Désir d`enfant et surpoids

publicité
DÉSI R D’ENFANT
ET SURPOIDS
Institut Serono pour la Fertilité et la Reproduction
4
Introduction
5
Qu’est-ce qu’un cycle
menstruel normal ?
Quel est le lien entre le surpoids
et les troubles du cycle ?
6
Quels sont les traitements possibles ?
Quels sont les risques à long terme ?
7
Pourquoi doit-on parfois avoir recours
à une fécondation in vitro ?
Quel est le retentissement du surpoids
sur le déroulement d’une FIV ?
Y a-t-il des risques pour une grossesse ?
9
Conclusion
SOMMAIRE
8
INTRODUCTION
Vous allez bénéficier d’un traitement inducteur de l’ovulation. Comme vous le
savez, l’enjeu est impor tant et notre souhait pour vous est la naissance d’un
enfant en bonne santé.
Le but de cette brochure est de vous informer de l’impact
d’un surpoids sur la fertilité. Pour certaines femmes, un
excès de poids peut entraîner des troubles de l’ovulation.
Dans tous les cas, le poids est susceptible de retentir sur les
taux de succès et les risques de complications des traitements,
ainsi que sur le déroulement de la grossesse.
Le but de votre médecin est d’optimiser vos chances
de grossesses et de minimiser les risques de
complications.
4
Qu’est-ce qu’un cycle
menstruel normal ?
r Chez la femme, les ovaires contiennent un capital de plusieurs milliers de follicules. Ce
capital s’est constitué durant la vie fœtale et va diminuer tout au long de la vie. Chaque
follicule contient une cellule reproductrice féminine en devenir appelée ovocyte. A partir
de la puberté, une glande située à la base du cerveau, l’hypophyse, sécrète des gonadotrophines, hormones responsables du développement folliculaire : l’hormone folliculostimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH).
r Chaque mois, sous l’action de ces deux hormones, un follicule se développe et arrive à
maturité. Au milieu du cycle (environ 14 jours après le début des règles), le follicule se
rompt et libère l’ovocyte qui est aspiré dans la trompe où il est susceptible de rencontrer
un spermatozoïde et de former un embryon qui pourra s’implanter dans l’utérus.
Quel est le lien entre le surpoids
et les troubles du cycle ?
r On parle de troubles du cycle dès que l’ovulation devient irrégulière (dysovulation) ou
devient inexistante (anovulation).
r On parle de surpoids ou surcharge pondérale dès que l’indice de masse corporelle est
supérieur à 25. Cet indice se calcule de la façon suivante :
Par exemple : Une femme pesant 68 kg et mesurant 1,61 mètres a un indice de
masse corporelle de 26,2. Cette femme est en surpoids.
IMC =
68
1,61x1,61
soit
68
2,59
= 26,2
r Ce sont les surcharges pondérales avec augmentation du rapport tour de taille/tour de
hanches, qui sont le plus souvent associées à des troubles de l’ovulation. A l’échographie,
les ovaires sont plus gros et contiennent un nombre trop important de petits follicules,
on parle d’ovaires “micropolykystiques”.
r L’augmentation du poids survient fréquemment à la puberté et s’accompagne souvent
d’une acné importante. Ceci est dû à une augmentation de la sécrétion d’hormones masculinisantes par l’ovaire. La prise de poids elle-même accentue ce phénomène entraînant
un cercle vicieux. La perte de poids permet dans un certain nombre de cas de rétablir
une ovulation normale. Si l’anovulation ou la dysovulation persiste, on propose un traitement qui permet d’induire l’ovulation.
5
Quels sont les traitements
possibles ?
r Dans un premier temps, on prescrit un traitement par comprimés qui va agir en stimulant
la sécrétion de FSH et LH. La normalisation du poids couplée à ce traitement augmente
considérablement les chances d’obtenir une ovulation.
r Si ce traitement ne permet pas une ovulation normale ou si une grossesse n’est pas
survenue après 6 cycles, on propose une stimulation de l’ovulation par injection de gonadotrophines. On administre directement les gonadotrophines par injections quotidiennes
afin d’agir directement sur l’ovaire et d’induire le développement d’un ou plusieurs follicules.
La surveillance du traitement est assurée grâce à des échographies par voie vaginale et à
des dosages hormonaux. La surveillance échographique peut être plus difficile en cas de
surpoids important. En effet, il y a un risque de développement d’un trop grand nombre
de follicules. Ceci contraint parfois votre médecin à interrompre le traitement pour éviter
une grossesse multiple.
r L’ovulation, c’est-à-dire la libération de l’ovocyte est déclenchée par l’injection d’une hormone, la gonadotrophine chorionique (hCG). Un rapport sexuel programmé ou une
insémination intra-utérine peut alors permettre d’obtenir une grossesse. Les chances de
grossesse par cycle sont diminuées lorsqu’il y a surcharge pondérale. Ainsi, la réduction
pondérale s’accompagne d’une optimisation des chances de grossesse.
Quels sont les risques
à long terme ?
r Les femmes présentant une surcharge pondérale et un trouble de l’ovulation ont un risque
élevé de présenter une hypertriglycéridémie, un diabète et des maladies cardio-vasculaires.
r A partir de la quarantaine, il faut renouveler les bilans pour mettre en place une stratégie
de prévention.
6
Pourquoi doit-on parfois avoir recours
à une fécondation in vitro (FIV) ?
r Votre médecin, après étude de votre dossier, peut vous proposer une tentative de fécondation in vitro (FIV). L’indication de ce traitement tiendra compte de votre dossier clinique
et en particulier de votre âge, qui reste le principal facteur pronostic.
r La fécondation in vitro peut être proposée d’emblée en raison d’autres causes d’infertilité
(lésions tubaires, endométriose sévère ou altérations spermatiques). Dans certains cas,
elle est proposée en raison d’échecs de traitements inducteurs de l’ovulation.
Quel est le retentissement du surpoids
sur le déroulement d’une FIV ?
r Lors d’une FIV, le traitement consiste à induire grâce à l’administration de gonadotrophines,
le développement de plusieurs follicules sur les ovaires. Il faut y associer un produit qui
empêche la libération prématurée des ovocytes.
r En cas de surcharge pondérale, la dose quotidienne de gonadotrophines administrées est
augmentée.
r La ponction ou recueil des ovocytes consiste à aspirer le contenu
des follicules. Le geste est guidé par une échographie vaginale
qui peut être plus difficile en cas d’une surcharge pondérale
importante.
A l’heure actuelle, la plupart des études
suggèrent que les chances de grossesses sont
plus faibles chez les femmes en surpoids par
rapport aux femmes de poids normal.
7
Y a-t-il des risques pour
une grossesse ?
r Les femmes en surpoids et suivant un traitement inducteur de l’ovulation sont plus exposées
au risque de grossesse multiple. Quel que soit le type de traitement proposé, la plupart
des études évaluent le risque de grossesse gémellaire aux alentours de 20 % et les grossesses triples entre 2 et 5%.
r Les grossesses multiples présentent un risque accru par rapport aux grossesses simples.
En particulier, le risque de prématurité et de naissance d’enfants de petits poids peuvent
nécessiter une surveillance particulière voire un transfert des nouveaux nés dans une
unité spécialisée.
Les conséquences de la surcharge pondérale sur le déroulement de la grossesse
et de l’accouchement sont :
- un risque augmenté de l’apparition d’un diabète ou d’une hypertension durant la grossesse,
- un risque élevé de césarienne.
r L’association au tabagisme est un facteur de risque supplémentaire considérable.
8
CONCLUSION
Parmi toutes les raisons qui peuvent vous inciter à perdre du poids, le désir
d’enfant est un des projets les plus motivants.
C’est le moment idéal pour améliorer votre équilibre alimentaire et pour entretenir
votre forme par un exercice physique régulier. Les kilos perdus vous permettront
d’envisager plus sereinement la prise en charge de votre infertilité et votre
grossesse future.
Parlez-en à votre médecin qui vous donnera des conseils appropriés et vous
orientera éventuellement vers un nutritionniste.
9
LEXIQUE
Aménorrhée :
Absence totale de règles.
Anovulation :
Absence d’ovulation.
Dysovulation :
Ovulation irrégulière.
Echographie :
Technique diagnostique utilisant des ondes
ultra-sons, plutôt que des rayons X, pour
visualiser les structures internes du corps.
Follicule :
Structure à l’intérieur de l’ovaire qui nourrit
l’ovocyte en voie de développement et à
partir duquel ce dernier est libéré.
Fécondation in vitro (FIV) :
Technique d’aide médicale à la procréation au
cours de laquelle un certains nombre d’ovocytes
sont prélevés (ponction) de l’ovaire et fécondés
à l’extérieur du corps par un spermatozoïde.
Les embryons ainsi créés peuvent alors se
diviser dans un environnement protégé avant
d’être replacés dans l’utérus.
Gonadotrophines :
Hormones régulatrices de la fonction ovarienne
(FSH et LH).
Hormone folliculo-stimulante (FSH) :
Hormone produite par l’hypophyse qui stimule
le développement des follicules chez la femme.
Hormone lutéinisante (LH) :
Hormone produite par l’hypophyse. Elle est
importante pour la libération de l’ovocyte
(ovulation) et pour l’implantation de l’œuf
fécondé.
Implantation :
Fixation de l’ovocyte fécondé dans l’endomètre
(paroi interne de l’utérus).
:
Infertilité :
Incapacité d’un couple à obtenir une grossesse
après environ une année de rapports sexuels
réguliers non protégés, ou l’incapacité d’une
femme à mener une grossesse jusqu’à terme.
Ovaires :
Glandes sexuelles féminines qui produisent les
hormones estrogène et progestérone, et à
partir desquelles les ovocytes sont libérés. Il y
a deux ovaires, un de chaque côté du bassin.
Ovocyte (ou ovule) :
Cellule reproductrice féminine produit
par l’ovaire.
Ovulation :
Libération d’un ovocyte ayant atteint la maturité
qui se produit vers le milieu du cycle menstruel.
Spermatozoïde :
Cellule reproductrice mâle ayant atteint
sa maturité.
Utérus :
Organe pelvien en forme de poire qui abrite
et nourrit le fœtus jusqu’à la naissance.
MEMBRES DU COMITÉ
SCIENTIFIQUE DE L’ ISFR
Pr. Jean-Marie Antoine
Professeur des Universités
Praticien hospitalier
Service de Gynécologie-Obstétrique
Hôpital Tenon – Paris
Dr. Catherine Nathan
Gynécologue-Obstétricien – Paris
Dr. Catherine Avril
Médecin de la Reproduction
Clinique Saint-Antoine – Bois-Guillaume
Dr. Michelle Plachot
Chargée de recherche – INSERM
CHI Jean-Rostand – Sèvres
Dr. Jean-Marie Barbeault
Gynécologue-Obstétricien
Responsable clinique du centre d’AMP
de la clinique Saint-George – Nice
Pr. Jacqueline Selva
Professeur des Universités
Praticien hospitalier
Laboratoire de Biologie de la Reproduction
Centre hospitalier Intercommunal
de Poissy – Saint-Germain-en-Laye
Dr. Bruno Camier
Gynécologue-Obstétricien
Clinique Sainte-Thérèse – Amiens
Dr. Isabelle Cédrin-Durnerin
Endocrinologue, Médecin de la Reproduction
Hôpital Jean-Verdier – Bondy
Dr. Dominique Cornet
Gynécologue-Obstétricien
Attaché à la maternité
de l’Hôpital Tenon – Paris
Dr.Véronique Isnard
Centre médical à la procréation
Hôpital de l’Archet II – Nice
Dr. Isabelle Parneix
Médecin de la reproduction – Bordeaux
Dr. Robert Wainer
Praticien hospitalier
Service de Gynécologie-Obstétrique
Centre hospitalier Intercommunal
de Poissy – Saint-Germain-en-Laye
Pr. Jean-Philippe Wolf
Professeur des Universités
Praticien hospitalier
Laboratoire de Biologie de la Reproduction
Hôpital Jean-Verdier – Bondy
Information médicale
et service clients :
Site internet : www.serono.fr
FF049915 octobre 2004
Serono France S.A.
738, rue Yves Kermen
92658 Boulogne Cedex
Tél. : 01.47.61.13.13
Fax : 01.47.61.00.01
Téléchargement