Département fédéral de l'économie, de la formation
et de la recherche DEFR
Secrétariat d'Etat à l'économie SECO
Relations économiques bilatérales
Amériques
811.2/2005/02145
1
Mars 2017
Martin Gutjahr
Pérou
1. Informations générales
1
Surface:
1’285’216 km2
(Suisse : 41’290 km2)
Capitale:
Lima
30,7 millions (2016 est.)
Taux de croissance
de la population:
0,96% (2016 est.)
Président
Pablo KUCZYNSKI
(depuis le 28 juillet 2016)
Premier ministre
Fernando ZAVALA
(depuis le 28 juillet 2016)
Ministre de l’économie et
des finances
Alfredo THORNE
(depuis le 28 juillet 2016)
Ministre du commerce
extérieur et du tourisme
Eduardo FERREYROS
(depuis le 28 juillet 2016)
Ministre des affaires
étrangères
Ricardo LUNA
(depuis le 28 juillet 2016)
Ministre de l’agriculture
Jose Manuel HERNANDEZ
(depuis le 28 juillet 2016)
Banque centrale
Julio VELARDE
(depuis le 17 octobre 2006)
Prochaines élections
pouvoir exécutif
2021
pouvoir législatif
municipales et régionales
2021
2018
1
Informations SECO et DFAE; CIA - The World Factbook, février 2017.
2
1.1. Principales données économiques
2
2015
2016
(est.)
2017
(est.)
2018
(est.)
PIB (USD Md) Prix courants *
192
180
193
205
PIB/habitant (USD) Prix courants *
6’168
5’727
6052
6'368
Taux de croissance du PIB (en %)
Prix constants *
3,3
3,7
4,1
3,6
Taux d'inflation (%) *
3,5
3,6
2,5
2,5
Taux de chômage (%) *
6,0
6,0
6,0
6,0
Solde budgétaire (% du PIB) *
-1,7
-2,0
-1,7
-1,2
Balance des transactions courantes
(% du PIB) *
-4,4
-3,8
-3,1
-2,7
Dette publique (nette, % du PIB) *
5,6
7,7
9,1
9,9
Service de la dette (% des exporta-
tions) **
16,4
16,9
15,0
15,6
Réserves (mois d’importations) **
16,6
16,4
16,0
15,5
1.2. Commerce extérieur
3
Exportations (2015) : USD 33,2 md (-13,6%)
Importations (2015) : USD 38,1 md (-9,8%)
dont :
1.
Chine
22,1%
dont :
1.
Chine
22,7%
2.
USA
15,0%
2.
USA
20,6%
3.
Suisse
8,0%
3.
Brésil
5,1%
4.
Canada
6,9%
4.
Mexique
4,5%
5.
Japon
3,4%
5.
Colombie
3,4%
6.
Espagne
3,3%
6.
Corée du Sud
3,4%
(2.)
UE
16,0%
(3.)
UE
12,4%
3.
Suisse
8,0%
31.
Suisse
0,4%
2
FMI World Economic Outlook, octobre 2016 (*), IMF Article IV Consultations, Juillet 2016 (**). Les
données indiquées ci-dessus ne sont pas nécessairement identiques à celles figurant sous le
point 1.3.
3
SUNAT, Estadisticas de comercio exterior, février 2017.
3
1.3. Situation économique
4
Structure de l’économie péruvienne
Les régions montagneuses du Pérou sont riches en matières premières minerais avant
tout et les eaux de la côte constituent d’excellentes zones de pêche. Les minerais repré-
sentent plus de 50% des exportations du pays.
Après une période de réformes libérales au cours des années 90, le Pérou poursuit au-
jourd’hui sa politique d’ouverture et met en place un réseau étendu d’accords de libre-
échange (ALE). Les plus importants sont ceux avec les Etats-Unis, la Chine, et l’UE, entrés
en vigueur en 2009, 2010 et 2013, respectivement. Des relations de libre-échange ont été
établies avec le Canada, l’AELE, la Corée du Sud, le Mexique, le Japon et Costa Rica.
Politique économique
Le Congrès péruvien a adopté une dérogation à la loi limitant le déficit budgétaire à 1%
du PIB. En 2013 (+0.4% du PIB) et 2014 (0%), le solde budgétaire était équilibré, et légère-
ment négatif en 2015 (-1.7%) et 2016 (-2.0%); la prévision du FMI est de -1.7% pour 2017.
La dette publique (nette) a diminué de 30% en 2005 à 3.5% du PIB en 2013. Ceci est no-
tamment lié à la forte croissance du PIB et du prix des produits miniers. La solvabilité du Pé-
rou s'est considérablement améliorée et le pays s’est vu conféré le "investment grade" par
les grandes agences de notation financière. Cependant, la dette a augmenté depuis son
minimum en 2013 à 5.6% en 2015. Pour 2016 le FMI estime un taux de 7.7% et prédit une
augmentation à 9.1% en 2017.
Pendant la crise économique et financière, la banque centrale du Pérou (BCRP) a baissé le
taux d’intérêt de référence à 1.2% ; à partir de mai 2010, la banque l’a successivement
élevé à 4.25% pour ensuite le baisser à 4% en novembre 2013 et à 3.25% en juillet 2014
afin de stimuler l’économie. En réponse à l’augmentation de l’inflation anticipée, la BCRP a
élevé son taux directeur à 4.25% en février 2016 et l’a maintenu à ce jour (mars 2017).
Concernant l'inflation, l’objectif est le maintien à un taux de 2%, avec des fluctuations entre
1-3%. En février 2017, l’inflation moyenne annuelle était légèrement au-dessus de la cible
avec un taux de 3.25%, en décroissance depuis novembre 2016.
5
A la fin de l’année 2012, le Nuevo Sol a atteint le niveau le plus élevé des 15 dernières an-
nées face au dollar. (USD/PEN 2.55). Il s’est ensuite déprécié à un rythme modéré face au
dollar pour atteindre USD/PEN 3.40 en décembre 2016.
Situation conjoncturelle
Pendant la période de 2004 à 2008, le Pérou a réalisé une croissance du PIB annuelle de
l’ordre de 7%. En 2009, cette dernière a chuté (à 0.9%) en raison de la crise économique et
financière mondiale. Avec une croissance moyenne de 7.2% entre 2010 et 2012, le pays a
retrouvé le niveau des taux antérieurs à la crise ; l’activité économique s’est cependant ra-
lentie en 2013 (5.8%) et particulièrement en 2014 (2.4%) pour atteindre 3.3% en 2015. Le
Pérou reste cependant parmi les pays les plus dynamiques dans la région. Pour 2016 un
rythme légèrement supérieur (3.7%) est estimé, et le FMI prévoit un taux de 4.1% en 2017.
La chute du prix des produits miniers explique une grande partie du ralentissement de ces
dernières années.
Défis et perspectives
Malgré des résultats excellents en matière de croissance et de gestion macroéconomique, le
Pérou continue à être confronté à des défis d’ordre structurel, au rang desquels la dépen-
dance du prix des matières premières, le manque de main d’œuvre qualifiée, le faible niveau
4
Rapport économique de l’Ambassade suisse à Lima; presse écrite.
5
Banco Central de Reserva del Peru, mars 2017.
4
de l’éducation publique, le niveau de pauvreté élevé et la sécurité. De plus, afin de promou-
voir l’intégration des gions moins avancées, l’infrastructure doit être développée. Le pays
fait également face aux défis de l’acceptabilides activités minières par les populations lo-
cales, un sous-emploi relativement répandu et un degré d’informalité important (environ 60%
de la population active).
Le nouveau gouvernement devrait maintenir la politique économique des dernières années,
ce qui devrait permettre de progresser avec les réformes structurelles entamées en conti-
nuant à poursuivre une politique budgétaire prudente.
1.4. Appartenance aux organisations économiques multilatérales
6
Principales organisations
internationales :
Principales organisations régionales :
ONU
Banque mondiale
FMI
OMC
ALADI (Association Latino-américaine d’intégration)
Alliance du Pacifique
APEC (Coopération Economique pour l'Asie-Pacifique)
BID (Banque Interaméricaine de Développement)
CAN (Communauté Andine)
CELAC (Community of Latin American and Caribbean
States)
CEPALC (Commission Economique pour l’Amérique
Latine et les Caraïbes)
OEA (Organisation des Etats Américains)
SELA (Système Economique Latino-américain et Cari-
béen)
UNASUR (Union des Nations Sud-Américaines)
2. Relations économiques bilatérales
2.1. Accords économiques
7
Accord commercial du 20 juillet 1953
Accord de promotion et de protection des investissements du 22 novembre 1991
Accord aérien du 24 janvier 2000
Convention pour éviter la double imposition : signé en septembre 2012 ; entré en
vigueur le 10. mars 2014 ; applicable depuis 1. janvier 2015.
Accord de libre-échange AELE-Pérou : signé le 14 juillet 2010; entré en vigueur le 1
juillet 2011 pour la Suisse, le Liechtenstein et le Pérou
2.2. Echanges commerciaux
8
D’après les statistiques des douanes péruviennes, la Suisse était la 3ème plus importante
destination pour les exportations péruviennes (derrière la Chine et les Etats-Unis) en
6
Liste non-exhaustive ; Source : CIA, World Factbook; avril 2016.
7
Département fédéral des affaires étrangères DFAE; AELE; avril 2016.
8
SUNAT, Estadisticas de comercio exterior, avril 2016.
5
2015 (2'677.4 mio USD ; 8.0% des exportations du Pérou) avec une augmentation de 0.6%
par rapport à 2014.
Selon les autorités péruviennes, l’or représente la presque totalité (99.5%, 2015) des expor-
tations péruviennes vers notre pays et 47.4% des exportations péruviennes d’or vers le
monde.
9
La majorité (0.2%, 2015) du reste est composée de produits agricoles.
2.2.1. Evolution des échanges
10
Exportations
(CHF mio)
Variation
annuelle
(%)
Importations
(CHF mio)
Variation
annuelle
(%)
Solde
(CHF mio)
2000
73,8
19,4
21,1
10,4
52,7
2005
97,5
48,7
23,1
5,4
74,3
2006
86,7
-11,0
32,2
39,1
54,5
2007
101,6
17,2
36,2
12,5
65,4
2008
121,0
19,1
55,2
52,3
65,8
2009
94,7
-21,7
40,8
-26,1
53,9
2010
127,9
35,1
43,5
6,7
84,4
2011
114,1
-10,8
46,8
7,5
67,3
201211
162,1
11
5'101,2
11
-4'939,1
2013
181,7
12,1
3'137,4
-38,5
-2'955,7
2014
151,0
-16,9
2'641,9
-15,8
-2'490,9
2015
150,9
-0,1
2’962,8
12,1
-2’811,9
2016
163,9
8,6
2'412,7
-18,6
-2'248,8
(Total 1)12
(163,8)
(8,6)
(99,1)
(10,2)
(64,7)
9
Ministère de Commerce extérieur et Tourisme - MINCETUR, avril 2016.
10
Administration fédérale des douanes, Swiss-Impex, février 2017.
11
Avec effet au 01.01.2012, L’AFD a procédé à des changements méthodologiques de calcul des
importations et exportations. Dès lors, les comparaisons entre 2012 et les années précédentes ne
sont plus possibles.
Importations : Utilisation du concept de pays d’origine et non plus celui de „pays de production“. Le
pays d’origine est celui où la marchandise a été entièrement ou principalement produite. Le pays de
production désigne le territoire sur lequel un produit circulait librement avant son importation en
Suisse.
Exportations/Importations : Depuis 2015 et avec effet rétroactif depuis 2012, les chiffres du com-
merce extérieur de l'or, de l'argent et des monnaies sont ventilés selon les pays et font partie inté-
grante de la statistique du commerce extérieur suisse (total général) dans la banque de données en
ligne Swiss-Impex.
12
Total "conjoncture" (total 1): sans l'or en barres et autres métaux précieux, les monnaies, les pierres
précieuses et gemmes, ni les objets d'art et antiquités.
1 / 8 100%