marques Bultex, Epeda et Merinos. Cofel détient 30 % de part de
marché dans l'Hexagone, contre 20 % pour Cauval, bien décidé à
regagner des points. D'autant que le marché (1,3 milliard d'euros)
reste porteur, malgré une rentrée difficile.
Réorganisation industrielle
Pour y parvenir, Perceva s'est appuyé sur des professionnels.
François Duparc, un ancien de Dunlopillo, a pris la présidence du
directoire, avec deux directeurs généraux - Alain Boussuge (ex-
Simmons) et Philippe Lang, chargé des sites industriels, passé par
Valeo et Faurecia. Le fonds a aussi mis 70 millions d'euros pour
renflouer la trésorerie.« L'étape de la survie est franchie. Il y a
maintenant un travail de fond en termes de marketing et de
réorganisation industrielle, qui débute », dit Jean-Louis Grevet. Un
directeur marketing va être recruté pour mettre en valeur les marques,
dont la notoriété est forte, mais dont on connaît peu les innovations.
Le retour à la publicité télévisée est prévu en 2017.
Côté investissements, les deux plus grands sites, Mantes-la-Jolie-
Limay (279 salariés) et Bar-sur-Aube (425 salariés) vont être
restructurés et modernisés. A l'étude, figure le transfert de la
production de Mantes à Limay dans une usine agrandie. Tandis qu'à
Bar-sur-Aube, ce sont les flux entre la production de matelas pour les
enseignes, celle de canapés convertibles, de la literie pour Internet et
la logistique qui doivent être repensés.
A partir du site existant ou sur un nouveau ? Tous ces dossiers seront
évoqués dans les prochains mois avec les élus locaux. « Beaucoup
de gens, profondément abîmés par les événements passés, pensent
que cela n'avance pas assez vite, reprend Mohamed El Rhazi. Mais
remettre le groupe sur les rails est un projet lourd, chaque site ayant
sa propre histoire. Il faut faire les bons choix. » Le groupe dévoilera
ses nouvelles collections lors du Salon EspritMeuble en décembre.
L'occasion aussi de découvrir le futur nom de l'entreprise.
Dominique Chapuis, Les Echos