Chapitre 8 - TAKWEEN.com.tn

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Chapitre 8 : Embranchement des Mollusques
1-1- Objectifs spécifiques du chapitre
Après la lecture de ce chapitre l’étudiant sera en mesure de
-comprendre
comprendre les principales caractéristiques des Mollusques
-identifier les différentess classes de Mollusques et comprendre les critères
critère
morphologiques qui ont permis cette classification.
-définir
définir les caractéristiques morphologiques des
de 3 classes suivantes : Gastéropodes,
lamellibranches, céphalopodes. Ceci en ayant une idée générale sur les autres classes
citées dans le chapitre.
Ce qu’il
u’il faut retenir du chapitre
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SOMMAIRE
I- Introduction
II – Organisation générale
III – Structure de la coquille
IV – Classification
A-Les Gastéropodes
A1-Caractères généraux
A2-Classification
B– Les Lamellibranches
B1-Caractères généraux
B2-Classification
B3-Reproduction
C– Les Céphalopodes
C1-Morphologie de la sêche
C2- Reproduction
C3- Classification
D-ANNEXE
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I - Introduction :
L’embranchement des mollusques, riche de plus de 100 000 espèces connues, occupe
une place très importante dans le règne animal pour 3 raisons :
- le nombre d’espèces et les problèmes évolutifs rencontrés.
- rôle économique de certaines espèces dans la nourriture humaine.
- cet embranchement est particulièrement plastique puisque l’acquisition de
structure spécialisée a permis la colonisation de divers milieux.
II - Organisation générale :
Les mollusques sont des Métazoaires triploblastiques à symétrie primitivement
bilatérale ; ils possèdent un cœlome. Ce dernier, d’abord constitué d’une paire de sac
cœlomique se transforme en trois cavités communiquant entre elles :
- la cavité génitale : gonocoele
- la cavité péricardique (entourant le cœur)
·
le néphrocoele (organe excréteur)
La cavité générale qui entoure la masse viscérale n’est pas d’origine coelomique ;
c’est une vaste hémocoele formé de sinus périviscéraux d’où le sang peut se retirer
ou affluer grâce à la contraction des muscles de la paroi du corps. Ce dispositif
permet à l’animal de réaliser de rapides et surprenant changements de forme
Leur corps non segmenté comprend 3 parties :
- la tête : située antérieurement, avec la bouche et les récepteurs sensoriels
(tentacules, yeux...).
- le pied : ventral, c’est un organe musculeux formant une sole de reptation ou
de fixation.
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+,
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- le manteau ou pallium est un repli tégumentaire dorsal enveloppant la masse
viscérale dorsale généralement protégée par une coquille calcaire secrétée par le
manteau.
Les mollusques
ollusques se reproduisent exclusivement par voie sexuée, les sexes sont
en principe séparés. Les mollusques possèdent une seule gonade la segmentation est
spirale, la larve ciliée : véligère est comparable à la larve trochophore des annélides
et diffère parr la présence d’une coquille dorsale chitineuse (voir la dernière page de
ce chapitre).
Radula
Organisation générale d’un mollusque
III - Structure de la coquille:
coquille
La coquille est d’origine ectodermique,
ectodermique, elle est produite par le manteau ; elle
représente un squelette externe qui, chez certaines espèces, peut régresser
complètement : certaines limaces, les poulpes.
La coquille est constituée de trois couches (fig.3).
- Le périostracum : couche externe
ext
de nature organique.
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+,
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- L’ostracum : ou couche des prismes elle est moyenne et constituée par des
prismes hexagonaux de calcite disposée perpendiculairement à la surface de la
coquille. Cette couche s’accroît en surface et non en profondeur.
- L’hypostracum : couche interne parfois tapissée de fines lamelles stratifiées la
nacre si un corps étranger se glisse entre l’hypostracum et le manteau, ce dernier
réagit en secrétant des lames concentriques et alternantes de conchyoline (subtance
protéique de laa coquille) et de calcite, il se forme une perle.
Au cours des temps géologiques la coquille des céphalopodes était bien
développée et externe chez les seiches et les calmars actuels, elle s’enfonce dans le
manteau pour devenir secondairement interne et disparaît
disparaît complètement chez les
poulpes. Si l’on rapproche ce phénomène à celui de la régression voir la disparition
on peut considérer qu’il existe une nette tendance à la régression des coquilles chez
les mollusques surtout les plus évolués.
Structure de la coquille : fabrication des perles
III - Classification :
Les mollusques se divisent en 7 classes
Polyplacophores+Aplacophores = Amphineurs (animaux primitifs))
1 Les polyplacophores
2 Les
es Aplacophores
3 Les Monoplacophores
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+,
-
5 Les Gastéropodes
6 Les Lamellibranches
7 Les Céphalopodes
Nous insisterons dans ce chapitre sur les trois dernières classes. Les autres classes
seront présentées en annexe en fin de chapitre.
A. Les Gastéropodes
Cette classe rassemble les ¾ des espèces actuelles de Mollusque. Elle se
distingue par un ensemble de transformation qui font disparaître la symétrie
bilatérale au profit d’un enroulement hélicoïdal de la masse viscérale.
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+,
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A.1. - Caractères généraux
La tête bien
ien individualisée porte divers organes sensoriels (yeux, tentacules...)
Ils ont un pied servant d’organe locomoteur et une cavité palléale formée par un
repli du tégument dorsal ou manteau dans laquelle
l
débouchent l’anus et les orifices
urinaires.
Leurs régions dorsales ont subi une flexion un enroulement et une torsion (fig
ci dessous)) qui se sont effectuées simultanément la coquille univalve est devenue
hélicoÏdale elle recouvre la masse viscérale
viscér
et dorsale.
A.2. – Classification
Selon le degré de torsion,
torsion, on distingue trois sous classes : les Prosobranches,
les Opistobranches les pulmonés.
·
SC1-Les
Les Prosobranches
Presque tous marins, rarement (d’eau douce) ou terrestres;
terrestres; les sexes sont
généralement séparés la coquille est bien développée ; il existe souvent un
opercule (fig.20) qui permet la fermeture hermétique de la coquille.
coquille
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+,
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On distingue 3 ordres en faisant appel à divers critères : la nature de la radula,
radula les
branchies, le cœur et les reins.
reins
→ ordre 1
: Les Archéogastéropodes (primitif) exemple : oreille de mer Haliotis
(fig.21).
Haliotis tuberculata lamellosa
→ ordre 2
: Les Mésogastéropodes
→ ordre 3 : Les Néogastéropodes (les évolués
volués des Prosobranches) exemple : Murex
Buccin (figures ci dessous).
Hexaples trunculus
*SC2- Les Opisthobranches
Ils sont tous marins et hermaphrodites,
hermaphrodites la torsion est incomplète (< 90°). Un
seul rein, une seule oreillette la coquille tend à régresser, elle est souvent interne ou
absente on y trouve 2 ordres.
→ ordre 1
: Les Tectibranches : 1 seule branchie exemple lièvre de mer.
mer
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→
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*SC3- Les Pulmonés
Généralement d’eau douce ou terrestre, ils n’ont pas de branchies. La
respiration étant assurée par le plafond de la cavité palléale transformée en poumon
qui communique avec l’extérieur par un pneumostome. Il existe un seul rein et une
seule oreillette.
L’appareil génital hermaphrodite est très complexe.
On distingue 2 ordres :
→ Ordre 1
: Les Basmmatophores : exemple (Limnea truncatula).
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+,
→ ordre 2
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: Les stylommatophores (Helix aspersa : escargot).
B. Les Lamellibranches
Cette classe ne rassemble que des formes aquatiques elle est très homogène.
Les Lamellibranches sont des microphages dont la tête a entièrement régressé.
B.1. - Caractères généraux
Les lamellibranches ont conservé leur symétrie bilatérale initiale. Ils possèdent
une coquille à deux valves généralement symétrique. Les deux valves D et G
s’articulent dorsalement par une charnière, qui porte en alternance des dents et des
fossettes. Un dispositif qui assure un engrenage parfait.
Les muscles adducteurs sont insérés perpendiculairement aux valves, ils s’opposent
à l’action mécanique du ligament et ferment la coquille ils marquent sur la face
interne des valves leur insertion sous forme d’impression.
Du fait de l’absence de la tête, il n’existe pas d’organes sensoriels céphaliques. Ces
derniers se trouvent souvent reportés sur les bords du manteau (yeux, tentacules
palléaux..).
La partie antérieure du tube digestif ne comporte ni mâchoire ni radula. La bouche
entourée par les livres et deux paires de palpes labiaux s’ouvre directement sur
l’œ sophage.
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+,
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Les lamellibranches
ellibranches sont des microphages. Les particules alimentaires sont
entraînées par les mouvements d’eau crées par les battements ciliaires des cellules
épithéliales des branchies et des palpes.
La plupart des bivalves sont à sexes séparés environ 400 espèces sont
hermaphrodites, beaucoup de bivalves sont ambi sexuel c’est à dire passent de l’état
? à l’état ? et vice versa, ceci à plusieurs reprises au cours de leur vie.
B.3. – Classification
(a) Branchies cténidiales
(b) Branchies en filaments
(c) Branchies en
septum palléal
(Protobranches)
(Filibranches et Eulamellibranches)
(Septibranches)
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Si on se base sur la structure des branchies
branch on peut distinguer
nguer 4 ordres.
→ Ordre 1
: Les Protobranches : Branchies de type cténidial formées par un
filament simple non réflechi (fig a).
→ Ordre 2
: Les Filibranches : filaments directs et réfléchis avec des liaisons
ciliaires ou conjonctives (figb),
Exemple : (la moule Mytillus galloprovincialis)
galloprovincialis ou (l’huître creuse Crassostrea gigas
Mytillus galloprovincialis
→ Ordre 3
Crassostrea gigas
: Les Eulamellibranches : branchies à filaments directes et réfléchis
réfléch et
unis par des ponts conjonctifs et vasculaires exemple : (la palourde, Ruditapes
decussatus) ou la coque, Cerastoderma glaucum
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+,
Ruditapes decussatus
→ ordre 4
-
Cerastoderma glaucum
eptibranches branchies modifiés en un septum palléal percé de
: Les Septibranches
pore (fig c).
C. Les Céphalopodes
Ce sont les mollusques les plus différenciés : certains zoologistes les considèrent
comme les Invertébrés les plus évolués. Système nerveux très concentré. Les
Le yeux
sont de type caméraculaires qui rappelle ceux des vertébrés comportement analogue
à celui des poissons. Les céphalopodes sont tous marins et presque tous pélagiques.
C.1. - Morphologie exemple seiche voir figure ci-dessous
C.2 - Reproduction
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+,
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Les sexes sont séparés et la fécondation est interne. Elle est assurée par l’un
des bras court du ? qui se modifie au moment de la reproduction (bras hectocolyte)
et dépose les spermatophores dans la cavité palléale de la ? où les oeufs sont
fécondés. Dans les 2 sexes la gonade est unique, l’appareil mâle est formé d’un
testicule, d’un canal défèrent et de glandes annexes la prostate et la glande de
Needham cette dernière agglutine les SpermatozoÏdes en spermatophores qui sont
émis dans la cavité palléale puis saisis par le bras hectocolyte.
Chez la ? autour de chaque oeuf de l’albumine est secrétée. Les oeufs pondus
sont accrochés en grappes à un support (les raisins de mer).
C.3 - Classification
On distingue 3 sous classes :
→ sous classe 1
: des Tétrabranchiaux ou Nautiloïdes
groupe représenté par les nautilles.
- coquille externe
- pied formé de 40 à 50 tentacules
- vivent dans le pacifique.
→ sous classe 2
-
: Les Ammonoïdes :
groupe entièrement fossile
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→ sous classe 3 : Les Dibranchiaux:
2 branchies
2 oreillettes
2 reins
on les divise en 3 ordres
→ ordre 1
: Les Décapodes
* 10 bras
* coquille interne
* le repliement du manteau forme les nageoires latérales
* des bons nageurs
Exemple
seiche Sepia officinalis
Calamar Liligo vulgaris
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Calmar géant
→ ordre 2
: Les Octopodes
* 8 bras
* pas de coquille
* pas de nageoires latérales
* nageurs médiocres
exemple
La pieuvre Octopus vulgaris
poulpe blanc Eledone cirrhosa
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→ ordre 3
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: Les Bélémnitoïdes
* groupe fossile
·
coquille interne et droite qui comportait trois parties
·
un phragmocône interne
·
un prostracum
·
un rostre
En partant de cette coquille de bélemnite, 4 voies évolutives se sont produites
pour donner la coquille des Dibranchiaux actuels
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D-ANNEXE
LES POLYPLACOPHORES
Les Polyplacophores sont plus connus sous le nom de
« chitons ». On les observe en général dans la zone de
battement des marées et à quelques centimètres sous la
surface de l’eau. Ils adhèrent aux rochers comme les patelles et
se mettent en boule à la façon des cloportes pour échapper aux
poissons qui les ont décrochés pour s’en nourrir.
Les Polyplacophores dans leur anatomie et leur physiologie,
présentent des caractères très archaïques et démontrent ainsi
leur ancienneté s’élevant à 500 millions d’années (Ordovicien).
La particularité des Polyplacophores réside dans leur coquille formée de huit
plaques, six ou sept pour certains, imbriquées comme les tuiles d’un toit et reliées
entre elles par une ceinture chitineuse qui supporte aussi le manteau.
Les Polyplacophores vivant le plus près de la surface sont herbivores, tandis que
les espèces vivant dans les grandes profondeurs sont devenues détrivores.
Nombre d'
espèces
900 dont 24 en Méditerranée
Répartition actuelle
mondiale - tous marins
Taille
de 0,3 à 33 cm
A, B, C et D
Un chiton (polyplacophore) vu de dessus (A) et de dessous (B), ainsi que
son organisation interne vue de dessous (C) et de côté (D). L'
articulation de
la coquille en huit plaques imbriquées (13) permet à l'
animal de bien
adhérer aux substrats rocheux.
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LES MONOPLACOPHORES
Les Monoplacophores étaient uniquement connus à l’état fossile
jusqu’en 1958, lors du Congrès de Zoologie de Londres. Au cours de
cette manifestation les naturalistes Lemche et Wingstrand
reconnurent officiellement que l’animal capturé six ans auparavant
par 3 570 mètres de profondeur, était un véritable fossile vivant,
appartenant sans aucun doute à un groupe de mollusques considéré
comme disparu depuis des millions d’années.
Il s’agit de la classe de mollusques qui compte le moins de
représentants connus. Ce sont des animaux à symétrie bilatérale,
dont la coquille est de forme patéloïde. Ils ont une certaine
ressemblance avec les Polyplacophores dont ils pourraient être une
forme évolutive. Ils se nourrissent de détritus organiques et plus particulièrement de
radiolaires et de diatomées.
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Nombre d'
espèces
15 dont 1 en Méditerranée
Répartition actuelle
côte américaine du Pacifique, Golfe
d’Aden, Atlantique centrale et
Méditerranée. A partir de 200
mètres de profondeur, mais surtout
dans les grands fonds jusqu’ à 6
500 mètres
Taille
de 15 à 40 mm
A, B et C
Considérés comme des fossiles vivants, les monoplacophores actuels
conservent des caractères très primitifs. Sur ces dessins, une Neopilina,
vue de dessus (A), de côté (B) et de dessous (C)
LES SCAPHOPODES
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Les Scaphopodes, appelés « dentales », ont une coquille
symétrique bilatérale, très souvent en forme de défense
d’éléphant et ouverte à ses deux extrémités. Ils ont un
pied important semblable à celui des Gastéropodes qui
leur permet de s’enfouir dans la vase et le sable. Ils se
nourrissent essentiellement de foraminifères qu'
ils
endorment par la sécrétion d'
une toxine qu'
ils fabriquent
à cet effet et parfois d'
algues unicellulaires (diatomées).
Ils se servent pour cela de captacules, organes qui font
également office de branchies. Ce sont des mollusques
primitifs, dont le système anatomique et physiologique
est très simplifié. Chez l’adulte la coquille est univalve,
mais divisée en deux parties chez les plus jeunes. Ils
sont dotés d’une tête réduite à sa plus simple expression,
dépourvues d’yeux, mais munis d’une radula (langue). Ils
possèdent un manteau qui élabore leur coquille. De nos
jours, on peut voir des Papous de Nouvelle-Guinée portant enfoncés dans leur
cloison nasale ou le lobe de leurs oreilles, d'
impressionnants spécimens de
Scaphopodes.
Nombre d'
espèces
400 dont 16 en Méditerranée
Répartition actuelle
dans toutes les mers du globe, y
compris les mers polaires, de la
zone de battement des marées
jusqu’à moins 7000 mètres
Taille
de 0,2 mm à 150 mm
A et B
Dessin montrant un dentale (A). La coupe (B) en révèle l'
organisme.
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