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Introduction Analyser un fait social : le téléphone mobile
Objectif : montrer que le téléphone mobile possède une dimension économique, sociale et politique.
Notions : fait social, science économique, sociologie, science politique.
Définition : fait social : événement révélateur du comportement des individus en groupe. Ex : salariat,
Internet, téléphone mobile, famille, cinéma, mode, … .
Travail : analysez les cinq documents suivants en répondant aux différentes questions.
Document 1 Communication ou isolement ?
Qu'est-ce que le portable ? C'est un petit appareil téléphonique qui permet de n'être pratiquement jamais
coupé des personnes que l'on connaît. Quand je me déplace, quand je suis dans la rue, dans le train, dans le
métro, au travail, dans mon lit avec ce petit organe artificiel à portée de main je ne me sens plus jamais
isolé. (...) Mais une chose est certaine. On sera toujours aussi seul quand on a raccroché. Même si j'ai fait
partager à mes voisins de rue, d'autobus, de café, sans leur demander leur avis, mes soucis professionnels ou
affectifs, je me suis rapproché de celui ou celle qui m'était déjà proche mais je me suis éloigné davantage de
ceux qui m'étaient inconnus. D'après Bruno Garcin, Libération, 28/09/2006.
1. Selon l'auteur, de qui le portable rapproche-t-il son propriétaire? De qui l'éloigne-t-il? Pourquoi ?
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2. Qu'en pensez-vous ?
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Document 2
L’intervention publique
Cet été, dans les villages français, le téléphone mobile sera toujours aux abonnés absents. Mais très vite, dans
quelques centaines de cantons reculés, une première volée de 1 250 pylônes devrait égayer le paysage dans
les centres-bourgs et le long des routes prioritaires. L'ouverture des réseaux est promise dans une première
tranche de 1 600 communes d'ici fin 2004. Une seconde brassée de pylônes devrait suivre sur 2005-2006.
Une carte officieuse chiffrant le déploiement par département, a même été dressée. En tête, la Haute-Marne,
avec 178 communes à brancher, suivie de la Côte-d'Or (177). Fin 2006, la France devrait compter 3 102
nouveaux bourgs connectés.
Pour que ce plan devienne réalité, les sénateurs ont voté dans le cadre de la loi sur l'économie numérique,
mardi, un article qui fixe les obligations de chacun. À l'État et aux collectivités locales le soin d'édifier et de
financer les pylônes, aux opérateurs l'obligation de percher leurs équipements radios dessus. Mieux, les
sénateurs ont imposé aux opérateurs le principe de l'itinérance : plutôt que chacun déploie ses antennes au
sommet de chaque pylône, c'est tantôt Bouygues, tantôt SFR et tantôt Orange qui fixeront les siennes, avec
l'obligation d'accueillir les clients de ses concurrents. D'après C. Maussion, Libération, 27/06/2005.
Quel est le rôle joué par le Sénat pour favoriser l’utilisation des mobiles dans certaines régions non
équipées ?
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