaste a aussi son mot à dire. La plus grande qualité du film réside dans cette
volonté permanente d'exister comme objet de cinéma. (...) Les moments les plus
forts du film ne sont pas dans les effets de manche qui ont lieu dans les prétoires
mais dans les gestes quotidiens ou les regards d'un homme contraint de grandir par
la force des choses et auquel Sami Bouajila offre une humanité bouleversante.
Les autres avis de la presse
Nouvel Obs (Lucie Calet)
2
le réalisateur s’engage avec sang-froid du côté d’une vie saccagée. La performance
de Sami Bouajila, sonné mais debout, en impose.
Le Figaro (Eric Neuhoff)
Les acteurs impressionnent. Sami Bouajila est confondant dans ce qui est sans doute
le rôle de sa vie
.
Le Figaro (Jean-Luc Wachthausen)
Servi par des acteurs remarquables, Sami Bouajila en tête dont les silences et le
regard noir valent tous les mots.
Paris Match (Alain Spira)
Plaidoyer sincère en faveur de l'accusé, ce film dessine avec sensibilité le portrait d'un
homme écrasé par la machine judiciaire.
Le Monde (Jacques Mandelbaum)
La nécessaire prudence à laquelle est tenu le film le rend moins percutant qu'une
pure fiction, tel ce
Prophète
, de Jacques Audiard, auquel on pense souvent.
Les Cahiers du cinéma (Joachim Lepastier)
Roschdy Zem court le risque de trousser un film édifiant où les personnage, déjà
assez monolithiques et peu sujets au doute, s'effacent derrière des idées.
20 Minutes (Caroline Vié)
S'il déclare s'être penché sur l'affaire Raddad sans idées préconçues, au fil des
recherches vient la certitude de l'innocence du jardinier. (...) Cette conviction
constitue la force et la principale faiblesse de son film. Tout à sa démonstration à
décharge, le réalisateur oublie presque le crime commis et ne souligne que les
éléments venant appuyer sa thèse
.
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Le Parisien (Marie Sauvion)
Un plaidoyer simple et efficace.
Les Inrocks (Jacky Goldberg)
Aveuglé par la droiture objective du jardinier, joué par un Sami Bouajila un peu trop
ostensiblement dans la performance, Roschdy Zem dilue le soufre de son sujet dans
le brouillon de l’empathie.
luctuat.net (Jérôme Dittmar)
Avec Rachid Bouchareb en coulisse et Roschdy Zem aux manettes,
Omar m'a tuer
s'impose comme un film à débats visant les bancs de l'Assemblée nationale.
Dommage, par-delà ses intentions et ses trop lourdes références qui l'encombrent, le
film tenait un motif passionnant autour du langage et un acteur investi
A voir à lire (Jean-Patrick Géraud)
Malgré un casting impeccable, ce drame ne nous épargne aucun des poncifs du
genre.
Chronic'art (Yal Sadat)
Sans surprises donc,
Omar m'a tuer
n'a pour raison d'être que son combat. Difficile
d'identifier la moindre vision, tant chaque image n'a d'autre ambition que la «
reconstitution » - mythe résolument coriace - des événements.
StudioCiné Live (Sophie Benamon)
Sami Bouajila livre une composition presque mutique. Métamorphosé, il trouve ici un
de ses rôles les plus forts.
Fluctuat
Avec Rachid Bouchareb en coulisse et Roschdy Zem aux manettes,
Omar m'a tuer
s'impose comme un film à débats visant les bancs de l'Assemblée nationale.
Dommage, par-delà ses intentions et ses trop lourdes références qui l'encombrent, le
film tenait un motif passionnant autour du langage et un acteur investi. Le problème
d'
Omar m'a tuer
est un peu celui de toute une partie du cinéma français, qu'il soit
d'auteur ou d'ailleurs : comment trouver sa place et se situer face au géant
américain? Pour Roschdy Zem, reprenant ici l'histoire d'Omar Raddad en vue d'une
réhabilitation complète, l'ombre planante et entêtante vient cette fois du côté de
Truman Capote et son mythique
De sang froid
(
In cold Blood
). Film à deux voix, d'un
côté Raddad, de l'autre l'écrivain Pierre Emmanuel Vaugrenard qui, grâce à sa propre
enquête écrira un livre apportant les preuves d'une enquête baclée (notre Capote),
Omar m'a tuer
ne se défait jamais vraiment de cette influence pesant lourdement sur
ses épaules. On ne refait pas un
De sang froid
par pure intention, et Zem n'a pas la
carrure suffisante pour livrer un décalque solide qui rendrait presque anecdotique
l'emprunt. Dommage, parce qu'il tenait pourtant quelque chose. Par-delà la volonté
trop évidente et dans le sillon de Rachid Bouchareb (producteur, scénariste, le film
devait au départ être tourné par lui) de faire un portrait sauvant littéralement
Raddad,
Omar m'a tuer
laisse un temps planer ce qu'il aurait pu être : une grande
oeuvre sur le langage. Immigré accusé et égaré dans un monde qu'il ne comprend
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pas ; empêtré dans une affaire dont il ne peut démêler le vocabulaire et ainsi
défendre son point de vue sur les faits, Raddad est présenté comme un homme
simple et noyé jusqu'à l'agression par une langue qu'il ne maîtrise pas. Une
conjugaison fatale que le titre même semble livrer telle la clé du film. Mais ce motif,
Zem ne le tient pas. Il se perd en route aux côtés de Denis Podalydès (l'écrivain) qui,
bien qu'apportant de l'air au récit, des moments de détente et un mini suspens
policier, finit par rendre la partie sur Raddad presque superficielle. Les questions de
l'intégration, du racisme, de la justice française prise à défaut, qui toutes auraient pu
s'articuler autour de ce problème de langage, comme manière d'être au monde, le
décoder, le comprendre, le fabriquer, ne sont qu'un moment de ce que le film aurait
pu devenir. Un quasi espoir, de cinéma, s'appuyant sur un Sami Bouajila convaincant,
moins pour le côté performance, que sa capacité à donner un corps à Raddad. Par les
gestes, attitudes et le verbe, l'acteur déploie avec précision l'accablement et la
confusion d'un homme égaré dont on a sali la réputation. Son travail sur l'élocution et
l'apprentissage de la langue, lui permettant progressivement de récupérer un peu de
cette dignité qu'on lui a volée et qu'il fait passer quasi intégralement par l'image, sont
la partie la plus passionnante. Mais Zem le capte presque par hasard, ou plutôt parce
que son acteur a tout compris. L'apprenti cinéaste préfère s'en tenir à sa
réhabilitation et aux faits, rester dans le film à débat pour une énième émission
barbante de C dans l'air, livrant alors un montage mal dégrossi, une mise en scène
anodine et trop pleine de références qu'on regarde d'un œil las.
Omar m'a tuer
finit
par n'être qu'un film tiède, télévisuel et volontaire.
QUESTIONNAIRE
1. Quelle est la première image du film ?
2. Quelle est la première phrase qu’on entende ?
3. Qu’entend-on ensuite ? Nous entendons le témoignage de l’accusé qui nous est dit par
un traducteur. Qu’est-ce que nous apprenons ?
4. Ensuite vient un extrait du journal télévisé. Qu’est-ce qui est annoncé ? Savez-vous
également par qui cette annonce est faite ?
5. Que dit l’avocat de la famille Marchal ?
6. Puis on voit l’avocat d’Omar Raddad. Qui est-ce ? Que dit-il ?
7. En même temps on voit une soirée d’amis qui réagissent au verdict qu’ils entendent à la
télé. Que voyez-vous ?
8. Qu’est-ce que ses amis lui conseillent ?
9. Puis le film retourne en arrière de trois ans, on remonte au 25 juin 1991. Que se passe-t-
il cette journée-là ?
10. Comment se passe le premier interrogatoire d’Omar ?
11. Depuis quand Omar Raddad est-il en Belgique ?
12. Pourquoi est-ce que la police le soupçonne d’avoir tué madame Marchal ?
13. Que dit Maître Vergès à propos de son client ?
14. Quelle est la conviction de Pierre-Emmanuel Vaugrenard ?
15. Pourquoi pense-t-il cela ?
16. Pourquoi est-ce que quelqu’un aurait pu vouloir extorquer des choses à Mme Marchal ?
(en d’autres mot : que savait-elle ? peut-être ?)
17. Où Omar Raddad est-il incarcéré ?
18. Pour quel produit la ville de Grasse est-elle célèbre ?
19. Est-ce que le jardinier a avoué à un seul moment sa culpabilité ?
20. Pierre-Emmanuel Vaugrenard va interroger les voisins. A quelle conclusion arrive-t-il ?
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21. Est-ce qu’on peut encore faire une autopsie sur le corps de Madame Marchal ?
22. Pourquoi croyez-vous qu’elle a été incinérée tandis qu’on apprend que ce n’était pas sa
volonté ni son désir ?
23. Le titre. Pourquoi la défense ne veut-elle pas croire que Ghislaine Marchal aurait écrit :
‘Omar m’a tuer’ avec son propre sang ?
24. Est-ce que Pierre-Emmanuel Vaugrenard a ménagé les efforts pour connaître la vérité ?
25. Après le verdict (18 ans de réclusion criminelle, circonstances atténuantes (!)), il y aura
un pourvoi contre ce jugement rendu par la Cour d’Assises. Est-ce que le pourvoi
changera le verdict rendu ?
26. Omar, selon vous, est-il coupable de ce meurtre ?
27. Est-il toujours incarcéré ?
28. Combien d’années a-t-il passé en prison ?
29. Qu’est-ce qui a été le plus dur pour Omar quand il a quitté la prison et qu’il a pu
retourner à la maison ?
30. Avez-vous aimé le film ? Pourquoi (pas) ?
EXPLOITATION
VOCABULAIRE
1. Combinez les mots de la colonne de gauche avec ceux de la colonne de droite
et expliquez, faites éventuellement une phrase significative
1.
u
ne salle
A comme ja
rdinier
2.
s
’installer
B douloureux
3.
s
C
à l’évidence
4.
faire
D son innocence
5.
un contexte
E des renseignements à qq’un
6.
ne pas reculer devant
F
de lettres
7.
une prise
G
en liberté
8.
se battre
H honneur
9.
une erruer
I du procès
10.
jouer
J d’audience
11.
le
compte
-
rendu
K
sur le bout des doigts
12.
avoir accès
L tous les documents
13.
le ministère
M
sur sa victime
14.
faire parvenir
N de sang
15.
clamer
O d’orthographe
16.
extorquer
P de travail
17.
finir
Q d’un verdict
18.
des habits
R
en Cassation
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