de notation ont relevé la notation souveraine du Pérou ces dernières années : Moody’s (A3 depuis
2014), Fitch et S&P (BBB+ depuis 2013). Par ailleurs le risque pays est inférieur à la moyenne des
pays latino-américains (note A4 par la Coface). La vulnérabilité externe a été considérablement
réduite, notamment grâce à l’accumulation de réserves de change (environ 20 mois d’importations) et
la constitution de fonds de réserve qui représente plus de 4 % du PIB.
Dans un contexte international qui affecte nombre de pays émergents, le Pérou présente ainsi
toujours un environnement économique favorable aux investissements avec un cadre juridique et
fiscal favorable aux IDE et une politique d’ouverture internationale.
Le gouvernement péruvien poursuit en outre sa politique de développement de projets en partenariats
publics privés (PPP) sous forme de concessions au secteur privé, principalement dans les secteurs
des transports, de l’énergie, des mines, des télécommunications et de l’agriculture.
… accompagnée d’une politique d’ouverture internationale
Depuis l’élection en 2011 du Président Ollanta Humala, le Pérou poursuit la politique commerciale
libérale, initiée sous le mandat de son prédécesseur, Alan Garcia. Le pays est membre de l’OMC, de
l’APEC, de la Communauté Andine des Nations (CAN), de l’ALADI et de l’Alliance du Pacifique (AP).
Depuis 2006, le Pérou a signé des accords de libre-échange avec ses principaux partenaires
commerciaux : Etats-Unis, Canada, Singapour, Thaïlande, Chine, Japon, Corée du Sud, pays de
l’AELE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein), Chili, Mexique, Costa Rica, Guatemala, Panama,
Union Européenne et le Honduras. De plus, des accords de complémentarité existent avec Cuba et le
Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) et un accord commercial partiel a été
signé en janvier 2012 avec le Venezuela.
Le pays est également partie à l’accord régional « TransPacific Partnership » (TPP), conclu en
octobre 2015 et qui permettra notamment au Pérou un accès commercial préférentiel avec de
nouveaux partenaires (Nouvelle Zélande, Brunei, Australie, Vietnam et Malaisie). Il est également
membre de l’Alliance du Pacifique, intégration régionale créée en juin 2012 avec le Chili, la Colombie
et le Mexique, dont la France est observatrice depuis mai 2013.
Environ 94% des exportations du pays étaient destinées à des partenaires commerciaux avec
lesquels des accords étaient en vigueur, en passe d’entrer en vigueur ou en négociation. Des
négociations sont en cours avec le Salvador, la Turquie, l’Inde, la Russie, l’Indonésie et Israël. Par
ailleurs, le Pérou a rejoint le Programme pays de l’OCDE en 2014 et a manifesté son souhait de
rejoindre l’organisation.
Le Pérou a apporté des changements importants à ses pratiques commerciales, notamment en
adoptant de nouvelles lois sur les douanes, les marchés publics et la propriété intellectuelle, afin d’être
conforme avec ses engagements, notamment envers les Etats-Unis.
Le Pérou a opté pour l’ouverture commerciale de son marché, en réduisant sensiblement, et de
manière unilatérale, ses droits de douanes sur base NPF. Ils sont passés d’une moyenne de 8% en
2007 à 3,2% à partir d’avril 2011, suite aux dernières baisses des droits, taux moyen resté stable
depuis. La structure tarifaire « ad valorem » est très simple puisque limitée à trois niveaux de taux
(0%, 6% et 11%). L’abaissement du taux maximal appliqué, de 20% en 2007 à 11% en 2013, a été
l'un des principaux changements apportés à la structure tarifaire du pays. Ce remodelage progressif à
la baisse de la structure tarifaire est toutefois inégal selon les secteurs. Ainsi, les biens d’équipements
sont aujourd’hui exemptés de droits de douanes, alors que quelques barrières tarifaires existent
encore sur des produits jugés sensibles dans le textile, les chaussures, l’agro-alimentaire, les produits
carnés, pharmaceutiques et chimiques.