- Support de Cours (Version PDF) -
- © Université Médicale Virtuelle Francophone -
I INHIBITEURS DE TNF ET D'IL-1
I.1 TRAITEMENTS LYMPHOABLATIFS
Ce terme désigne des traitements qui vont entraîner une destruction rapide, plus ou moins
importante, du tissu lymphoïde périphérique (et dans certains cas du thymus). Ces
traitements peuvent être aussi myéloablatifs c’est-à-dire toxiques pour la lignée myéloïde
(neutropénie) et parfois pour les mégacaryocytes (thrombopénie).
Entrent dans cette catégorie :
l'irradiation X ou gamma : irradiation corporelle totale, et, à un moindre degré,
l'irradiation d'un territoire anatomique – chaîne ganglionnaire ou irradiation de la
tête – du fait de la circulation des lymphocytes, ainsi que l'irradiation lymphoïde
utilisée dans le traitement des lymphomes de Hodgkin.
les médicaments cytotoxiques tels que les agents alkylants (cyclophosphamide),
intercalants (mitoxantrone), les anthracyclines (adriamycine…) et de nombreuses
autres molécules utilisées dans la chimiothérapie des cancers et des leucémies.
les globulines anti-thymocytes (ATG) fraction IgG purifiée de sérums de lapins
immunisés avec des thymocytes ou des lignées cellulaires T.
les anticorps monoclonaux CD52 (CAMPATH-1H) et, à un moindre degré,
l'anticorps monoclonal OKT3 (CD3).
certains antimétabolites comme la Fludarabine.
La destruction des lymphocytes peut concerner préférentiellement mais non exclusivement
les cellules B (cyclophosphamide, mitoxantrone), ou les cellules T (Fludarabine, ATG,
OKT3) ou l'ensemble des cellules T, B et NK (irradiation, CD52). La destruction est suivie
d'une reconstitution du tissu lymphoïde rapide (quelques mois) et complète chez l'enfant et
l'adulte jeune, lente (plusieurs années) et incomplète chez l'adulte au-delà de 40 ans. Cette
reconstitution s'effectue par repeuplement à partir des cellules T produites par le thymus
et/ou par prolifération homéostatique des lymphocytes T périphériques résiduels.
I.2 ANTIMETABOLIQUES
Ces médicaments bloquent des enzymes indispensables à la synthèse de nucléotides
puriques ou pyrimidiques. Lors de l'activation des lymphocytes T, l'expansion clonale est
précédée d'une augmentation du pool intracellulaire des pyrimidines (x8) et des purines
(x2) par synthèse de novo. Les antimétabolites inhibiteurs de la synthèse des pyrimidines
sont le léflunomide et le méthotrexate (inhibiteur de la thymidylate synthase). Le