ia_40 l`administration fiscale

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INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES
L’ADMINISTRATION FISCALE
Les administrations ayant en charge l’impôt se sont structurées de manière empirique.
« Millefeuilles » administratifs, « sédimentation » des services, les métaphores relatives à
l’administration fiscale reflétaient bien l’absence d’organisation efficace de ce secteur.
Il fallait donc restructurer cette administration afin d’améliorer l’accueil du contribuable au
sein d’un guichet unique, de rationaliser les emplois, et de perfectionner la lutte contre la
fraude. De profondes réformes, initiées depuis 2007, tentent de parvenir à ces objectifs.
Pour comprendre cette importante mutation de l’administration fiscale, il faut revenir sur son
organisation avant 2007 (I), avant d’envisager ses restructurations depuis 2007 (II).
I.
L’ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION FISCALE AVANT 2007
L’organisation de l’administration fiscale pouvait être représentée comme ceci :
MINEFI
DGI
DGCP
DGDDI
(le trésor
public)
Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (le Minefi) comprenait trois
directions : la Direction générale des impôts (la DGI), la Direction générale de la
comptabilité publique (la DGCP) et la Direction générale des douanes et des droits indirects
(DGDDI).
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A. La Direction générale des impôts (DGI)
La Direction générale des impôts (DGI) a été créée en 1948. Elle résulte de la fusion
d’anciennes régies : des contributions directes et du cadastre, des contributions indirectes et
de l’enregistrement.
a) Organisation
La DGI est, parmi les directions, la plus importante par ses effectifs, avec plus de 75 000
agents qui se répartissent entre les services centraux et un réseau de services déconcentrés
particulièrement dense.
1. Les services centraux
Les services centraux de la DGI sont situés à Bercy. Ils sont placés sous l'autorité du
directeur général des impôts. Ils sont subdivisés en directions, bureaux et services.
Certains sont des services logistiques dans la mesure où ils permettent à la Direction de
fonctionner dans de bonnes conditions. C’est le cas du service de l'application, qui prend en
charge les outils de gestion, ou encore le service juridique, ou bien le service des ressources.
Les organes de formation tels que l’École nationale des impôts ou l’École nationale du
cadastre sont également rattachés aux services centraux.
Les directions, elles, exercent une compétence particulière sur l'ensemble du territoire
français :
- la direction nationale de vérification des situations fiscales est compétente en matière de
contrôle de la fiscalité des particuliers,
- la direction des vérifications nationales et internationales effectue le contrôle fiscal des
multinationales,
- la direction nationale des enquêtes fiscales est chargée de dépister les circuits de fraude
fiscale,
- la direction des grandes entreprises gère la fiscalité des grandes entreprises (plus de 400
millions de chiffre d'affaires). Cette direction est assez récente puisqu’elle a été mise en
place en 2002.
2. Les services déconcentrés
Ils se situent essentiellement au niveau départemental, mais ils sont coordonnés par des
structures à compétence territoriale plus large.
Les délégations interrégionales coordonnent en effet les travaux des directions des services
fiscaux implantées dans chaque département. Elles interviennent notamment en matière de
contrôle fiscal puisque, à travers leurs directions du contrôle fiscal (DIRCOFI), elles
surveillent les entreprises les plus importantes du ressort territorial.
Les directions des services fiscaux (DSF) regroupent tous les services des impôts au sein du
département. Elles sont dirigées par un directeur des services fiscaux. Elles regroupent les
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centres des impôts (CDI), chargés de l'impôt des particuliers, et les services des impôts des
entreprises (SIE), chargés des professionnels.
b) Missions
La DGI est traditionnellement compétente pour établir l’impôt grâce à ses différents
services. Concrètement, elle assoit l’impôt, ce qui signifie qu’elle en calcule l’assiette, elle
le liquide en en déterminant le montant, et elle contrôle les impôts perçus pour le compte de
l’État (droits d’enregistrement, la TVA, et depuis quelques années, l’impôt sur les sociétés)
et des collectivités territoriales (taxe d’habitation, taxes foncières et taxe professionnelle).
Elle recouvre aussi l’impôt en en assurant la perception.
Enfin, outre la mission fiscale qui lui incombe, elle prend en charge d’autres services tels
que les hypothèques et le cadastre.
B. La Direction générale de la comptabilité publique (DGCP) Le Trésor public
Cette expression désigne un ensemble de comptables publics au niveau territorial coiffé par
la Direction générale de la comptabilité publique au niveau central (DGCP). Plus de 55 000
agents se répartissent dans ces différents services et remplissent des missions importantes.
a) L’organisation
1. Les services centraux
•
• Le service « fonction comptable de l'État »
En avril 2004 a été constitué, au sein de la DGCP, un service dénommé « fonction
comptable de l’État ». Il a pour mission d’animer et de coordonner l’ensemble de la
fonction comptable de l’État, et de produire les comptes qui seront soumis à la
certification de la Cour des comptes. Il comprend deux sous-directions, chargées
respectivement des normes et audits comptables, et de l’organisation comptable et de
la modernisation de la dépense publique.
• Les services de contrôle budgétaire et comptable ministériel
Une quinzaine de départements comptables ministériels ont vu le jour en 2004, après
avoir été expérimentés depuis juillet 2003 au ministère de l’Intérieur, et depuis le 1er
janvier 2004 aux ministères de la Défense et des Affaires étrangères. Tous les autres
ministères sont désormais concernés depuis le 1er janvier 2005.
Mais la réforme du contrôle financier s’est traduite par la mise en place des services
de contrôle budgétaire et comptable ministériel, institués par un décret du 18
novembre 2005.
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Ces services, 15 au total, sous l’autorité du ministre chargé du Budget, sont placés
auprès d’un ou de plusieurs ordonnateurs principaux de l’État. Ils sont chacun dirigés
par un contrôleur budgétaire et comptable ministériel (CBCM), qui a la qualité de
comptable public.
Au niveau central, plusieurs comptables exercent leurs fonctions : l’agent comptable
central du Trésor, le TPG de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, le TPG pour
l’étranger, l’agent comptable des créances spéciales du Trésor, le payeur général.
2. Les services déconcentrés
Dans chaque département, il existe un trésorier payeur général (TPG). Dans le département
chef-lieu de région, le TPG est également TPG de région. Dans les arrondissements les plus
importants sont nommés des receveurs (57 receveurs dont 31 devraient disparaître dans les
prochaines années). Dans les cantons et en fonction de leur importance, sont installés des
trésoriers principaux, des receveurs-percepteurs ou des inspecteurs.
b) Les missions
Le Trésor assure le recouvrement des impôts directs de l’État (impôt sur le revenu, CSG,
une partie de la CRDS…). Il en va de même des impôts directs locaux (taxes foncières, taxe
d'habitation, taxe professionnelle). Il encaisse, en outre, les amendes ainsi que certaines
recettes locales diverses. Depuis 2006, une nouvelle compétence est venue s’ajouter, celle de
la gestion des propriétés foncières de l’État.
Le Trésor procède également au paiement des dépenses, cependant un opérateur national de
paye a été récemment institué (ONP). Ce service à compétence nationale a pour mission
principale la modernisation de la fonction « paye » pour l’ensemble des administrations de
l’État. Les fonctions de comptable assignataire de la paye, dévolues au directeur du service,
prendront effet progressivement.
Les comptables du Trésor ne sont pas seulement des caissiers ayant l'exclusivité du
maniement des deniers publics. Ils sont également chargés du contrôle de régularité des
actes de recettes et de dépenses qu'ils doivent encaisser ou payer.
Le Trésor assure également la tenue de la comptabilité de l'État, les opérations sont
centralisées par l'Agence comptable centrale du Trésor. Les comptabilités des collectivités
locales et des établissements publics locaux sont également établies par ces services.
C. La Direction générale des douanes et des droits indirects
(DGDDI)
L’administration des douanes est née à la fin du XVIIIe siècle, mais n’a été intégrée à
l’administration fiscale pour devenir la DGDDI qu’en 1948.
a) L’organisation
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Tout comme les deux autres directions, la DGDDI est organisée en services centraux,
exerçant leurs compétences sur l’ensemble du territoire et des services locaux. Ces derniers
sont structurés de manière originale puisque coexistent des directions interrégionales puis
régionales (gérant des bureaux et des recettes) avec les services régionaux de la Direction
nationale de recherches et d’enquêtes douanières (DNRED).
b) Les missions
Cette direction est chargée de l’assiette, de la liquidation et du recouvrement des impôts
relevant de sa compétence (les droits de douane, la TIPP, les droits sur l’alcool ou le tabac,
etc.).
Relève également – et notamment – de sa compétence, la lutte contre la fraude, la
contrefaçon, etc.
II.
L’ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION FISCALE ENTRE 2007 ET
2012
L’administration fiscale a été doublement repensée. D’une part, le ministère de l’Économie,
des Finances et de l’Industrie (le Minefi) se voit scindé en deux ministères. D’autre part, les
deux directions générales, des impôts et de la comptabilité publique, ont fusionné.
A. La scission du Ministère de l’Économie, des Finances et de
l’Industrie
MINEFI
MINEFE
MBCPFP
La composition de chaque gouvernement est déterminée par le Premier ministre, lequel la
soumet, pour nomination, au président de la République. De nouveaux ministères peuvent
être créés, certains peuvent voir leurs attributions étendues ou rognées.
C’est ainsi qu’en 2007, le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a été
divisé en deux : d’une part le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, d’autre
part le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.
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a) Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi
Le décret du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre de l'Économie, des Finances et
de l'Emploi indique que : « Le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi prépare
et met en œuvre la politique du gouvernement en matière économique, financière, d'emploi,
de formation professionnelle, de consommation et de répression des fraudes, de commerce
extérieur, d'industrie, de postes et communications électroniques et de tourisme. Il prépare et
met en œuvre la politique du gouvernement concernant les petites et moyennes entreprises,
le commerce et l'artisanat ainsi que les professions libérales. Il exerce la tutelle des chambres
de métiers et de l'artisanat et des chambres de commerce et d'industrie, ainsi que les
attributions relatives à la création d'entreprises et à la simplification des formalités leur
incombant ».
Ce ministère conserve la Direction de la législation fiscale, laquelle est, entre autres
attributions, chargée de la préparation des projets de loi en la matière.
A partir de 2007, la sphère de compétence de ce ministère et, par conséquent, sa
dénomination ont évolué. Il a ainsi pris le nom de ministère de l'Économie, de l'Industrie et
de l'Emploi en 2008, mais s’est à nouveau dénommé ministère de l’Économie, des Finances
et de l’Industrie par la suite. Reste que, si le nom est redevenu le même, ses attributions,
elles, ont bien changé.
b) Le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction
publique
Le décret du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre du Budget, des Comptes
publics et de la Fonction publique précise que : « Le ministre du Budget, des Comptes
publics et de la Fonction publique prépare et met en œuvre la politique du gouvernement en
matière budgétaire et fiscale, de fonction publique et de modernisation de l'État. Il est
responsable de l'ensemble des comptes publics et de la stratégie pluriannuelle en cette
matière.
Au titre des responsabilités définies à l'alinéa précédent, le ministre du Budget, des Comptes
publics et de la Fonction publique est compétent pour :
- la préparation et l'exécution du budget ;
- la comptabilité publique et le domaine ;
- les pensions et la gestion administrative et financière du régime de retraite de la fonction
publique de l'État ;
- les impôts, le cadastre et la publicité foncière ;
- les douanes et droits indirects ;
- le contrôle économique et financier, conjointement avec le ministre de l'Économie, des
Finances et de l'Emploi. »
Depuis 2007, le périmètre de ses compétences - et donc son intitulé - a été modifié.
L’administration fiscale dépend directement de ce ministère. La Direction de la législation
fiscale est rattachée toutefois, par un système de double tutelle, aux deux ministères.
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B. La fusion des directions générales des impôts et de la
comptabilité publique
DGI
DGCP
DGFIP
C’est par décrets en date du
3 avril 2008 que les directions générales
des impôts, d’une part, et de la comptabilité publique, d’autre part, ont fusionné pour former
une direction unique : la direction générale des finances publiques.
a) Organisation
•
Les services centraux
Des organigrammes très précis sont disponibles sur le site de la DGFIP
(http://www.budget.gouv.fr/dgfip/organigramme), mais ce qu’il faut principalement
retenir de cette nouvelle organisation est l’existence d’une direction générale unique
coiffant des directions adjointes compétentes en matière de « fiscalité » d’une part, et de
« gestion publique » d’autre part.
•
Les services déconcentrés
Au niveau départemental, les services fiscaux et les trésoreries fusionnent et deviennent
des directions départementales des finances publiques. À leur tête, des responsables
départementaux des finances publiques remplaçant les directeurs des services fiscaux et
les trésoriers-payeurs généraux.
Au niveau communal sont créés des guichets fiscaux uniques. Dans les 500 villes où
sont situés à la fois des centres des impôts et des trésoreries, seront créés des services
unifiés des impôts des particuliers par regroupement des équipes des deux services sur
un même site, et à l’intérieur d’un même service. Généralement, compte tenu de la taille
respective des structures, ce sont les agents du Trésor public qui, en restant à l’intérieur
d’une même commune, rejoindront leurs collègues des centres des impôts. Dans les
2 000 communes où sont implantées uniquement des trésoreries, notamment en milieu
rural et en montagne, l’accueil fiscal de proximité sera renforcé puisque les usagers
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pourront avoir des réponses, non seulement sur le paiement de l’impôt, mais aussi sur le
calcul de leur impôt.
b) Missions
Le pôle « fiscalité » de la DGFIP reprend les attributions de la DGI et celles de la DGCP en
matière de recouvrement. Le pôle « gestion publique » est, quant à lui, compétent en matière
de gestion des comptes des collectivités territoriales, et s’attèle à la comptabilité étatique.
Grande innovation pour les particuliers, les guichets uniques se voient allouer les
compétences détenues précédemment par les trésoreries et les services des impôts. Ils sont
ainsi à même de traiter des questions tenant autant au calcul de l’impôt qu’à son
recouvrement.
III.
L’ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION FISCALE A PARTIR DE 2012
A. Une nouvelle structure
Avant 2012, avec le gouvernement Fillon, le ministère de l'Économie, des Finances et de
l’Industrie était coupé en deux :
- Le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (avec successivement Jean-Louis
Borloo, Christine Lagarde et François Baroin)
- Le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique (Éric Woerth).
Son appellation a changé plusieurs fois : "ministère du Budget, des Comptes publics, de la
Fonction publique et de la Réforme de l’État" à partir du 23 juin 2007, "ministère du Budget,
des Comptes publics et de la Réforme de l’État" à partir du 22 mars 2010 (François Baroin),
"ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de
l’État" à partir du 14 novembre 2010 dirigé par Valérie Pécresse à partir du 29 juin 2011.
Pendant cette période, le ministre a autorité sur la direction du Budget, la direction générale
de la modernisation de l'État, la direction générale des Finances publiques et la direction
générale des douanes et droits indirects.
Avec le nouveau gouvernement, à partir du 16 mai 2012, le Budget est à nouveau rattaché
au ministère de l’Économie et des Finances.
Depuis le 18 juin 2012, les ministères économiques et financiers sont au nombre de
cinq :
- Commerce extérieur (Nicole Bricq) : ce ministère prépare et met en œuvre la politique du
gouvernement en matière de commerce extérieur. Il est chargé des mesures propres à
stimuler l'expansion économique hors de France, à assurer le développement des échanges
extérieurs, et à soutenir le développement international des entreprises françaises.
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- Redressement productif (Arnaud Montebourg) : ce ministère participe à la défense et à la
promotion de l'emploi dans le secteur industriel et les services. À ce titre, il exerce la tutelle
des établissements des réseaux des chambres de métiers et de l'artisanat et des chambres de
commerce et d'industrie. Il gère les attributions relatives à la création d'entreprises et à la
simplification des formalités leur incombant.
- Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique (Marylise
Lebranchu) : ce ministère prépare et met en œuvre les mesures tendant à répondre aux
besoins des usagers des services publics, à améliorer l'efficacité de ces derniers, à
déconcentrer les responsabilités, à moderniser la gestion publique et à développer le
dialogue social au sein des administrations. En matière de décentralisation, il prépare et met
en œuvre la politique de renforcement des responsabilités locales. Il veille au respect tant
des droits et obligations de l'ensemble des fonctionnaires que des principes régissant leur
carrière. Enfin, il conduit la politique de rénovation de la gestion des ressources humaines
dans les administrations publiques.
- Artisanat, du Commerce et du Tourisme (Sylvia Pinel) : ce ministère prépare et met en
œuvre la politique du gouvernement en matière d'artisanat, de commerce et de tourisme. Il
veille au développement du secteur de l'artisanat et du commerce. Il exerce la tutelle du
réseau des chambres de métiers et de l'artisanat et, en liaison avec le ministère du
Redressement productif, celle du réseau des chambres de commerce et d'industrie. Il est
associé à la définition de la politique en matière de petites et moyennes entreprises. Il est
compétent pour le suivi et le soutien des activités de services à la personne, pour le suivi et
le soutien des activités touristiques ainsi que pour la promotion du patrimoine touristique de
la France. Il promeut la politique sociale du tourisme visant à permettre l'accès de tous aux
vacances.
- Économie et des Finances (Pierre Moscovici) : (voir ci-dessous ses fonctions).
B. De nouvelles missions
Au ministre de l'Économie et des Finances sont rattachés deux ministres : le ministre
délégué chargé du budget, et le ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire et
de la consommation.
Depuis juillet 2012, le ministère de l'Economie et des Finances prépare et met en œuvre la
politique du gouvernement en matière économique, financière et de consommation et
répression des fraudes. Il est chargé de la promotion et du développement de l'économie
sociale et solidaire. Il prépare et met en œuvre la politique du gouvernement en matière
budgétaire et fiscale. Il est responsable de l'ensemble des comptes publics et de la stratégie
pluriannuelle en la matière.
Au titre des responsabilités définies à l'alinéa précédent, le ministre de l'Economie et des
Finances est compétent pour :
les financements, les affaires monétaires, économiques et financières nationales et, en
concertation avec les ministres intéressés selon les procédures prévues à cet effet,
européennes et internationales ;
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la prévision économique et financière ;
la préparation et l'exécution du budget ;
la législation fiscale ;
la comptabilité publique et le domaine ;
la concurrence, la consommation et la répression des fraudes ;
la statistique et les études économiques ;
la réglementation, l'analyse et le contrôle de la commande publique ;
le contrôle économique et financier ;
les pensions et la gestion administrative et financière du régime de retraite de la fonction
publique de l'Etat ;
les impôts, le cadastre et la publicité foncière ;
les douanes et droits indirects ;
la politique en matière de professions libérales.
Conjointement avec le ministère du Redressement productif, il prépare et met en œuvre la
politique en matière de compétitivité de l'économie française, d'attractivité du territoire et de
participations.
Il prépare et met en œuvre la politique de développement de l'économie sociale et solidaire,
en liaison avec le ministère de l'Egalité des territoires et du Logement pour ce qui est de la
politique de la ville, en liaison avec le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Education
populaire et de la Vie associative pour ce qui est de la politique à l'égard des associations, et
en liaison avec le ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du
Dialogue social pour ce qui est de la politique de l'insertion par l'activité économique et de
l'insertion dans l'emploi.
En liaison avec le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Réforme de l'Etat, de la
Décentralisation et de la Fonction publique, il élabore et met en œuvre les règles relatives
aux finances locales.
Il est chargé, en liaison avec le ministère des Affaires sociales et de la Santé et le ministère
du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, de la
préparation de la loi de financement de la Sécurité sociale et en suit l'exécution. Il est
responsable de l'équilibre général des comptes sociaux et des mesures de financement de la
protection sociale.
Il est consulté par le ministère de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la
Fonction publique sur l'évolution des dispositions régissant les régimes de retraite des
fonctionnaires et agents publics, et contresigne les décrets relatifs aux statuts et à la
rémunération de ces agents.
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C. Une nouvelle organisation
Source : ministère de l'Economie et des Finances
Légende :
1- Conjointement avec le ministre du Commerce extérieur.
2- Conjointement avec le ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la
Fonction publique.
3- Conjointement avec le ministre du Commerce extérieur, le ministre du Redressement
productif, le ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction
publique, et le ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme.
4- Conjointement avec le ministre du Commerce extérieur, le ministre du Redressement
productif et le ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme.
5- Conjointement avec le ministre du Redressement productif.
6- Conjointement avec le ministre des Affaires sociales et de la Santé, le ministre des Droits
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des femmes et le ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie
associative.
7- Conjointement avec le ministre des Affaires sociales et de la Santé.
8- Conjointement avec le ministre des Affaires sociales et de la Santé et le ministre du
Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.
Ainsi, les différentes directions du ministère sont désormais organisées de la manière
suivante :
•
•
•
Conjointement avec la ministre du Commerce extérieur, le ministre de
l'Economie et des Finances a autorité sur :
o
La direction générale du Trésor (DGT)
o
La direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI)
Le ministre de l'Economie et des Finances a autorité sur :
o
La direction générale de l'Institut national de la statistique et des études
économiques (INSEE)
o
La direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la
répression des fraudes (DGCCRF)
o
La direction du budget (DB)
o
La direction générale des finances (DGF)
o
La direction générale des finances publiques (DGFIP)
o
L'inspection générale des finances (IGF)
o
La délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF)
o
Les services du contrôle général économique et financier (CGEFI)
o
Les services du contrôle budgétaire et comptable ministériel (CBCM)
o
TRACFIN
o
Le service des achats de l'État (SAE)
o
L'agence pour l'informatique financière de l'État (AIFE)
o
L'agence du patrimoine immatériel de l'État (APIE)
o
Le médiateur de crédit aux entreprises
Conjointement avec la ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et
de la Fonction publique :
o
L'opérateur national de paye (ONP)
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•
Conjointement avec la ministre du Commerce extérieur, le ministre du
Redressement productif, la ministre de la Réforme de l'État, de la
Décentralisation et de la Fonction publique et la ministre de l'Artisanat, du
Commerce et du Tourisme, le ministre de l'Economie et des Finances a autorité
sur :
o
•
•
•
Conjointement avec la ministre du Commerce extérieur, le ministre du
Redressement productif et la ministre de l'Artisanat, du Commerce et du
Tourisme, il a autorité sur :
o
La direction des affaires juridiques des ministères économique et
financier (DAJ)
o
Le médiateur des ministères économique et financier
Conjointement avec le ministre du Redressement productif, il a autorité sur :
o
Le conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des
technologies (CGEIET)
o
L'agence des participations de l'État (APE)
Pour l'exercice de ses attributions relatives au développement de l'économie
sociale et solidaire, conjointement avec la ministre des Affaires sociales et de la
Santé, la ministre des Droits des femmes et la ministre des Sports, de la Jeunesse,
de l'Education populaire et de la Vie associative, le ministre de l'Economie et des
Finances a autorité sur :
o
•
Le secrétariat général des ministères économique et financier (HFDS)
La direction générale de la cohésion sociale (DGCS)
Pour l'exercice de ses missions relatives aux finances sociales, conjointement
avec la ministre des Affaires sociales et de la Santé, le ministre de l'Economie et
des Finances a autorité sur :
o
La direction de la Sécurité sociale (DSS)
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