Question 1.Présentation du doc. et de l’auteur 2.Rôle des EUA de 1945 à 1971 3.Décision de Nixon 4.Justification de la décision 5.Conséquenc es de la décision pour les EUA 6.Conséquenc es pour les autres pays et le SMI 7.Qu’est-ce que Nixon ne dit pas ? Extraits du doc •Source : B. Phan (dir.), le système monétaire international, Paris, 1990. •Richard Nixon, Président des EUA, adresse à la nation américaine, 15 août 1971. •J’ai donné l'instruction à M. John Connally, secrétaire au Trésor •l'Amérique a toujours été et continuera d'être un partenaire soucieux de l'avenir et digne de confiance •$ pilier de la stabilité monétaire du monde •fin de la Seconde Guerre mondiale économies d’Europe et d’Asie saccagées •Pour les aider E.U 143 milliards de $ au titre de l’aide •défense de la liberté dans le monde •suspendre temporairement la convertibilité du $ en or •fermement décidé Idées générales Le président des EUA prend la parole en août 1971 à la TV pour s’adresser de façon solennelle à la nation. Analyses Ce document est extrait d'un ouvrage de B. Phan, le système monétaire international, paru en 1990. Cet ouvrage retranscrit le discours du président républicain américain (depuis 1969) Richard Nixon du 15 août 1971. Il s’adresse, à la TV, à ses compatriotes mais il sait que le Monde entier l’écoute. Il rapporte sa décision dont il a confié l’exécution à son secrétaire au Trésor (ministre de l’éco et garant de la stabilité du $). Il rappelle le rôle de leadership de son pays dans la reconstruction du Monde depuis 1945 et affirme que celui-ci continuera à jouer ce rôle. Il veut rassurer ses compatriotes et ses alliés. Nixon revient ici sur les accords de Bretton Woods signés, dans le cadre des négociations du GATT, en 1944 et qui avaient pour vocation de refonder le SMI et de relancer l'économie mondiale au sortir de la Seconde GM. Le $ devenait monnaie de référence car la seule à être convertible en or (Gold exchange standard). Nixon rappelle que les Etats-Unis sont à l'origine de la reconstruction et du dynamisme économique sans précédent des pays d'Europe occidentale et d'Asie (Trente glorieuses). Il fait référence au plan Marshall pour l'Europe de 1947 et aux aides au Japon et à la Corée du Sud. Dans le texte, Nixon parle de « liberté ». Il fait allusion ici à la guerre froide et à la protection militaire et financière assurée contre le communisme et les soviétiques. (« Destinée manifeste »). Nixon affirme la fin temporaire de la convertibilité du $ en or. •$ plus jamais un otage entre les mains des spéculateurs internationaux. •Nous devons protéger la position du $ en tant que pilier de la stabilité monétaire du monde •Aujourd'hui elles ont retrouvé leur dynamisme fortes concurrentes économiquement puissantes •les E.U. luttent avec une main attachée dans le dos •votre dollar aura exactement la même valeur •travailleur américain •concurrence loyale dans le monde entier Il justifie cette décision pour protéger l’économie américaine et la stabilité financière mondiale. •moment est venu pour elles (pays d’Europe et d’Asie) part équitable du fardeau défense de la liberté dans le monde •taux de change rectifiés •concurrence sur un pied d’égalité / Il demande à ses alliés d’assumer maintenant leurs responsabilités internationales tant au niveau économique que géopolitique. Par dessus tout les intérêts américains Richard Nixon annonce à la surprise générale, dès le début du discours, la fin de la convertibilité du $ en or. Pour rassurer ses auditeurs et éviter une panique il dit qu’elle sera temporaire mais le terme « fermement » semble dire l’inverse et dans la réalité cette décision sera définitive et sera entérinée par le FMI en 1976 (accords de la Jamaïque). Les stocks du Trésor américain ne représentent plus que 20% du stock d’or mondial et la masse de $ qui circule dans le monde est 4 fois supérieure à ce stock américain. Comment dès lors assurer la conversion des dollars en onces d'or ? Le $ a et est attaqué : il a perdu 50% de sa valeur entre la fin de la seconde guerre mondiale et 1971. Rien qu’en 1971, le cours du $ a déjà chuté de 35% à cause de la spéculation. Pour Nixon le seul moyen de sauver le SMI est donc de stopper cette chute. De plus à cette époque les économies d'Europe occidentale et d'Asie sont puissantes. Leurs entreprises produisent beaucoup et vendent énormément. La concurrence est féroce pour les Etats-Unis. En 1971, pour la première fois depuis 1890, la balance commerciale est négative. Elle importe plus qu'elle n'exporte. En effet la part des Etats-Unis dans les échanges mondiaux a chuté de 16% dans les années 1960. Cette décision de Nixon redonnera des marges de manœuvre à l’éco américaine. Il s’agit de rassurer les travailleurs, les entreprises et les investisseurs américains. L'économie américaine demeure solide, les EUA sont, et de loin, la première puissance. Le $ reste une monnaie référence et ne perd pas de sa valeur sur le sol américain. Cette sortie du système de Bretton Woods ne saurait fragiliser l'industrie et l'économie américaines. Au contraire elle doit permettre aux Etats-Unis d'émettre des $ sans se soucier de leur convertibilité et de leur parité en or. Cette décision devrait stimuler l’éco américaine. Il est fait référence au coût de l’armement pour la défense du « Monde libre ». Le « fardeau » ici peut surtout faire écho à la guerre du Vietnam. Les soldats américains y sont embourbés et cette guerre creuse les déficits du Trésor. Nixon inviterait-il ici les puissances européennes à se joindre au conflit ? La décision de Nixon provoquera la réévaluation de nombreuses monnaies et rendra de la compétitivité aux produits américains. Nixon veut rassurer les Américains en disant qu’il s’agit de protéger leurs emplois et leur pouvoir d’achat. Les Etats-Unis ont profité du système de Bretton Woods pour vendre massivement leurs produits, diffuser l'american way of life et asseoir leur domination mondiale. C’est ainsi grâce à lui qu’ils ont pus financer, à crédit, la guerre du Vietnam. L’abandon de ce système par les EUA, de façon unilatérale, va déstabiliser le SMI et plonger de nombreux pays dans la crise. Il ne dit pas non plus qu’une fois que le $ ne sera plus convertible en or il compte le dévaluer.