2012-06-19 TDAH, TED et Troubles anxieux Deuxième Colloque International de Langue Française sur le TDAH Québec, Juin 2012 Anthony L. Rostain, M.D., M.A Professeur de Psychiatrie et Pédiatrie University of Pennsylvania Perelman School of Medicine Directeur, Programme de Neuropsychiatrie Développementale The Children’s Hospital of Philadelphia Programme de recherche et de traitement TDAH Adulte PENN Behavioral Health Déclaration de conflits d’intérêts potentiels Consultant, comités aviseurs Shire Pharmaceuticals Ortho‐McNeil‐Janssen Droits d’auteur Routledge Press Profil de la présentation • • • • • • Phénoménologie – Description de cas Épidémiologie – Taux de comorbidité Profil de l’anxiété et du TDAH Étiologie / Mécanismes sous‐jacents É Évaluation du TDAH/Anxiété / Questions liées au traitement – Stratégies de médicaments – Interventions psychosociales Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 1 2012-06-19 Étude de cas: Jennifer • Fille adoptée de 12 ans avec symptômes du TDAH et inquiètude excessive • Se plaignant de: – Inattention, distraction, mauvaise habileté organisationnelle – Manque d’efforts à l’école – Refuse de faire ses devoirs – Argumente avec ses parents – Très anxieuse, besoin constant d’être rassurée Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude de cas: Jennifer Historique • • • • • Adoptée à l’âge de 2 mois, de l’Amérique centrale Croissance normale Garde ses distances, difficile d’approche Toujours été une enfant très active et énergique Toujours été une enfant très active et énergique Difficultés dès l’entrée préscolaire – anxiété de séparation pendant la maternelle qui s’est résolue lentement • Relations amicales et familiales normales Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude de cas: Jennifer Historique scolaire • “Bonne élève” au primaire • Transition au secondaire difficile: inquiète pour sa performance scolaire et de se faire des amies • Difficultés avec Diffi lté – Terminer ses travaux de classe et devoirs – Se souvenir des devoirs, livres et matériels – Organiser des projets à long terme Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 2 2012-06-19 Étude de case: Jennifer Évaluation pédagogique • Intelligence en haut de la moyenne • Faiblesse claire d’attention, habiletés organisationnelles déficitaires, mémoire d’écoute sous la normale • Anxiété marquée, particulièrement concernant la performance scolaire et l’acceptation des autres Department of Psychiatry, University of Pennsylvania School of Medicine Étude de cas: Jennifer Passé psychiatrique • Aucun traitement antérieur Passé médical • Rien de remarquable Historique familial • Parents professionnels, soeur plus jeune (adoptée aussi), famille très proche Department of Psychiatry, University of Pennsylvania School of Medicine Étude de cas: Jennifer Impression initiale • TDAH inattention prédominante • Faiblesse des habiletés scolaires • Trouble anxieux, NOS Plan initial de traitement • Éduquer l’enfant et la famille sur le TDAH • Début de Rx: MPH à des doses croissantes • Adaptations en milieu scolaire Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 3 2012-06-19 Étude de cas: Jennifer Plan de traitement • Ne répond pas au MPH avec posologie jusqu’à 30 mg par dose • Augmentation, conflits entre la patiente et ses parents en raison de comportements d’évitement parents en raison de comportements d évitement • Nouvelle apparition de difficultés avec ses pairs (c.à.d., disputes intenses avec ses amies, jalousie envers des camarades de classe, se fait exclure d’activités sociales par certaines amies) Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude de cas: Jennifer Questions cliniques • Que se passe‐t‐il avec Jennifer? Est‐ce que le diagnostic devrait être révisé? • Comment pouvons‐nous expliquer son manque de réponse au MPH à hautes doses? • Quels autres médicaments pouvons‐nous considérer? • Quels types d’intervention psychosociale pourraient être utiles? Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Troubles anxieux • Anxiété de séparation • Phobie spécifique • Phobie sociale / / Mutisme sélectif • Anxiété généralisée • Trouble de panique • Trouble obsessionnel compulsif • Trouble de stress post‐ traumatique • Anxiété NOS Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 4 2012-06-19 Épidémiologie / Taux de comorbidité Taux de TDAH Comorbidité (NIMH) • • • • • • Trouble oppositionnel avec provocation (30 ‐ 40%) Trouble des conduites (15 ‐ 20%) Troubles anxieux (25 ‐ 33%) Troubles de l'humeur bl d l'h ( (15 ‐ 20%)) Troubles de l'apprentissage (15 ‐ 25%) Troubles du langage (30 ‐ 35%) Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Données récentes • Les taux d’anxiété sont similaires parmi les patients avec un TDAH inattention prédominante et un TDAH combiné (Byun et al, 2006; Power et al, 2004). • Pas de différence entre les deux sexes parmi les taux de comorbidité en général • Sexe féminin associé avec type d’anxiété: inattention avec anxiété de séparation et anxiété généralisée combinée (Levy et al, 2005) • Le fondement pour la comorbidité n’est pas clair – peut varier par un autre facteur (p. ex. dysthymie). Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 5 2012-06-19 Répon ndants (%) Troubles psychiatriques comorbides communs chez les adultes (échantillon épidémiologique) 30 Répondants avec TDAH Répondants sans TDAH 20 10 0 TH Bipolar TAG SSPT Phobie sociale TUD Réplication d’un sondage national sur la comorbidité (N = 3199) Parmi les répondants âgés de 18-44 ans avec un TDAH, trouble comorbide depuis les 12 derniers mois Pour toutes comparisons, P<0.05 Kessler et al. Am J Psychiatry. 2006;163:716‐723. Profil de l’anxiété et du TDAH TDAH et les troubles anxieux Symptômes du TDAH chevauchant avec l’anxiété, TOC et SSPT Symptômes des troubles anxieux • Inattention • Inquiètude excessive • Bougeotte g • Crainte • Agitation • Obsessions ou compulsions • Cauchemars • Reviviscence du traumatisme Abikoff et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2005;44:418‐427. Diamond et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 1999;38:402-409. Rappley. N Engl J Med. 2005;352:165‐173. 6 2012-06-19 Profil clinique • Dans la jeune enfance, les troubles les plus communs sont de simples phobies ou de l’anxiété de séparation; TAG devient plus commun en vieillissant. • Le risque est lié à l'inattention plutôt qu’à des symptômes d'hyperactivité‐impulsivité*. • Association accrue avec les événements perturbateurs i i l é é b et stressants de la vie (p. ex. “stress élevé”) • Les cas comorbides sont plus touchés que les cas de TDAH seul. * Reinke, W., & Ostrander, R. ( * Reinke, W., & Ostrander, R. (2008 2008). ). Journal of Abnormal Child Psychology, Journal of Abnormal Child Psychology, 36 36((7), , 1109 1109‐‐ 1122.. 1122 Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Profil clinique L’inquiétude est souvent centrée sur la réussite scolaire (académique), les sports et les interactions sociales. L’inquiétude peut aussi se centrer sur la perception de soi‐même: sa capacité à contrôler son comportement, son intelligence, son amabilité, sa beauté/apparence physique. Les comportements communs inclus: Évitement des tâches diificiles/corvées Réticence à essayer de nouvelles activités Besoin constant de se faire rassurer Difficultés à se séparer de sa famille Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude MTA 33% de l'échantillon de l'étude répondaient aux critères de troubles anxieux. L’inattention était plus prononcée que l'hyperactivité / impulsivité dans cet échantillon (March et al, 2000). Les enseignants ont noté que ces enfants étaient moins impulsifs (Jensen et al, 2001; Newcorn et al, 2001). Mais, les observateurs en classe n’ont remarqué aucune différence dans les comportements reliés au TDAH (Abikoff et al, 2002). L’anxiété était plus associée avec un affect négatif et le comportement social perturbateur qu’avec le comportement craintif/phobique (Jensen et al, 2001). Mais, l’anxiété atténuait les effets des problèmes de comportement chez les enfants avec un TDAH/ANX et TC ou TOD. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 7 2012-06-19 Étude MTA • Les plus grands bienfaits du traitement psychosocial (soit seul, soit en combinaison avec des médicaments) ont été observés dans le groupe avec un TDAH/ANX (March et al, 2000). • Ceci était vrai indépendamment qu’il y avait une comorbidité additionnelle avec un TC ou TOD. • L’effet de taille du groupe avec un TDAH/ANX était près de deux fois celle du groupe non‐anxieux avec un TDAH. • L’avantage du traitement combiné a été plus élevé pour le groupe avec un TDAH/ANX. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étiologie / Mécanismes Mécanismes sous‐jacents Anxiété reliée en partie à la mauvaisse gestion des émotions chez un TDAH Troubles anxieux plus souvent retrouvés chez un parent ou dans la famille** L’anxiété chez les enfants et adultes est associée à un faible taux de comportements parentaux positifs, la surportection de l’ f t l’enfant, moins d’autonomie pour l’enfant, faible auto‐suffisance i d’ t i l’ f t f ibl t ffi de l’enfant et le modèle parental d’anxiété. Besoin d’examiner plus en profondeur dans les cas d’enfants pour savoir s’il y a eu des abus physiques ou sexuels, ou de la brimade à l’école **Voir Pfiffner, L. & McBurnett, K. (2006). Journal of Abnormal Child Psychology, 34, 725‐735. Also Kepley, H., & Ostrander, R. (2007). Journal of Attention Disorders, 10, 317‐323. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 8 2012-06-19 Différences cognitives • Tannock et Schachar (1995) ont examiné 40 enfants avec un TDAH dans un exercice de mémoire de travail, 22 qui étaient non‐anxieux et 18 qui étaient anxieux. Les enfants avec un TDAH/ANX ont fait plus d’erreur quand les chiffres étaient présentés à des intervalles plus longs, ce qui implique une atteinte plus importante de la mémoire de travail associée aux enfants avec un TDAH seul quand la difficulté de la tâche augmente. • L’administration de MPH a amélioré la mémoire de travail chez les enfants non‐anxieux avec un TDAH, mais pas chez les enfants anxieux avec un TDAH. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Différences cognitives • Une méta‐analyse des études cliniques utilisant la tâche d’arrêt chez des patients avec un TDAH n’a pas trouvé que l’anxiété augmentait l’inhibition de réponse, une trouvaille qui était contraire à la plupart des études cliniques (Oosterlaan et Sergeant, 1998). • Manassis, Tannock et Barbosa (2000) ont étudié 18 enfants avec ( ) un TDAH/ANX et les ont comparés à 15 patients avec un TDAH seulement, 15 patients avec une anxiété seulement et 16 sujets contrôle. Les enfants avec un TDAH/ANX ont montré une meilleure inhibition de réponse sur une tâche d’arrêt que chez les enfants avec un TDAH seul. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Génétiques Taux plus élevés d’ANX dans les proposants avec un TDAH et dans ceux avec un TDAH/ANX Taux plus élevés d’ANX seulement dans les proposants avec un TDAH/ANX Pas de coségrégation entre TDAH et ANX chez les parents des proposants TDAH parents des proposants TDAH Aucun accouplement assortatif remarqué Mêmes conclusions pour les hommes et les femmes CONCLUSION: TDAH et ANX se transmettent de façon indépendante dans les familles. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 9 2012-06-19 Évaluation / Diagnostic Diagnostic des conditions comorbides Entrevue clinique Examen des systèmes pour des troubles psychiatriques Vigilance des caractéristiques atypiques (p. ex. évasion, variations extrêmes de l'humeur) Historique familial Essentiel d'examiner l'incidence familiale de troubles psychiatriques communs Information collatérale Rapports de l'école, des membres de la famille, autres prestataires de soins Grilles d’évaluation Des outils à large dépistage sont utiles ainsi que des instruments plus ciblés. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Points en évaluation • Évaluation compréhensive du TDAH – – – – – – – – Profil des symptômes Historique Historique scolaire; situation actuelle scolaire Contexte social et familial: stresseurs, support, ressources Contexte social et familial: stresseurs, support, ressources Troubles médicaux et médication Passé familial de TDAH et troubles d’apprentissage Grilles d’évaluation Tests psychométriques Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 10 2012-06-19 Points en évaluation • Évaluation compréhensive de l’anxiété – Stimulus d’anxiété: spécifique, spontané ou anticipatif – Degré d’évitement dans la vie quotidienne; niveau de déficience et les interférences avec le fonctionnement – Contexte social et familial: renforceurs de symptômes – Tempérament, niveau d’attachement, étranger/réponse de séparation, craintes d’enfance – Troubles médicaux et médication – Passé familial des troubles anxieux – Grilles d’évaluation Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Grilles d’évaluation pour l’anxiété • Multidimensional Anxiety Scale for Children (MASC) • Screen for Child Anxiety Related Disorders (SCARED) (Birmaher) • Pediatric Anxiety Rating Scale (Riddle) Social Phobia Anxiety Inventory for Children (Beidel Phobia Anxiety Inventory for Children (Beidel • Social et al) • Fear Survey Schedule for Children‐ Revised (Ollendick) • Child Posttraumatic Stress Disorder Reaction Index (Pynoos) Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Conceptualisation de cas Quel est le tempérament du patient? Comment s'inscrit‐il avec le milieu familial et scolaire? Quelle est l'histoire d'attachement du patient? Comment s’est développé le patient sur les plans affectif et cognitif? Quelle est l'expérience de l'apprentissage social du patient? Comment le patient a‐t‐il géré les transitions majeures de son développement? Quelles sont les visions du monde du patient et de sa famille? Comment conceptualisent‐ils le TDAH? L’anxiété? Le patient et sa famille sont‐ils prêts à entrepredre le processus de changement? Quels sont les obstacles pour créer un “cadre réaliste?” Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 11 2012-06-19 Plan de traitement • Réviser l’impression et les résultats du diagnostic • Éduquer à la fois sur le TDAH et l’anxiété • Tenir compte de facteurs à la fois de protection et de risque • Obtenir des observations des patients/de la Obtenir des observations des patients/de la famille sur les préférences et les priorités • Insister sur l'approche multimodale • Aider le patient/famille de se préparer à passer aux étapes suivantes Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Approche de traitement multimodal Éducation du patient et de sa famille Stratégies de gestion de comportements Médication Thérapie psychologique Interventions scolaires Habiletés sociales Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Traitement médical 12 2012-06-19 TDAH et les troubles anxieux Symptômes chevauchant TDAH, anxiété, TOC et SSPT Symptômes spécifiques des troubles anxieux • Inattention • Inquiètude excessive • Bougeotte g • Crainte • Agitation • Obsessions ou compulsions • Cauchemars • Reviviscence du traumatisme Abikoff et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2005;44:418‐427. Diamond et al. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 1999;38:402-409. Rappley. N Engl J Med. 2005;352:165‐173. Défis du traitement médical • Les stimulants sont‐ils aussi efficaces chez les patients avec un TDAH/ANX que chez ceux avec un TDAH seul? • Quelle preuve existe‐t‐il de l’efficacité des non‐ stimulants dans le traitement du TDAH/ANX? • Quelles stratégies seraient raisonnables d'entreprendre en l'absence de preuve solide? Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Les stimulants sont‐ils aussi efficaces chez les patients avec un TDAH/ANX que chez ceux avec un TDAH seul? • Goez et al (2007) – ont étudié 1122 enfants avec un TDAH dont 174 avaient un TDAH/ANX – / ayant utilisé TOVA comme mesure. – ont trouvé une réponse bimodale au MPH dans le groupe TDAH/ANX – 40% ont mieux réussi sur TOVA, 60% ont fait pire. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 13 2012-06-19 Les stimulants sont‐ils aussi efficaces chez les patients avec un TDAH/ANX que chez ceux avec un TDAH seul? • Bedard et Tannock et al. (2008) – ont étudié 130 enfants avec un TDAH dont 32 (25%) avaient un TDAH/ANX – ayant utilisé 4 tâches de MT. TDAH/ANX ayant utilisé 4 tâches de MT. – ont trouvé que le MPH améliorait la manipulation visuelle spatiale et avait aucun effet sur la compilation d’information auditive verbale dans les deux groupes. – ont trouvé que le MPH améliorait différemment les 2 autres tâches de MT (manipulation auditive verbale et compilation visuelle spatiale) dans le groupe du TDAH seul. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Les stimulants sont‐ils aussi efficaces chez les patients avec un TDAH/ANX que chez ceux avec un TDAH seul? Les stimulants peuvent exacerber l’anxiété dans certains cas, mais les études sont contradictoires. L’étude MTA a clairement démontré les bénéfices du MPH d dans le groupe du TDAH/ANX (March et al, 2000). l d TDAH/ANX (M h t l 2000) Abikoff et al (2005) ont étudié 32 enfants naïfs de médication avec un TDAH/ANX et ont trouvé que 26 (81%) ont montré une amélioration des symptômes du TDAH sans aggraver l’anxiété. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Quelle preuve existe‐t‐il de l’efficacité des non‐ stimulants dans le traitement du TDAH/ANX? • Atomoxétine (ATX) réduit de façon significative l’anxiété. • Tailles d’effet = 0.3 ‐ 0.5 • Geller et al (2007) – ont effectué un RCT d’ATX chez 176 enfants. – 132 études complétées (66 en placebo vs contrôle). – ATX a réduit autant les symtômes du TDAH et de l’ANX. • Kratochvil et al (2005) – ont effectué un RCT de FLX avec ATX ajoutée à la fin de l’étude (N = 46 placebo, 127 med). – ATX a amélioré de façon significative les symptômes du TDAH et était bien tolérée en combination avec FLX . Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 14 2012-06-19 Pliszka et al., JAACAP (2006) 45 (6): 642‐657 Médication approuvée par le FDA pour les troubles anxieux chez chez l’enfant l’enfant et l’adolescent et l’adolescent Médication pour les troubles anxieux Approuvé par FDA pour Ma dose de départ habituelle (mg) Ma dose de départ habituelle (mg) Adolescent 10 Fluoxetine (Prozac) TOC > TOC > 7 Enfant 5 Sertraline (Zoloft) TOC > TOC > 6 12.5 25 Fluvoxamine (Luvox) TOC>> 8 TOC 12.5 25 Clomimpramine (Anafranil Anafranil)) TOC>> 10 TOC Ma dose visée Ma dose visée habituelle (mg) (titration par intervalles de in 1‐ de in 1‐2 semaines 5‐40 (enfant) 20‐‐80 (adolescent) 20 25‐ 25‐200 200 (< 11 ans 200 (< 11 ans)) 300 mg (12 300 mg (12‐‐17 17 ans ans)) 25 25 Départ Départ: 3 mg/kg/J : 3 mg/kg/J ou100 mg Long‐‐terme 3 mg/kg/J Long ou 200 mg Monitoring de base et au suivi base et au suivi ECG and dosages Research Units in Pediatric Psychopharamcology: Anxiety and ADHD Stimulant + SSRI Stimulant + Placebo Responder Non-Responder 100 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 47 53 0 End of Double Blind End of Stabilization Abikoff et al., (2005) JAACAP 44(5): 418‐427 15 2012-06-19 Efficacy of SSRIs for MDD, OCD and Anxiety Antidepressants 70 NNT=10 NNT=6 MDD OCD Placebo NNT=3 60 50 40 30 20 10 0 Anxiety Bridge, J. A. et al. JAMA 2007;297:1683-1696. ADHD and Anxiety: Treatment with Atomoxetine Geller D et al, JAACAP (2007) 46(9): 1119‐112 Traitement médical du TDAH / ANX Médicaments * Bonnes preuves appuyant l'utilisation • • • • • • • • • Stimulants seuls* Atomoxétine seule* ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ Agonistes alpha adrénergiques Agonistes alpha‐adrénergiques Stimulants plus ISRS Stimulants plus BZD ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ Antidépresseurs tricycliques Venlafaxine Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 16 2012-06-19 Atomoxétine: Mécanisme d’action • Système attentionnel postérieur – NE augmentée • vigilance et orientation améliorées • “sursaut” sursaut et sur‐réactivité réduits et sur réactivité réduits • Système attentionnel antérieur – NE et DA augmentées • concentration améliorée • fonctionnement exécutif amélioré Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Atomoxétine: Effets sur la Dopamine • Augmentation en aval de l'activité de la dopamine dans le cortex préfrontal – Compatible avec l'amélioration du fonctionnement exécutif • Aucune Aucune augmentation de l augmentation de l'activité activité de dopamine de dopamine dans le noyau accumbens – Pas associée avec un risque d'abus • Aucune augmentation de la dopamine dans le striatum – Pas associée avec l'activité motrice (tics) Department of Psychiatry, University of Pennsylvania School of Medicine Agonistes alpha‐adrénergiques (Clonidine, Guanfacine) • • • • Mécanisme d'action: agoniste partiel de la noradrénaline Diminue l'activité tonique et phasique du locus ceruleus Effets documentés sur le fonctionnement du lobe frontal Utile pour les patients qui sont très éveillés, impulsifs, Utile pour les patients qui sont très éveillés, impulsifs, irritables, explosifs et ayant une labilité émotionnelle • Réduit l’anxiété, la défiance et l'agression • Utile pour contrôler les tics Department of Psychiatry, University of Pennsylvania School of Medicine 17 2012-06-19 Énoncé du FDA sur ISRS Les fournisseurs de soins de santé devraient être conscients de l'accroissement ou de nouveaux symptômes d'anxiété, d’agitation, d’attaques de panique, d’insomnie, d'hostilité, d'impulsivité, d’akathisie (agitation sévère), d'hypomanie et de manie chez des patients prenant des antidépresseurs. Bien qu'ilil "n‘est Bien qu n est pas conclu que ces symptômes sont des pas conclu que ces symptômes sont des précurseurs de la dépression, soit une aggravation, soit l'apparition de pulsions suicidaires, il est à craindre que les patients qui ont un ou plusieurs de ces symptômes peuvent avoir un risque accru d'aggravation de la dépression ou des tendances suicidaires." Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Réponse au traitement médical En nombre à peu près égal, les patients avec un TDAH répondent bien au traitement répondent partiellement au répondent partiellement au traitemet ne répondent pas ou ressentent des effets secondaires qui limitent le traitement Bonne Bonne réponse Réponse Réponse partielle Aucune réponse ou effets secondaires intolérables Wilens et al. Drugs. 2003;63(22):2395‐2411. Méfiez-vous des excès de la polypharmacie… 18 2012-06-19 Interventions psychosociales: Enfants et Adolescents Interventions psychosociales • Thérapie cognitive comportementale (TCC) • Exposition Exposition & prévention & prévention de la réponse (EPR) • Thérapie d’inversion (HRT) • Trouble d’anxiété généralisé • Trouble d’anxiété sociale • Dépression sévère / Dysthymie • Trouble obsessionnel compulsif • Syndrôme de Tic / Syndrôme de Tourette • Trichotillomanie Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Interventions psychosociales • Une thérapie familiale peut être requise pour limiter l’induction d’anxiété par la famille; centrez le parent vers une formation sur la gestion des comportements en augmentant son comportement parent positif et tout en réduisant la sur‐réactivité et la surprotection. tout en la sur‐réactivité et la surprotection • Insistez sur l’importance des adaptations positives par tous les membres de la famille. • Essayez l’approche cognitive comportementale chez des adultes avec un TDAH pour mieux gérer avec les troubles anxieux. 19 2012-06-19 Autres interventions psychosociales • Programmes d’aide aux habiletés sociales • Biofeedback • • • • TDAH Syndrôme d’Asperger Autisme de haut fonctionnement Trouble d’apprentissage non‐verbal • TDAH • Troubles anxieux • Troubles de l’humeur Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude de cas: Jennifer Suivi • Jennifer cachait clandestinement son MPH, car elle n’aimait pas comment elle se sentait – non‐réponse était due à la non‐adhérence. • Après une discussion ouverte et franche à propos des A è di i f h à d options de médicaments, la patiente et ses une supervision directe de conformité. • Amélioration modérée dans les symptômes d’anxiété et de TDAH a été rapportée dès le premier mois. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Étude de cas: Jennifer Suivi • Une thérapie cognitive comportementale accée sur la famille a été initiée, en se concentrant sur – Identifier et réduire les déclencheurs d’anxiété – Améliorer la capacité de Jennifer à partager ses craintes et A éli l ité d J if à t i t t ses inquiétudes à ses parents – Améliorer les habiletés de ses parents à bien l’écouter • En moins de 3 mois, sa réussite scolaire s’est améliorée, baisse des arguments avec ses parents et son anxiété a été grandement réduite. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 20 2012-06-19 Interventions psychosociales : Adultes Adultes avec un TDAH + ANX • L’approche psychopédagogique peut aider les patients à identifier des échecs communs et des sources de difficulté (p. ex. tempo cognitif plus lent, performance inefficace, procrastination). • Les patients peuvent bénéficier d'une formation spécifique en matière de compétences organisationnelles et de résolution de problèmes pour relever les défis de la vie quotidienne. • La thérapie cognitive comportementale a été utilisée pour traiter le TDAH – soit seule, soit combinée avec de la médication. Solanto et al. J Atten Disord. 2008 May;11(6):728‐36 . Safren et al. Beh Res Ther. 2005;43:831‐842. Rostain, Ramsey. J Atten Disord. 2006;10(2):150‐159. Journal of Attention Disorders, May 2008: numéro dévoué à ce sujet. Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie Pensées maladaptés communes chez les adultes avec un TDAH Méfiance “Je ne peux pas me fier à moi‐même.” Échec “Je Je ne rencontre pas les attentes. ne rencontre pas les attentes.” Incompétence “Je ne peux pas gérer la vie.” Insuffisance/Imperfection “Je suis tout simplement une mauvaise personne.” Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 21 2012-06-19 TDAH et troubles du spectre de l’Autisme TDAH et troubles du spectre de l’autisme (troubles envahissants du développement TED) Symptômes chevauchant TDAH et TED Problèmes à décoder les indices sociaux et à s’engager de façon approrpiée dans les jeus avec les pairs Symptômes spécifiques au TED Difficulté à établir et maintenir des liens d’amitié Inattention, distractibilité Pas d’évidence d’un traitement efficace pour les atteintes sociales du TED. La médication peut aider pour l’anxiété, l’agression ou les troubles de la pensée. Déficits dans le langage pragmatique Intérêts restraints ou particuliers Activités répétitives (rituels) Perçu comme bizarre ou étrange Évite souvent le regard‐contact visuel Syndrome d’Asperger / Spectre Autistique: caractéristiques clés Incapacité d’être empathique/interagir avec/ pairs Intérêts inusités, restreints ou exclusifs Manque de réciprocité sociale/émotionelle Communication non verbal pauvre Communication non‐verbal pauvre Mode de langage bizarre; littéraire; accent inhabituel Habiletés verbales normales dans le développement précoce (Klin, Volkmar, Sparrow, 2000; Attwood, 1998) 22 2012-06-19 Approches cliniques du développement émotionnel S’informer comment l’enfant s’entend avec les autres: famille, classe, amis, autres enfants dans la communauté S’informer comment l’enfant perçoit les règles sociales. Les conventions, perçoit les indices visuels (perception sociale, cognition) Demander si l’enfant est capable de se «mettre dans la peau de l’autre» (capacité d’empathie, d’harmonie) S’informer comment l’enfant arrive à auto‐réguler ses comportements et comprendre les conséquences de ses gestes (auto‐régulation, contrôle des pulsions, impulsivité) S’informer si l’enfant peut être flexible et considérer des alternatives versus être rigide (flexibilité cognitive) Approches cliniques du développement émotionnel Explorer les sphères d’inquiétude du parent ou de l’enseignant dans les détails concernant: Nombre et types d’amis, fréquence des contacts en dehors de l’école, comment les rendez‐vous s organisent? s’organisent? Activités favorites avec le autres (cadre struturé et non structuré) et comment celles‐ci ont changé Capacité à partager les jouets, apprendre de nouveaux jeux et joindre d’autres enfants au terrain de jeu Éxperiences négatives: se faire taquiner, éviter, repousser, bousculer, battre Approches cliniques du développement émotionnel S’informer des habiletés non verbales de l’enfant: Regard et contact visuel Espace et toucher Paralangage Expression faciale Utilisation des objets Règles sociales/Normes Réceptivité nonverbale Réceptivité nonverbale Explorer les symptômes de comportement dérangant, perturbateur, opposant ou gêne extrême, phobie sociale et difficultés d’attachement. 23 2012-06-19 Approches cliniques du développement émotionnel Questionnaires / Échelles Conner – March Developmental Questionnaire Child Behavior Checklist (CBCL) – Achenbach Emory Dyssemia Index – Nowicki & Duke A ti Di Autism Diagnostic Interview – ti I t i R i d (ADI R) L d R tt Revised (ADI‐R) Lord, Rutter Social Responsivity Scale (SRS) – Constantino Social Skill Rating Scale (SRSS) – Gresham & Elliott ADD‐H Comprehensive Teacher/Parent Rating Scales (ACTeRS) – Ullmann, Sleator & Sprague Conners Parent and Teacher Rating Scale (CP/TRS) Traitement Thérapie du langage Pragmatique Comportements Non‐verbaux Ergothérapie Tr. Mouvements fins, être «gauche» Hypersensibilité sensorielle (désensibilisation) Traitement Apprentissage des habiletés sociales Groupe Individuel Thérapie comportementale Thérapie comportementale Viser à réduire les comportements problématiques Renforcer les réponses appropriées 24 2012-06-19 Traitement Thérapie cognitive Accommodations scolaires Accommodations scolaires Pour anxieté, humeur Adolescents/adultes Plan individualisé basé sur les besoins de la personne Enseignement professionnel Spécifique à l’emploi Avec support et supervision Traitement Médications Ciblant les problématiques de comportements ou troubles associés TDAH TDAH Anxiété généralisée, Anxiété sociale Obsessions / compulsions / stéréotypies Agression (auto‐, hétéro‐dirigée) Troubles de l’humeur( Spectre bipolaire, Dépression) Réponse aux Stimulant chez les enfants avec TDAH+/‐ TED 174 enfants –âge moyen 13 ans 113 TDAH seul; 61 TDAH+TED pas de différence significative au niveau des effets secondaires effets secondaires Amélioration comparable au niveau: hyper/impulsivité agression inattention rage intermittente opposition (Santosh, Baird, et al., 2006) 25 2012-06-19 Études pharmacologiques: Stimulants RUPP Study (2005): Randomized Controlled Crossover Trial of MPH in PDD with Hyperactivity 72 patients, QI > 70, âges: 5 – 14 ans MPH à trois types de doses (faible, moyenne, élevée,) entre 7.5 à 50 mg/J en doses fractionnées t 7 5 à 50 /J d f ti é 49% ont démontré une amélioration marquée ou très marquée selon le CGI Amélioration majeure observée sur les symptômes de TDAH (d = 0.2 – 0.54) 18% ont présenté des effets secondaires Figure 1. The attention-deficit/hyperactivity disorder (ADHD) scores on the Swanson, Nolan, and Pelham Questionnaire revised for DSM-IV, by rater at low, medium, high, and optimal doses of methylphenidate. *Pairwise comparisons with placebo significant at p < .05. Études pharmacologiques: Guanfacine Scahill et al (2006): Open label trial of guanfacine for children PDD 25 patients, IQ > 70, âges 6 – 14 ans Guanfacine à dose ciblée (1 ‐ 3 mg/J) pour 8 semaines 48% ont démontré une amélioration marquée ou très marquée selon le CGI Réduction significative (25%) des symptômes de TDAH (d = 0.83) Réduction significative (40%) aussi observée selon Aberrant Behavior Checklist (ABC) (d = 1.4) 26 2012-06-19 Études pharmacologiques: Atomoxetine Posey et al (2006): Open label trial of atomoxetine for ADHD and high functioning PDD 16 patients, IQ > 70, âges 6 – 14 ans Atomoxétine à dose ciblée (1.2 – 1.4 mg/kg/J) pour 8 semaines 75% ont démontré une amélioration marquée ou très marquée selon le CGI Amélioration majeure observée sur les symptômes de TDAH (d = 1.0 – 1.9) Pas de changement à la performance au CPT Études pharmacologiques: : Atomoxetine Arnold et al (2006): Placebo controlled crossover trial of atomoxetine for ADHD in ASD 16 patients, IQ > 70, âges 5 – 15 ans Atomoxétine à dose ciblée (1.2 – 1.4 mg/kg/J) pour 8 se a es semaines Amélioration majeure observée sur les symptômes de TDAH selon ABC (d = 090) et au niveau des symptômes d’hyperactivité selon DSM checklist (d = 1.27) 9 patients ont répondu à ATX, 4 patients au placebo La médication était bien tolérée avec peu d’effets secondaires (Irritabilité et tr. Digestifs) Études pharmacologiques: Résumé Des effets modestes ont été démontrés avec methylphenidate, guanfacine et atomoxetine Le ratio risque‐bénéfice est favorable mais une attention particulière doit être portée pour éviter les effets secondaires les effets secondaires Une poly‐psychopharmacologie ciblée sur des symptômes spécifiques est une pratique acceptée de plus en plus 27 2012-06-19 POUR CONTACTER [email protected] www.med.upenn.edu/add Département de psychiatrie, École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie 28