
chefd'entreprise entre les tâches banales et les tâches stratégiques rendant ainsi ce
dernier sous informé des potentialités réelles de son affaire. D'où les conséquences
particulièrement négatives aussi bien pour la gestion comptable, que l'initiative, la
valorisation des ressources humaines ou la maintenance. Constatant donc que la
culture d'entreprise «dans les pays de la rive
Sud»
constitue une action
de
longue
haleine en direction
de
nombreux domaines (formation, information,administration,
système financier, etc.), Arnrani conclut que seul l'Etat est en mesure d'entreprendre
une tâche d'une telle envergure mais un Etat moins englué cependant dans des
tâches de gestion des unités de production tout en étant plus présent sans l'activité
économique.
Aux Baléares, en Sardaigne comme en Corse, François de Casabianca et Eric
Faucon observent également la prédominence des petites entreprises contrôlées
familialement ;les nombreuses difficultés qu'elles rencontrent les empêchent de
franchir les limites d'un univers régional où elles sont par ailleurs efficacement
concurrencées par les entreprises extérieures. De ce fait les entreprises insulaires
ne
peuvent asseoir leurcroissance sur l'exportation alors qu'elles sont déjà
au
départ
handicapées par l'étroitesse
de
leurs marchés domestiques et leur faible efficacité
résultant de structures périmées. S'il existe bien àcôté de grandes entreprises
publiques, ces dernières sont très dépendantes.
de
l'extérieur et leur effet sur le tissu
local trop limité en raison d'une part, de la nature de leurs activités mais aussi du
fait que ces industries consistent souventen de simples délocalisations
de
la fonction
de production d'entreprises nationales ou étrangères. François de Casabienca et
E.
Faucon notent en outre que les politiques de développement promues -jusqu'ici
-par les Pouvoirs publics demeurent peu efficaces. Elles n'ont pas contribué à
aider la petite entreprise et les résultats obtenus contestables malgré l'importance
des moyens consentis. De ce fait, concluent-ils, le tissu industriel reste fragile,
accueillant des activités considérées ailleurs comme en déclin accentuant de la
sorte le caractère de zones périphérique des îles.
Al'inverse, dans son analyse du modèle italien, fort complexe, dans le scénario
méditerranéen et international, le professeur
A.
Perelli observe l'existence d'une
«vaste zone de PME
»,
très dynamiques, ycompris
au
niveau international «notam-
ment dans les secteurs
de
présence italienne traditionnelle sur le marché mondial
(textile, confection, chaussures, électroménagers, mobilier, agroalimentaires. Cette
zone de PME est àla fois couplée sur un tissu productifregroupant les secteurs les
plus dynamiques d'avant garde insérés dans la division internationale du travail
(automobile, mode, désign, image, microélectronique, etc.) et une «vaste région
d'économie informelle
»,
lieu
de
la production domestique, d'activités marginalisées,
de travail
au
noir, etc.
Le professeur Perelli note cependant que c'estla grande industrie qui fut le pivot
de la croissance réelle importante de l'économie et en premier lieu du dynamisme
italien àl'extérieur. Mais le processus d'internationalisation du secteur industriel
revêt encoreessentiellementla forme marchande ainsi qu'en témoigne non seulement
le nombre limite
de
multinationales italiennes mais également le taux très élevé de
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