Livret d`animation

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Sur les traces
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Sur les traces de Darwin …
Notes pédagogiques pour la visite animée
Accompagnées de 4 annexes
1. Introduction
Cette année, le monde célèbre le bicentenaire de Charles Darwin et les 150 ans de
la publication de l’Origine des espèces.
Darwin va révolutionner la biologie et son livre est le livre le plus incendiaire de
l’histoire de la science.
A cette occasion, la bibliothèque centrale de la Communauté française de Nivelles a
mis sur pied une exposition qui circule dans les bibliothèques du Brabant wallon.
Vous y découvrirez la vie de Charles Darwin, une introduction à sa théorie de
l’évolution, ainsi qu’une collection de livres sur le sujet si vous désirez aller plus loin.
Mise en garde : Nous sommes bibliothécaires de formation et notre objectif est de
vous faire découvrir la vie de ce personnage extraordinaire au travers de la
littérature.
Il est probable qu’à l’issue de cette visite, beaucoup de questions se soulèveront en
vous, nous vous invitons à dialoguer à vos professeurs de sciences, ou même de
religion et de morale.
2. Enfance et adolescence de Charles Darwin
Charles Darwin est donc né il y a 200 ans en Angleterre dans une famille de
médecins. Son grand-père avait d’ailleurs publié un livre qui abordait déjà la question
de l’évolution.
Il a cinq frères et sœurs et ils perdent leur mère quand Charles n’a que 8 ans.
Leur père, un homme assez sévère, veut le meilleur pour ses fils et tient à leur
donner une éducation de gentlemen dignes de ce nom. Il veut que Charles devienne
médecin comme l’exige la tradition familiale.
Lecture d’un extrait de « Sur les traces de Charles Darwin » de
Jean-Baptiste de Panafieu
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Vous l’avez entendu, Darwin n’était pas spécialement un bon élève. En fait, on peut
dire qu’il était plutôt paresseux et peu motivé pour les études.
Par contre, il avait les qualités qui feront de lui un grand scientifique : curieux,
observateur et méthodique.
Pour ce dernier point, il y a une anecdote amusante. Avant de se marier, il dresse un
tableau comparatif des avantages et inconvénients du mariage.
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Voir collection d’appoint et annexe 1

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On a retrouvé ces notes griffonnées au crayon. Et dire qu’elles sont peut-être
tombées dans les mains de sa femme !
Lecture de « Voici la question »
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NE PAS SE MARIER
Pas d’enfants (pas de seconde vie), personne pour s’occuper de vous l’âge venu. –
A quoi sert de travailler sans la sympathie de proches et d’amis. – Qui sont les
proches et les amis, quand on est vieux, sinon la famille ?
Liberté d’aller où l’on veut. –
Choisir une Société et la fréquenter peu. Conversations avec hommes intelligents
dans les clubs. –
Pas forcé de rendre visite aux parents, et de se plier à toutes les broutilles – de subir
la dépense et l’anxiété pour les enfants – et peut-être des scènes. – Perte de temps
– ne pas pouvoir lire le soir – gras et oisif – anxiété et responsabilité – moins
d’argent pour les livres, etc. – Si beaucoup d’enfants, forcé de gagner son pain. –
(mais alors très mauvais pour la santé de travailler trop)
SE MARIER
Enfants – (s’il plaît à Dieu) – compagne permanente (amie une fois l’âge venu), qui
s’intéresse à vous, objet à aimer et avec qui se divertir – mieux qu’un chien de toute
façon – Maison, et quelqu’un pour la tenir – Charmes de la musique et bavardage
féminin.
Tout cela est bon pour la santé. Forcé de faire des visites et de recevoir des
parents, mais terrible perte de temps.
Mon Dieu, il est intolérable de penser à passer sa vie entière comme une abeille, à
travailler, travailler et rien d’autre. – Non, impossible. –
Imagine de passer toute la journée solitaire dans ma maison de Londres, sale et
enfumée. – Imagine un peu une jolie femme douce sur un sofa, avec un bon feu,
des livres et peut-être de la musique – comparer cette vison avec la terne réalité de
Grt Marlboro’St. Se marier Se marier – Se marier.
CQFD.
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Voir panneaux « Se marier » « ne pas se marier »

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3. DVD « Sur les traces de Darwin »
Résumé :
Au début du 19°s, on considérait que les espèces ét aient immuables (fixisme).
Ensuite, Lamarck voit des ressemblances entre les espèces. Il répartit les vivants sur
plusieurs arbres généalogiques.
Comment se transforment-ils ? Selon lui, les mutations s’opèrent par la volonté et
l’expérience.
Exemple : la girafe, pour se nourrir des hautes branches étend son cou et transmet
cela à sa descendance.
Plus tard, la génétique prouvera que ni la volonté ni l’expérience d’un individu ne
peuvent modifier son code génétique.
De toute façon, les théories de Lamarck resteront discrètes car pour l’Eglise, il est
inconcevable que l’homme soit apparenté à des animaux, puisqu’il est créé à l’image
de Dieu.
Lamarck reste le premier homme de sciences à avoir exprimé l’idée d’un monde
vivant en évolution.
En 1831, Darwin embarque sur le Beagle en tant que naturaliste. La mission du
Beagle est de cartographier les côtes de l’Amérique du Sud.
Il observe des pinsons et voit les limites de la théorie de Lamarck.
Exemple : la volonté n’explique pas l’évolution des végétaux…. !
Il émet l’hypothèse que ce sont les variations aléatoires qui donnent naissance à de
nouveaux individus.
L’évolution se produit car seuls les individus les plus adaptés à leur environnement
prospèrent. C’est la sélection naturelle.
Darwin n’avait pas le plan de construction, cela a été prouvé ensuite par les
découvertes sur l’ADN (code génétique présent dans chaque cellule).
L’ADN ne peut se modifier ni par l’expérience, ni par la volonté. Il se modifie par des
mutations dues au hasard.
Les vivants sont encore en évolution !
Darwin se rend compte qu’il remet tout en question et prend peur. Il mettra 20 ans à
écrire son livre « l’Origine des espèces ».
La terre n’a jamais porté deux être vivants identiques.
Donc, la notion de race pure n’existe pas dans la nature.
Ce sont nos différences qui permettent l’évolution.

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4. Panneaux
Passer en revue les panneaux et réexpliquer brièvement.
2 d’entre eux seront plus exploités selon le temps imparti, à savoir :
Panneau 2 : Le voyage du Beagle.
Montrer l’itinéraire sur la carte
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Darwin est fraichement diplômé et n’a que 22 ans lorsqu’on lui propose d’embarquer
à bord du Beagle.
Il dira que ce fut de loin l’événement le plus important de sa vie. Et tous s’accordent à
dire que c’est un des épisodes les plus connus de l’histoire des sciences.
En fait, Darwin a surtout été invité pour tenir compagnie au capitaine du bateau.
Il a d’ailleurs failli être recalé à cause de … son nez !
En effet, le capitaine était convaincu qu’il pouvait juger du caractère d’un homme
d’après ses caractéristiques extérieures. Et il pensait que le nez de Darwin ne
reflétait pas quelqu’un avec l’énergie et la détermination suffisantes pour le voyage.
De plus, son père lui déconseillait de partir, objectant qu’il s’agissait d’une entreprise
inutile qui pourrait nuire à sa carrière !
La vie sur le bateau n’était pas facile en raison de l’inconfort (logement, intimité,
repas …) et du mauvais caractère du capitaine.
Charles Darwin et lui eurent d’ailleurs une altercation au sujet de l’esclavagisme.
Mais pendant tout le voyage (5 ans), Darwin travailla d’arrache-pied. Il expédia
quantité d’échantillons en Angleterre afin qu’ils soient analysés par les plus grands
spécialistes. Il remplit des pages et des pages de notes et d’observations.
De retour, il analyse ce qu’il a pressenti lors du voyage. Au fur et à mesure de ses
recherches, il élabore sa théorie de l’évolution.
Voici ce qu’il écrit à un autre savant :
« Depuis mon retour, je travaille sur un projet très présomptueux, et je ne connais pas un
seul individu qui ne le jugerait pas totalement insensé. – J’ai été si frappé par la répartition
des organismes aux Galapagos etc. que j’ai décidé de noter sans discrimination les faits de
toutes sortes se rapportant d’une manière ou d’une autre à la définition des espèces. – J’ai
lu des montagnes de livres d’agriculture et d’horticulture, et je n’ai jamais cessé de
rassembler des éléments. – Enfin un soupçon de lumière s’est fait, et je suis presque
convaincu (contrairement à l’opinion de laquelle dont je suis parti) que les espèces ne sont
pas (j’ai l’impression d’avouer un meurtre) immuables… Je crois que j’ai découvert (voilà où
je suis présomptueux !) la manière si simple dont les espèces deviennent merveilleusement
adaptées à des besoins divers. – Maintenant, vous allez grogner, et penser en vous
même : J’ai perdu mon temps en écrivant à un homme pareil ! – Il y a cinq ans, c’est ce que
j’aurais pensé aussi. »
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Voir annexe 3