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La désirudine prolonge le temps de Quick (TQ). Lorsque la désirudine est associée à des
anticoagulants oraux, il faut attendre au moins 24 heures entre la dernière administration de désirudine
et la prise de sang de manière à obtenir un TQ fiable. En cas d'administration concomitante de
désirudine et d'un anticoagulant oral, il faut surveiller le TCA et le temps de Quick jusqu'à ce que
l'anticoagulant oral ait atteint sa fourchette thérapeutique, évaluée par le Ratio Normalisé International
(INR). Il faut alors arrêter l'administration de désirudine.
Comme les autres anticoagulants, la désirudine doit être utilisée avec précaution en association avec
des médicaments modifiant la fonction plaquettaire comme l'acide acétylsalicylique et d'autres
A.I.N.S.
4.6 Utilisation au cours de la grossesse et de l’allaitement
La désirudine est contre-indiquée pendant la grossesse. Par conséquent, un test de grossesse chez les
femmes en âge de procréer doit être réalisé avant l'administration. Lors des études précliniques, des
malformations à la naissance caractérisées par des spina bifida chez le lapin et des omphalocèles chez
le rat ont été observées à des doses comparables ou supérieures à la fourchette thérapeutique utilisée
chez l'homme et ont été considérées comme liées à l'administration de désirudine.
En l'absence de données sur le passage de désirudine dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé
pendant le traitement ou une alternative thérapeutique doit être proposée.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Inconnu.
4.8 Effets indésirables
La plupart des événements indésirables signalés dans les essais cliniques contrôlés comparant
l'administration de 15 mg de désirudine deux fois par jour à celle d'une dose standard d'héparine non
fractionnée s'expliquent par la nature même des interventions chirurgicales de la hanche et par le
mécanisme d'action de ces deux médicaments. Comme avec les autres anticoagulants, les effets
indésirables les plus fréquents sont d'ordre hémorragique. Les événements indésirables signalés dans
plus de 1 % des cas, indépendamment de leur lien de causalité avec le traitement, sont les suivants, par
ordre décroissant de fréquence :
épisodes hémorragiques, nausées, suintement de la plaie, fièvre, nodule au site d'injection, hématomes,
anémie, hypotension, rétention urinaire, thrombophlébite profonde, hypokaliémie, insomnie,
vomissements, hyperthermie, constipation, oedèmes des jambes, infection urinaire, cystite,
étourdissements, hématurie, luxation articulaire, douleur dans les jambes, douleur, dyspnée, retard de
cicatrisation des plaies, hypertension et oligurie.
Les autres événements indésirables signalés à une fréquence inférieure ou égale à 1 % sont les
suivants:
épistaxis, douleurs abdominale et thoracique, confusion mentale, hématémèse, augmentation du taux
sérique des transaminases, rash et urticaire.
Dans les essais cliniques, l'incidence des réactions allergiques, indépendamment de leur lien de
causalité, a été la même (1,6 % des patients) avec la désirudine (N = 2.367 patients traités) qu'avec
l'héparine non fractionnée (N = 1.134). Dans de très rares cas, on a décelé des anticorps anti-hirudine
après réexposition à la désirudine.
4.9 Surdosage
Il n'existe pas d'antidote de la désirudine. Un surdosage de désirudine pourrait entraîner des
complications hémorragiques. Dans ce cas, arrêter le traitement avec la désirudine. Transfuser des
solutés de remplissage vasculaire et/ou réaliser une transfusion sanguine, si cela s'avère nécessaire.