CH6 : LA PROCREATION
INTRODUCTION : La reproduction sexuée nécessite l’existence d’organes génitaux différents. La fécondation
nécessite la production de gamètes produits les appareils génitaux masculins et féminins. La fécondation interne
nécessite un synchronisme précis du fonctionnement de l’appareil génital féminin et aboutit à la grossesse.
Comment les organes génitaux se différencient ? Comment les gamètes sont-ils produits ? Comment la
fonction de reproduction est-elle réglée ? Comment la procréation humaine est-elle maîtrisée ?
PLAN
I. DU SEXE GENOTYPIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE
A : SEXE INDIFFERENCIE ; B : DETERMINISME CHROMOSOMIQUE ; C : DETERMINISME GENETIQUE ; D : PUBERTE
II. REGULATION DE LA FONCTION REPRODUCTRICE CHEZ L’HOMME
A. FONCTIONS DU TESTICULE : production de spermatozoïdes et de testostérone
B. REGULATION TAUX TESTOSTERONE : commande par le complexe HT/HP ; rétrocontrôle testiculaire
C. SYSTEME DE REGULATION : composants du système ; mécanisme de régulation
III. REGULATION DE LA FONCTION REPRODUCTRICE CHEZ LA FEMME
A. FONCTIONS DE LOVAIRE : fonctions germinale et hormonale
B. CONTROLE DES TAUX HORMONAUX : contrôle par HT/HP ; rétroaction ovarienne ; système de régulation
C. SYSTEME DE REGULATION : composants du système et mécanisme de régulation
D. SYNCHRONISME OVAIRE UTERUS : pour fécondation, pour nidation et grossesse.
IV. MAITRISE DE LA PROCREATION
A. REGULATION DES NAISSANCES
B. B : AIDE MEDICALE A LA PROCREATION
CONCLUSION
I : DU SEXE GENOTYPIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE plan
Le phénotype sexuel dépend de l’équipement chromosomique de l’individu. Les gonades, ovaires et testicules, ainsi
que les voies génitales, trompes, utérus, vagin, ou bien spermiducte, prostate et vésicules séminales, pénis, diffèrent
suivant le sexe. Comment le génotype sexuel détermine-t-il le phénotype sexuel ?
A. SEXE INDIFFERENCIE DANS L’EMBRYON de 0 à 7-9 semaines
Gonades primitives identiques qui dérivent des reins primitifs.
Voies génitales identiques : 2 canaux de Müller (futures voies ) parallèles aux 2 canaux de Wolff (= futures
voies ) débouchant dans un sinus uro-génital identique.
Organes génitaux externes identiques : 1 tubercule génital (futur pénis ou clitoris) et 2 tubercules labio-
scrotaux (= futures bourses ou futures lèvres vaginales)
B. DETERMINISME CHROMOSOMIQUE DU SEXE
Les caryotypes anormaux XO ou XXX sont portés par des individus féminins.
Les caryotypes anormaux XXY, XYY, XXXY sont portés par des individus masculins.
On peut ainsi penser que le sexe masculin dépend la présence d’Y et le sexe féminin de l’absence d’Y.
C. DETERMINISME GENETIQUE DES APPAREILS GENITAUX
Le gène masculinisant, SRY (Sex Ŕ Région Ŕ Y) existe sur la partie spécifique du chromosome Y :
Avec SRY : à la 7° semaine, le gène SRY s’exprime en protéine TDF (Testicule Détermining Factor) dans la gonade.
TDF stimule la sécrétion de deux hormones masculinisantes :
La testostérone qui transforme la gonade embryonnaire en testicule, les canaux de Wolff en épididyme et canal
déférent, le tubercule génital en pénis et les tubercules labiaux-scrotaux en bourses.
L’hormone Antimüllérienne provoque la régression des canaux de Muller.
Sans SRY : pas de protéine TDF, ni de testostérone et d’AMH : entre la 10° et la 16° semaine
Naturellement, la gonade se transforme en ovaire et les canaux de Muller se développent en vagin, utérus et
trompes utérines, le tubercule génital en clitoris et les tubercules labiaux-scrotaux en lèvres vaginales.
les canaux de Wolff régressent spontanément
Il n’existe pas de gène féminisant, mais la masculinisation ne s’effectue pas.
Compléments : http://www.inrp.fr/Acces/biotic/procreat/determin/html/synthese.htm
http://www.snv.jussieu.fr/vie/bib/dos-doc/1documents.htm
D. PUBERTE
La puberté (8/13 ans chez les filles, 10/14 ans chez les garçons) est l’apparition des caractères sexuels I et la
mise en fonctionnement des organes génitaux, sous l’effet de la hausse du taux sanguin d’hormone sexuelle :
L’augmentation du taux d’œstrogènes provoque la production d’ovules
La sécrétion de progestérone provoque l’apparition des règles et des caractères sexuels féminins : pilosité et
augmentation des seins.
L’augmentation du taux de testostérone provoque la production de spermatozoïdes et les éjaculations,
l’apparition des caractères sexuels masculins : pilosité, augmentation de la verge, des testicules, des muscles.
BILAN : La différenciation du sexe s’effectue par étapes :
gonades et voies embryonnaires
différenciation du sexe gonadique suite à l’expression du sexe génétique (gène SRY)
différenciation des voies génitales et des organes externes suivant la présence de testostérone et d’AMH.
fonctionnalité sexuelle et développement des caractères sexuels secondaires résultant de l’augmentation
des taux d’œstrogènes ou de testostérone à la puberté.
II : REGULATION DE LA FONCTION REPRODUCTRICE CHEZ HOMME plan
La production de spermatozoïdes commence à la puberté sous l’influence de la testostérone et se termine à la fin de
la vie. Comment l’organisme contrôle-t-il la production de testostérone et de spermatozoïdes ?
A. FONCTIONS DU TESTICULE
1. Production des spermatozoïdes
Dans la paroi des tubes séminifères, les cellules souches, dites spermatogonies, se multiplient par mitose : une
des deux entre en spermatogenèse, l’autre poursuit un nouveau cycle cellulaire.
Lors de la spermatogenèse de la paroi vers la lumière, les spermatogonies effectuent une méiose aboutissant à 4
cellules rondes haploïdes qui se transforment ensuite en 4 spermatozoïdes avec tête et queue.
Les cellules de Sertoli formant la paroi du tube séminifère stimulent la spermatogenèse.
3-5 ml de sperme sont émis, dont 10% représentent les 50.106 de spermatozoïdes émis.
2. Production de testostérone
Dans le tissu interstitiel entre les tubes séminifères, les cellules de Leydig sécrètent la testostérone dans les
capillaires sanguins ou directement dans les tubes séminifères.
La testostérone stimule la spermatogénèse et la formation des caractères sexuels II° masculins.
Le taux plasmatique de testostérone est relativement constant ; il résulte de la sécrétion de pulses régulières de
testostérone (1 pulse / 4 h) par les cellules de Leydig.
B. MECANISME DE CONTROLE DU TAUX SANGUIN DE TESTOSTERONE plan
1) Commande du testicule par le complexe hypothalamo-hypophysaire
L’hypophyse antérieure sécrète des pulses régulières de deux gonadostimulines :
LH stimule les cellules de Leydig et la sécrétion de testostérone.
FSH stimule directement la spermatogenèse dans les tubes séminifères.
La sécrétion pulsatile de LH et FSH nécessite une sécrétion pulsatile de GNRH (Gonado-Releasing hormone) dans
la veine hypophysaire par les neurones hypothalamiques. Les pulses de cette neurohormone dépendent des
messages nerveux arrivant au bouton synaptique : Plus les messages nerveux sont intenses, plus les pulses de
GNRH sont fortes. L’activité des neurones hypothalamiques résulte des interactions avec les autres centres nerveux,
eux mêmes soumis aux variations physiologiques et environnementales. (Exemples : la lumière, la réaction
immunitaire…).
La sécrétion pulsatile de testostérone dépend de la sécrétion pulsatile de LH qui elle-même dépend des pulses de
GNRH, sous influence du cerveau soumis aux variations de l’environnement.
2) rétrocontrôle de la testostérone sur le complexe HT-HP
Lors de la castration animale, le taux de LH et FSH augmente. L’injection de testostérone en forte quantité provoque
la baisse des taux de LH, de FSH et de GNRH : la testostérone freine le complexe hypothalamo-hypophysaire.
L’action de la testostérone sur le complexe HT-HP est appelée rétro-contrôle car elle agit « en retour » sur l’organe
déclencheur de sa sécrétion.
Ce rétro-contrôle est dit négatif car l’effet de la testostérone est d’atténuer son propre écart par rapport à sa
valeur de référence (= taux moyen).
Ce rétro-contrôle négatif permet maintenir le taux de testostérone sanguin globalement constant.
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