ALIMENTATION EQUILIBREE ALIMENTATION EQUILIBREE

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ALIMENTATION EQUILIBREE
se faire du bien,
se faire plaisir
OCTOBRE
’04
Table des matières
5 — Avant-propos
6 — Faites le point
7 — Pourquoi manger?
7 — Pour des raisons physiologiques
10 — Mangeons-nous encore par faim ?
11 — Un domaine sous de multiples influences
11 — Les influences économiques, politiques et sociales
13 — Les influences liées aux conditions individuelles de
vie
14 — Les influences psycho-affectives
16 — L’influence du goût et des sens
17 — Conclusion
18 — Comment répondre aux besoins physiologiques
18 — Manger de tout pour ne manquer de rien
19 — Zoom sur les différentes familles d’aliments
24 — L’alimentation équilibrée en pratique
24 — C’est quoi une alimentation équilibrée ?
25 — 10 principes pour l’équilibre de notre assiette
45 — Questions… de précision
51 — L’alimentation équilibrée au fil des repas
51
51
54
55
57
— Une question de temps
— Le plan alimentaire
— Manger chez soi quand on est pressé
— Manger à l’extérieur
— A propos du grignotage
58 — Conclusion
3
59 — Annexes
Avant-propos
59 — Annexe 1 : En savoir plus sur …
62 — Annexe 2 : Tableaux
68 — Bibliographie
69 — Carnet d’adresses
Afin de simplifier les propos, le texte est écrit au masculin. Mais il va de soi qu’il
s’adresse tant aux femmes qu’aux hommes intéressés par le sujet.
Les mots marqués d’un astérisque renvoient aux annexes en fin de brochure.
Cette brochure s’adresse à toute personne adulte en bonne santé qui
s’interroge sur son alimentation. Soit qu’elle souhaite savoir si ce qu’elle mange (et comment elle le mange) entretient sa santé, soit qu’elle
désire modifier l’une ou l’autre de ses habitudes, par exemple pour prévenir certaines maladies.
Le lien entre habitudes alimentaires et santé a été établi à de nombreuses reprises. Manger sain pour préserver son capital santé est devenu une préoccupation pour beaucoup d’entre nous. Mais comment allier
santé et plaisir, santé et budget, santé et rythme de vie ?
Cette publication fait le point sur les principes fondamentaux de l’alimentation équilibrée. Le contexte dans lequel elle s’inscrit, les divers
facteurs qui l’influencent y sont également abordés. Nous l’avons voulue
pratique, l’idée étant de vous donner le maximum d’informations utiles
sur les familles alimentaires… pour vous faire entrevoir le potentiel
d’une alimentation équilibrée, en termes de choix, de saveurs, de couleurs, … et de plaisir pour les sens.
Le sujet est toutefois complexe et il n’existe pas qu’une seule vérité sur
l’alimentation. En témoigne le nombre croissant d’informations émanant
des scientifiques, de la santé publique, des publicités commerciales et
des magazines grand public. Parallèlement, les modes de vie évoluent
aussi et, dans leur foulée, de nouvelles habitudes alimentaires apparaissent.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander s’il existe encore des
repères sur lesquels baser nos choix alimentaires quotidiens.
C’est ce à quoi se propose de répondre la brochure que vous tenez en
main.
4
5
Pourquoi manger?
Faites le point…
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
Vous êtes satisfait de votre façon de vous nourrir
Vous faites attention à votre alimentation
Faire attention, pour vous cela signifie :
● faire un régime
● limiter la quantité
● choisir la qualité
● manger un peu de tout
● manger de préférence bio
● manger sans graisse
● manger sans sucre
● ne pas dépenser trop d’argent
Vous souhaitez équilibrer votre alimentation
pour rester en bonne santé
Vous avez du mal à soigner votre alimentation
et vous ne voyez pas comment vous y prendre
pour faire autrement
Vous ne vous y retrouvez pas dans la panoplie
de conseils diététiques actuels
Vous êtes attentif aux nouveaux produits
alimentaires disponibles sur le marché
Vous vous demandez quels sont les “bons”
produits à acheter (frais, surgelés, en conserve,
sans OGM, sans additifs, sous vide, …)
Vous n’avez pas beaucoup de temps
à consacrer aux repas
Vous êtes un adepte des plats préparés vendus
en grandes surfaces (surgelés, sous vide,
traiteur, etc.)
Vous pensez que votre santé dépend aussi
de votre alimentation
oui
oui
non
non
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
non
non
non
non
non
non
non
non
oui
non
oui
non
oui
non
oui
non
oui
non
oui
non
oui
non
oui
non
Quelle que soit votre conclusion, vous trouverez dans ce guide des infos utiles pour
équilibrer votre alimentation ou confirmer vos choix pour une nourriture plus
saine.
6
Pour vous, manger c’est …
▲ une chose indispensable pour vivre
▲ un plaisir
▲ un moyen de conserver la santé
▲ un bon moment à partager avec les autres
▲ une corvée quotidienne
▲ rien de particulier
oui-non
oui-non
oui-non
oui-non
oui-non
oui-non
Pour des raisons physiologiques
L’homme est tout simplement OBLIGÉ de manger pour vivre, son corps
ayant besoin d’éléments spécifiques pour combler l’énergie qu’il dépense pour fonctionner, entretenir et réparer ses organes.
C’est dans l’alimentation que le corps va principalement puiser cette
énergie. Les aliments, une fois digérés, lui fournissent en effet l’énergie
et les nutriments dont il a absolument besoin.
Ces nutriments sont : les protéines, les lipides, les glucides, les fibres,
les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments et l’eau*.
L’énergie est dépensée par
les différents métabolismes du corps
Le métabolisme de base (M.B.)
Il s’agit de la quantité d’énergie dont notre corps a besoin pour se maintenir en vie et couvrir les phénomènes vitaux de base (cœur, cerveau,
muscles, appareil digestif, appareil respiratoire, …). Ce métabolisme
dépend du poids, de la taille, de l’âge et du sexe. En moyenne, il se situe
entre 1500 et 1600 kcal sur 24 h chez l’homme adulte et entre 1200 et
1300 kcal sur 24h chez la femme adulte.
Y est aussi inclus, le métabolisme du sommeil, étant donné que les fonctions de base se maintiennent lorsque nous dormons.
7
Le métabolisme de repos
Il recouvre les besoins énergétiques qui assurent au corps son maintien
(sa position corporelle). A l’heure actuelle, on y inclut aussi les loisirs
dits de repos, par exemple : regarder la télévision, jouer aux cartes, aller
au cinéma, ... Il correspond environ à 500 kcal sur 8h chez l’homme et
400 kcal sur 8h chez la femme.
Le métabolisme des activités physiques
Il correspond à l’énergie dont nous avons besoin lorsque nous pratiquons une activité physique, qu’elle soit liée à un travail professionnel
ou non.
La dépense en énergie est proportionnelle à l’intensité et la durée de
cette activité, comme nous l’indique le tableau ci-dessous :
Activités
Consommation d’énergie Consommation d’énergie
chez l’homme
chez la femme
(pendant 8 h)
(pendant 8 h)
Voici encore quelques mesures de dépenses caloriques par heure1, selon
l’activité ou le sport.
L’activité
▲ au bureau : 50
▲ conduire l’auto : 114
▲ le travail d’un mécanicien : 228
Le sport
Yoga : 96
▲ Ski de piste : 150 à 500
▲ Ski de fond : 300 à 600
▲ Vélo : 360 à 500, selon la cadence
▲ Natation : 400
▲ Tennis : 600
▲ Roller : 800
▲ Squash : 900
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
▲
balayer : 98
passer l’aspirateur : 190
le travail du facteur : 522
Golf : 128
Marche : 180
Gym : 360
Danse moderne : 400
Jogging : 540
Foot : 700
Basket ball : 840
Course : 1000
1. légères
(ex.: employé de bureau,
profession libérale,
travail ménager léger, …)
500 Kcal
400 Kcal
800 Kcal
600 Kcal
2. moyennes
(ex.: travail dans
l’industrie légère,
vendeur, travail
ménager lourd, …)
3. lourdes
(ex.: ouvrier agricole,
ouvrier dans l’industrie
lourde, mineur,
militaire en manœuvres,
athlète, danseur, …)
1300 Kcal
1000 Kcal
1800 Kcal
1500 Kcal
4. très lourdes
(ex: bûcheron,
forgeron, docker, …)
Exemple d’un calcul de dépense d’énergie
Un homme travaillant 8h par jour comme employé de bureau, ayant des
loisirs de repos et dormant 8 heures, dépense sur 24h :
▲ M.B.
1500 kcal
▲ Sommeil (8h)
déjà compris dans le M.B.
▲ Repos et loisirs
500 kcal
▲ Travail léger (8h)
500 kcal
Au total
2500 kcal
C’est en se nourrissant qu’il compensera ces pertes d’énergie. S’il veut
maintenir son poids, il doit absorber environ 2 500 kcal. S’il veut maigrir, il doit soit diminuer les calories apportées par l’alimentation, soit
augmenter la dépense de calories en pratiquant une activité physique.
1 Source : www.e-sante.fr
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Un domaine sous de multiples influences
Mangeons-nous toujours par faim?
Dans nos pays, la faim correspond au moment où notre organisme
demande un apport d’énergie nouvelle car l’énergie restante (celle du
repas précédent et non celle de nos réserves) est épuisée. Notre ventre
gargouille et appelle de la nourriture pour le remplir.
Est-ce cet appel qui guide les Belges à manger trois fois par jour ? Ou suivons-nous un rythme imposé par l’extérieur ? La sensation de faim
serait-elle liée à la culture ? Dans certaines régions, par exemple, en Asie
du sud-est2, dans l’ethnie Yao, on a faim deux fois par jour pour les
repas. En Allemagne, on mange quatre fois par jour. Les rythmes alimentaires ne sont donc pas forcément naturels ; en tout cas, ils ne semblent pas obéir aux seuls besoins physiologiques.
La sensation de satiété varie elle aussi selon les sociétés. En Chine, les
parents recommandent aux enfants de s’arrêter de manger lorsqu’ils se
sentent aux trois quarts pleins3. Dans les années soixante, on admirait
celui qui avait un bon coup de fourchette. Aujourd’hui, c’est la frugalité
qui est davantage valorisée.
En réalité, de nombreux facteurs influencent nos choix alimentaires et se
nourrir dépasse largement le contexte physiologique.
Les influences économiques, politiques
et sociales
Le groupe, le pays, …
Notre comportement alimentaire ne nous est pas donné une fois pour
toutes à la naissance. Il s’agit bel et bien d’une trajectoire qui commence à un moment précis dans telle famille appartenant à un certain groupe social et culturel, vivant dans un pays donné, et qui continue d’évoluer au fil de la vie.
On n’y pense pas forcément, pourtant, le contenu de notre assiette dépend
aussi du type de productions agricoles et industrielles développées dans le
pays où nous vivons, ainsi que de sa politique gouvernementale et de son
économie, notamment à travers les importations, les exportations, les
subventions, les mesures douanières, les impôts, … Tous ces facteurs
influencent à leur manière nos comportements alimentaires, ne fut-ce qu’à
travers les aliments disponibles sur le marché.
Dans nos pays riches, nous vivons dans l’abondance et c’est elle que
nous devons apprendre à gérer. Jusqu’à ce jour, cette opulence nous
incite plutôt à faire des excès et à consommer à outrance.
Les médias, les régimes, …
Livres, brochures, dépliants, presse écrite, émissions télé et radio, évoquent à tour de rôle l’alimentation, les différents régimes, vulgarisent
les messages scientifiques, de sorte que ces informations déteignent
elles aussi sur nos comportements alimentaires.
2 François Baudier, Lucette Barthélémy, Claude Michaud, Laurence Legrand Education nutritionnelle : Equilibres à la carte. Vanves : CFES (Collection La santé en action) 1995 : 334 p
(p 20)
3 Idem
10
Et puis il y a, dès que le printemps pointe le bout du nez, le phénomène
de la chasse aux kilos superflus qui fait la une de nombreux magazines
(plus spécialement les magazines féminins) avec “le” régime miracle... Et
il y en a eu, des régimes qui allaient nous rendre la silhouette idéale en
peu de temps! Dans les années 50 et 60, on préconisait le régime “steak
salade”, sans pain ni féculent; en 1968, le régime Atkins prônait la
consommation sans limitation de la viande, des œufs, de la mayonnaise,
11
du beurre, des huiles et des margarines mais supprimait quasi totalement
les glucides (féculents, céréales,…). Dans les années 70, c’est la journée
hebdomadaire de régime qui a eu le vent en poupe (on ne mangeait qu’un
aliment, par exemple du yaourt, du steak, des bananes,…).Tous ces
régimes sont aujourd’hui reconnus comme nocifs pour la santé car profondément déséquilibrés. Mais en leur temps, les médias en ont largement fait écho!
lent biscuit au chocolat, des chips croustillants de fraîcheur, une friandise qui nous rend un peu fou fou, une pizza ou un plat exotique prêt à
l’emploi à déguster devant la télé bien entendu, un soda qui décoince,
un fromage irrésistible qui plaît même aux anges, une boisson alcoolisée
qui nous fait aimer le monde, …
Le marketing
Avec les années 80, on entre dans l’ère de l’alimentation santé. Les
régimes déclarent la guerre aux sucres et aux graisses et les journaux
font appel aux médecins pour cautionner leurs articles. Sur le banc des
accusés, le spectre de la maladie vient rejoindre les rondeurs indésirables. Santé et minceur s’associent. Or, la minceur n’est qu’une norme
esthétique et non un critère de santé. Dans les faits, on nous fait cependant croire que l’on doit être mince, et correspondre à certains modèles,
au nom de la santé.
Mine de rien, toutes ces informations influencent nos choix alimentaires, même si nous ne suivons pas de régime particulier. Un tel matraquage ne laisse en effet pas indemne et peut exercer une pression telle
que nous nous sentons immédiatement coupables de ne pas correspondre aux canons esthétiques.
La publicité
La publicité relaie ces messages à travers de courtes histoires qui mettent en scène des jeunes femmes minces et souriantes, des jeunes
hommes en pleine forme et sportifs dès le saut du lit. Inévitable publicité qui, avec humour, poésie, tendresse, nous fait miroiter un monde
idéal et excite nos envies tout en ignorant nos besoins.
Et les pros de la pub savent y faire : leur messages sont tellement plus
attrayants, plus vivants, plus touchants que les messages habituels de
prévention !
En couleur, en affiche, en image, en musique, … la pub fait son information sur la désinformation, nous balance ses messages pseudo-scientifiques qui servent les intérêts mercantiles. Elle nous invite à faire des
expériences extraordinaires, quasi transcendantales, grâce à un succu-
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Promo par-ci, réduction par-là, bons d’achat, concours, points gagnants
et gagnés, le marketing déploie ses fastes dans les rayons de nos supermarchés et jusque dans nos boîtes aux lettres où échouent réclames et
échantillons divers. De nouvelles stratégies sont régulièrement mises au
point pour nous faire craquer : présentation des produits, sondages et
études sur nos habitudes d’achat, analyse de nos achats habituels grâce
aux “cartes de fidélité” qui livrent tous nos secrets sur nos préférences
et nos goûts. Vendre reste le leitmotiv.
Les influences liées à nos conditions
individuelles de vie
D’autres réalités, davantage liées à notre situation toute personnelle,
vont encore peser dans la balance, comme le mode de vie (seul, en
couple, en famille, en ville, à la campagne), le niveau de vie et le budget dont nous disposons, l’état de santé (la maladie empêche la prise de
certains aliments et en favorise d’autres), le temps dont nous disposons,
etc.
Notre comportement alimentaire change aussi en fonction de l’âge, du
sexe, de l’activité, etc. Les jeunes sont davantage adeptes du prêt à
emporter et des fast-food que les personnes âgées. Les travailleurs et les
étudiants fréquentent plus souvent la restauration commerciale (cantines, snacks, restaurants) que les personnes âgées à faible revenu, les
chômeurs, … qui mangent la plupart du temps chez elles.
L’éclatement de la cellule familiale, les changements de vie liés aux
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conditions de travail ont aussi modifié notre rapport à l’alimentation.
Dès lors, nous nous investissons différemment dans l’alimentation,
notamment au niveau du temps que nous y consacrons, non seulement
pour manger mais aussi pour faire les courses et cuisiner.
Les influences psycho-affectives
Nos choix alimentaires relèvent aussi de données plus immatérielles. Nos
penchants, nos envies, nos goûts culinaires sont étroitement liés à notre
psychisme, nos émotions, notre éducation. Ils dépendent en outre de la
représentation que nous avons de la “bonne” alimentation et du plaisir
que nous éprouvons ou non à manger.
La nourriture possède une forte dimension affective. Parce qu’elle
apporte du plaisir, elle sert de remède contre l’ennui ou la déprime ; elle
réconforte lors de moments de détresse ou de solitude. Il n’y a rien
d’anormal à cela, bien au contraire.
Des problèmes surviennent lorsque les comportements alimentaires
induits par ces émotions prennent le pas sur une alimentation équilibrée
et que les régimes, privations ou obsessions, rythment les prises alimentaires.
La boulimie (manger de trop), l’anorexie (refuser de manger) et, depuis
peu, l’orthorexie (obsession de manger sain) sont des troubles de santé
mentale qui ne doivent pas être pris à la légère. Ils demandent toujours
de faire un travail sur soi, seul ou avec un thérapeute spécialisé. Des
groupes d’entraide tels les “Outremangeurs Anonymes” peuvent apporter un soutien utile par l’écoute et le partage de situations similaires.
En quoi l’éducation nous influence-t-elle ?
Elle a un impact direct sur le plaisir que nous éprouvons (ou pas) à manger.
Ce plaisir, qui semble inné, est directement influencé par la relation qui s’est
établie entre nous et nos parents à travers la nourriture. En réalité, l’alimentation est l’une des premières manifestations d’amour que le bébé reçoit
à sa naissance. C’est dire toute son importance…
Quand une mère allaite son enfant ou quand un père donne le biberon,
l’enfant reçoit aussi les émotions, les intentions, les peurs des adultes.
Son attitude par rapport à la nourriture se modèle sur ces premiers
échanges et on imagine bien qu’elle sera fort différente selon que ces
échanges se déroulent dans l’harmonie, l’amour, la confiance ou, au
contraire, dans l’angoisse ou la frustration.
Ce sont aussi nos parents qui éduquent notre goût, en variant notre alimentation et en nous faisant ainsi découvrir toute la gamme des saveurs
(quand les conditions le permettent, bien entendu : budget, choix disponible sur le marché, etc.).
En quoi nos émotions nous influencent-elles ?
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15
L’influence du goût et des sens
Notre répertoire de goûts – et de dégoûts – évolue au fil du temps. Ils vont
eux aussi exercer une influence particulière sur notre alimentation.
Dès sa naissance, l’enfant est instinctivement attiré par le goût sucré.
Par contre, il éprouve une réelle aversion pour les aliments amers et forts
(condiments, assaisonnements, chicons, ...) alors qu’ils sont de plus en
plus appréciés avec l’âge.
Il semblerait que nous mettions beaucoup plus de temps à aimer un aliment qu’à le détester. Mais lorsque nous le détestons, c’est souvent net
et sans recours: un aliment qui nous a rendu malade, une odeur, une
localisation (dans un animal, par exemple les abats, …), une consistance
(gélatine, mollusque, huître, blanc d’œuf, ...), une couleur ou un aspect
ou encore un goût prononcé (chicon, chou, navet, …).
Nous mangeons avec tous nos sens
L’œil nous permet de savoir si nous nous trouvons devant un élément
connu ou inconnu. Il nous renseigne sur son état (solide, liquide, visqueux, …), son aspect (mat ou brillant, limpide ou trouble, rugueux,
lisse ou poreux, ...). Formes et couleurs peuvent nous attirer ou nous
dégoûter selon les cultures (un Européen mangerait-il facilement des
sauterelles grillées ?). En regardant un aliment, nous pouvons constater
s’il est frais, mûr ou pas, bien ou mal cuit, joliment présenté. La vue est,
on le sait, un sens déterminant dans nos choix alimentaires.
rent dans son acceptation ou son rejet. Par exemple, une pomme ou un
céleri doivent craquer dans la bouche, une boisson gazeuse doit pétiller.
Certaines personnes choisissent le pain en frappant sa croûte pour évaluer son degré de cuisson.
Le toucher amène encore d’autres informations sur la consistance, la
texture de l’aliment. Le fait de le palper nous fait apprécier son stade de
maturité.
Conclusion
Toutes ces influences ont de quoi nous faire perdre la tête et il n’est pas
étonnant que nous ne sachions plus comment manger, quand, ni à quoi
ça sert ! Nous remplissons nos assiettes en fonction de nos goûts personnels, de notre raison et de nos désirs, des messages de santé
publique, des informations glanées ici et là, de la publicité, de notre
budget et des multiples tentations dans les étalages, etc.
En fait, nous n’en finissons jamais d’apprendre à manger et, dès lors, il
est tout à fait possible de modifier nos habitudes alimentaires et de nous
ouvrir à de nouvelles saveurs.
Dans la suite de cette brochure, nous vous proposons de découvrir
les grands principes d’une alimentation équilibrée. Informations et
conseils pratiques se mêlent pour vous aider à les apprivoiser et les
appliquer au quotidien.
L’odorat confirme nos impressions sensorielles. Ici, nous ne devons plus
forcément voir, les odeurs nous permettent en effet de savoir si le plat
aura un goût fort, doux ou épicé. Par exemple, l’odeur d’un melon ou
celle d’un fromage nous renseigne déjà sur la saveur qu’il aura en
bouche. L’odorat est un sens très actif, indispensable à la dégustation.
Il suffit de penser à notre appétit lorsque nous sommes enrhumés et que
notre nez bouché nous empêche d’accéder aux arômes!
Plus discrète est l’ouïe. Oui, la texture et le bruit d’un aliment interfè-
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Comment répondre
aux besoins physiologiques
Manger de tout pour ne manquer de rien
Zoom sur les différentes familles d’aliments
Une alimentation équilibrée se caractérise pas des choix alimentaires
variés. Aucun aliment n’est interdit ; manger équilibré, ce n’est pas faire
régime. Cela revient à privilégier les éléments protecteurs et à limiter
ceux qui ne sont pas toujours favorables pour la santé.
L’eau
L’eau constitue environ 60 % de notre poids. Les milliards de cellules qui
composent notre corps sont remplies d’eau (l’eau intracellulaire) et baignent dans l‘eau (l’eau extracellulaire). L’eau dissout et véhicule toutes
les substances en les transportant à l’intérieur et à l’extérieur de chaque
cellule et d’une cellule à l’autre.
Pourquoi est-elle nécessaire ?
Pour éliminer une grande partie des déchets métaboliques. Ceux-ci
s’évacuent via les urines, la transpiration, la respiration, les selles.
➜
En général, nous buvons trop peu d’eau en tant que telle et trop sous
la forme de café, thé, bière, limonade, …
Les féculents
Chaque famille d’aliments a sa spécificité
Les familles alimentaires ont été constituées sur base des principales
propriétés nutritives des différents aliments.
Les aliments placés dans le bas de la pyramide, c’est-à-dire les fruits et
légumes, le pain, les féculents et l’eau, constituent la base du contenu
de l’assiette.
Par contre, les aliments repris dans la pointe de la pyramide sont
consommés en moins grande quantité, voire occasionnellement pour la
famille des “divers” ou “extras”.
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La famille des féculents regroupe :
▲ les aliments céréaliers ou d’origine céréalière : riz, semoule, blé
(entier, concassé, précuit), maïs, avoine, boulgour, millet, … pâtes,
farines, pains, céréales du petit déjeuner ;
19
▲
▲
les légumes secs et légumineuses : lentilles blondes, vertes, brunes,
pois chiches, pois cassés, flageolets, haricots blancs ou rouges,
fèves ;
les pommes de terre, le manioc et son dérivé, le tapioca.
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Parce qu’ils fournissent l’énergie de base au corps via des glucides complexes*. Ce sont de véritables carburants pour le cerveau et pour les
muscles (les sportifs en mangent d’ailleurs beaucoup). Ils apportent en
outre des vitamines du groupe B, des minéraux* ainsi que des fibres surtout lorsque les céréales sont complètes. Notons qu’à côté des céréales
et légumineuses, les légumes et les fruits ainsi que les fruits secs sont
également riches en fibres.
➜
En général, nous consommons trop peu de féculents et surtout, nous les
choisissons mal: pain blanc, riz blanc, céréales raffinées4, …
A propos des fibres
Les fibres sont indispensables au bon fonctionnement de la digestion puisqu’elles favorisent le transit intestinal. Les fibres remplissent en outre l’estomac et donnent assez vite la sensation d’avoir mangé suffisamment. Elles
éliminent aussi de notre organisme des substances nocives ou cancérigènes
Les fruits et légumes
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Ils sont riches en vitamines*, en fibres, en minéraux, et en substances
antioxydantes6 (vitamines C, E, bêta carotène) indispensables à la santé
de nos cellules. Ce sont d’ailleurs les seuls aliments à renfermer de la
vitamine C. Ils contiennent aussi des oligo-éléments comme le sélénium
ou le zinc.
Riches en fibres, ils calment l’appétit de façon durable et facilitent le
transit intestinal. En outre, ils apportent peu de calories grâce à leur
forte teneur en eau.
Bref, ce sont des aliments de choix. D’une part, parce qu’ils aident l’organisme à se maintenir en forme. D’autre part, parce qu’ils jouent un
rôle primordial dans la prévention de l’obésité, du diabète ainsi que de
certains cancers et des maladies cardio-vasculaires.
➜
En général, nous en consommons trop peu.
Les produits laitiers
La famille des produits laitiers comprend : lait, yaourt, fromages fondus,
fromages frais à base de lait de vache (fromage blanc, petits suisses),
fromages à pâte “dure” (emmental, parmesan, comté, …), fromages à
pâtes molles (munster, camembert, brie, …), fromages de chèvres (frais
ou sec), les crèmes desserts.
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Ils constituent une source importante de calcium, nutriment reconnu
essentiel pour la santé des os et des dents. Ils apportent aussi des protéines d’excellente qualité, ainsi que des vitamines A, D et du groupe B.
Les produits laitiers ne sont toutefois pas les seuls fournisseurs de calcium. On en trouve aussi dans les amandes, le brocoli, le chou vert, le
fenouil, les noisettes, le persil, les poireaux, … Ce qui est rassurant pour
ceux qui n’aiment pas ou ne digèrent pas les produits laitiers.
➜
En général, nous les consommons trop gras.
Attention aux graisses !
Les produits laitiers, et surtout les fromages à pâte dure, contiennent
aussi des lipides*, c’est-à-dire des matières grasses. Parmi elles, les
acides gras saturés* qui font augmenter le taux de cholestérol.
4 Voir note de bas de page 27
5 Voir encadré, page 39
6 Une substance antioxydante lutte contre l’oxydation des tissus. L’oxydation, c’est un peu comme
la rouille sur un vélo, elle empêche de bien faire tourner le pédalier. Le processus d’oxydation
serait impliqué dans le vieillissement ainsi que dans plusieurs maladies dégénératives tels que
les troubles de circulation et le cancer.
20
21
Les viandes, volailles, poissons, œufs
Les matières grasses
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Ils fournissent à l’organisme des nutriments indispensables, comme:
▲ les protéines* animales (100 g de viande, poisson et œufs contiennent 18 à 20 g de protéines) ;
▲ les vitamines (surtout du groupe B et du groupe A et D pour les
œufs) ;
▲ les minéraux dont le fer ; l’iode dans les poissons.
Cette famille comporte des matières grasses d’origine végétale (huile
d’olive, tournesol, arachide,…) ou animale (beurre, crème fraîche,…).
Il vaut mieux privilégier les matières grasses végétales parce qu’elles ont
un effet favorable sur la santé des artères.
Pourquoi sont-elles nécessaires ?
Parce qu’elles apportent de l’énergie à long terme (réserve) grâce aux
lipides* et aux acides gras essentiels* qui interviennent dans la construction et la réparation des cellules. Elles fournissent aussi des vitamines A,
D, E, K.
➜
En général, nous consommons trop de matières grasses, surtout d’origine animale, ou de graisses végétales hydrogénées8.
Les extras
La famille des extras regroupe les produits sucrés et/ou gras, comme les
pâtisseries (croissants, couques, …), biscuits, chocolats, bonbons, glaces,
chips, snacks et biscuits apéritifs, jus de fruits, limonades et autres sodas,
ainsi que les boissons alcoolisées. Tous font partie de notre quotidien mais
aucun n’est indispensable à une alimentation équilibrée.
Ils fournissent aussi des lipides en quantité variable.
Les œufs sont riches en potassium, phosphore et calcium et fournissent
des protéines d’excellente qualité. Par contre, ils sont très riches en cholestérol7.
En variant les sources de protéines, nous diversifions également les
apports en minéraux et vitamines.
➜
En général, nous mangeons trop de viande grasse (bœuf, porc) et pas
assez de poisson.
7 Voir page 39
22
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Les extras génèrent du plaisir et comblent les creux. D’un point de vue
nutritif, ils apportent principalement des glucides simples* et des
graisses* (saturées, cachées, …) mais peu ou pas de vitamines ni de
minéraux.
L’augmentation de la consommation des aliments de cette famille est de
plus en plus souvent reconnue comme la cause majeure de l’obésité. Elle
est encouragée par l’offre alimentaire qui permet de manger de plus en
plus facilement en dehors des repas ; en rue, au ciné, au volant, de jour
comme de nuit, …
Les différentes familles dans d’aliments et votre quotidien …
Pensez à votre journée d’hier et voyez si vous avez mangé des aliments des
différentes catégories. En quelle quantité? Quand? Lesquels avez-vous pri8 Voir page 40
23
L’alimentation équilibrée en pratique
Plusieurs facteurs influencent notre santé : l’hérédité, l’environnement,
le stress, le tabac, les soins auxquels nous avons accès, les styles de vie,
les modes de consommation, …
Nous savons aussi que les excès (tout comme les manques nutritionnels)
constituent des facteurs de risque importants. En effet, si une alimentation équilibrée protège et renforce la santé, les déséquilibres augmentent les risques de maladies : diabète, obésité, cancer, maladies cardiovasculaires.
C’est quoi une alimentation équilibrée?
Adapter son alimentation à la pyramide alimentaire demande d’accorder
de l’attention au choix des aliments, à leur quantité, à leur qualité, à la
composition des repas, au mode de préparation, au type de cuisson, etc.
Nous allons détailler les 10 principes de base de cette alimentation. Les
adopter ne signifie pas ne plus se faire plaisir ! Dans les faits, l’équilibre
n’est jamais atteint une fois pour toutes : il s’agit d’une recherche perpétuelle, jalonnée d’allers et retours entre l’équilibre et le déséquilibre,
à l’image du funambule qui oscille sur son fil de gauche à droite pour
atteindre pendant quelques instants l’équilibre recherché.
L’équilibre alimentaire se construit dans le temps. Envisageons-le sur le
repas mais aussi sur la journée, la semaine, le mois, l’année.
10 principes pour l’équilibre de notre assiette
Manger équilibré, c’est …
▲ manger varié en quantité modérée …………………………………p 25
▲ boire au moins 1,5 litre d’eau par jour ……………………………p 25
▲ choisir les bons féculents ……………………………………………p 27
▲ privilégier les légumes et les fruits …………………………………p 29
▲ sélectionner soigneusement les produits laitiers …………………p 32
▲ manger des viandes, volailles, poissons, œufs sans excès ………p 33
▲ réduire la consommation de sel ……………………………………p 35
▲ choisir les bonnes matières grasses …………………………………p 38
▲ sélectionner les extras ………………………………………………p 41
▲ préférer les modes de cuisson sans graisse ………………………p 43
Manger varié en quantité modérée
Nous veillerons à manger des aliments de toutes les familles reprises
dans la pyramide alimentaire et à jouer sur la variété à l’intérieur de chacune d’entre elles, en profitant de la diversité des aliments dont nous
bénéficions dans nos pays.
Le problème se situe peut-être à ce niveau : l’opulence dans laquelle
nous vivons, nous pousse à manger trop. Nous devrions nous inspirer de
la sagesse des chinois qui s’arrêtent de manger lorsqu’ils sont aux trois
quarts rassasiés !
Par ailleurs, une bonne digestion commence par une mastication suffisante qui, en fractionnant les aliments, facilite le travail de l’estomac et
des intestins. De plus, en prenant le temps de mastiquer, nous adaptons
mieux notre faim à nos besoins.
Boire au moins 1,5 l d’eau par jour
En moyenne, dans nos pays, et pour une personne qui ne fait pas d’activité physique importante, les pertes quotidiennes en eau sont :
▲ 1300 à 1500 ml par les urines ;
▲ 800 ml environ par la peau (transpiration) et les voies respiratoires
(respiration) ;
▲ 100 à 200 ml par les matières fécales.
Soit une perte entre 2,2 litres et 2,5 litres.
24
25
Nous avons donc besoin d’apporter chaque jour 2,5 litres de liquide à
notre corps. L’idéal étant de boire 1 litre à 1,5 litre d’eau, car le reste des
besoins devrait être satisfait par l’eau contenue dans les aliments. Les
aliments les plus riches en eau sont : les fruits et les légumes (65 à 95%),
les yaourts et le fromage blanc (80 à 90%). En principe, toutes les eaux
sont bonnes : l’eau du robinet comme les eaux en bouteille (eau de source ou minérale).
Eau du robinet ou eau en bouteille ?
La qualité de l’eau fournie par le réseau est sévèrement contrôlée. Elle
convient à tous et pour tous les usages. Certaines personnes préfèrent cependant boire de l’eau en bouteille malgré son prix élevé: environ 0,3 € le litre
d’eau en bouteille contre 0,0015 € le litre d’eau du robinet.
Les jus de fruits9 (même naturels), les limonades et sodas renferment
beaucoup de sucres et leur consommation restera occasionnelle, même
si nous les consommons “light”.
Et pour ceux qui n’aiment pas l’eau ?
Ils peuvent mettre l’eau au frigo (ce qui cache son goût) ou alors, ils la
remplacent par :
▲ des tisanes chaudes ou froides sans sucre, adaptées à la saison
(essayez le thym, la réglisse, l’anis, la menthe ou la citronnelle) ;
▲ un bol de bouillon de légumes (léger) ;
▲ des boissons faites maison, comme : 1,5 litre d’eau auquel on ajoute
soit un jus de citron, soit un jus de citron et une cuillère à soupe de
miel.
Choisir les bons féculents
Les bons féculents s’absorbent lentement et fournissent l’énergie progressivement, au fur et à mesure de nos besoins. Ils possèdent un index
glycémique peu élevé.
C’est quoi l’index glycémique* ? (I.G.)
L’index glycémique d’un aliment désigne la vitesse à laquelle cet aliment
fournit de l’énergie sous forme de sucre. Plus l’aliment entraîne une augmentation du taux de glycémie dans le sang (c’est-à-dire du taux de
sucre dans le sang) plus son index glycémique sera élevé et se rapprochera du chiffre 100.
Pour digérer ce sucre, notre organisme a besoin d’insuline, une hormone secrétée par le pancréas. C’est cette hormone qui permet d’une part,
la pénétration des sucres dans nos cellules, et d’autre part, le stockage
de l’excès de sucre sous forme de graisse. Plus nous mangeons de sucres,
plus la production d’insuline est importante et plus le corps fait ses
réserves. Les aliments à index glycémique élevé favorisent donc la prise
de poids.
La hausse de la glycémie dépend aussi de la façon dont les aliments sont
préparés et associés. Ainsi, une carotte cuite possède un I.G. plus grand
qu’une carotte crue.
Enfin, le raffinage10 élève aussi l’index glycémique. Dès lors, on préférera les féculents non raffinés et contenant des fibres, c’est-à-dire les
céréales et pains complets.
9 Voir aussi page 42
26
10 Le raffinage est un processus de traitement de l’aliment qui a pour but de prévenir son altération en vue de pouvoir le conserver longtemps. Ce procédé a pour effet de le débarrasser de certaines de ses vitamines, minéraux et oligo-éléments pourtant nécessaires à une bonne assimilation digestive. Les huiles, le sucre, le riz, la farine, le sel, … sont habituellement raffinés.
27
Bon à savoir : fibres et insuline
Les fibres ralentissent l’absorption des glucides; elles réduisent dès lors les
besoins en insuline. Elles font également baisser le taux de cholestérol dans
le sang. La consommation régulière de fibres alimentaires peut réduire le
risque de diabète.
Quelle quantité ?
Les quantités nécessaires varient d’une personne à l’autre car elles
dépendent de l’activité physique, de l’état de santé, de l’âge, du sexe.
Les portions seront en tout cas plus grandes si l’activité physique est
importante.
Nous devons apprendre à écouter notre appétit, à percevoir le moment
où nous sommes rassasiés. Un repère possible : ne pas avoir faim entre
les repas.
A propos des céréales au déjeuner
Les corn flakes, blé et autres riz soufflés sont des aliments raffinés et
généralement très riches en sucres et … en sel ! Leur index glycémique
est élevé. Si vous aimez les céréales au déjeuner, choisissez-les plutôt
complètes et non sucrées. Ajoutez-y un fruit frais ou des raisins secs
pour les sucrer naturellement.
Les graines de céréales et de légumineuses germées
Une graine est un véritable réservoir de nutriments. La germination
fait exploser ce potentiel : les concentrations en oligo-éléments, vitamines, enzymes, protides, glucides et acides gras peuvent quintupler
voire décupler. Les graines germées sont également intéressantes
pour leur teneur en fibres.
Beaucoup de graines se prêtent au jeu: blé, lentille, luzerne, chou
rouge, fenugrec, pois chiche, tournesol, soja, … Les germes sont des
aliments croquants, frais, avec du goût, qui se marient fort bien avec
les salades ou peuvent servir de garniture dans les sandwiches.
La germination des graines, en pratique
▲ Tremper les graines entre 8 à 12h dans un bocal
▲ Fermer le bocal avec une étamine (tissu de rideau ou moustiquaire nylon)
fixée par un élastique
▲ Jeter l’eau une fois le temps de trempage écoulé
▲ Rincer abondamment sous le robinet
▲ Laisser égoutter et entreposer à l’abri de la lumière directe (couvrir d’un
linge) dans une pièce où la température avoisine les 22°C
▲ Rincer les graines à grande eau sous le robinet deux fois par jour jusqu’à
la consommation
▲ Les graines germées se conservent 2 à 3 jours au frigo.
Privilégier les légumes et les fruits
Préférer les légumes et fruits de saison frais
Plus les légumes sont frais, plus ils sont riches en vitamines, minéraux
et antioxydants. S’ils sont conservés à l’abri de la lumière, au réfrigérateur ou dans une cave sèche pendant la période la plus courte possible,
leurs vitamines sont préservées.
Au printemps
Fraise, orange, pamplemousse, artichaut, cerfeuil, chou, ciboulette,
cresson, épinard, oignon, pomme de terre, radis, salade de blé.
En été
Abricot, cassis, cerise, citron, framboise, groseille, melon, mûre, myrtille, pastèque, pêche, poire, pomme, prune, raisin, sureau, artichaut, aubergine, brocoli, carotte, céleri, chou, concombre, courgette, cresson, haricot, pâtisson, persil, petit pois, pois gourmand, persil, poivron, radis, salades diverses, tomate.
En automne
Coing, poire, pomme, prune, raisin, sureau, brocoli, carotte, célerirave, chou, courge (potimarron, potiron, pâtisson), épinard, fenouil,
oignon, poireau, pomme de terre, salades diverses.
En hiver
Citron, clémentine, kiwi, orange, pamplemousse, carotte, céleri,
choux, endive, fenouil, navet, oignon, poireau, pomme de terre, radis
noir, rave.
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29
Toute l’année
Ananas, avocat, banane, citron, pomme, betterave rouge, champignon.
Certains fruits sont disponibles toute l’année parce qu’ils viennent de
pays chauds (ananas, par exemple). Il est toutefois conseillé de ne
pas abuser des fruits tropicaux car ils sont souvent fortement traités.
Leur grand atout : faire gagner du temps de préparation car leur cuisson
peut être très rapide.
Il en est de même pour les légumes préemballés qui sont déjà épluchés,
tranchés, prélavés, voire précuits.
Il faut cependant être très attentif aux dates indiquées pour la limite de
consommation ainsi qu’à la température de conservation renseignée sur
l’emballage.
Le plus important, ne l’oublions pas, c’est de varier l’alimentation. Dès
lors, ne faisons pas une habitude des surgelés et conserves.
Quelle quantité ?
Légumes cuits (200 g), légumes crus (100 g) et 1 à 2 fruits par jour ou
au minimum 5 portions de légumes et fruits par jour.
Des aliments protecteurs
Pour bénéficier de la complémentarité de leurs apports nutritifs, on
mangera chaque jour un fruit ou un légume issu des groupes suivants :
▲ crucifères : choux (fleur, frisé, blanc, rouge, brocoli, de Bruxelles, chinois, rave), radis, radis noir, navet, raifort, cresson, cerfeuil, persil,
moutarde ;
▲ organosulfurés : ail, oignon, poireau ;
▲ oléagineux : noix, noisettes, amandes, noix du Brésil ou de cajou ;
▲ aromates : romarin, sauge, thym, laurier, …
▲ fruit ou légume vert et jaune ;
▲ fruit ou légume orange ;
▲ fruit ou légume violet, noir ou rouge.
A propos des surgelés, des conserves, des légumes préemballés
Les surgelés ou les conserves garantissent un bon apport en vitamines et
minéraux. On préférera toutefois les plats surgelés non cuisinés (pour
éviter l’ajout de sel ou de graisse) et les conserves en boîtes plutôt qu’en
bocaux (l’exposition à la lumière accélérant la perte de certains éléments nutritifs).
30
C’est quoi une portion ?
Une portion de fruits, c’est par exemple: 1 poire, 1 banane, 1 pomme, 1
petit ravier de fraises, 1/2 melon, 1/4 d’ananas frais, 1 jus de fruits fait
maison, …
Une portion de légumes cuits, c’est 8 cuillères à soupe de légumes ou un
bol de soupe.
Une portion de légumes crus, c’est 1 tomate, 1/2 concombre, 5 cuillères
à soupe de carottes ou de céleri râpés, 1 petit bol de chou rouge ou de
jus de légumes, 3 cuillères à soupe de graines germées, …
Bon à savoir
Pour être consommés avec leur peau (et donc bénéficier au maximum des
vitamines qui se trouvent juste sous elle), les légumes et les fruits doivent
être soigneusement lavés.
Comment ?
Manger des légumes à midi et le soir sous forme de crudités ou de
potages ou en accompagnement du plat principal. Les consommer cuits
et crus pour être sûr de faire le plein en vitamines, la chaleur détruisant
en effet certaines d’entre elles.
Manger des fruits deux ou trois fois par jour : en dessert, en entrée ou en
dehors des repas en cas de petite faim, en collation.
31
Sélectionner soigneusement les produits laitiers
Comment ?
L’idée pour obtenir un bon compromis entre calcium et graisses est d’alterner les fromages frais et les fromages à pâte “dure”, ces derniers
étant plus riches en calcium mais - attention - également en graisses
cachées ! En outre, on fera aussi attention à certains fromages qui,
comme la feta, le roquefort, le bleu, … sont forts salés.
Graisses visibles, graisses cachées : quelle différence ?
Les graisses visibles, c’est simple: on les voit. C’est le beurre que nous mettons sur nos tartines, la crème fraîche qui lie nos potages, les huiles qui font
suer nos salades ou frire nos croquettes. Par contre, les graisses cachées (ou
invisibles) sont invisibles à l’œil nu et séjournent incognito aussi bien dans
les aliments salés que sucrés, comme les pâtisseries
(1 croissant par exemple contient en moyenne 17% de son poids en lipides),
les biscuits sucrés et salés, les crèmes glacées, les sauces préparées, le fromage, les charcuteries, …
On le consomme en boissons mais aussi dans les préparations culinaires (tartes salées, sucrées, desserts, sauces), avec les céréales du
petit déjeuner, ...
Faux amis …
Le beurre et la crème fraîche, bien qu’issus du lait, sont pauvres en calcium
et en protéines. Les nutritionnistes ne les classent pas dans les produits laitiers quotidiens mais bien dans les matières grasses!
Manger viandes, volailles, poissons et œufs sans excès
Quelle quantité ?
Ils seront l’un des composants du plat principal mais pas l’élément dominant. Il est même préférable d’en prendre en quantité inférieure à celle
de l’accompagnement (féculent et légumes) ; 100 g de viande, 2 œufs,
200 g de poisson.
A propos des desserts lactés (flans, crèmes desserts, yaourts aromatisés, aux fruits, etc).
Les flans et les crèmes desserts contiennent moins de lait que les
yaourts ou les laits fermentés. Par contre, ils sont plus gras et plus
sucrés.
Les yaourts, eux, n’ont pas la même teneur en sucres et en matières
grasses selon qu’ils sont faits avec du lait entier ou écrémé, ou selon
qu’ils contiennent des sucres, des édulcorants, des arômes ou des
fruits. Lorsqu’ils sont aromatisés ou aux fruits, ils contiennent l’équivalent d’au moins 2 morceaux de sucre par pot. Notons qu’un yaourt
maigre aux fruits de 125 gr apporte 23 kcal de plus qu’un yaourt
entier, sans fruits !
A propos du lait de soja
Le lait de soja, fabriqué à partir de graines de soja (légumineuses),
n’appartient pas à la famille des produits laitiers. Il est toutefois intéressant pour plusieurs raisons : il fournit un bon apport en protéines,
ne contient pas de cholestérol et est riche en acides gras poly-insaturés*. Certains laits de soja sont enrichis de calcium et de vitamine
B 12 pour compenser les manques de ces nutriments.
32
33
Nous veillerons à :
▲ répartir leur consommation sur la semaine ;
▲ augmenter la place du poisson dans le menu hebdomadaire ;
▲ limiter les œufs ;
▲ introduire les protéines végétales et les substituts de viande tels que :
● le quorn11. L’ingrédient essentiel du quorn est un champignon
microscopique qui subit un processus de fermentation. La pâte
obtenue est ensuite préparée, hachée (base de sauce pour les
pâtes par exemple), en dés ou filets. Le quorn fournit peu de calories et est pauvre en graisse (s’il est cuisiné nature, bien entendu !). Il contient autant de fibres alimentaires que les légumes
frais (alors que la viande n’en contient pas du tout) et constitue
une excellente source de protéines.
● le tofu, le seitan, le tempeh12, … Leur composition en acides aminés est proche de celle des laitages. Leur assimilation sera favorisée en consommant simultanément des céréales complètes.
Bon à savoir
1 tasse de légumineuses cuites contient autant de protéines que 60 à 90 g
de viandes, volailles ou poissons.
Réduire la consommation de sel
Pourquoi ?
Le sel agit comme une éponge ; en d’autres termes, il retient l’eau dans
l’organisme. Consommé en excès, il favorise l’hypertension et augmente
le risque de maladies cardio-vasculaires. Il a également été mis en cause
dans certains cancers ainsi que dans l’ostéoporose (une consommation
élevée de sel pouvant provoquer une perte de calcium et ainsi favoriser,
à terme, une fragilisation des os).
Etiquettes : le sel porte des noms différents
Il est désigné tantôt par sodium, mono glutamate de sodium ou bicarbonate de sodium, tantôt par glutamate mono sodique, sulfite de sodium et
phosphate mono sodique.
Comment réduire le sel ?
Nous consommons en général de 7 à 10 g de sel par jour. Or, les besoins
d’un adulte varient entre 3 et 5 g par jour. Conclusion : il faut réduire sa
présence dans notre alimentation. Comment ?
Les algues13 mal connues…
Encore peu connues chez nous, ce sont pourtant des aliments à part entière qui sont consommés depuis des millénaires en Extrême Orient mais aussi
en Bretagne, en Scandinavie et en Islande. Leur intérêt nutritionnel réside
dans leur richesse en acides aminés mais aussi en sels minéraux, oligo-éléments (fer, iode, calcium, magnésium), enzymes et vitamines (dont la B12
nutriment essentiel pour le système nerveux).
En pratique
Les algues les plus connues sont l’iziki, la kombou, la wakamé, la nori, la
dulse, la laitue de mer, l’aramé, le haricot de mer, … Il faut toujours les
tremper avant de les manger crues ou cuites. Selon les espèces, on les ajoutera aux salades et autres crudités (ex.: iziki, dulse), ou on en fera des
légumes d’accompagnement (ex.: haricot de mer). On peut encore les
hacher ou les utiliser comme assaisonnement dans les plats et potages (ex:
nori).
11 On le trouve dans certaines grandes surfaces et les magasins diététiques et de produits naturels.
12 On les trouve dans certaines grandes surfaces et les magasins diététiques et de produits naturels.
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13 On les trouve dans certaines grandes surfaces et les magasins diététiques et de produits naturels.
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Etant donné que le sel est présent naturellement dans les aliments et
qu’il est ajouté dans les préparations industrielles (conserves, plats cuisinés, …), il ne faut pas saler d’office les plats et, en tout cas, ne pas les
saler avant de les avoir goûtés.
Nous pouvons aussi réduire la consommation de certaines sauces,
comme la sauce soja et le ketchup, et de certains fromages et charcuteries forts salés ainsi que des biscuits d’apéritifs.
L’idéal ? Privilégier d’autres condiments ainsi que les aromates.
Quels sont les autres condiments (ou épices) et aromates (ou fines
herbes) ?
Le sel est un condiment (ou épice) au même titre que l’ail, la cannelle,
les câpres, les clous de girofle, la coriandre (moulue), le cumin, le gingembre, le laurier, la menthe, la noix de muscade, le paprika, le piment,
le poivre, le romarin, la sarriette, la sauge, le thym, … Les aromates ou
fines herbes sont : le basilic, la bourrache, le cerfeuil, la ciboulette, la
citronnelle, le cresson, l’estragon, les feuilles de coriandre, la marjolaine, l’oignon, l’origan, le persil,…
Entre épices et aromates, quelle différence ?
Les épices (ou condiments) qui assaisonnent les aliments n’ont pas de
réelle valeur nutritionnelle. Par contre, elles contiennent des huiles
essentielles et des toxines naturelles, ce qui peut les rendre toxiques
lorsque leur consommation est exagérée. La cuisson neutralise toutefois
ces substances indésirables.
Les aromates (ou fines herbes) modifient l’arôme de l’aliment par leur
propre arôme. Ils contiennent des vitamines, minéraux et oligo-éléments, ce qui en fait des aliments à part entière assimilables aux
légumes et salades, même s’ils sont utilisés en plus petite quantité. Ils
seront de préférence ajoutés en fin de cuisson ou mieux encore après la
cuisson tandis que les épices préféreront une cuisson à basse température.
36
La conservation des fines herbes
Les herbes changent de saveur selon qu’elles sont fraîches ou séchées. On
conseille de les consommer fraîches.
Faute de jardin, elles se cultivent fort bien en pots sur le balcon ou un rebord
de fenêtre. Elles se vendent aussi en surgelé ou fraîches; on les conservera
alors au réfrigérateur ou au congélateur ce qui préserve leurs parfum, saveur
et valeur nutritionnelle.
Le séchage leur fait perdre une bonne partie de leurs propriétés nutritives.
Elles doivent en tout cas être séchées à l’ombre. Les herbes qui s’y prêtent
le mieux: la sarriette, le thym, l’origan, le persil et la menthe poivrée.
37
Choisir les bonnes matières grasses
Comment ?
Toutes les matières grasses sont utiles pour l’organisme : saturées,
mono-insaturées, poly-insaturées*.
Notre corps devrait recevoir la matière grasse selon la proportion suivante:
▲ 1/4 d’acides gras saturés : beurre, crème, saindoux, margarine ordinaire (emballage papier), mouton, bœuf, charcuterie, ...
▲ 1/2 d’acides gras mono-insaturés : huile d’arachide, d’olive, de colza,
margarine végétale (en pot), porc, volaille, ...
▲ 1/4 d’acides gras poly-insaturés : huile de noix, de germe de blé, de
maïs, de soja, de tournesol, de pépins de raisin, margarine végétale
au tournesol ou au maïs (en pot), poisson gras, ...
Le problème vient de ce que notre alimentation est trop riche en graisses
saturées (néfastes pour la santé du cœur) et trop pauvre en graisses mono
et poly-insaturées (protectrices de la santé du cœur). Nous serons donc
attentifs à choisir soigneusement le type de graisses que nous mangeons:
un peu moins de graisses saturées (d’origine animale surtout, telles que
celles contenues dans la viande rouge, le beurre, les fromages gras, …) et
un peu plus de graisses végétales variées.
Pour l’assaisonnement : huile d’olive, de colza, de tournesol, de maïs, de
soja.
Pour la cuisson à la poêle : huile d’olive et d’arachide.
Varier les huiles permet de bénéficier de leurs avantages spécifiques.
Consommer une huile de qualité
Pour bénéficier de toutes les propriétés nutritives de l’huile, le processus de
fabrication doit respecter certains critères de qualité: extraction mécanique
par pression à froid, décantation, filtrage et puis embouteillage à l’abri de
la lumière (bouteilles vertes ou brunes).
Le processus industriel de raffinage de l’huile débute par un pressage à
chaud de la graine (ce qui enlève déjà une partie de ces acides gras essentiels). Elle subit ensuite divers traitements tels que le dégommage, la décoloration, parfois l’hydrogénation, la désodorisation, un traitement contre
l’oxydation, etc.
Le raffinage agit donc sur la nature et sur la quantité des acides gras, sur la
teneur en vitamines et minéraux, ainsi que sur la couleur, la saveur et les
38
Les matières grasses et les kilos
Quelle que soit leur nature, huiles, beurre et margarines sont toutes très
caloriques. Nous veillerons donc à bien doser la quantité utilisée.
En moyenne, notre ration alimentaire comporte trop de graisses que
nous n’utilisons pas, vu nos habitudes de vie sédentaire. Les kilos superflus s’accumulent alors peu à peu. En dehors du problème de “look”, le
surpoids prédispose à l’obésité qui, elle-même, fait le lit de nombreuses
maladies : diabète, maladies cardiovasculaires et certains cancers. Si
nous surveillons notre poids, nous préférerons les sauces légères à base
de fromage blanc maigre, crème fraîche légère, yaourt, moutarde, etc.
qui remplacent fort bien les sauces classiques, souvent riches en
matières grasses.
A propos du cholestérol
C’est une graisse présente dans le plasma sanguin et dans les cellules, indispensable au fonctionnement de la cellule.
Où notre organisme puise-t-il le cholestérol ?
Les 2/3 de notre cholestérol sont fabriqués par notre organisme dans le foie;
le 1/3 restant provient de l’alimentation. On parle alors de cholestérol alimentaire. Il se trouve dans les produits d’origine animale: viandes, abats,
produits laitiers, crustacés et œufs.
Quid du “bon” et du “mauvais” cholestérol ?
Il existe deux sortes de cholestérol. L’un, désigné par HDL, a une fonction
épuratrice: il permet de diminuer la fixation du cholestérol sur la paroi des
artères. L’autre, désigné par LDL, apporte le cholestérol du foie (où il est
fabriqué) vers les organes. Il a tendance à se déposer sur les parois des vaisseaux sanguins. En réalité, il n’y a pas de “bon” ou de “mauvais” cholestérol. Le danger réside dans un excès de LDL et/ ou une carence de HDL. Dans
ces cas, le cholestérol ne peut plus être évacué et s’accumule dans les cellules et les artères peuvent finir par se boucher.
Les origines de l’excès de cholestérol
Un excès de cholestérol peut provenir:
▲ de l’organisme (ex.: anomalies génétiques);
▲ d’un excès de stress qui entraîne un surplus de synthèse du cholestérol;
▲ d’une alimentation trop riche en acides gras saturés.
39
Que mettre sur la tartine ? Du beurre ou de la margarine ?
Beurre et margarine contiennent exactement la même quantité de
graisses : 82 g pour 100 g de produit. Le beurre cru apporte des nutriments essentiels à la santé tels la vitamine A, E et D. Il n’y a pas de raison pour qu’une personne en bonne santé ne puisse pas l’utiliser dans le
cadre d’une alimentation équilibrée.
La margarine est fabriquée à partir d’huile végétale. Elle contient de la
matière grasse, de l’eau, des émulsifiants, des conservateurs, du sel, des
arômes, des colorants naturels. Plus une margarine est dure plus elle est
riche en acides gras saturés et plus elle perd ses qualités protectrices
pour les artères.
Alors beurre ou margarine ?
Au choix de votre préférence et de toutes façons en petite quantité. Lisez
bien l’étiquette de votre margarine afin de vous assurer que les huiles
végétales de base n’ont pas été hydrogénées. (voir ci-dessous)
stabiliser, à condition toutefois d’équilibrer notre alimentation. En
outre, dans le cadre d’un régime, les produits “light” ne dispensent pas
d’un effort persévérant, d’abord pour perdre des kilos et ensuite pour ne
pas les reprendre !
Egalement bon à savoir : la transformation d’un produit alimentaire en
produit “light” nécessite l’adjonction d’éléments non nutritifs comme les
conservateurs, gélifiants et autres additifs15.
Pensons à lire les étiquettes16 et à comparer les composants des produits
“light” avec ceux des produits “normaux”.
Sélectionner les extras…
A chacun ses extras : pour l’un ce sera les cacahuètes, pour l’autre les
biscuits, pour l’autre les bonbons, une limonade, une crème glacée, … A
chacun son plaisir. Cela fait aussi partie de l’équilibre !
Eviter les graisses hydrogénées
Les graisses qui sont vraiment néfastes pour la santé, ce sont les acides
gras “trans” issus de l’hydrogénation des graisses. Il s’agit principalement
d’huiles végétales qui ont été chauffées à haute température. Ce procédé
les solidifie et les transforme en margarine par exemple. Il les rend, en
outre, stables à la chaleur ou l’oxydation. Le problème est que leur présence augmente le “mauvais” cholestérol” et diminuent le “bon”14. Ils accroissent dès lors le risque de maladies cardio-vasculaires.
Ces acides gras sont présents dans de nombreux aliments transformés,
produits de boulangerie ou pâtisseries et fritures. La mention “graisses
hydrogénées” apparaît sur l’étiquette.
Les produits “light”
Ce sont des produits allégés, c’est-à-dire des produits alimentaires d’aspect semblable à des produits habituels mais dont l’apport calorique a
été réduit (diminution de la teneur en glucides ou en lipides). Le terme
allégé ne peut dès lors être employé que par rapport à un produit de
référence ; un nouveau produit ne pourra jamais être qualifié d’allégé.
Si votre préférence va aux “petits sucrés”, sachez qu’il est préférable de
manger du chocolat, une pâtisserie, un biscuit sucré, une crème vanille,
un sorbet, … en dessert plutôt qu’en dehors des repas.
Leur utilisation peut être utile lorsqu’on souhaite perdre du poids ou le
15 Voir page 46
16 Idem
40
41
Il sera alors digéré avec les vitamines, fibres et minéraux contenus dans
les autres aliments, ce qui aura pour effet de réduire son index glycémique17. Ce même extra consommé en dehors des repas obtiendrait un
index glycémique plus élevé, ce qui favorisera la prise de poids.
A propos…
… des boissons sucrées
Les limonades, sodas et autres boissons sucrées n’ont aucun intérêt
nutritionnel. Outre des additifs alimentaires, elles contiennent du sucre
ajouté. Exemples : 1 litre de soda contient entre 15 à 25 morceaux de
sucres de 5 g; une canette contient 6 à 8 morceaux de sucre.
Préférer les modes de cuisson sans graisse
Une alimentation saine évince au maximum l’utilisation de graisses lors
de la cuisson des aliments. Les fritures doivent donc être occasionnelles,
les grillades aussi. Lors de la cuisson à la poêle, on minimisera l’apport
de graisse et on choisira plutôt une poêle anti-adhésive.
Prudence lors de la cuisson
Toute matière grasse s’altère à la chaleur. Quand l’huile, le beurre ou la margarine fument dans la poêle, ils dégagent des composés toxiques.
Il est donc conseillé de la consommer crue, en assaisonnement, en l’ajou-
Une consommation élevée fait surtout des dégâts au niveau calorique
(prise de poids assurée). Pour les “définitivement accros”, il reste la formule “light”, peu ou pas calorique car le sucre est remplacé par un édulcorant. Par exemple : 1 verre de cola “normal” (200ml) = 88 Kcal tandis
qu’1 verre de cola “light” = 2 Kcal. Le “light” encourage toutefois le goût
pour les produits sucrés.
Les modes les plus indiqués sont :
▲ la cuisson à la vapeur ;
▲ la cuisson à l’étouffée (à l’eau) ;
▲ la cuisson en papillote ;
▲ la cuisson au four doux (95°C).
… des jus de fruits
Nous avons tout intérêt à privilégier les jus “sans sucre ajouté” et avec
la mention “100% jus de fruits”. Mais comme ils sont tous riches en calories, nous n’en abuserons pas (surtout si l’on veut perdre du poids).
Privilégions les jus de fruits “maison” et évitons les autres boissons aux
fruits (à base de concentrés, nectars de fruits, jus de fruits reconstitués)
qui ne sont pas toujours fabriquées à partir de jus de fruits (ou si peu !).
La cuisson à la vapeur
Elle ne dénature pas les aliments, ils restent digestes, goûteux et bons
pour la santé.
Les avantages ? C’est rapide, simple, et il n’y a pas d’odeurs désagréables. Lorsqu’on ne dispose pas d’un cuiseur vapeur, on peut acheter
dans les supermarchés, une “marguerite” métallique à déposer dans le
fond de n’importe quelle casserole.
… des boissons alcoolisées
Notre organisme n’a pas besoin d’alcool pour fonctionner. Une consommation régulière peut même avoir des conséquences néfastes : hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, cirrhose, dépendance, ... Un
verre au repas ne peut pas faire de tort (il peut même aider à l’élimination du “mauvais” cholestérol), mais il ne faut pas en abuser.
On peut saupoudrer l’aliment avec des herbes (cela fonctionne tant avec
les légumes qu’avec les viandes et les poissons) ou l’accommoder par la
suite avec des épices, du citron, une sauce légère, …
La cuisson en papillote
La cuisson en papillote (aliment emballé dans une feuille de cuisson avec
des épices, du citron et des légumes) permet aussi de limiter l’apport de
graisses et de marier plusieurs saveurs et parfums.
17 Voir index glycémique (I.G.) page 27
42
43
A propos du four à micro-ondes
Les avis sont partagés. D’aucuns disent que les membranes cellulaires éclatent sous l’effet d’une chaleur trop élevée et que l’aliment perd toutes ses
vitamines; d’autres prétendent que les vitamines et minéraux sont préservés
grâce au temps de cuisson réduit.
Le four à micro-ondes est cependant fort prisé de nos jours et on comprend
pourquoi. Il est rapide, pratique pour réchauffer ou pour dégeler les aliments.
De là à l’utiliser tout le temps! A chacun son avis sur la question.
Soupe/boisson
Pain
Pommes de terre
Céréales (riz,
couscous, pâtes, …)
Fruits et légumes
Poisson
Viande
Produits de
substitution
Produits laitiers
Matières grasses
44
EN RESUME
Ne pas exagérer
Soupe à la crème,
boisson fraîche avec
sucre ajouté, alcool,
soda
Croissant, pain au
sucre, pain blanc
Frites, croquettes
Céréales raffinées,
riz blanc, pâtes
blanches
Fruits et légumes en
conserves
Salade de poisson
à la mayonnaise
Viande grasse et
charcuterie grasse
Produits laitiers gras
et sucrés
Beurre et margarine
lors de la cuisson
Mayonnaise et sauces
diverses
A privilégier
Eau, bouillon
ou soupe dégraissée,
tisane sans sucre
Pain complet
Pommes de terre cuites
à l’eau ou à la vapeur
Riz et autres céréales
complètes, pâtes
complètes
Fruits et légumes frais
Tous les poissons
(frais, congelés, en
conserves sans huile)
Viande maigre
Tofu, tempeh, seitan,
quorn
Produits laitiers
demi-écrémés et écrémés,
sans sucre ajouté
Huiles végétales de
première pression
à froid
Questions… de précision
Comment décoder un emballage ?
Décoder un emballage est une façon de mettre en pratique l’alimentation équilibrée puisqu’il s’agit de s’informer sur la composition des produits que nous achetons. Par ce geste, nous nous positionnons en
consommateur responsable, désirant rester maître de ses choix et
concerné par sa santé.
Quelles informations ?
Sur les emballages, on retrouve :
1 la dénomination du produit ;
2 la liste des ingrédients et des additifs : les ingrédients sont repris
par ordre d’importance (de la plus grande à la plus petite quantité) ;
3 le mode d’emploi et les conseils d’utilisation ;
4 la date limite de consommation
5 la quantité : le poids brut (avec emballage), le poids net (sans emballage) : les parts de chaque composant sont renseignées en poids et
non en calories. Cela signifie que si le beurre, l’huile ou la matière
grasse sont en seconde position en terme de poids, ils peuvent pourtant occuper la première place au niveau des calories.
6 la provenance et le lieu de conditionnement.
Aujourd’hui, la plupart des produits sont identifiés par le code barre,
composé en général de 13 chiffres. Les deux premiers indiquent les pays
de fabrication, les autres désignent le code du fabricant et identifient le
produit.
45
4
A consommer de
préférence avant le
2
Ingrédients
100%
3
1
Mode
7
Valeur nutritive
moyenne par
Code barre
13 chiffres
6
5
Mode d’emploi (3)
Pour 2 à 3 personnes
Plonger 1 sachet dans 1
litre d’eau bouillante légèrement salée, couvrir et
laisser cuire 20 minutes.
Valeur mutritive moyenne par 100 g
(7)
Valeur énergétique . . .1496 Kj (358 Kcal)
Protéïnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8,0 g
Glucides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77,0 g
dont sucres . . . . . . . . . . . . . . . . . .2,0 g
Lipides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2,0 g
dont acides gras saturés . . . . . . . . .0,7 g
Fibres alimentaires . . . . . . . . . . . . .4,0 g
Décrypter les additifs
D’origine naturelle ou synthétique, ces substances sont ajoutées à
nombre de produits alimentaires. La liste des additifs est longue ; on
compte 24 catégories en tout. Voici une présentation des principales
d’entre elles.
46
Les colorants donnent aux aliments et aux boissons un aspect plus
flatteur, plus “appétissant”. Ils sont surtout utilisés dans les boissons
non alcoolisées, les sirops, les bonbons et confiseries, les glaces, les
pâtisseries, les enveloppes de charcuterie, les croûtes de fromage, les
crevettes, les œufs de lump, …
▲ Les édulcorants donnent une saveur sucrée aux aliments. On les
retrouve surtout dans les produits de régime.
▲ Les conservateurs empêchent le développement des bactéries,
levures et moisissures. On les retrouve sur la peau des agrumes, dans
la biscuiterie, les boissons sans alcool, les charcuteries, les confiseries, le pain industriel en sachet, la purée en flocons, ...
▲ Les antioxygènes empêchent les matières grasses de rancir et les
fruits et légumes coupés de s’oxyder. Ils sont aussi présents dans les
graisses et les huiles destinées à l’industrie alimentaire.
▲ Les émulsifiants et agents de texture améliorent la présentation,
apportent du mœlleux ou, au contraire, donnent de la tenue aux préparations liquides. On en trouve dans les chewing-gums, les confiseries, les desserts, les glaces, les potages, les sauces, le surimi, les
boissons sans alcool, les produits de régime…
A cette liste s’ajoutent les acidifiants, les gélifiants, … les antimoussants, les exhausteurs de goût, les agents moussants, les agents d’enrobage, les humectants, les stabilisants, …
▲
La désignation des additifs sur les étiquettes
Les industriels sont obligés de spécifier sur les étiquettes des produits toutes
les adjonctions. Doivent être précisés la catégorie et le code des additifs utilisés ou leur libellé. Par exemple: “Conservateur: E 211 – Colorant: E 130”.
Le code est établi avec la lettre E suivie d’un nombre qui indique sa catégorie. Les colorants s’échelonnent de E 100 à E 199, les conservateurs de E 200
à E 290, les antioxygènes s’inscrivent dans les E 300 etc. La numérotation va
de cette façon de E 100 à E 999, puis de E 1100 à E 1500.
Que faire lorsqu’on est végétarien ?
Est-ce compatible avec l’alimentation équilibrée ?
Il s’avère aujourd’hui que ce régime – qui exclut la viande et le poisson mais
pas les œufs ni les produits laitiers – est excellent pour la santé!
47
L’alimentation végétarienne – équilibrée bien entendu – protègerait de
bien des maladies ; les maladies cardiovasculaires et cancéreuses
seraient en tout cas nettement plus rares chez les végétariens.
En pratique…
Il ne faut pas se contenter de supprimer la viande et le poisson mais penser à combler le manque de protéines ainsi provoqué.
Comment ? En mangeant des produits de substitution (tofu, seitan,
quorn) ou en combinant à chaque repas les aliments suivants : céréales/légumineuses + protéines animales, ou céréales + légumineuses.
Partout dans le monde, de nombreux plats traditionnels recourent à ces
associations : semoule + pois chiches en Afrique ; maïs + haricots rouges
en Amérique du Sud ; riz + soja en Chine ; riz + produits laitiers en France
et en Belgique (riz au lait, semoule au lait, pâtes au gratin) ou céréales
+ légumes secs (soupe paysanne avec du pain).
Un végétarien qui veut garder la santé ne peut pas se passer des autres
principes d’une alimentation équilibrée.
Et les végétaliens ?
Dans ce régime sont éliminés tous les produits d’origine animale y compris les œufs et les produits laitiers. Dès lors, si le régime n’est pas suffisamment varié et réfléchi, les besoins en acides aminés indispensables,
en fer, en calcium et en certaines vitamines pourraient ne pas être comblés.
Est-ce que manger bio signifie manger équilibré ?
Est-ce en tout cas mieux ?
Manger bio ne signifie pas pour autant que l’alimentation soit équilibrée. On
peut très bien manger bio tout en faisant des excès ou en ayant des
carences. L’équilibre tient avant tout dans la variété des aliments.
Cela étant, des études ont démontré que les aliments provenant de
l’agriculture biologique ne contiennent pas ou peu de pesticides. Ils ne
contiennent pas non plus d’additifs chimiques ni d’OGM et ne sont pas
irradiés. Sont-ils pour autant d’une qualité supérieure ? Les avis divergent. Certains disent qu’aucune étude ne prouve que les produits issus
de la veine biologique soient d’une qualité supérieure aux autres,
d’autres affirment qu’ils sont plus riches en nutriments tels vitamines,
protéines, oligo-éléments et sels minéraux.
Choisir le bio, c’est en tout cas soutenir une agriculture qui ne pollue ni
les sols, ni l’air, ni les nappes phréatiques par une utilisation massive de
pesticides et d’engrais chimiques. Il n’y aurait là que du bon pour notre
santé et pour notre planète.
Le coût des aliments bio peut être un frein à leur présence dans nos
assiettes, bien qu’ils se soient légèrement démocratisés avec la demande croissante et leur entrée dans certaines grandes surfaces.
L’alimentation équilibrée a-t-elle
une influence sur le poids ?
Une alimentation équilibrée permet de stabiliser le poids ; elle n’ambitionne pas de le faire baisser. C’est la santé qui est visée et non la minceur. Toutefois, la modification de certaines de nos habitudes alimentaires – réduction des graisses et des sucres, augmentation des fruits et
légumes – peut régulariser le poids.
L’activité physique est-elle un plus pour l’équilibre ?
L’activité physique est favorable à la santé. Elle aide par exemple à éliminer le cholestérol, favorise la circulation, renforce le cœur, … Les per48
49
L’alimentation équilibrée au fil des repas
sonnes qui en font régulièrement sont moins exposées à l’obésité, au
diabète, à un accident cardiaque ou à un cancer que celles qui en font
très peu.
Le problème pour “s’y mettre”, c’est le manque de temps et puis la
fatigue après une journée de travail… Alors, il est bon de savoir qu’on
peut déjà bouger sans pratiquer un sport spécifique. L’idée est d’effectuer au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour.
Comment ? En prenant les escaliers plutôt que l’ascenseur ou l’escalator,
en marchant d’un bon pas sur les trajets courts, en descendant du métro
ou du bus un arrêt avant ou après sa destination, en garant sa voiture à
plusieurs centaines de mètres de la destination, en bricolant, en jardinant … et même en faisant le ménage. Réfléchissons avant de prendre
notre voiture, et développons le réflexe vélo, rollers ou marche.
Pour pratiquer des activités physiques, il n’est pas forcément nécessaire
de modifier radicalement son mode de vie !
Des idées pour bouger
▲ En famille ou entre amis, tous les moyens sont bons pour bouger et
faire des sorties en plein air. Etre au grand air permet la synthèse de
la vitamine D par la peau grâce aux rayons de soleil (et même par
temps gris !). Grâce à cette vitamine, les os fixent le calcium.
▲ Se renseigner auprès des associations de quartier, des clubs sportifs
ou de l’ADEPS qui organisent des activités sportives variées en journée comme en soirée. Peut-être que l’une ou l’autre des activités nous
motivera suffisamment pour dégager du temps.
Une question de temps
Manger équilibré, c’est aussi une façon de structurer son alimentation et
de la répartir à travers les différents repas. L’équilibre alimentaire ne se
réalise cependant pas sur un seul repas ni même une journée, mais plutôt sur plusieurs jours, voire une semaine. Un excès d’un jour peut être
équilibré par un repas léger le lendemain (fruits, légumes à la vapeur,
yaourt maigre, …).
Cette perspective nous laisse de la latitude et la possibilité d’organiser
les choses sur un plus long terme. D’autant plus que nous n’avons pas
toujours l’occasion de manger chez nous ou le temps de cuisiner.
Sandwich à midi ? Pas de problème si l’on compense avec des crudités ou
des légumes le soir.
C’est le repas du soir qui pour la majorité fait d’ailleurs office de repas principal. Il représente l’un des seuls moments où nous disposons de temps
pour cuisiner. Enfin, le temps que nous consacrons à la cuisine est relatif et
dépend aussi de notre état de fatigue, de nos envies, de nos autres activités, …. C’est aussi souvent le moment de s’occuper des enfants et on a
peut-être tout simplement envie de faire autre chose.
Il arrive que le repas se prenne sur fond de télévision, pendant que les
nouvelles du monde – souvent catastrophiques – déferlent sur le petit
écran. Est-ce propice à la santé que de manger dans cette atmosphère?
Pour que les principes de l’alimentation équilibrée deviennent encore
plus concrets, les voici transposés dans des suggestions de repas et de
menus sur plusieurs semaines, pour les repas pris à la maison mais aussi
à l’extérieur.
Le plan alimentaire
Il s’agit d’un programme (présenté ici pour 2 semaines18) concernant les
repas du midi et du soir qui permet de composer des menus variés, respectueux des diverses recommandations nutritionnelles.
18 Inspiré de François Baudier, Lucette Barthélémy, Claude Michaud, Laurence Legrand Education
nutritionnelle : Equilibres à la carte. Vanves : CFES (Collection La santé en action) 1995 : 334 p
(pp 151-156)
50
51
N’y sont mentionnées que les catégories d’aliments mais il est évident
que derrière chacune d’elles se cachent beaucoup de mets possibles.
Grâce à lui, nous pouvons rectifier les oublis, développer de bons
réflexes et être davantage à l’écoute de nos besoins.
Enfin, les aliments qui composent le repas seront bien dosés. Pour cela,
voici un “Guide des portions d’un repas chaud”19.
6-12 ans
(poids après 150-200g
Jour
1
2
3
SEMAINE A
Midi
Soir
Féculent +
Crudités + œufs
Produit laitier
Féculent +
Viande
Légume
Légume vert
Fruit cuit
Fruit cru
Crudités
Féculent +
Céréale complète Volaille
Légume vert
Légume vert
Produit laitier
Fruit cuit
Crudités
Poisson
Légume vert
Féculent +
Produit laitier
Féculent
Volaille
Légume vert +
Produit laitier
Fruit cru
Légumes vert
Poisson gras
Féculent +
Fruit cru
Légume vert
Substitut de
viande
Féculent
Fruit cuit
Crudités
Viande
Féculent
Fruit cuit
6
Crudités
Viande
Féculent +
Légume vert
Féculent +
Produit laitier
Viande
Légume vert
Fruit cuit
7
Crudités
Substitut de
viande
Féculent
Féculent
Poisson
Légume
Fruit
4
5
Crudités
Céréale complète
Légume vert
Légumineuse
SEMAINE B
Midi
Soir
Crudités +
Féculent
Produit laitier
Viande
Céréale complète
Légume vert
Légume sec
Fruit cru
Fruit cuit
Légume vert
Crudités
Viande blanche
Œufs
Féculent +
Légume vert
Produit Laitier
Féculent
Fruit
Féculent +
Crudités
Produit laitier
Poisson
Substitut de viande Féculent
Légume vert
Fruit cuit
Fruit
Crudités
Légume vert
Poisson
Viande
Légume vert +
Féculent
Produit laitier
Fruit cru
Féculent
Crudités
Féculent +
Céréale complète
Produit laitier
Légumineuse
Viande
Laitage
Légume vert
Fruit cru
Fruit cru
Féculent +
Crudités
Produit laitier
Substitut de
Volaille
viande
Légume
Féculents +
Fruit
Légume vert
Fruit cuit
Crudités
Féculent
Poisson gras
Viande
Féculent +
Légume vert
Légume vert
Fruit cru
NB : les végétariens remplaceront les associations féculent et viande par des céréales complètes associées à des légumineuses ou des céréales ou légumineuses accompagnées de produits protidiques
(œufs, lait, fromage gratin par exemple, etc.).
12-18 ans
Adultes
+ de 60 ans
200g
200g
200g
3,5-5 pommes
de terreb ou
80-110g autresc
100gd
3,5-5pommes
de terreb ou
80-110g autresc
100gd
3-4 pommes
de terreb ou
70-90g autresc
100gd
Légumes
cuissona)
Féculent
Viande
3-4 pommes
de terreb ou
70-90g autresc
75-100gd
a) 200 g de légumes cuits correspondent à environ 250 g de légumes crus
b) 1 pomme de terre = 70 g
c) poids non cuit pour les pâtes, le riz et autres produits céréaliers
Les avantages d’un tel plan ?
▲
▲
▲
▲
L’équilibre nutritionnel est respecté tout au long de la journée mais
aussi de la semaine
Le menu peut être ajusté en fonction des promotions, de la saison,
des envies
Il limite le gaspillage : il sert de base à la liste des courses
Il peut servir de base à notre alimentation quel que soit le lieu où
nous mangeons, chez nous ou à l’extérieur.
A propos du petit déjeuner…
Pour être complet, on le conseille varié. Il peut donc comporter:
▲ des tartines de pain complet, des céréales pour le petit déjeuner de préférence complètes et sans sucre ajouté (pour les glucides complexes);
▲ un œuf de temps à autre (pour le calcium et les protéines);
▲ un fruit (pour les fibres et les vitamines);
▲ une boisson: eau, tisane, thé, café, lait, lait de soja … au choix mais sans
trop de sucre.
Les confitures, choco et miel sont à ranger dans les “extras”.
On peut aussi faire un repas complet et manger des féculents ou des pâtes
ou encore des filets de poisson… C’est une question de goût et de culture!
19 “Cuisine santé, cuisine bonheur – 70 nouvelles recettes” - Fédération Belge contre le Cancer
52
53
Manger chez soi quand on est pressé
Quelques idées20 pour manger quand même des produits frais et cuisinés
à la maison :
▲ veiller à avoir de la soupe de légumes “maison” dans le congélateur.
Pour que le repas soit rapide et nourrissant, y ajouter de la viande
(dés de poulet, boulette, bouilli,…), quelques pommes de terre ou un
produit céréalier complet (vermicelle, pâtes, riz, …) ;
▲ cuisiner des légumes surgelés “nature” (sans sauce riche en calories),
au lieu de légumes frais;
▲ si on n’en fait pas une habitude, opter pour la cuisson rapide par
micro-ondes pour les pommes de terre, les légumes frais, les poissons ;
▲ préparer des plats de légumes au wok ;
▲ faire des salades ;
▲ utiliser les restes ou préparer une portion supplémentaire de certains
ingrédients (cuire 2 fois plus de pâtes, de pommes de terre, de riz, de
viande, …) et utiliser les restes pour faire un plat complet ou une
salade.
A propos des plats préparés
Quand on a peu de temps, les plats “traiteur”, cuisinés sous vide ou surgelés sont tentants! Ces produits étant toutefois riches en lipides et en sel,
nous veillerons à varier leur choix et à les accompagner d’un potage de
légumes, d’une salade et d’un fruit en dessert.
Manger à l’extérieur
Au snack (sandwich, croque, …)
Le snack permet de se restaurer rapidement à l’heure du déjeuner pour
un coût raisonnable.
Jouer la variété
Favoriser le pain complet ou aux céréales, éviter les charcuteries fort
grasses (pâté et saucisson), préférer le jambon cru ou cuit, le bacon, le
poulet, le thon, les œufs, le fromage. Eviter le beurre, la mayonnaise, les
sauces grasses et, en accompagnement, leur préférer la moutarde, les
cornichons et les crudités, la salade verte, la tomate, le concombre, …
c’est-à-dire tous les légumes crus ou cuits.
On pourra aussi rééquilibrer les éventuels excès lors du repas du soir
(légumes et fruits, yaourt et fromage maigre, poisson, …).
20 Cuisine santé, cuisine bonheur – Fédération Belge contre le Cancer
54
55
Au fast-food
Si la qualité des aliments utilisés est en général correcte (notamment
d’un point de vue hygiénique) et le prix modéré, un hamburger + un cornet de frites + un verre de cola n’ont toutefois rien d’un menu équilibré.
La part de graisses est trop importante, et le soda bien trop sucré.
Manger au fast-food doit faire partie des “extras” !
Cela étant, des salades, des fruits et des sodas “light” sont depuis peu
au menu des fast-food.
Au restaurant
Manger au restaurant n’empêche aucunement une alimentation équilibrée. Il s’agit d’utiliser au mieux les multiples possibilités offertes pour
composer son menu.
Certains choix s’avèrent en effet précieux pour éviter de grossir ou de
fragiliser notre santé :
▲ privilégier les plats comprenant des légumes et les desserts à base de
fruits;
▲ modérer la fréquence des plats en sauce ;
▲ consommer très peu de fritures ;
▲ l’entrée sera plutôt légère (crudité, salade, saumon fumé) ; le plat
principal sera composé d’une viande ou d’un poisson avec un féculent
et/ou un légume (le légume est à privilégier) ; le dessert : des fruits
(de saison, en salade, sorbet, tarte, clafoutis) ;
▲ éviter l’excès d’alcool, demander de l’eau et limiter le vin (ou la bière)
à 1 ou 2 verres ;
▲ en attendant d’être servi ou que les autres aient terminé leur repas,
boire de l’eau au lieu de grignoter des cacahuètes ou de manger du
pain beurré.
56
A propos de grignotage…
L’envie de grignoter vient peut-être d’un déséquilibre alimentaire. La
composition des repas principaux joue ici un rôle primordial. En effet, si
l’on veut “tenir” jusqu’au repas suivant sans succomber à un creux, il
faut trouver de l’énergie durable, donc manger suffisamment de glucides.
En manger à tous les repas, c’est s’aider à ne pas “craquer” plus tard, car
les sucres apportés par ces aliments maintiennent plus longtemps l’état
de satiété. Les fruits et les légumes agissent de même, dès lors, il n’y a
aucune raison de s’en priver.
L’intérêt de la collation et du goûter
Il vaut mieux s’autoriser de vrais petits repas entre les principaux repas
– une collation dans la matinée ou un goûter l’après-midi – que manger
de façon anarchique et continue.
Nous éviterons au maximum les aliments trop gras et trop sucrés, barres
chocolatées, chips, charcuteries grasses, sodas, … et privilégierons les
compotes, jus de fruit 100% fruit, yaourts, tartines (de pain complet),
céréales prêtes à consommer et peu sucrées, légumes à croquer, …
Etre à l’écoute de soi
Le grignotage peut nous inciter à être davantage à l’écoute de nos sensations de faim. Est-ce bien la faim qui nous pousse à manger entre les repas?
N’est-ce pas autre chose? L’ennui? Des émotions? Le manque? Par exemple
lorsqu’on a arrêté de fumer.
57
Conclusion
La qualité de notre alimentation est une chose importante pour protéger notre santé.
Annexes
Annexe 1: En savoir plus sur…
Cette qualité se révèle évidemment dans le choix de nos aliments mais
aussi dans la valeur que nous accordons aux repas.
Les protéines
L’ambiance dans laquelle ils se déroulent est essentielle pour le bien-être
mais aussi pour la digestion.
Ce sont les composants essentiels de toute cellule vivante et ainsi de
toutes les cellules du corps humain.
Nos modes de vies ne nous permettent malheureusement pas de réaliser
comme nous le souhaiterions l’équilibre alimentaire. Cette réalité, avec
laquelle nous devons composer, nous amène parfois à nous sentir coupables de ne pas “bien” faire.
Il existe plus de 10 000 protéines. Aussi appelées “protides”, elles sont
constituées de chaînes plus ou moins longues d’acides aminés (AA). Il
faut savoir que l’organisme humain fabrique ses propres protéines à partir des acides aminés contenus dans les protéines des aliments.
Patience ! De l’information au changement, la route est longue et ponctuée d’allers-retours. Pour installer l’équilibre dans le long terme, le seul
moyen est de procéder pas à pas, à notre rythme, en respectant les goûts
de chacun.
Il y a des protéines d’origine animale (viandes, volailles, fromages,
œufs, …) et végétale (riz, céréales, légumineuses). Les protéines d’origine animale contiennent tous les acides aminés indispensables au fonctionnement du corps.
L’apport journalier de protéines devrait se répartir comme suit : 1/3 protéines animales, 2/3 végétales.
Les glucides
Ils se regroupent en deux catégories : les glucides complexes (féculents,
pâtes, légumes secs…) et les glucides simples (sucre blanc, boissons
sucrées, légumes et fruits, …).
Autrefois appelés “hydrates de carbone”, ils sont aussi souvent baptisés
“sucres”, sans doute à cause de leur saveur sucrée plus ou moins intense, on parle alors de sucres rapides pour les glucides simples et de sucres
lents pour les glucides complexes.
Ces dénominations sont pourtant inappropriées de nos jours car on s’est
rendu compte que la vitesse d’absorption dépendait certes de la nature
des glucides mais aussi de la présence d’autres nutriments (aliment
consommé seul ou pendant le repas), du degré de cuisson, de la texture
(haché ou entier), de la consistance (solide ou liquide) et de la compo-
58
59
sition nutritionnelle de l’aliment.
La consommation de glucides complexes est préférable à celle des glucides simples : les premiers contiennent en effet d’autres
nutriments importants comme les protéines, vitamines et minéraux. Par
contre, les glucides simples apportent uniquement à l’organisme de
l’énergie à utiliser tout de suite.
Les vitamines
Il existe 13 vitamines qui doivent être apportées par l’alimentation car
l’organisme ne peut fabriquer la plupart d’entre elles.
Il suffit d’une quantité infime (quelques milligrammes et parfois microgrammes) pour qu’elles jouent leur rôle. Elles interviennent entre autres
à toutes les étapes du métabolisme, tant lors de la production d’énergie
que lors de la transformation des aliments.
Elles sont classées en deux groupes :
➜ les vitamines hydrosolubles (solubles dans l’eau) qui ne peuvent
être stockées par l’organisme (nous devons les puiser tous les jours
dans notre alimentation). Ces vitamines passent dans l’eau dès que
l’aliment s’y retrouve (d’où une perte par le trempage, la cuisson à
l’eau,…) ;
➜ les vitamines liposolubles (solubles dans les lipides) qui se stockent dans le foie et dans les tissus graisseux.
➜ les acides gras saturés
Solides à température ambiante, on les trouve essentiellement dans les
produits animaux comme les viandes, les œufs et les produits laitiers
comme le beurre. Il faut faire attention à leur cuisson, c’est elle qui les
dénature. Leur fonction est essentiellement énergétique. Ils doivent être
consommés avec mesure car ils font augmenter le taux de cholestérol.
➜ les acides gras mono-insaturés
On les trouve dans les graisses de palmipèdes (canard et oies) mais surtout dans l’huile d’olive, de colza, d’arachide, de sésame ainsi que dans
les avocats. Les acides gras mono-insaturés seront de préférence mangés
crus bien qu’ils résistent relativement bien aux hausses de température.
Leur effet sur le cholestérol est neutre ou favorable. Ils s’avèrent protecteurs vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires.
➜ les acides gras poly-insaturés
On les dits “essentiels” parce qu’ils interviennent au niveau de la constitution des membranes cellulaires, de la coagulation sanguine, de l’immunité, mais encore parce qu’ils augmentent le taux de “bon” cholestérol et diminuent celui du “mauvais” cholestérol. Ils jouent aussi un rôle
important au niveau du développement du système nerveux, de l‘intégrité du système cardio-vasculaire et de la peau. Très fragiles et
instables, ils s’oxydent très vite et ne supportent pas les élévations de
température.
Toutes les vitamines se trouvent dans les différents aliments mais aucun
aliment ne les contient toutes. D’où la nécessité d’une alimentation
variée.
Les lipides
Les lipides (ou acides gras) sont apportés par l’alimentation mais l’organisme peut en fabriquer à partir des glucides lorsque ceux-ci s’y trouvent en excès. Ils représentent une source d’énergie à long terme
(réserves) pour l’organisme. Il existe 3 grands types d’acides gras :
60
61
Annexe 2: Tableaux
1. Les rôles et sources des protéines, lipides et glucides
Protéines
Rôle
Principales sources
Participent à la
construction, l’entretien
et la réparation
des tissus vivants,
os, muscles
et autres organes vitaux.
Seuls et uniques
fournisseurs d’azote
nécessaires à la croissance,
au maintien de la vie.
Protéines animales
Œufs, fromage, lait de vache, viandes,
volailles, poissons.
Lipides
Source d’énergie
(ou graisses) à long terme(réserves)
pour l’organisme.
Apportent la ration
d’acides gras essentiels
indispensables à la vie
et à la structure
des cellules nerveuses.
Le tissu adipeux
enrobe les muscles et
donne ses formes
au corps.
Protéines végétales
Riz, céréales, quorn, tofu,
légumineuses, fruits secs, noix.
Associations protidiques
Céréales + légumineuses, céréales
ou légumineuses + viandes, poissons,
œufs ou produits laitiers.
Graisses végétales
Huiles végétales (maïs, tournesol,
olive, pépins de raisins, arachide, noix,
colza, …), les margarines à cuire et à
tartiner, les minarines.
Rôle
Glucides
Apportent au corps
une bonne partie de
l’énergie dont il a
besoin pour assurer le ,
bon fonctionnement
du cerveau, des muscles,
des organes, etc.
Principales sources
Glucides simples
Sucre en morceaux, bonbons, biscuits,
limonades, autres boissons avec
du sucre ajouté.
Légumes et fruits
Glucides complexes
Céréales, légumineuses,
pommes de terre, riz, pâtes.
Fibres
Légumes secs (lentilles, haricots,…),
légumes verts (poireaux, petits pois,
salades, épinards, haricots verts…),
tomates crues, et fruits, céréales,
fruits secs (pruneaux, abricots secs,
dattes…). Pain complet, riz complet,
pâtes complètes.
Graisses animales
Beurre, beurre allégé, beurre demi
écrémé, saindoux, crème fraîche et
crème fraîche light, les graisses dites
cachées: viandes, charcuteries, produits
laitiers, pâtisseries,…
Acides gras saturés
Beurre, crème fraîche, fromages,
viandes bovines.
Acides gras mono-insaturés
Huile d’olive, avocat, graisse de canard
et d’oie.
Acides gras polyinsaturés essentiels
Huile de tournesol, margarine à base
de tournesol, huile de maïs, noix et
huile de noix, huile de soja et de colza,
chair de poisson gras et de crustacé.
62
63
2. Les sources et rôles principaux des vitamines
Vitamines
Sources principales
Vitamines liposolubles
A
Beurre, lait entier, foie animal,
Rétinol
huiles de foie de poisson, jaune
d’œuf. Légumes et en particulier
épinard et carotte.
D
Huiles de foie de poisson, poissons
Calciférol
gras, jaune d’œuf, beurre, matière
grasse du lait.
E
Huiles végétales, germes de blé,
Tocophérol
œufs, lait, beurre, légumes verts.
K
Végétaux verts, foie, céréales,
Phytoménadione produits laitiers, viandes, fruits
(fraises, tomates).
Vitamines hydrosolubles
C
Tous les végétaux (persil, estragon,
Ac L
poivron, ...), surtout les agrumes
Ascorbique
(citron, orange ...).
Rôles principaux
Minéraux
Vision, croissance,
reproduction, cicatrisation
des plaies.
Formation des os, croissance
osseuse, prévention du
rachitisme, reproduction.
Antioxydant, stimulant de
l’immunité, durée de vie
des globules rouges.
Coagulation du sang
Rôles multiples:
antioxydant, résistance
aux infections, lutte
contre le rhume et la fatigue.
B1
Germes de céréales, levure de bière, Métabolisme des glucides,
Thiamine
légumes secs, pomme de terre,
fonctionnement du système
viande, œufs.
nerveux et des muscles.
B2
Levure, foie, rognons, produits
Métabolisme des lipides,
Riboflavine
laitiers, poissons, légumes.
glucides et protéines.
B6
Viande, foie, lait, jaune d’œuf,
Métabolisme des protéines,
Pyridoxine
poisson, levure, pain complet,
aide au bon fonctiongerme de blé.
nement du système nerveux.
B 12
Viande (foie, rognons, ...),
Synthèse des acides
Cobalamine
jaune d’œuf, fromage, lait,
nucléiques, formation des
poisson.
globules rouges.
PP ou B3
Viande, poisson, champignons,
Actions proches de celle
Niacine
levure, céréales.
de la vitamine B 2.
B5
Foie, rognons, lait, jaune
Bonne santé de la peau,
Acide
d’œuf et la plupart des
des cheveux, cicatrisation
pantothénique aliments.
des plaies.
H ou B 8
Viande (foie, rognons ...),
Métabolisme des lipides,
Biotine
jaune d’œuf, produits laitiers,
glucides et protéines.
légumes (champignons), céréales,
oléagineux (noix, cacahuètes),
chocolat, jaune d’œuf, lait.
B9
En abondance dans la majorité des Renouvellement des
Acide folique légumes verts, fruits, levure, foie,
cellules du sang, synthèse
œufs; fromages fermentés.
des acides nucléiques.
64
3. Les sources et rôles des principaux minéraux
et oligo-éléments
Principales sources
Calcium
Produits laitiers, œufs, amandes,
noisettes, légumes secs, légumes
verts. Certaines eaux.
Phosphore
Produits laitiers, jaune d’œuf,
fruits oléagineux, légumes secs,
féculents, chocolat, viandes,
poissons.
Magnésium
Cacao, chocolat, céréales
complètes, fruits oléagineux,
mollusques, légumes secs, fruits
secs, épinards, bananes.
Potassium
Légumes secs, fruits secs et
oléagineux, viandes et poissons
fumés, légumes, fruits, chocolat,
bananes (tous les aliments en
contiennent).
Sel de table, viandes et poissons
fumés, olives, charcuteries,
biscuits salés, fromages,
conserves, pain.
Moules, huîtres, boudin, abats,
cacao en poudre, légumes secs,
jaune d’œuf, viandes poissons,
levure, fruits secs, légumes
à feuilles vertes.
Fruits de mer, poissons de mer.
Viandes, abats, poissons, jaune
d’œuf, volailles, coquillages,
fruits oléagineux et secs.
Foies, légumes secs, coquillages,
poissons, fruits oléagineux.
Légumes (asperges,
champignons, haricot, tomate,
lentille).
Céréales complètes, foie, viande,
Sodium
Fer
Iode
Zinc
Cuivre
Fluor
Sélénium
Rôles
Constituants essentiels des os
et des dents. Transmission
nerveuse, contraction musculaire, coagulation du sang.
Présent dans toutes les
cellules de l’organisme,
nécessaire à la libération de
l’énergie. Associé avec le
calcium pour assurer la solidité
des os.
Participe à tous les métabolismes. Transmission de l’influx
nerveux. Contraction
des muscles.
Formation des anticorps, action
de nombreux enzymes, etc.
Perméabilité cellulaire.
Utilisation des protéines
et des glucides.
Excitabilité neuromusculaire.
Maintien de l’équilibre entre
les divers liquides de
l’organisme,
hydratation des cellules.
Formation de l’hémoglobine
(substance présente dans les
globules rouges).
Fonctionnement de la thyroïde.
Cicatrisation des plaies,
métabolisme du calcium,
défenses immunitaires..
Anti-inflammatoire, antiviral,
formation de l’hémoglobine.
Croissance osseuse.
Lutte contre le vieillissement.
65
4. Index glycémique de quelques aliments
faible (<55)
Index glycémique
moyen (55 à 70)
Céréales
Lentilles rouges 26
et féculents Haricots rouges 27
Haricots noirs 30
Lentilles vertes
et brunes 30
Pois cassés 32
Pois chiches bouillis 33
Vermicelle 35
Ravioli à la viande 39
Pois chiche en
conserve 42
Pâtes 45
Cappellini 45
Boulgour 48
Flocons d’avoine 49
Tortellini au fromage 50
Pumpernickel 51
All Bran Kellogg’s™ 51
Haricots rouges en
conserve 52
Patate douce bouillie 54
Special K Kellogg’s™ 54
Chips 54
Laits et
Yaourt 0% édulcoré 14
produits
Lait entier 27
laitiers
Lait de soja 31
Lait écrémé 32
Yaourt 0% sucré 33
Lait arôme chocolat 34
Légumes
En général 20
Fruits
66
Cacahuètes 14
Cerises 22
Pamplemousse 25
Pomme sèche 29
Pêche au naturel 30
Abricots secs 31
Pomme 38
Poire 38
Prunes 39
Raisin 46
Pêche 42
Orange 44
Kiwi 52
Semoule 55
Muësli 56
Riz brun 56
Smacks Kellogg’s 56
Pita 57
Riz Basmati 58
Pain hamburger 61
Pomme de terre:
nouvelle (moyenne) 61
Pain de seigle 65
Semoule de couscous 65
Croissant 67
Gnocchi 68
Tacos 68
Pain complet 69
Pomme de terre:
bouillie (moyenne) 70
Pain blanc 70
élevé (> 70)
Millet 71
Frites 75
Fèves 79
Pomme de terre:
purée (moyenne) 81
Rice Krispies
Kellogg’s ™ 82
Corn flakes 84
Pomme de terre:
purée instantanée 86
Riz cuisson rapide 87
Pomme de terre:
au four (moyenne) 89
Pain sans gluten 90
Baguette parisienne 95
Desserts et Pâte à tartiner 33
produits
Barre Snickers ™ 41
sucrés
Pudding 43
Barre Twix ™ 44
Marmelade 48
Chocolat 49
Confiture de fraises 51
Boissons
Jus de pomme
sans sucre ajouté 40
Jus d’ananas
sans sucre ajouté 46
Jus d’orange 46
Jus de pamplemousse
Miel 58
Muffin 59
Barre Mars ™ 65
Bonbons gélifiés 80
Coca-Cola ™ 63
Fanta ™ 68
Boisson énergétique
de l’effort 75
D’après Brand – Miller (Glucose = 100)
Source : http://www.alfediam.org/paramedical/index_glycemiques.asp
Crème glacée 61
Maïs en conserve 55
Betteraves 64
Banane 55
Cocktail de fruits
au naturel 55
Abricots frais 57
Papaye 58
Pêche au sirop 58
Abricots au sirop 64
Raisins secs 64
Melon 65
Ananas 66
Rutabaga 72
Carottes cuites 90
Pastèque 72
Dattes 103
67
Bibliographie
Carnet d’adresses
Livres
Nos mutualités
— Lucette Barthélémy, Annie Moissette, Marion Weisbrod –
Alimentation et petit budget – Vanves : CFES (Collection La santé en
action) 1997 : 364 p.
— Marion Kaplan – Nutrition consciente, les aliments au cœur de votre
santé – Grancher 2003 : 283 p.
— Sous la coordination de Henri Dupin – Aliments, alimentation et
santé – Questions/Réponses. CFES 1996 440 p.
— Dr. Jacqueline André – L’équilibre nutritionnel du végétarien –
Maloine Nauwelaerts : 274 p.
— Thierry Souccar et Isabelle Robard – Santé, Mensonges et Propagande –
Arrêtons d’avaler n’importe quoi – Seuil 2004: 361 p.
— Borinage
rue Chisaire 10 • 7000 Mons
tél 065/37 77 11
fax 065/33 66 60
Brochures, dépliants
— Campagne d’éducation sur la sécurité alimentaire – Le plaisir dans
l’assiette, la sécurité en tête. Union européenne – INC mars 2001
— Fédération belge contre le cancer – Alimentation saine – un guide
pratique de prévention.
— Fédération belge contre le cancer – Cuisine Santé, cuisine bonheur.
2004 (gratuit au 070/22 22 10)
— François Baudier, Lucette Barthélémy, Claude Michaud, Laurence
Legrand - Education nutritionnelle : équilibres à la carte - Vanves :
CFES (Collection La santé en action). 1995 : 334 p. (pp. 151 - 156)
— Inspection générale des Denrées alimentaires - Bien comprendre
l’étiquetage nutritionnel. 1997
— Haute Ecole Lucia De Brouckère - De brique en brique, construisons
notre alimentation. 2003
— Observatoire de la santé du Hainaut - Fruits et légumes, la santé au
naturel. 2003
— Brabant
rue du Midi 111 • 1000 Bruxelles
tél 02/506 96 11
fax 02/514 59 26
— Brabant wallon
chaussée de Mons 228 • 1480 Tubize
tél 02/391 09 11
fax 02/355 46 80
— Centre et Soignies
rue Ferrer 114 • 7170 La Hestre
tél 064/27 92 11
fax 064/26 07 67
— Charleroi
avenue des Alliés 2 • 6000 Charleroi
tél 071/20 86 11
fax 071/32 44 53
— Dinant-Philippeville
rue de France 35 • 5600 Philippeville
tél 071/66 03 11
fax 071/66 75 22
— Hainaut occidental
rue du Fort 48 • 7800 Ath
tél 068/26 42 42
fax 068/26 42 49
— Liège
rue Douffet 36 • 4020 Liège
tél 04/341 62 11
fax 04/341 64 16
68
69
Carnet d’adresses
— Luxembourg
place de la Mutualité 1 • 6870 Saint-Hubert
tél 061/23 11 11
fax 061/61 28 67
— Namur
chaussée de Waterloo 182 • 5001 Saint-Servais
tél 081/72 92 11
fax 081/72 92 29
— Transport et communications
boulevard Lemonnier 41 • 1000 Bruxelles
tél 02/514 11 90
fax 02/514 01 51
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ou envoyez votre demande à l’adresse suivante :
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Département communication
rue Saint-Jean 32-38 – 1000 Bruxelles
tél. 02/515 05 59 – fax 02/512 62 74
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Conception et coordination
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Rédaction
Josiane De Ridder
Maquette et suivi de production
Carine Perin
Réalisation graphique
Centre de communication de l’économie sociale
Dépôt légal : D/2004/1222/05
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