et que dans le même temps la consommation est moins forte.
Résultat : la production s'effondre le chômage augmente le niveau→ →
de vie et la consommation baissent encore... on entre dans le cercle
vicieux de la crise !
–Le plein emploi des Trente glorieuses (dans les années 1960, on
importe même de la main d’œuvre!) se mue en chômage structurel
dans les pays industrialisés 5% de la population active en 1975, 10 %→
en 1982.
–L'inflation se poursuit cependant à cause de l'augmentation des cours
pétroliers on parle de →stagflation, phénomène nouveau, puisque
l’économie tourne au ralentit et que les prix restent hauts.
3) Les mutations de l’économie mondiale
Cette crise révèle des changements profonds dans les structures de
production.
- Tout d'abord, tous les secteurs d’activité ne sont pas également touchés
par la crise :
Les secteurs industriels traditionnels souffrent de l'augmentation de la
productivité et du perfectionnement des machines licenciements. →Ex : la
sidérurgie, les textiles du nord de la France, l'automobile... Leur déclin est
accéléré.
Les hautes technologies (la génétique, l’électronique, la robotique)
bénéficient en revanche d 'investissements et se redressent plus vite.
Enfin, le secteur tertiaire reste porteur : services bancaires, assurance..
=> on parle de tertiarisation de l’économie.
- Surtout, l'ouverture des marchés et la création d'une économie mondiale
ont totalement transformé les logiques des entreprises :
•dans un monde où tous les pays sont en concurrence, seules les
entreprises les plus compétitives survivent (= les plus grosses,
capables de se diversifier). Un mouvement de concentration s’opère
donc dans tous les secteurs. Ex : Unilever, groupe industriel formé
par la fusion, en 1930, du fabricant de margarine Margarine Unie (NL)
et du fabricant de savon Lever Brothers (GB). A partir des années 60,
l'entreprise diversifie ses activités, en acquérant Calvin Klein
Cosmetics et Fabergé, puis les glaces Miko dans les années 1990,
puis Knorr, Slim Fast, Lipton, Amora Maille dans les années 2000. Le
groupe est donc extrêmement flexible, ouvre et ferme des branches,
se restructure selon les besoins et les fluctuations de l'économie :
revente de Boursin et Banania, fermeture des usines de moutarde à
Dijon...
•les entreprises s'internationalisent : pour mieux s’insérer dans les
marchés étrangers, elles ouvrent des filiales et deviennent des FTN =
des firmes transnationales Ex : pour conquérir un marché dans
l'automobile, il vaut mieux ouvrir une filiale produisant directement sur
place qu'essayer d'exporter ses produits (ainsi, l'essai de « voiture
mondiale », la Ford Mondeo, a été un échec commercial car elle
n'était pas adaptée aux goûts nationaux) c'est pourquoi Renault→
vend des Nissan au Japon, et des berlines Dacia dans les pays de
l'Est et les pays émergents.
•la logique de ces firmes n'est donc plus nationale ou patriote ; leur
horizon est le monde. Donc elles font jouer les avantages