Omar Sosa (1965) Oda Africana From Our Mother Omar Sosa a vu le jour à Camagüey, ville importante de Cuba. Ce percussionniste, compositeur et pianiste ainsi qu’arrangeur et producteur diplômé de La Havane fonde « Tributo », son premier groupe en 1986. Il se produit dans de nombreux pays, ses multiples rencontres et voyages influençant sa musique. Son répertoire n’a aucune limite en termes de styles et de cultures. Les instruments se mélangent de manière vertigineuse dans d’improbables dialogues sonores. Sosa se reconnaît aussi bien dans les folklores des cinq continents, le jazz afro-cubain, que dans la World-Music, le romantisme de Chopin, le piano de Keith Jarrett et la musique électronique. Les langues se mêlent tout autant : anglais, arabe, portugais, espagnol… Une quinzaine d’albums témoignent de cette diversité qui fait l’admiration de compositeurs comme John Adams. Omar Sosa prend la métaphore culinaire pour expliquer sa démarche : « Tout est déjà sur la table. L'ail, des oignons et le riz peuvent aller ensemble de tant de façons différentes. La nourriture est toujours unique d'un endroit à l’autre de la planète. C'est à peu près comme cela que je pense la musique ». Oda Africana s’inscrit parfaitement dans cette démarche. Des motifs et mélopées d’Afrique, puis des rythmes complexes s’enchevêtrent dans le tissu sonore de l’orchestre symphonique. La musique gagne en densité expressive, en lyrisme. Cette immense berceuse chaloupée multiplie les interventions des percussions, des vents, mêlant les couleurs des instruments acoustiques et électriques dans une sorte de mosaïque de couleurs et d’atmosphères mobiles. La pièce From Our Mother – Notre Mère (l’Afrique) - a été créée en janvier 2003, par l’Orchestre symphonique Oakland East Bay. Omar Sosa était au piano. Il décrit ce morceau comme sa « première œuvre afro-symphonique » et il ajoute : « Nous parlons de l'Afrique, mais la plupart des gens pensent juste à des percussions et à des personnes de couleur noire. Mais qu'en est-il de l'Afrique du Nord ? Pour la diaspora africaine, qui que vous soyez, vous pouvez posséder l’esprit africain. Je ne parle pas des noms des pays, mais de l’esprit de la terre et de l’atmosphère qui jaillit dans tant d’endroits pourtant différents »