FICHE 4A Produire et commercialiser autrement Développer des produits / services plus respectueux de l'environnement et de la personne Contexte et enjeux Les principaux éco-systèmes proposant des matières premières bio-sourcées sont la forêt, les océans et les rivières. De la bonne santé de ces éco-systèmes dépend la richesse de la biodiversité et notre propre survie. En ce qui concerne la forêt en France Métropolitaine, le WWF estime qu'à peine plus de 1% des forêts est bien protégée. Les reboisements artificiels et le choix de la plantation régulière d'arbres nouveaux seraient à l’origine de forêts très éloignées de la diversité potentielle des arbres car les essences utilisées sont souvent identiques. Une centaine d’espèces forestières est aujourd’hui menacée d’extinction. Un mammifère des forêts sur cinq est menacé d’extinction ; c’est le cas de l’ours brun ou du grand rhinolophe. Près de 30% des oiseaux forestiers nécessitent des actions de conservation ; c’est le cas du grand tétras, de la cigogne noire ou de la chouette de Tengmalm. Source : Memento sur la protection des forêts en France, WWF, 2009 En ce qui concerne la pêche, d'après Greenpeace, 80% des stocks de poissons sont pleinement exploités, surexploités ou en déclin. Le thon rouge, les baleines et plusieurs espèces de poissons des grands fonds sont en voie de disparition. Certaines espèces, élevées en aquaculture, déséquilibrent les éco-systèmes naturels. L’influence de la qualité de l’environnement physique, chimique et biologique sur la santé est une réalité qui s’impose à tous. L’air que nous respirons, à l’extérieur comme à l’intérieur des locaux, l’eau et les aliments que nous ingérons, le bruit et les rayonnements auxquels nous sommes exposés influent de manière plus ou moins directe sur notre santé. « Pour approfondir la médecine, il faut considérer d’abord les saisons, connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants ». Cette constatation formulée par Hippocrate 400 ans av. JC dans son traité Airs, eaux, lieux, semble avoir été quelque peu délaissée jusqu’à une période récente. Ce sont pourtant les problèmes d’eau potable, d’assainissement, de salubrité des logements, de conditions de travail, etc. - autant de préoccupations environnementales portées par le mouvement hygiéniste- qui, au XIX e siècle, fondèrent la médecine préventive et la santé publique. Mais le développement économique et industriel, l’accélération des innovations et des changements technologiques et les progrès et la performance de la médecine curative opérés au cours du XX e siècle ont relégué la prévention au second plan. La résurgence des préoccupations environnementales et de leurs conséquences sanitaires intervient au moment où, paradoxalement, l’espérance de vie à la naissance n’a jamais été aussi élevée en France. Elle est évidemment liée à la montée en puissance, depuis ces trois dernières décennies, de la problématique du développement durable, de la remise en question de nos modes de production et de consommation et de l’importance des maladies chroniques avec les incertitudes qui pèsent sur leurs origines. Après une rapide mise en perspective des liens entre environnement et santé, cette fiche présente le concept de santé environnementale, les questions soulevées quant au champ qu’il englobe et les tentatives de quantification des impacts sanitaires liés à l’environnement. © Afsset, juillet 2006, rédacteur : Benoit Vergriette. Remerciements pour relecture à : R. Demillac (ENSP), M. Ledrans (InVS). Photo : Gettyimages. Nos sociétés ne pourront évoluer dans le sens d'un meilleur respect de l'environnement naturel et communautaire qu'en s'interrogeant fondamentalement sur les matières utilisées, les process de fabrication et le fonctionnement des organisations. La contribution des entreprises au développement durable passe par la participation à la recherche pour l'innovation en terme de produits et services et une réflexion dès la conception du produit ou du service à son utilité sociale et à la limitation de ses impacts sociaux et environnementaux dans son cycle de vie. CIRIDD – 60 rue des A c iéries – 42000 Saint-Étienne – Tel 04 77 92 23 40 1 Une étude réalisée en 2001 par le CREDOC a montré que s'il s'avérait qu'une entreprise ne respecte pas ses obligations en matière sociale et environnementale, 62,7 % des consommateurs seraient prêts à ne pas acheter ses produits et 51,2 % à soutenir un boycott. De la même façon, la médiatisation de la politique irresponsable d'un fournisseur peut avoir des conséquences néfastes sur l'image de l'entreprise. Pour éviter ces risques et pouvoir mesurer les impacts environnementaux de ses fournisseurs, l'entreprise a la possibilité d'intégrer des critères sociaux et environnementaux dans sa charte de sous-traitance ou de favoriser les fournisseurs ayant la possibilité de prouver leurs pratiques responsables. Pour que l'entreprise développe ses produits dans le respect de l'environnement, selon son niveau de maturité, il est attendu qu'elle : Niveau 1 : démarrer Niveau 2 : être en mouvement Niveau 3 : tendre vers l'excellence Utilise et achète des matières d'éco-systèmes gérés durablement Pense en terme de coût global Pilote une politique d'achat pour l'acquisition de biens environnementalement responsable Optimise les transports de marchandise et les déplacements Analyse le cycle de vie de ses produits Participe à la recherche pour l'éco-innovation Réalise des produits éco-socio- Réalise des produits écoconçus design Applique le principe de précaution pour les brevets sur le vivant Valorise les produits réalisés dans le respect de l'environnement Met en place une chaîne logistique verte CIRIDD – 60 rue des A c iéries – 42000 Saint-Étienne – Tel 04 77 92 23 40 2