Dénition
Qu’est-ce que la communication ?
Que sont véritablement les mots, le discours et le langage ?
Le « mot » qui vient du latin muttum est originellement un
son émis. Il est à considérer comme l’unité minimale du
langage. Le « discours », de son côté, vient du latin discur-
sus qui signie parcourir en tout sens mais que nous en-
tendrons comme une expression verbale argumentée de la
pensée. Enn le langage, du latin lingua, est un système de
signes ou de mots, naturel ou articiel. En ce sens, le langa-
ge n’existerait pas sans les mots, le discours sans le langage.
On constate donc une dépendance de l’un par rapport aux
autres, les uns étant conditions de possibilités des autres.
L’Homme a toujours eu besoin de nommer les choses, de
signier le réel ou ses représentations mentales et le mot
est l’outil qui le permet. Platon soulignait à ce propos que
la connaissance des mots conduisait à la connaissance des
choses. Faut-il toutefois penser que les mots sont premiers
par rapport aux choses, et que l’on ne peut connaître une
chose sans préalablement lui y référer un nom ?
La communication est un concept difcile à dé-
nir. L’étymologie du mot nous apprend que « com-
muniquer », apparu dans la langue française au
XVI
e
sciècle, vient du latin communicare, qui si-
gnie « mettre en commun », « faire connaître ».
La communication est alors considérée comme le rap-
port établi par un échange d’informations entre un émet-
teur et un destinataire. Elle est issue de la réunion et de la
mise en commun des connaissances de plusieurs scien-
ces comme la linguistique, les nouvelles technologies,
la psychologie, la sociologie et la politique. De nom-
breux facteurs sont à prendre en compte, notamment le
« contexte », pour entrer en relation avec son interlocu-
teur sans pour autant en oublier l’essentiel : faire en sor-
te que le message passe. Et ça c’est une autre histoire.
« La connaissance des mots conduit à la
connaissance des choses »
Platon
L’étude de l’origine du langage fait
converger de multiples disciplines scien-
tiques : psychologie, paléontologie, so-
ciologie, archéologie, linguistique, philo-
sophie... Ce sont d’abord les philosophes
des Lumières qui s’y intéressent.
Mais c’est au XIX
e
siècle que l’origine
du langage humain passionnera les cher-
cheurs. De nombreuses hypothèses se
sont alors succédées, souvent très far-
felues. Elles contraindront la Société de
linguistique de Paris à refuser toute thèse
abordant l’origine du langage. Ce n’est
que bien plus tard que les chercheurs re-
commenceront à se pencher sur le sujet.
Dès lors, diverses hypothèses apparais-
sent. Si les questions du comment, du
quand et pourquoi sont éminemment im-
portantes, l’une d’entre elles l’est plus
encore : où en serait l’homme sans le
langage ?
Histoire du langage,
une science récente