
La logique de base de la demande peut être altérée ; on peut par exemple avoir des situations 
où une hausse des prix peut provoquer, de manière à première vue illogique, une hausse de la 
demande . Ces phénomènes peuvent s’expliquer par  le paradoxe de Giffen : si la demande 
augmente quand le prix augmente c’est que nous sommes en présence d’un bien de première 
nécessité, irremplaçable. Le pain en période de disette par exemple. Son prix augmentant, les 
ménages  n’auront  plus  la  possibilité  d’acheter  autre  chose.  La  totalité  du  budget  sera 
concentrée sur la demande de pain, qui augmente. 
On peut avoir le même type de demande paradoxale en ce qui concerne les produits de luxe. 
Le prix d’un bien augmentant, celui-ci se charge d’une dimension ostentatoire : la demande 
va augmenter justement parce que le bien est cher. N’oublions pas, enfin, que la spéculation, à 
la bourse ou ailleurs, peut provoquer la mise en œuvre de ce genre de logique. Ici l’élément 
essentiel est l’anticipation. La demande d’une action augmente quand son cours augmente 
parce qu’on anticipe la poursuite de cette hausse. L’inflation peut provoquer la généralisation 
de ce genre de comportement. 
 
Effet prix, effet revenu. 
  
La demande peut varier en fonction des besoins, du prix et du revenu. Si on considère que les 
premiers sont infinis, on ne peut avoir, mécaniquement, que deux types de variations: l’effet-
prix et l’effet-revenu. Le premier change la situation du demandeur car, avec le même budget, 
il pourra avoir plus de bien. Graphiquement on a ceci :  
 
 
 
 
La baisse du prix, de p1 à p2, fait augmenter la quantité demandée, de Q1 à Q2. La courbe de 
demande ne bouge pas.  
Si le prix du pain au chocolat est divisé par deux, avec le même budget je pourrai en acheter 
deux fois plus. (En considérant que mon « besoin » de pains au chocolat est infini). 
 
 
p2 
Q1        Q2 
      prix 
 
quantité 
fig 5-2.  L’effet-prix