Dossier réalisé par Alban LEULLIER, Cédric GOLIAS et Céline VIET TRIEM TONG - Stagiaires PLC2- IUFM de Caen La crise des subprimes Introduction : Qu’est-ce qu’un subprime ? 1. L’origine de la crise (doc 1) a. Qu’est-ce qu’un taux d’intérêt ? b. Quel est l’élément déclencheur de la crise ? c. Quels ont été les risques pris par les banques ? d. Quels ont été les conséquences de l’augmentation des taux ? Expliquer. e. Expliquer comment certaines banques ont pu faire faillite. 2. La transmission de la crise (doc 2 et 3) a. Qu’est-ce que la titrisation ? b. Comment la crise, à l’origine américaine, s’est-elle propagée en Europe ? c. Expliquer pourquoi les investisseurs cherchent à se débarrasser de leurs titres ? d. Faire une phrase avec la donnée entourée (doc 3). e. Expliquer pourquoi la chute des titres subprimes a entraîné avec elle la chute des autres cours (doc 3) ? 3. Les conséquences de la crise sur l’économie réelle (doc 4) a. Faire une phrase avec le chiffre en gras : (-0,3%). b. Surligner dans le document les différents impacts (directs et indirects) de la crise financière sur l’économie réelle. c. Expliquer en quoi la limitation des crédits freine la croissance économique. e. Pourquoi la crise financière aggrave t-elle le chômage ? 4. Les solutions face à la crise : travail en classe Doc 1 La crise des subprimes Doc 2 Doc 3 Doc 4 Quel est l’impact de la crise sur l’économie réelle ? Le chômage en hausse. La crise financière mondiale qui sévit depuis plus d'un an provoque le ralentissement de l'économie française et le chômage s'est brutalement dégradé au mois d'août, enregistrant sa plus forte hausse mensuelle depuis mars 1993 : 41 300 demandeurs d'emplois en plus. "La crise financière a des conséquences, elle en a déjà sur la croissance et en aura forcément dans les mois qui viennent sur le niveau de l'emploi, c'est directement lié", a confirmé Luc Chatel, porteparole du gouvernement, mardi 30 septembre. [...] La croissance française a déjà été négative au deuxième trimestre (-0,3 %) et l'activité a fortement décéléré cet été. Pour Marc Touati, directeur des études économiques de la société de Bourse Global Equities, la "triste réalité" est que "la France, l'Allemagne et plus généralement la zone euro dans son ensemble sont en train de connaître leur pire ralentissement économique depuis la récession de 1993", écrit-il dans une note du vendredi 26 septembre. Il prévoit en France une croissance de 1,1 % en 2008 et 1 % en 2009, le taux de chômage remontant de 7,8 % à 8,1 %. [...]. Un accès au crédit plus difficile. Les difficultés des banques portent en germe un accès au crédit nettement plus difficile. Les enquêtes de la Banque centrale européenne (BCE) montrent que, depuis l'été 2007, les banques ont nettement resserré les conditions auxquelles elles accordent leurs prêts aux entreprises ou aux ménages. Les établissements sont confrontés depuis un an à des difficultés pour accéder à des liquidités sur le marché interbancaire, compliquant leur refinancement. [...] Les investissements suspendus. L'incertitude économique et les difficultés de financement, actuelles ou à venir, ont rendu les entreprises très attentistes. Les opérations de rachats d'entreprise se sont raréfiées, tandis que les investissements sont retardés ou suspendus. [...] Au deuxième trimestre, l'investissement productif des entreprises non financières a chuté de 1 % par rapport au trimestre précédent tandis que le recul de l'investissement des ménages a pris de l'ampleur (-2,9 %). Pour Olivier Bizimana, économiste au Crédit agricole, "le climat d'incertitude ambiant ne sera guère favorable aux décisions d'investissement", écrit-il dans une note du mardi 30 septembre. La tendance devrait donc se prolonger : il prévoit seulement 0,3 % de hausse de l'investissement en 2009 après 1 % en 2008 et 5 % en 2007. Des marges de manœuvre budgétaires limitées. Les marges de manœuvre du gouvernement français en matière fiscale sont proches de zéro, puisqu'il anticipe un déficit budgétaire de 2,7 % du Produit intérieur brut (PIB) cette année et l'an prochain, très proche déjà de la norme européenne des 3 % de déficit public autorisé. Le financement du RSA a nécessité de chercher de nouvelles recettes comme le plafonnement des niches fiscales. Toutefois, si la France rentrait en récession et que la crise bancaire dégénérait, ces normes pourraient être mises entre parenthèses, comme le pacte de stabilité et de croissance européen le prévoit dans des circonstances exceptionnelles. Mais la hausse attendue du chômage risque de dégrader les recettes de la sécurité sociale. Le déficit prévu du régime général de la sécurité sociale est de 8,9 milliards en 2008 et 8,6 milliards en 2009. Pour le contenir, le gouvernement a notamment prévu de s'attaquer aux "niches sociales" : réduction des allègements de charges sociales pour les particuliers employeurs, taxation à hauteur de 2 % des versements des entreprises pour l'intéressement, la participation, l'abondement des plans d'épargne et de retraite… Adrien de Tricornot Le Monde, le 01/10/2008